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mercredi 8 janvier 2025

RIP Jean-Marie Le Pen. Analyse équitable (08/01/2025)

 Transcription de ma vidéo sur YouTube : https://youtu.be/x36d-zpKc_s


Bonjour!

Une petite réaction à chaud rapide suite au décès de Jean-Marie Le Pen, car je ne suis pas d’accord avec la plupart des discours que j’entends. Certes, il a eu raison avant beaucoup sur l’immigration de masse, mais à l’époque même le parti communiste était contre comme l’atteste le fameux discours que tout le monde connaît de Georges Marchais, ce n’était donc pas un « visionnaire » au sens stricto sensu, il n’a juste pas varié contrairement aux autres. Par ailleurs, à l’opposé des phrases toutes faites que répètent les psittacistes conditionnés à leur insu, il n’a jamais été raciste et pas seulement en raison des harkis. Or, sans vision ethnique, il n’y a pas de définition possible du peuple et donc aucune solution au phénomène migratoire. 

S’il a échoué, par ailleurs, ce n’est pas sur cette question, mais parce que toute doctrine nationaliste crédible ayant été jetée avec l’eau du bain du nazisme pour que, justement, plus jamais une nation ne puisse se relever afin que s’ouvre la voie vers la mondialisation heureuse, il a toujours été contraint de marcher sur une jambe, sans ancrage politique sérieux, sautant du poujadisme, au reaganisme en passant par toutes les modes du moment, le rendant, hors son invariant migratoire, totalement imprévisible et illisible sur le reste, ce qui, en revanche, valide parfaitement la comparaison que l’on fait de lui avec TRUMP.

Comme c’était quelqu’un d’à la fois érudit et intelligent, les deux n’allant pas forcément ensemble, il a fini par comprendre qu’il était dans une impasse et s’il faisait des saillies provocantes (et souvent provoquées) pour occuper l’espace, elles étaient toujours suivies de semi-reculades bancales, pas du tout par lâcheté, mais parce qu’il savait que c’était la condition sine qua non pour durer et, tant qu’à faire, en retirer un bénéfice en transformant son parti en PME familiale.

Certains lui reprochent qu’en agissant ainsi il aurait empêché autre chose de plus performant d’éclore. C’est vrai en théorie, mais comme je l’ai dit, dans la pratique, tout est bétonné pour que jamais ne soit accepté dans le paysage politique français quiconque qui ne serait pas républicain, droit-de-l’hommiste, antiraciste et ne reconnaîtrait pas le statut de victimes éternelles non seulement à ceux qui ont subi l’holocauste, mais à tous leurs descendants qui n’ont jamais vu la couleur d’un uniforme allemand, cases que coche avec enthousiasme le Rassemblement National, dont il n’y a donc rien à attendre d’autre, qu’au mieux, d’atteindre le fond du gouffre par l’escalier plutôt que par l’ascenseur.

J’ai donc toujours été un peu critique à son encontre tout en gardant la modération qui s’impose à ceux qui sont tranquillement assis sur leur canapé à l’égard de ceux qui prennent les coups et tout en comprenant tout à fait que, sauf peut-être en ce qui concerne un népotisme qu’il a payé au prix fort, il ne pouvait pas vraiment agir différemment. J’ai donc voté pour lui, par principe, à plusieurs reprises, notamment au deuxième tour des élections de 2002, la vue de ce troupeau de couillons qui s’étendait aussi loin que le regard pouvait porter, allant voter comme un seul homme pour celui qu’une semaine avant ils qualifiaient de « super menteur », en arborant une véritable pince à linge sur le nez, étant une des choses les plus effrayantes qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à l’épisode du covid.

Ceux qui me suivent savent à quel point j’aime jongler avec les mots et apprécie les calembours. Sur ce point, je suis humblement forcé de reconnaître qu’avec son « Durafour crématoire » il a placé la barre de l’impertinence tellement haut qu’elle n’a plus jamais été dépassée, même par un Dieudonné. Je pense, en conclusion, que c’est quelqu’un qui a fait ce qu’il a pu dans une situation impossible et qu’au moins, il portait ses cojones, contrairement à la totalité des clampins qui l’ont combattu (de façon plus ou moins sincère d’ailleurs) ou se sont succédé à la tête de l’état, une certaine Brigitte exceptée, me souffle-t-on dans l’oreillette.

Paix à son âme.
 

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