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lundi 20 février 2012

Les français sont-ils cons ?

Le con c'est l'obtus, celui qui n'est pas (ou plus) accessible au raisonnement que ce soit pour raison congénitale, religieuse, par peur, par souffrance, à cause de l’alcool, de la drogue, d’un abus de télé, par flemme, par ignorance, par fatigue, par faim, par orgueil ou même par habitude. Celui qui, conditionné par des mots clés : Droite, Gauche, Pédophilie, Racisme, Nazi, Sarközy, Juif, Musulman, Islamiste, Le Pen… (aucun rapport voulu de ma part entre les uns et les autres) bascule systématiquement dans le registre émotionnel et n'est plus capable d'écoute ou d'analyse.

Inutile de préciser que nous sommes tous des cons relatifs. Un pâtissier dans un dîner d’avocats, ou un avocat dans un dîner de pâtissiers le deviennent faute de maîtriser un jargon et des concepts corporatistes qui les rendent incapable de suivre et de comprendre la conversation.
 
Il convient toutefois de faire la distinction entre la connerie passagère voire contextuelle et la connerie devenue intrinsèque.

La différence est subtile et se fait entre celui qui ne comprend pas et celui qui ne peut pas comprendre. Il y a aussi celui qui ne veut pas comprendre, mais celui-là n’est pas un con, juste un connard.

Tous les cons ne sont pas forcément des cas désespérés, mais il faut bien admettre que souvent la connerie est à la paresse intellectuelle ce que l'embonpoint est à la négligence physique et alimentaire. Parfois cela devient irréversible.

Il va sans dire que dans certains cas, la connerie est excusable et même compréhensible, mais cela ne la rend pas moins nocive pour l’intérêt général. J’en veux pour illustration que, si l’on accorde un quelconque crédit aux sondages (dont les données brutes ne sont scandaleusement jamais publiées) il devient évident, au vu des pourcentages attribués à certains que, si la loi le permettait, d’aucuns voteraient sans hésiter pour un lampadaire, une chèvre ou un fox à poil dur dès lors qu’ils arboreraient l’étiquette idoine. Certes on pourrait m’objecter que rien ne prouve qu’un lampadaire ferait plus mal que nos dirigeants actuels car lui au moins nous éclairerait vraiment.

Toujours est-il que l’existence de ces « politicons » qui se retrouvent dans chaque tendance dans des proportions probablement assez équitables conduit malheureusement à regarder d’un œil plus compréhensif la doctrine mondialiste selon laquelle nous avons besoin d’une hyper classe pour nous guider vers les verts pâturages et nous tondre la laine sur le dos.

Dans un paysage politique bipolaire, les cons sont un moindre mal, les cons de gauche annulant les cons de droite, mais que survienne une troisième force et le problème émerge dans toute sa désespérance.

En effet même si cette troisième force avait raison, quelle que soit son argumentation, quels que soient les faits qu’elle pourrait présenter, elle ne pourrait jamais convaincre les cons que la terre est ronde. Pire, les cons de droite et de gauche s’allieraient certainement contre elle, préférant leur image inversée à leur négation, conduisant au final, en fonction de leur nombre, à l’élection du fox à poil dur au lieu du lampadaire. En outre cette troisième force devrait trainer son lot de propres cons rigides la privant de la souplesse nécessaire sur les points de détails pour aller pêcher dans les autres partis ceux qui juste « cons sur les bords » seraient susceptibles de se réveiller et de voir la lumière.

Il est donc vital d’arriver à compter ces « politicons » si l’on veut pouvoir estimer les chances de cette troisième force. C’était jusqu’à présent une tâche impossible car aussi mauvais que puisse être un candidat il y avait toujours quelque part une raison logique aussi ténue soit-elle qui pouvait justifier qu’un individu sain d’esprit puisse voter pour lui.

Et puis comme ces alignements de planètes qui n’ont lieu qu’une fois en plusieurs milliers d’années voici que, d’un coup, nous avons cette chance statistique inouïe d'avoir le président le plus mauvais de tous les temps. C'est certes une affirmation que d'aucuns pourront trouver subjective mais je m'appuie sur des arguments objectifs pour arriver à cette conclusion.

Il a bradé nos stocks d’or en douce, a fait fi du "Non" Français au référendum (à mon sens la chose la plus grave de toutes car c'est une trahison), a intégré l'OTAN sans nous demander notre avis, avant d'engager la France dans des guerres, ruineuses et sanglantes pour les civils, aux visées pour le moins floues dont nous (pas lui) allons probablement payer les conséquences à court ou moyen terme.
Il n’y a pas un seul résultat positif objectivement avéré dans aucun domaine à l’issue de son mandat : chômage, dette, pouvoir d'achat, défense de l’identité française, service public, protection sociale, hôpitaux, prisons, justice, indépendance alimentaire, environnement, infrastructures, éducation, ordre public, libertés...

Les hypothèses du style « s’il n’avait pas fait telle ou telle chose cela aurait été pire » seule cartouche qui reste à ses partisans ne sont pas des arguments et de ce fait sont totalement irrecevables, le zéro pointé dans tous les domaines allant plutôt dans le sens de la thèse du cancre doublé d’un tricheur que dans celle du génie incompris.
Je passe sur les affaires, les fils prodigues, les copinages, les augmentations de salaire, les avions présidentiels « à l’américaine », le studio d’enregistrement pour bobonne au frais des contribuables, la salle de bain au prix d’un pavillon de banlieue, les démonstrations publiques d'inculture et d'insensibilité et autres bouffonneries avec ou sans talonnettes qui ont fait les choux gras de la presse étrangère et on tant contribué à renforcer l'image de la France.
Par comparaison, côté intégrité, à un De Gaulle (critiquable par ailleurs) qui avait fait installer un compteur électrique à l’Elysée pour payer son électricité et dont il ose se réclamer à l’occasion, il faudrait un microscope électronique pour encore l’apercevoir.
Malgré tout cela, et c'est tellement loin d'être exhaustif que plusieurs livres n'y suffiraient pas, il est encore à environ 24 % dans les sondages.
Je veux bien retirer 2% pour les gens qui profitent effectivement du système et des cadeaux du gouvernement. Comme tous les sondages sont corrigés j'enlève encore 2% au cas où des individus, en toute conscience, par perversité, masochisme ou autre raison qui leur appartiendrait, apprécieraient de se faire prendre par derrière sans autre lubrifiant que des promesses dégoulinantes.

On arrive alors autour de 20% de gens qui votent sans raisons et, plus grave, sans raison (la nuance est dans le "s"). Des gens qui devant un tsunami qui leur arrive dessus à toute vitesse considèrent que du moment que les 50 cm² de sol qu'ils occupent sont encore secs, il n'y a pas de problème. Bref des cons inamovibles.

Si l’on considère que d’ordinaire, le potentiel de la droite en France est de 50 % et que le pourcentage de cons de gauche est similaire avec le même potentiel, il y aurait en France un minimum de 40% de « politicons » à prendre en compte.

Ce sera donc très difficile pour Marine Le Pen. D'autant plus qu'aux cons "pour" il faut ajouter les cons "contre", ceux qui sont conditionnés non pas à voter pour un parti mais, "par principe" à ne pas voter Front National. Mais l’électrochoc d’une crise économique sans précédent et surtout la mise en lumière de ses causes réelles, peuvent jouer un rôle primordial. En outre, parmi ces irrécupérables certains, à droite, probablement pour de mauvaises raisons, mais c’est toujours bon à prendre, voteront pour elle au second tour ou s’abstiendront. Enfin, on pourrait aussi considérer que nos sacrosaints sondages sont complètement bidonnés et que du coup les Français sont beaucoup moins cons qu’on pourrait le croire.

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