Transcription de ma vidéo sur YouTube: https://youtu.be/-nO9qLue2O4
Bonjour !
Cette vidéo hors-série, que j’aurais pu appeler « traverser un champ de mines en charentaises » (donc, si on ne se revoit pas, merci de m’avoir suivi jusque-là) va être à la fois plus longue et plus sérieuse que d’habitude, alors si votre niveau de chauffage le permet, installez-vous confortablement, car on va aller au fond des choses. Prenez aussi un tube d’aspirine, si vous réussissez à en trouver, car vous risquez d’en avoir besoin. Soral dit lui-même qu’il a presque toujours raison, on va donc ici s’intéresser aux raisons du presque, sachant que quand on a un bon fusil qui tire un peu à gauche, la solution n’est pas de le jeter, mais de faire la petite correction mentale consistant à viser l’oreille pour mettre une balle entre les deux yeux. Non que je vous encourage à tuer quiconque… même Macron. Ceci dit, hélas, si votre résolution est prise, je ne peux pas vous en empêcher non plus. Mais j’insiste : ne le faites pas !
SORAL ET LA CENSURE
Dans l’univers de chochottes susceptibles qui est devenu le nôtre, la forme prime souvent sur le fond et quand on met les pieds dans un champ pour traire une vache, la meilleure tactique n’est pas d’agiter un chiffon rouge devant son nez, sauf si votre but est de démontrer que la vache, surtout quand elle est sacrée, n’est pas forcément l’animal paisible que certains s’imaginent. Sur ce point, on peut dire que Soral a réussi.
Tout le monde connaît la citation « Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer », citation attribuée, certainement à tort, à Voltaire, car elle ne respecte absolument pas sa prosodie, son style ou son registre lexical. Si elle contient indéniablement une part de vérité, elle perd tout son sens si on remplace « critiquer » par « insulter » ou « agresser », auquel cas, aussi pertinente que soit la critique, il est difficile de démontrer que la réaction relève simplement de la censure pure et simple et non de la défense légitime d’un honneur bafoué. La censure est incontestablement de plus en plus prégnante, mais force est de constater que, moyennant certes, de plus en plus de précautions et de contorsions au fur et à mesure que le niveau de chochotterie général augmente, même sur YouTube et même en France, sauf à faire le buzz et à toucher une trop forte audience pour pouvoir être ignoré, on peut encore dire certaines choses dès lors qu’on ne tombe pas dans l’insulte ou dans l’outrance (souvent assimilées à tort au concept fumeux de « haine »). La tendance de Soral à appeler un chat « matou pelé sidaïque » plutôt que simplement « un chat » est donc, pour partie, et pour partie seulement, responsable de sa censure, indépendamment la teneur de ses analyses.
Par ailleurs, une fois passé un certain stade, foutu pour foutu comme dirait l’autre (car ce n’est une vie pour personne et je doute que ce soit son plan premier), on peut arguer que les procès à répétition peuvent être retournés contre l’adversaire pour valider la pertinence du discours, ce qui est, certes, tactiquement intelligent, mais relève du sophisme et pousse à la surenchère. De plus, s’il est terriblement efficace (et courageux) de mettre un nom et un prénom sur les problèmes plutôt que de se contenter d’une critique générale qui ne mange pas de pain, une fois qu’on a dit que le président, le secrétaire et le trésorier d’un club de pétanque sont des ripoux, il est très compliqué de se dédouaner de toute intention de jeter l’opprobre sur tous les autres membres du club qui viennent simplement jouer aux boules à l’heure de l’apéro, ce qui rend particulièrement vulnérable aux accusations de machinphobie, ou d’antichose.
Si on peut parler, dans des registres totalement différents, de véritable censure pour France Soir (sur la vaccination), ou Vincent Reynouard (sur la phobie des comptes ronds), lesquels sont toujours irréprochables sur la forme, on ne peut que nuancer, indépendamment de la pertinence ou non du propos, pour par exemple (classés en mode crescendo) : Rivarol, Soral ou Démocratie Participative, chez lesquels, comme pour la poule et l’œuf, il subsiste un flou, à mon sens contre-productif et sur lequel ont beau jeu de jouer leurs adversaires, quant à savoir si c’est la censure qui a provoqué le comportement, ou l’inverse, rendant le statut envié (et vendeur) de martyr définitivement hors d’atteinte aux yeux d’une partie de la population mainstream.
SORAL L’HUMANISTE
Ayant, hélas, à peu près le même âge canonique que Soral ; même si, pour ma part, plutôt rat des champs que rat des villes, j’ai moi aussi connu, sans toujours en avoir bénéficié, les années d’abondance, de quasi-plein emploi, avec des filles encore capables de sourire et une société quasiment homogène ethniquement, même si déjà malade. Un point de départ de réflexion, pas aussi rose que ce que certains le pensent, mais que les jeunes générations ne peuvent pas appréhender et encore moins conceptualiser. La France étant, comme l’Inde, un pays de castes, mais en plus hypocrite parce qu’elle ne le dit pas, j’ai eu la chance de bénéficier de la courte parenthèse débutée après 1905 où (seule chose positive à mettre au crédit de la république), l’ascenseur social par la scolarité a brièvement fonctionné, le temps de démolir l’enseignement privé catholique et de rendre la nouvelle classe moyenne, ainsi créée, réceptive au conditionnement de masse qui allait suivre.
La société est alors revenue à ses fondamentaux avec l’effondrement tant du niveau scolaire, plus vraiment nécessaire pour cliquer dans Excel ou livrer des pizzas, que de notre QI moyen ; effondrement qui touche également des élites de plus en plus médiocres. Bien évidemment, la sélection par les réseaux et le népotisme qui n’a jamais vraiment cessé, a largement repris le pas sur ce qui restait de la sélection au mérite. Parmi ces réseaux, on peut citer la noblesse, toujours présente et bien présente, contrairement à ce que s’imaginent ceux qui croient encore au mythe de la révolution, la maçonnerie, les confraternités de certaines grandes écoles, les Young-leaders, le lobby des banques, le lobby LGBT, le lobby antiraciste, le lobby que, selon Soral, « il ne faut pas nommer » et un certain nombre d’autres cases à cocher, beaucoup plus dégueulasses, dont la seule évocation ferait de moi un complotiste, les cumuls étant par ailleurs fréquents. Durant cette parenthèse enchantée, dont Soral est le produit, ceux qu’on appelle aujourd’hui les boomers, condition première à leur reprogrammation, ont pu vivre dans l’illusion de savoir de quoi demain sera fait et sans que la peur soit encore devenue un outil quotidien de gouvernance. Un état de flottement narcoéthylique qui leur a instillé une confiance inébranlable vis-à-vis de l’état, des institutions et du journal de 20 heures.
Quand la sérénité fait qu’on bâfre et qu’on s’arsouille d’une façon que même Rabelais aurait peiné à décrire, chose qu’on appelle pudiquement « convivialité », héritée, certes, des banquets d’Astérix et consubstantielle à notre culture, tant que la chose, traditionnellement tempérée par le carême, est ponctuelle, cela crée du lien social. En revanche (raison pour laquelle ladite « convivialité » est constamment valorisée par le système) en période d’abondance, lorsque le point culminant de la semaine se résume à se réjouir par avance de la bouffe du week-end entre amis, on devient particulièrement perméable à un discours présenté comme humaniste, les ventres vides nous émouvant d’autant plus qu’on a le ventre plein, l’esprit embrumé et que ce n’est pas nous, mais les générations futures, qui payent l’addition. Profitant de cette vulnérabilité, pendant plusieurs décennies le bourrage de crâne a été énorme, bien plus encore que le forcing LGBT actuel, culminant, outre mai 68 et les chansons d’Enrico Macias et autres troubadours, avec SOS racisme et United Colors of Benetton.
Contrairement aux idées reçues, l’instrumentalisation de la Seconde Guerre mondiale, laquelle était encore trop proche pour pouvoir être fantasmée (même si elle était déjà en place) était loin d’avoir le même impact qu’aujourd’hui. Un impact qui, bizarrement, augmente au fur et à mesure que le temps passe et n’a atteint sa vitesse de croisière que tardivement avec l’histoire de Carpentras, et son apogée avec le vote Super Menteur en 2002 une pince à linge sur le nez.
C’est donc surtout cette reprogrammation de fin de banquet, avec, pour ceux qui s’en souviennent, les images du Biafra, riche d’un pétrole qui hélas ne se mange pas, et ces gosses squelettiques au ventre gonflé qui venaient cathodiquement vous gâcher le dessert, qui a éradiqué, de toute une génération, ces réflexes naturels de survie qu’on présente à tort comme du racisme et de la xénophobie en les faisant passer du plan anthropologique au plan de la morale. Pire ces notions ont été caricaturées, alors qu’elles n’ont rien à voir avec la « haine » de l’autre ou le désir de tuer ou de chasser tout ce qui est différent, mais simplement avec le souci de préserver un minimum de cohérence ethnico-culturelle sans laquelle il n’y a plus ni d’intérêt ni de buts communs et donc plus de pays. Le pouvoir d’achat, qu’on nous refourgue comme bannière derrière laquelle manifester au fur et à mesure que les frigos se vident, n’étant certainement pas un but, mais juste la conséquence d’autre chose qu’il est délétère de passer sous silence.
Soral, produit de cette époque, n’a pas pu en ressortir indemne, et il n’est très certainement pas raciste ou xénophobe. Même s’il peut conceptualiser certaines choses, comme toute une génération il est incapable de le sentir dans ses tripes, même quand son ventre n’est plus plein. Pour preuve, il continue encore et encore à donner des chances et à tendre la main, même si, à force de se la faire mordre et de perdre des doigts, il fait plus rêver les amateurs de Fist-Fucking que les admirateurs de Rachmaninoff. La liste est trop longue pour citer tous les croqueurs de phalanges invités dans son paradis multiculturel et multicolore fantasmé, le dernier en date étant, bien sûr, Dieudonné.
MARXISTE UN JOUR, MARXISTE TOUJOURS!
Par ailleurs (ce qui accentue encore cet antiracisme viscéral générationnel), Soral a un logiciel marxiste qui le pousse à faire passer les rapports de classe avant les rapports ethnico-culturels. Sur le papier il a raison et il est clair, comme il a pu le dire, que la femme qui nettoie les chiottes a plus d’intérêts communs avec un homme ouvrier qu’avec la bourgeoise, même féministe, qui s’assied dessus, de même que ledit ouvrier a plus d’intérêts communs avec son collègue issu de l’immigration qu’avec un financier du CAC 40 aussi pâle soit-il (hors période de krach boursier). De la même façon, si les gnous s’entendaient entre eux, ça sentirait le roussi pour les lions et si les lapins attaquaient en nombre les chasseurs, ils feraient un carnage. Le problème c’est qu’un gnou sera toujours un gnou et un lapin sera toujours un lapin (j’ai d’ailleurs fait, il y a longtemps, une chanson sur les lapins dont le lien devrait apparaître quelque part).
Il commet donc la même erreur que Marx, parasite plumitif qui n’a jamais bossé un seul jour de sa vie et qui, même si (ce qui est déjà très fort, surtout pour l’époque) il a perçu la nature du capitalisme en tant qu’entité en mouvement, ses mécanismes et l’inéluctabilité de son effondrement, a totalement fantasmé la nature profonde de la classe ouvrière et, par-là même, la nature humaine, en mettant la charrue avant les bœufs. Le véritable communisme est en réalité l’Union européenne qui est passée, elle, par l’étape indispensable de la création d’une large classe moyenne suffisamment décorrélée de la réalité pour pouvoir être définitivement reprogrammée par une propagande castratrice. Le lumpen prolétariat, lui, même sous le joug d’un cadre particulièrement rigide impossible à maintenir sur la durée, demeure toujours régi par ses déterminismes physiologiques et socio-culturels qui reviennent au galop dès que la pression diminue, reléguant « l’homme nouveau » promis, au rang de suppositoire contre la migraine. Chaque individu non reconditionné trimballe donc avec lui son moi personnel et son moi collectif qui se mue en moi communautaire.
C’est assez facile à démontrer : 1 arbre c’est un arbre, 10 arbres c’est dix arbres, 100 arbres c’est 100 arbres, 1000 arbres c’est mille arbres, mais c’est aussi une forêt et dans la forêt, il y a des loups. Ce qui fait la forêt ce n’est pas la qualité individuelle des arbres, mais leur nombre. Dès lors, peu importe quels arbres vous éliminez, si vous en éliminez suffisamment, plus de forêt et donc plus de loup. Par conséquent, même quelqu’un qui arrive en ayant appris Victor-Hugo par cœur, avec trois diplômes de physicien nucléaire en poche et un drapeau bleu blanc rouge tatoué sur le testicule gauche, s’il a un caractère non fongible, que ce soit sa religion ou sa couleur de peau, il devient un arbre précurseur d’une forêt à venir. Même s’il a les meilleures intentions du monde, il se mariera probablement dans sa communauté dont il reproduira les caractéristiques chez une descendance sur laquelle il n’aura aucun contrôle, notamment si elle se retrouve socialement déclassée, faisant qu’elle se rapprochera naturellement de ceux qui lui ressemblent.
Dans la plupart des pays du Monde, le problème ne se pose pas de la même façon, y compris dans partie des pays qui débordent largement chez nous et dont les ressortissants hurlent au racisme comme s’ils s’étaient assis sur un cactus mexicain, alors même que chez eux, conscients de ce qu’ils sont, ils savent faire comprendre avec la subtilité qui s’impose aux corps étrangers qu’ils ne sont pas particulièrement les bienvenus. Dans cette exception culturelle qu’est le monde occidental, le contrat de base est que c’est à l’état qu’il revient de faire le tri à l’entrée pour que l’autochtone reprogrammé en citoyen puisse jouir du confort et de la gratification morale de pouvoir apprécier l’autre sur la seule base de ses qualités propres sans avoir à s’occuper de la couleur de sa peau et autres futilités… comme la réalité. Il est évident que le tri n’est pas fait, sauf entre OQTF et futures OQTF, et qu’alors même que c’est l’état qui ne fait pas son boulot, c’est le citoyen non zombifié qui est pointé du doigt lorsque, constamment menacé, il en revient, souvent à son corps défendant, à ses mécanismes naturels de défense. Bref l’internationale, ce n’est pas pour demain.
DU LOGOS À LA CONGRUENCE.
À l’instar d’un Zemmour et de tous les bons débatteurs capables de vous sortir, n’importe quand, la citation qui tue, Soral utilise la méthode éprouvée consistant à structurer sa pensée, à prendre systématiquement des notes et à les classer. Méthode, pour la petite histoire, parfaitement expliquée par Hitler dans Mein Kampf. C’est un gros travail, certes astreignant, mais qui paye. Toutefois, même lorsqu’on est doué d’un puissant esprit de synthèse, on devient alors un peu comme un ChatGPT organique, ne produisant pas forcément quelque chose d’original à partir de la pensée des autres, même si ça impressionne le chaland et qu’arriver à distiller toujours un peu de l’antithèse dans la thèse fait que, quelle que soit la façon dont les choses tournent, on peut toujours dire qu’on avait presque raison. On ne peut pas lui enlever, à minima, d’avoir su dépoussiérer certaines idées avec brio et de les avoir prolongées avec acuité, notamment en ce qui concerne le féminisme, ce qui n’est pas à la portée du premier venu. De même, il a su vulgariser des concepts qui, sans lui, seraient restés inaccessibles à toute une génération, ce qui, là encore, n’est pas à la portée de tout le monde. Par ailleurs, Soral, lequel écrit comme il parle, ce qui a le mérite de l’efficacité, est donc un penseur qui écrit et non, comme un Houellebecq, un écrivain qui pense, avec pour corollaire que, s’il peut être très fin, il est rarement subtil. À sa décharge, la subtilité n’est pas la meilleure façon de faire de l’audience.
Comme il est évident que le créneau de la main tendue aux hommes de bonne volonté, mais pas assez, faut pas pousser non plus, pour renoncer à leur religion, n’est pas suffisant pour fédérer, Soral étant un génie de la congruence et du Lego autant que du logos, parle aussi à ceux qui cherchent une excuse pour justifier un immobilisme qui en devient presque héroïque. Alors que l’histoire est pleine d’exemples démontrant le contraire, on va dès lors prétendre que les allogènes sont trop nombreux et trop intégrés pour les mettre dehors et que, sauf à vouloir un bain de sang, il n’y a guère d’autre alternative que de composer avec, en jouant la carte de « l’ennemi de mon ennemi » et de la complémentarité parce qu’on a des points de convergence, qu’être un pays Monde est un atout et qu’en plus, ils jouent vachement bien au foot.
Apprendre des langues étrangères étant un de mes hobbies, j’ai l’avantage de pouvoir regarder la France par les yeux du reste du Monde et je vous garantis que la vue de cette équipe atteignant enfin les 100% de diversité monochrome (d’autant qu’elle a perdu, invalidant l’excuse du suicide collectif par souci d’efficacité) face à une Argentine jadis aussi métissée que le reste de l’Amérique du Sud et qui, elle, à l’inverse, par un procédé intéressant à étudier, est parvenue à redevenir ethniquement homogène, a provoqué une véritable onde de choc à l’international : un traumatisme navré, en Asie ou en Russie, pays qui conservaient encore un imaginaire fantasmé et affectueux à notre égard ainsi qu’une admiration pour notre culture passée, et, paradoxalement, une partie de rigolade en Afrique laquelle a fini de perdre ce qui lui restait de respect pour la France et qui, d’ailleurs, nous vire du continent à grand coups de pied dans les fesses pour accueillir à bras ouverts la Russie et la Chine où la population noire se situe à 0,0 quelque chose du pourcentage de la population. Preuve, s’il en était encore besoin, qu’un peuple qui ne se respecte pas et ignore ce qu’il est ne peut prétendre être respecté par personne.
Il paraît que RAMZY prépare un film sur ce qui se passerait si tous les « arabes » (ses termes, pas les miens) quittaient la France. Probablement qu’avec un souci modéré d’honnêteté intellectuelle, il va focaliser sur le scénario peu probable qu’ils la quittent en bloc du jour au lendemain, chose qui, quelle que soit la catégorie de la population visée, immigrée ou non, désorganiserait bien évidemment n’importe quel pays. Mon petit doigt me dit qu’en parallèle, il mettra davantage l’accent sur l’absence de livreurs Uber Eats que sur la baisse de la criminalité. À part peut-être muezzin, j’ai du mal à trouver quel travail font les allogènes que ne peuvent pas faire les autochtones. Étant donné que nécessité fait loi, il me semble que personne n’est indispensable, sauf à imaginer qu’on crèverait de faim devant une boîte de petit-pois au prétexte que ce serait dégradant de l’ouvrir nous-mêmes, même si je veux bien admettre qu’on perdrait peut-être quelques bobos qui, eux, n’arriveraient pas à l’ouvrir pour raisons techniques, n’ayant jamais possédé d’ouvre-boîte. Tout ça pour dire que de la construction intellectuelle, laquelle n’est pas soumise à la gravité terrestre, à sa matérialisation physique, même avec beaucoup de colle…
SORAL LE PACIFISTE
Histoire de cimenter un peu son montage intellectuel, Soral assène l’argument de la guerre civile vers laquelle nous pousserait un certain nombre d’aboyeurs, qui certes, pour certains d’entre eux, ne sont pas forcément pour rien dans le déferlement migratoire ; déferlement qu’ils déplorent aujourd’hui quand il commence à se retourner contre eux. Autant pour ce qui est de la guerre tout court, les mêmes nous poussant, de façon quasi hystérique, à aller chatouiller Poutine pour soutenir l’Ukraine, parce que « les droits de l’homme », je trouverais l’argument recevable, autant en ce qui concerne la guerre qui serait civile s’il s’agissait d’un même peuple, on frôle l’escroquerie intellectuelle. D’abord parce que poursuivre l’incendiaire n’a jamais éteint un feu et que le feu migratoire est là et bien là, indépendamment de qui l’a allumé. Ensuite parce que, même si, touchés par la grâce soralienne, l’autochtone helléno-chrétien montait, bras-dessus-dessous avec les allogènes issus du continent africain, à l’assaut de la synagogue toute puissante, dans quel univers, une fois chassé Bernard Henri Lévy, vont-ils vivre heureux dans la paix, l’harmonie et le respect mutuel ? Compte tenu de l’attitude des allogènes qui n’ont massivement soutenu aucun mouvement social et n’ont jamais saisi la moindre occasion de s’allier en nombre avec les autochtones dans l’intérêt commun, il est suicidaire de penser qu’il faut être deux pour décider d’une guerre et que si on ne pousse pas dans cette direction, elle ne se produira pas.
Ce n’est pas parce qu’on va la refuser en mettant la tête dans le sable ou en pointant du doigt quelqu’un d’autre qu’on ne va pas subir la conséquence mathématique de l’inversion du rapport de force : soit l’asservissement progressif, soit l’affrontement. Certes, il n’y a rien de plus dégueulasse qu’une guerre « civile » et, pour avoir vu certaines choses que j’aurais préféré ne jamais voir, je n’ai pas une vision romantique et YAKA FOKON de cette tragédie en préparation, pas plus que je ne la souhaite, mais sauf, encore une fois, acceptation jusqu’à son terme de la logique d’asservissement progressif que nous subissons, si l’on considère que l’issue est inéluctable, il n’est pas logique de prétendre la retarder quand la natalité et le temps jouent contre nous, diminuant nos chances de l’emporter avec chaque jour qui passe. Idem pour le Deus ex-machina poutinien, supposé régler nos problèmes à notre place par lequel Soral renforce son argumentaire. L’effondrement ou non, suite à une victoire russe, du système pourri qui nous dirige vers le précipice, n’effacera pas la problématique qui demeurera, accentuée par la concurrence pour la subsistance laquelle ne fera que renforcer les tentations et les tensions communautaires.
Le dernier argument étant de penser que retarder l’échéance est nécessaire, le temps que les autochtones (qui, aujourd’hui, en raison du conditionnement de certains, en viendraient à se battre stupidement entre eux sur le modèle « vaccinés – non-vaccinés »), à force que le gouvernement tire sur la corde et de se voir rogner tant leur pouvoir d’achat que leur qualité de vie (voire de survie dans une atmosphère d’insécurité croissante), finissent par s’unir en réalisant enfin ce qui leur arrive pour en arriver à se rebeller verticalement. Outre le fait que, là encore, ça ne résoudrait pas la problématique de plusieurs entités non fongibles sur un même territoire, aveu d’échec explicitement contenu dans l’expression « vivre ensemble », certes le Français se fantasme volontiers révolutionnaire, mais quand on étudie un peu l’histoire, on se rend compte que c’est tout le contraire, le Gaulois réfractaire, notamment au changement, étant aux antipodes du révolutionnaire qui lui veut tout changer, même s’il n’y en a pas besoin. Le français moyen, fantasmé en Astérix Mohammed Ben Soussan De La Fuente, peut certes encore rouspéter contre les conséquences, mais je le vois mal agir sur les causes, personne n’étant d’accord dessus.
D’où l’intérêt de transcender tout ça en pointant du doigt Macron, personnage particulièrement détestable qui permet de fédérer contre lui les intérêts contradictoires de gens qui ne peuvent ou ne veulent réfléchir plus loin et qui, devenu la cheville par laquelle tient ensemble tout un édifice prêt à s’effondrer, permettrait, par sa destitution énergique et l’enchaînement d’évènements qui s’en suivrait, de faire la révolution sans l’idéologie sous-jacente normalement nécessaire et sans l’avoir fait exprès. Ce ne serait que le début d’un long chemin.
SORAL « LE GENTIL »
Même si, contrairement aux idées reçues, Soral n’est pas aussi judéocentré que d’aucuns le pensent et que ses analyses vont bien au-delà, la critique de ce qu’il appelle « la communauté organisée » reste sa marque de fabrique ; et même s’il prend la précaution de toujours distinguer une élite dépravée qui se sert comme bouclier d’une judéité dont elle abuse de ce qu’il appelle « le Juif du quotidien », il y a toujours l’idée sous-jacente que ces élites font ce qu’elles font parce qu’elles sont juives. C’est sur ce point, et ce point seulement que peut s’appuyer un argumentaire judiciaire. Certes, lorsqu’on raconte à un enfant que le reste de l’humanité veut le mettre dans des fours à micro-ondes thermostat 7 et qu’on dépose sur ses épaules le poids symbolique de la Shoah, ce n’est pas la façon la plus efficace de contribuer à son équilibre mental futur. De plus, si l’on ajoute à l’équation l’argent et le pouvoir qui rendent fous n’importe qui, il n’est pas surprenant que certains individus, non représentatifs de la communauté dont ils se revendiquent et qu’ils prétendent représenter sans avoir consulté personne, soient plus aptes que d’autres à occuper certains postes et même qu’ils puissent contribuer à aggraver la situation quand, en plus, ils tombent dans le fanatisme religieux ou religieux adjacent façon Schwab.
Toutefois, depuis que l’humanité existe, y compris dans les endroits où le mot juif n’est même pas dans le dictionnaire, la nature humaine fait que les niches parasitaires ont toujours existé et qu’elles n’ont jamais peiné à trouver quelqu’un pour les occuper. Si ce fait évident ne l’est pas forcément pour lui, c’est, de façon assez paradoxale, parce qu’il est trop gentil même si, comme beaucoup de gentils, il le cache parfois derrière une certaine agressivité pour ne pas qu’on en abuse. On est essentiellement gentil pour deux raisons : la première c’est la peur et la conscience qu’on n’a pas les moyens physiques d’être méchant. Objectivement, en ce qui le concerne, ce n’est pas le cas. La seconde c’est qu’on a l’intime conviction que l’humain est foncièrement bon. Si l’humain est foncièrement bon, la cause de ses malheurs ne peut être que quelque chose hors humanité, rôle que « le juif » (qui s’y place souvent, d’ailleurs, de lui-même par la notion de « peuple élu ») a parfaitement joué au cours des siècles. Comme quoi, être « gentil » vous rend plus susceptibles de finir antisémite que d’aller au paradis. La réciproque est bien sûr également vraie, les élites non représentatives dont il est question, tombant souvent dans le travers de limiter l’humanité à elles-mêmes et d’en exclure leurs opposants, en les diabolisant.
SORAL ET LE BUSINESS
L’argument que l’argent est le nerf de la guerre est parfaitement recevable de même que celui de faire valoir que s’il était resté dans le sérail, il aurait certainement gagné beaucoup plus. De plus, contrairement à d’autres, il pratique le ruissellement et finance tout un écosystème. Il n’en demeure pas moins que son activité reste un business et qu’il devient dès lors un peu esclave de sa clientèle de même que Danone, s’il essayait de vendre des aspirateurs sous son nom, ne bénéficierait pas de la notoriété qu’il a chez ceux qui achètent Danone pour du yaourt. Donc Soral, même si je pense qu’il a beaucoup évolué en son for intérieur, doit continuer à vendre du yaourt et cohabiter avec des gens qui peuvent, certes, être brillants, mais qui, raison principale pour laquelle ils sont là, ne manquent jamais une occasion de montrer à quel point l’islam peut être compatible avec le combat de la France. Dormez, braves gens, le temps qu’il en arrive ou en naisse encore quelques millions! Si c’est une évidence que l’islam est parfaitement compatible avec la république, d’ailleurs, ce ne sont pas les Républiques islamiques qui manquent, je suis plus réservé en ce qui concerne sa compatibilité avec la France organique sauf, au mieux, alliance ponctuelle et éminemment provisoire comme celle de François Premier avec Soliman le Magnifique. Mais bon, il reste encore un peu de place dans le dos soralien pour quelques poignards supplémentaires. J’ai même ma petite idée sur qui sera le prochain.
CONCLUSION
Moyennant ces biais et restrictions, même si depuis quelque temps, comme tous ceux qui ont déjà tout dit, il tourne un peu en rond et même s’il s’est un peu planté sur l’égalité et surtout la réconciliation dans un des nombreux sens qu’il lui donne histoire de pouvoir retomber sur ses pattes, sur pas mal de points le temps lui a donné raison, ce qui valide la pertinence de certaines de ses analyses. Il faudrait par ailleurs être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître le rôle majeur qu’il a joué, notamment dans le déniaisage de toute une génération. De plus, il accepte, avec un certain courage, de jouer le rôle de paratonnerre sans lequel, beaucoup de membres de ce que jadis on appelait, de façon à mon sens inappropriée, « dissidence » seraient électrocutés depuis longtemps. Sous réserve de garder son esprit critique, surtout pour les gens, à l’instar des boulangers qui ont gardé la tête dans le guidon et qui cherchent à comprendre ce qui d’un coup, leur tombe sur le coin de la figure, c’est un bon point de départ pour commencer à appréhender la complexité du monde et on peut parfois se sentir un peu moins con après l’avoir écouté qu’avant.
Cette vidéo n’était pas spécialement tendre, mais ne visait pas non plus à le démolir, c’est juste qu’autant il fait souvent l’objet de critiques qu’il ne mérite absolument pas, autant on pointe rarement du doigt ses véritables imperfections. Bien sûr, tout cela n’engage que moi. Je ne censure aucun commentaire, donc libre à vous d’enrichir la réflexion.