Jusqu’à ce jour, la quintessence de la connerie humaine tenait, tout entière, dans un qualificatif aux consonances d’onomatopée : le bobo. Ce fameux « bourgeois bohème » que, contrairement au Français moyen dont tout le monde parle mais que l’on ne voit jamais, on croise, hélas, un peu trop souvent. À ne pas confondre avec le Bonobo qui ne pense pas plus tout en copulant davantage et qui a, au moins, l’excuse d’être un singe.
Le bobo, nourri au « touche pas à mon pote » commence à avoir quelques doutes quand le pote en question se balade avec une Kalashnikov en criant des « Allah Akbar » qui limitent un peu le côté sympa des échanges interculturels. Il ne sait pas pourquoi, mais «United Colors of Decapitation » lui plaît moins que les jolies affiches de Benetton lesquelles sont, par ailleurs, rééditées, chaque année, à l’occasion des photos de classe de ses enfants qui payent peu à peu son déclassement social progressif en ne parvenant plus à se garder d’une trop grande promiscuité dans des écoles privées hors de prix.
Mais le bobo ne peut pas voter FN car sa religion gaucho-droits-de-l’hommiste le lui interdit. Le FN c’est le diable, les bruits de bottes sur le pavé, la fin du monde suivie de la damnation éternelle. C’est un parti qui a plein de pédés pour faire croire qu’il n’est pas homophobe, plein de juifs pour faire croire qu’il n’est pas antisémite, des noirs et des musulmans pour faire croire qu’il n’est pas raciste, qui est gouverné par une femme pour faire croire qu’il n’est pas sexiste, qui veut réintroduire le référendum et la proportionnelle pour faire croire qu’il est démocrate et qui dit, comme Georges Marchais avant lui, que l’immigration ce n’est pas bien pour les travailleurs… Va de retro…
Alors, le bobo mue. Il suffit de prononcer le mot magique « padamalgam » et le voici Charlie, défilant la larme à l’œil derrière son président, une poignée de criminels de guerre et quelques ministres incompétents.
C’était l’arnaque du siècle, dans laquelle sont tombés 3 millions de gogos dont certains n’avaient même pas l’excuse d’être de gauche : s’identifier à un journal de merde qui a toujours insulté ceux qui ne pensaient pas comme lui et, au nom de la liberté d’expression, au lieu de les virer, marcher comme un seul homme derrière ceux qui sont responsables de l’immigration massive, du communautarisme et de l’explosion de l’insécurité.
Certains, dès le lendemain, ont eu une sensation bizarre en essayant de s’asseoir mais beaucoup, hélas, n’ont toujours rien compris.
Charlie -Charlot, la nuance est subtile et je prends le pari que le premier va, sous peu, détrôner « bobo » dans le top 10 des insultes visant à qualifier les zombies politiques et autres veaux qui, l’œil rivé sur l’épouvantail FN, broutent tranquillement leur foin sans la moindre conscience de l’abattoir qui les attend.