À ma grande honte, j’aime
beaucoup les séries américaines. À ma décharge je les regarde en VO non
sous-titrée ce qui fait que ma connaissance imparfaite de l’anglais limite ma
compréhension et provoque de facto une baisse artificielle de QI qui me permet
de les apprécier.
Elles sont un bon exemple ces
séries américaines de la façon dont les médias passifs (TV, journaux…) vous
vendent leur réalité pour la réalité. Si vous avez un jour l’occasion de vous balader
sur des plages aux USA, vous constaterez vite qu’en guise de surfeurs
bodybuildés et de Pamelas Anderson aux corps de déesses et aux poitrines
siliconesquement agressives, vous aurez droit en réalité à un documentaire
animalier sur la vie des éléphants et des hippopotames voire des baleines pour
ceux qui arrivent à se trainer jusqu’à la mer.
Un autre exemple flagrant :
les homosexuels.
Si un jour les martiens
débarquaient sur terre, même si je pouvais les voir et les toucher, j’aurais
toujours dans ma tête une partie de moi qui refuserait de croire en leur
existence, simplement parce qu’ils me sont totalement étrangers, que je n’ai jamais
eu besoin de les intégrer dans mon schéma de pensée et dans mes problématiques.
En ce qui me concerne, les
homosexuels sont des martiens, je n’en ai pour ainsi dire jamais rencontré dans
la vraie vie, je ne comprends pas du tout comment ça fonctionne dans leur tête
et tant qu’ils ne m’emmerdent pas je me fous royalement de leurs petits
problèmes ou de leurs états d’âme.
Seulement voilà, dans les séries
(et par voie d’extension dans les films, dans les médias et dans la politique)
on dirait que les martiens ont débarqué, ils sont partout. On avait déjà le
noir de service, même si le pauvre était un peu isolé et donnait parfois
l’impression d’un cheveu dans la soupe. On avait le latino de service si
possible sous la forme d’une bimbo "muy caliente" plus facile à
caser dans le scénario. On avait aussi quasi systématiquement le juif de
service, mieux loti car polymorphe et de ce fait mieux adapté aux rôles
principaux.
Désormais on a droit au gay de service, comme s’il s’agissait là d’une
spécificité ethnique. En fait c’en est presque une puisque dans l’immense
majorité des cas le gay des séries est blanc. Comme si cela ne suffisait pas, histoire
de faire bonne mesure, on lui adjoint un compagnon et on saupoudre de lesbiennes et (ou) de femmes qui s’interrogent sur leur sexualité. Bizarrement,
dans ces dernier cas, contrairement aux hommes, la mixité ethnique est de
rigueur.
Tous ces gens bien sûr ont des
soucis et des peines de cœur et l’on essaie d’établir un parallèle entre leur
mode de vie tel que déformé par la TV et celui des couples hétérosexuels. Les
plus poignants sont les "courageux" qui s’affichent et subissent
les brimades de l’abruti de service bien caricatural et ceux qui souffrent de
ne pas oser sortir du placard. Les "problématiques" des gays au
sens du prisme télévisuel occupent une place de plus en plus importante,
notamment dans les séries (comme "Glee") destinées aux adolescents.
Et tristement, quand on voit que
les politiques font de grands débats sur le mariage homosexuel ou leur déportation sous le gouvernement de Vichy, ça marche !
POURTANT CE N’EST PAS LA RÉALITÉ !
Les gays se sont regroupés pour
faire croire qu’ils sont nombreux. Ils se cooptent dans les médias, les milieux
artistiques et politiques et se concentrent dans les grandes villes plus
propices aux agglomérations de minorités. En dépit d’un prosélytisme
ridicule sur le fond et inadmissible par principe, si le but de l’humanité est de continuer à se reproduire et à
exister, ce phénomène est et restera marginal. Ce n’est pas bien, ce n’est pas
mal, c’est juste totalement sans importance et ça ne doit pas venir polluer le
débat "démocratique".
C’est la même chose en
géopolitique où l’on fabrique des méchants sur mesure en fonction des intérêts,
non pas des USA mais de la haute finance qui pilote le pays. Récemment par
exemple dans "The Good Wife" on voyait les gentils rebelles syriens
se faire massacrer par leur méchant gouvernement, ou bien dans "Leverage"
les gentils héros déjouer un attentat fomenté par le méchant Hugo Chavez…
Le problème est que l’on fabrique
les informations comme on fabrique les séries TV : on cherche toujours les
armes de destruction massive de Saddam Hussein et les bébés tués dans des
couveuses, on cherche toujours les charniers des civils "massacrés"
par Kadhafi, les stocks de viagra distribués à ses soldats pour les motiver au
viol… On a trouvé par contre le film porno bidouillé présenté par les médias
comme une preuve desdits viols et les décors en carton-pâte au Qatar pour
filmer les images de propagande. Je crains fort que l’on perde trace également
des enfants supposément torturés par Bachar El-Assad. Pourquoi pas carrément des bébés
que l’on forcerait à avouer où est caché leur biberon avant de les faire rissoler vivants dans de gigantesques poêles à frire ? Plus c'est gros, mieux ça marche.
Autre exemple: étant
hispanophone, j’ai suivi sur internet le discours prononcé par Hugo Chavez à l’occasion
de la venue d’Ahmadinejad. Il a insisté sur le fait que le peuple vénézuélien
était un peuple pacifique qui n’a jamais attaqué personne, même si les États-Unis,
qui eux n’ont pas hésité à user de la bombe atomique, s’imaginaient que la
colline derrière les caméras allait s’ouvrir pour laisser apparaître des silos
de missiles et que le but de cette visite était de les lancer conjointement sur
l’Amérique… Éclats de rire dans l’assistance.
Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que l’info retenue par les agences de presse était en gros, montage fallacieux à l'appui, que "Chavez et Ahmadinejad menaçaient d’envoyer des missiles sur les USA…"
Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que l’info retenue par les agences de presse était en gros, montage fallacieux à l'appui, que "Chavez et Ahmadinejad menaçaient d’envoyer des missiles sur les USA…"
Et c’est comme ça, tout le temps.
Mais au moins aux USA, la liberté d’expression est encore un peu protégée
par le premier amendement, ce qui n’est pas le cas en France, pays de l’anathème.
Alors un conseil, fermez la télé, oubliez les journaux et allez sur Internet. Écoutez les sons de cloches, vérifiez les sources et faites-vous votre propre
opinion. Et si votre emploi du temps ne vous le permet pas ou que vous êtes trop fainéants (ça demande du travail) partez du principe qu'on vous ment, vous gagnerez du temps.
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