Le con c'est l'obtus, celui qui
n'est pas (ou plus) accessible au raisonnement que ce soit pour raison congénitale,
religieuse, par peur, par souffrance, à cause de l’alcool, de la drogue, d’un
abus de télé, par flemme, par ignorance, par fatigue, par faim, par orgueil ou
même par habitude. Celui qui, conditionné par des mots clés : Droite, Gauche,
Pédophilie, Racisme, Nazi, Sarközy, Juif, Musulman, Islamiste, Le Pen… (aucun
rapport voulu de ma part entre les uns et les autres) bascule systématiquement dans
le registre émotionnel et n'est plus capable d'écoute ou d'analyse.
Inutile de préciser que nous
sommes tous des cons relatifs. Un pâtissier dans un dîner d’avocats, ou un
avocat dans un dîner de pâtissiers le deviennent faute de maîtriser un jargon
et des concepts corporatistes qui les rendent incapable de suivre et de
comprendre la conversation.
Il convient toutefois de faire la
distinction entre la connerie passagère voire contextuelle et la connerie devenue
intrinsèque.
La différence est subtile et se
fait entre celui qui ne comprend pas et celui qui ne peut pas comprendre. Il y a aussi celui qui ne veut pas comprendre, mais celui-là n’est pas un con, juste
un connard.
Tous les cons ne sont pas forcément des cas désespérés, mais il faut bien admettre que souvent la connerie est à la paresse intellectuelle ce que l'embonpoint est à la négligence physique et alimentaire. Parfois cela devient irréversible.
Tous les cons ne sont pas forcément des cas désespérés, mais il faut bien admettre que souvent la connerie est à la paresse intellectuelle ce que l'embonpoint est à la négligence physique et alimentaire. Parfois cela devient irréversible.
Il va sans dire que dans certains
cas, la connerie est excusable et même compréhensible, mais cela ne la rend pas
moins nocive pour l’intérêt général. J’en veux pour illustration que, si l’on accorde
un quelconque crédit aux sondages (dont les données brutes ne sont scandaleusement
jamais publiées) il devient évident, au vu des pourcentages attribués à
certains que, si la loi le permettait, d’aucuns voteraient sans hésiter pour un
lampadaire, une chèvre ou un fox à poil dur dès lors qu’ils arboreraient l’étiquette
idoine. Certes on pourrait m’objecter que rien ne prouve qu’un lampadaire
ferait plus mal que nos dirigeants actuels car lui au moins nous éclairerait
vraiment.
Toujours est-il que l’existence
de ces « politicons » qui se retrouvent dans chaque tendance dans des
proportions probablement assez équitables conduit malheureusement à regarder
d’un œil plus compréhensif la doctrine mondialiste selon laquelle nous avons
besoin d’une hyper classe pour nous guider vers les verts pâturages et nous
tondre la laine sur le dos.
Dans un paysage politique
bipolaire, les cons sont un moindre mal, les cons de gauche annulant les cons
de droite, mais que survienne une troisième force et le problème émerge dans
toute sa désespérance.
En effet même si cette troisième
force avait raison, quelle que soit son argumentation, quels que soient les
faits qu’elle pourrait présenter, elle ne pourrait jamais convaincre les cons
que la terre est ronde. Pire, les cons de droite et de gauche s’allieraient
certainement contre elle, préférant leur image inversée à leur négation,
conduisant au final, en fonction de leur nombre, à l’élection du fox à poil dur
au lieu du lampadaire. En outre cette troisième force devrait trainer son lot
de propres cons rigides la privant de la souplesse nécessaire sur les points de
détails pour aller pêcher dans les autres partis ceux qui juste « cons sur
les bords » seraient susceptibles de se réveiller et de voir la lumière.
Il est donc vital d’arriver à
compter ces « politicons » si l’on veut pouvoir estimer les chances
de cette troisième force. C’était jusqu’à présent une tâche impossible car aussi
mauvais que puisse être un candidat il y avait toujours quelque part une raison
logique aussi ténue soit-elle qui pouvait justifier qu’un individu sain d’esprit
puisse voter pour lui.
Et puis comme ces alignements de
planètes qui n’ont lieu qu’une fois en plusieurs milliers d’années voici que, d’un
coup, nous avons cette chance statistique inouïe d'avoir le président le plus
mauvais de tous les temps. C'est certes une affirmation que d'aucuns pourront
trouver subjective mais je m'appuie sur des arguments objectifs pour arriver à
cette conclusion.
Il a bradé nos stocks d’or en
douce, a fait fi du "Non" Français au référendum (à mon sens la chose
la plus grave de toutes car c'est une trahison), a intégré l'OTAN sans nous
demander notre avis, avant d'engager la France dans des guerres, ruineuses et
sanglantes pour les civils, aux visées pour le moins floues dont nous (pas lui)
allons probablement payer les conséquences à court ou moyen terme.
Il n’y a pas un seul résultat positif
objectivement avéré dans aucun domaine à l’issue de son mandat : chômage,
dette, pouvoir d'achat, défense de l’identité française, service public, protection sociale, hôpitaux,
prisons, justice, indépendance alimentaire, environnement, infrastructures,
éducation, ordre public, libertés...
Les hypothèses du style « s’il n’avait pas fait telle ou telle chose cela aurait été pire » seule cartouche qui reste à ses partisans ne sont pas des arguments et de ce fait sont totalement irrecevables, le zéro pointé dans tous les domaines allant plutôt dans le sens de la thèse du cancre doublé d’un tricheur que dans celle du génie incompris.
Les hypothèses du style « s’il n’avait pas fait telle ou telle chose cela aurait été pire » seule cartouche qui reste à ses partisans ne sont pas des arguments et de ce fait sont totalement irrecevables, le zéro pointé dans tous les domaines allant plutôt dans le sens de la thèse du cancre doublé d’un tricheur que dans celle du génie incompris.
Je passe sur les affaires, les
fils prodigues, les copinages, les augmentations de salaire, les avions présidentiels
« à l’américaine », le studio d’enregistrement pour bobonne au frais
des contribuables, la salle de bain au prix d’un pavillon de banlieue, les
démonstrations publiques d'inculture et d'insensibilité et autres bouffonneries
avec ou sans talonnettes qui ont fait les choux gras de la presse étrangère et
on tant contribué à renforcer l'image de la France.
Par comparaison, côté intégrité,
à un De Gaulle (critiquable par ailleurs) qui avait fait installer un compteur
électrique à l’Elysée pour payer son électricité et dont il ose se réclamer à l’occasion,
il faudrait un microscope électronique pour encore l’apercevoir.
Malgré tout cela, et c'est
tellement loin d'être exhaustif que plusieurs livres n'y suffiraient pas, il
est encore à environ 24 % dans les sondages.
Je veux bien retirer 2% pour les
gens qui profitent effectivement du système et des cadeaux du gouvernement.
Comme tous les sondages sont corrigés j'enlève encore 2% au cas où des individus,
en toute conscience, par perversité, masochisme ou autre raison qui leur
appartiendrait, apprécieraient de se faire prendre par derrière sans autre lubrifiant
que des promesses dégoulinantes.
On arrive alors autour de 20% de
gens qui votent sans raisons et, plus grave, sans raison (la nuance est dans le
"s"). Des gens qui devant un tsunami qui leur arrive dessus à toute
vitesse considèrent que du moment que les 50 cm² de sol qu'ils occupent sont encore
secs, il n'y a pas de problème. Bref des cons inamovibles.
Si l’on considère que d’ordinaire,
le potentiel de la droite en France est de 50 % et que le pourcentage de cons
de gauche est similaire avec le même potentiel, il y aurait en France un
minimum de 40% de « politicons » à prendre en compte.
Ce sera donc très difficile pour
Marine Le Pen. D'autant plus qu'aux cons "pour" il faut ajouter les cons "contre", ceux qui sont conditionnés non pas à voter pour un parti mais, "par principe" à ne pas voter Front National. Mais l’électrochoc d’une crise économique sans précédent et
surtout la mise en lumière de ses causes réelles, peuvent jouer un rôle primordial. En outre, parmi ces irrécupérables certains, à droite, probablement pour
de mauvaises raisons, mais c’est toujours bon à prendre, voteront pour elle au second tour ou
s’abstiendront. Enfin, on pourrait aussi
considérer que nos sacrosaints sondages sont complètement bidonnés et que du
coup les Français sont beaucoup moins cons qu’on pourrait le croire.
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