S'agissant d'un diaporama, je vous conseille de le visionner avant de lire la transcription, si ce n'est déjà fait.
Patriote, nationaliste, identitaire, souverainiste, républicain… une chatte n’y retrouverait pas ses petits (même avec une puce RFID en suppositoire). Mais avant de prêter main forte à ce brave félidé, il faut remonter aux causes, à savoir, dans notre civilisation helléno-chrétienne, la sacralisation de l’amour, issu d’un télescopage entre Jésus-Christ et Jean-Jacques Rousseau qui fait que l’on ne comprend, ni l’un, ni l’autre. Par ailleurs, au passage, ce qui est important, ce n’est pas l’amour, c’est la reproduction, raison pour laquelle on a eu Adam et Eve et non pas Adam et Dave.
Vous conviendrez qu’il serait complètement idiot de dire à quelqu’un déjà debout : Lève toi ! Donc, si le gars de Nazareth a dit : « aimez-vous les uns les autres », cela signifie que, par défaut, on ne s’aime pas et que (même si on en a le potentiel) cela implique un choix et du travail d’où, à la fin, le susucre du paradis. Un choix qui n’est pas automatiquement réciproque. C’était quelque chose qui était bien compris, jadis, par le bon sens populaire, lequel allait de pair avec une certaine méfiance (et parfois quelques excès) avant que la religion ne fusionne avec les valeurs républicaines et que les préceptes catholiques ne se mélangent avec le mythe du bon sauvage, impliquant que l’homme serait foncièrement bon… sauf les méchants, nazifiés par le système et qui, n’étant plus des êtres humains, peuvent être allègrement massacrés (déjà même avant l’invention de Twitter).
Dans ce monde binaire de monstres méchants et d’humains gentils, on finit par oublier qu’une victime est juste quelqu’un qui n’a pas de chance, ce qui n’en fait pas forcément un Bisounours, les bombes tombant indifféremment sur les saints et les pédophiles cannibales. La conséquence désastreuse est que des gens, dont le funeste destin est pudiquement relaté par la presse régionale, s’imaginent qu’accueillir chez soi quelques migrants, issus d’une autre culture encore régie, elle, par les lois de la nature et carrément d’un autre continent, et ce sous le même toit que leur fille de 10 ans, leur grand-mère de 96 ou, dans les cas extrêmes, leur chèvre naine apprivoisée, cela va forcément bien se passer.
Ce qui nous amène à un autre fondamental indispensable pour bien appréhender les choses : la seule constante qui ne s’est jamais démentie dans l’histoire humaine, ce n’est pas l’amour, c’est la guerre (l’amour ne servant qu’à produire des troupes fraîches entre deux affrontements). L’homme est un être compétitif, faible individuellement, qui a toujours combattu ses semblables (le plus souvent en groupe) pour des ressources qui ne sont pas infinies. Même si, la bombinette aidant, les conflits armés se font plus rares chez nous (faisant que, n’ayant plus besoin de viande de boucherie, nos élites s’interrogent sur l’intérêt de nous garder si nombreux à jouer aux jeux vidéo) nous sommes toujours en guerre permanente : guerre religieuse, économique ou autre. En effet, et nous allons rentrer dans le cœur du sujet, il y a deux types de guerre : la classique, armée contre armée et la guerre du diviser pour régner, qui fait autant de victimes (même si le sang gicle moins sur notre paillasson) et qui utilise tous les leviers possibles : économiques, ethniques, religieux, sociologiques ainsi que tout l’arsenal de l’ingénierie sociale. Ce que certains qualifient de guerre de 4eme génération, mais inutile de compliquer les choses.
Une fois qu’on a compris que l’être humain, 1 n’est pas gentil et 2 nous piquera nos ressources s’il le peut (faisant que le danger de la guerre est toujours omniprésent) on peut déjà répondre à la question : pourquoi les pays ?
Les pays sont le résultat de guerres internes externes qui conduisent à trouver le meilleur équilibre possible, une fois éliminés les éléments non intégrables, entre accès aux ressources, superficie et protection des frontières, lesquelles s’arrêtent généralement à des limites naturelles (telles des chaînes de montagnes) ou avec la rencontre d’un opposant de force similaire et de culture trop différente pour pouvoir fusionner. Ceux qui tentent ladite fusion créent alors des empires qui finissent toujours par s’effondrer sous le poids de leur diversité laquelle constitue autant de lignes de fractures qui pourront être utilisées par des ennemis potentiels. Une autre solution étant les fédérations (voire des confédérations, mais restons polis) qui fonctionnent tant que les crayons sont bien rangés dans leurs boites respectives et que chaque boite conserve une autonomie suffisante.
La notion la plus simple et la plus évidente parmi le chapelet d’options que j’ai égrené au début est donc la notion de « patriote ». Le patriotisme est simplement la chose la plus efficace pour se protéger des agressions du premier type : « armée contre armée ».
Grosso-modo, tout ce dont on a besoin pour être patriote, c’est de se trouver du bon côté de la ligne de démarcation. En cas de guerre, on est tous patriotes de gré ou de force et peu importe que l’on soit bleus, verts ou mauves ; du moment que l’on peut nous mettre un uniforme sur le dos, on nous envoie à la boucherie contre les patriotes du camp d’en face. La seule limitation, c’est les binationaux, invention relativement récente et qui n’a aucun sens pour des patriotes, sachant qu’il est compliqué d’avoir un uniforme mi-allemand, mi-français par exemple, auquel cas, dès que ça barde, on est requalifié d’espion ou de traître.
On peut donc en conclure que les deux conditions pour être patriote Français, c’est de vivre en France et de ne pas être binational. Ce qui permet déjà d’éliminer certaines des personnes qui, sincères ou non, s’en réclament abusivement.
Si le patriotisme a des avantages et permet de se donner la main entre personnes diverses issues de diversités divergentes pour aller vers la mort en chantant (ce qui paye électoralement dans un pays où la moraline passe avant la survie et ou esquiver l’étiquette « raciste » est indispensable à cette fin) il nous laisse comme une vierge effarouchée en fauteuil roulant face au méchant patriarcat en rut, face aux guerres du second type : celles du diviser pour régner.
Tout comme le patriotisme (qui n’est pas une idéologie, mais simplement un mécanisme de défense contre les agressions extérieures) le nationalisme bien compris est simplement un mécanisme de défense contre les manipulations extérieures… et intérieures. Il est inclus dans le périmètre du patriotisme et conserve ses limitations, à savoir vivre dans le pays et ne pas être binational, mais en rajoute d’autres. La finalité étant de créer un bloc le plus homogène et cohérent possible qui soit peu sensible aux pressions sur les leviers ethniques, culturels, religieux ou autres et génère des solidarités spontanées qui le rendent plus résistant à des crises économiques ou alimentaires et aux abus de son propre gouvernement, lequel ne manque jamais une opportunité, comme on l’a vu avec la coronafolie, de nous isoler les uns des autres.
Ce bloc, qui suppose une adhésion individuelle et une acceptation (elle aussi instinctive) de cette adhésion par le groupe, ayant vocation à croitre au sein du pays, entre autres, par une politique nataliste et une re-migration encouragée et ce, afin de diminuer le nombre des personnes qui n’en font pas partie. Il est à noter que, comme ne fait pas partie non plus dudit bloc un pourcentage significatif des très riches (à ne pas confondre avec les patrons de PME) dont le patronyme, quand il est bien Français, ne résiste pas toujours longtemps à une expédition wikipédiesque, on élimine, par la même occasion, une bonne partie du levier des fausses distinctions sociales de la soi-disant lutte des classes qui, souvent, en cache d’autres. Il est à noter que, par définition, un nationaliste est souverainiste en ce sens qu’il veut être maître chez lui.
Donc, en résumé, un nationaliste Français c’est quelqu’un qui vit en France, n’est pas binational et recherche une cohérence ethnico-culturelle et religieuse suffisante pour atténuer au maximum les lignes de fracture qui rendent le pays vulnérable aux manipulations. Même si on ne parle pas, ici, d’absolutisme (lequel est une impasse) et qu’il y aura toujours de la place en nombre raisonnable pour des personnes issues d’autres horizons qui acceptent les règles, ça discrimine quand-même pas mal et c’est donc déjà moins vendeur électoralement dans un pays de mougeons.
C’est pourquoi on a inventé le nationalisme canada-dry en extrayant, hors sol, une de ses caractéristiques : le souverainisme. Le souverainiste, lorsqu’il ne se revendique pas du nationalisme (auquel cas il n’aurait nul besoin de préciser qu’il est souverainiste) vend l’idée fausse que le fait de vivre à l’intérieur des mêmes frontières est suffisant pour constituer un bloc et que ce bloc, en dépit d’intérêts divergents voire contradictoires, est souverain pour décider de sa destinée. Il va sans dire que non seulement la chose n’offre aucune protection contre les attaques de type 2, puisque c’est open bar pour l’exploitation de nos fractures, mais en décochant, de fait, entre beaucoup d’autres, la case binationalité du ticket d’entrée, elle n’est pas non plus une option patriote, faisant que tout être humain sur la planète, s’il parvient à franchir la frontière, fera partie de notre belle et grande famille. En outre, les partis ou mouvances qui s’en réclament sont parmi les plus infiltrables et les plus infiltrés par des intérêts divers et (a)variés.
Donc, en résumé, un souverainiste, ça ressemble à un patriote ou un nationaliste, mais SANS la cohérence ethnico-culturelle et AVEC la binationalité, ce qui n’en fait ni l’un, ni l’autre. Il veut juste vos voix.
Dans le même registre, c’est-à-dire inefficace dans les deux types de guerre, on trouve les identitaires pour lesquels j’ai plus de sympathie au sens où ils sont plus naïfs qu’hypocrites, ont l’excuse de la jeunesse, un désir de s’impliquer qui les honore ainsi qu’un courage (plus physique que politique) incontestable. Ils ciblent, en outre, une partie de ce qui peut poser problème à un nationaliste. A l’inverse, ils éliminent une part du réservoir nationaliste et accueillent en leur sein des personnes anthropologiquement similaires, mais issues d’une autre culture, voire d’un autre pays.
Par rapport aux souverainistes, ils cochent la case civilisation. Il y a, en effet, une civilisation européenne qui s’entend comme un ensemble de peuples urbains et civilisés, de style de vie compatible, partageant une même zone géographique et des bribes d’histoire, mais pas une même culture, ce qui explique notre propension à guerroyer non-stop avec la perfide Albion ou les Prusso-Teutons. Faute de pouvoir cocher la case culture, la tentation est alors grande de cocher la case ethnique, sans la tempérance induite par les autres critères.
Donc en résumé, un identitaire, ça ressemble aussi à un patriote ou un nationaliste, mais c’est internationaliste sur une base essentiellement ethnique et civilisationnelle, ce qui n’en fait, là-encore, ni l’un, ni l’autre. En revanche, il peut être un allié ponctuel sur des cibles communes.
La république qu’elle soit islamique, socialiste soviétique, démocratique de Corée du nord ou française est une escroquerie destinée à faire croire que l’asservissement à une entité parasite et mafieuse est la conséquence de la volonté du peuple. Quand quelqu’un dit « vive la république » demandez-vous simplement s’il transpire beaucoup dans son travail et combien il gagne. En France, elle a perverti le concept, dangereux pour elle, de nation en se l’accaparant et lui ôtant son côté organique, ce qui en fait un concept creux comme le triptyque « liberté, égalité, fraternité » et toutes ces fameuses valeurs dont on parle, sans jamais précisément les énumérer. Beaucoup de nationalistes sont tombés dans le panneau et ont écrit des bouquins entiers sur la nation sans réaliser que, s’il leur fallait 400 pages pour l’expliquer, c’est qu’ils s’étaient fait entuber.
La république, qui ne protège que la république, c’est le néant puisqu’elle décoche toutes les cases qu’elle remplace par la case république. Elle n’est absolument pas efficace dans les guerres de type 1, se contentant de s’exiler à l’étranger en attendant que ça passe et, non seulement elle ne protège pas non plus contre les manipulations extérieures, mais elle en est, à la base, une émanation.
En résumé, un républicain, c’est un parasite.
Je ne prétends pas détenir la vérité, mais cette analyse, vue sous l’angle pratique du niveau de protection des pays a au moins le mérite d’être claire, pragmatique, logique et cohérente. Généralement ceux qui se réclament de l’un ou de l’autre de ces termes, soit ne les définissent pas, soit se prennent les pieds dans le tapis quand ils doivent en définir plus d’un, soit s’en sortent par une pirouette en invoquant un cadavre quelconque sous forme de citation tronquée.
Malheureusement, beaucoup de ceux qui croient encore que l’élection donne le vrai pouvoir, pensent qu’il n’est pas possible d’en gagner une, en France, sans mentir. Libre à vous d’argumenter que certes, certains sujets ne sont pas abordés le temps de gagner ladite élection, mais qu’une fois au pouvoir on va voir ce que l’on va voir. Je rétorquerai qu’une fois qu’on a purgé toutes les personnes considérées comme trop clivantes (pour avoir encore un semblant de colonne vertébrale politique) et que, pour montrer à quel point on est compatibles avec la république, on a rempli ses instances dirigeantes de personnes issues d’associations universalistes, de lobbies et minorités fortement communautarisés, bref qu’on a remplacé tous les chevaux par des ânes pour plaire à des bœufs qu’on n’aura pas préparés, par ailleurs, en prévision des mesures drastiques que tout bon nationaliste serait amené à prendre, même en gagnant les élections, il ne faut pas s’attendre à gagner la moindre course.
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