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dimanche 30 juillet 2023

Je vais encore fâcher du monde, mais l’union des souverainistes... (31/07/2023)

 Transcription de ma vidéo sur YouTube: https://youtu.be/L7mvDnWcrN8

Bonjour ! 

Avec le recasage façon Oncle Tom de Pap en ambassadeur de rien du tout, mais grassement payé quand même, une proposition de loi pour interdire toute critique du réchauffement climatique lié aux vaches qui pètent, le coup d’État au Niger actant que la France est définitivement foutue dehors à coup de pied aux fesses du continent africain, les séances de tir au pigeon par les Russes sur les jolis chars tout neufs que nous avons fourni à l’Ukraine, un tweet de Sandrine Rousseau accusant la consommation de steak d’être à l’origine des incendies criminels en Grèce et la confirmation par Macron qu’il va continuer à dispatcher du migrant et du petit ange incompris dans chaque petit village parce que le problème c’est la concentration, les semaines se suivent et se ressemblent. Comme c’est l’été, je vais plutôt en profiter pour traiter un sujet un peu plus à fond. Des devoirs de vacances en quelque sorte. Face à la petite musique qui monte à l’approche des élections européennes l’an prochain, j’ai subitement réalisé qu’il y a deux choses que je n’ai jamais vues dans ma vie : un trèfle à 5 feuilles transgenre avec un pistil en érection et l’union des souverainistes. Comme je suis un éternel optimiste, je continue de temps en temps à scruter l’herbe en quête du premier. 

Veauter ou voter ? 

Certains me diront que de toute façon, les dés sont pipés et ils ont raison. La république qu’elle soit islamique, de Corée du Nord ou feu l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et qui, chez nous, s’est construite en coupant les têtes de ceux qui n’étaient pas d’accord et même de ceux qui étaient d’accord au début, a beau essayer de se déguiser en démocratie ou de se faire passer pour la France, il est de plus en plus visible qu’elle n’a rien à voir ni avec l’une ni avec l’autre. Il s’agit juste d’une entreprise parasite qui a même un numéro SIRET : 100 000 017 00010. C’est donc une sorte de ténia qui bâfre tel un Gérard Larcher à la cantine du Sénat et n’est intéressé que par sa propre survie. Les élections, réservées aux seuls partis autocastrés qui lui font allégeance, sont un vaste Monopoly qu’elle arbitre, dont elle change les règles en cours de partie à sa convenance et dont, serviable, elle compte et proclame les résultats elle-même, sachant que, lorsque cela ne suffit pas (comme pour le traité établissant une constitution pour l’Europe rejeté en 2005) elle s’assied tranquillement dessus au nom de ses fameuses valeurs volontairement floues et à géométrie variable et qu’on peut résumer à : « si tu te défends, tu es un nazi cannibale ! ». 

Est-ce à dire qu’il serait plus efficace d’aller à la pêche écoresponsable en espérant que si on parvient à 99% d’abstention, les fiers héritiers de Mirabeau lequel annonçait déjà qu’il ne partirait que par la force des baïonnettes, vont gentiment rendre leur tablier (souvent maçonnique) ? Je ne crois pas ! Une puce ou une tique se fout de sa légitimité et même élue avec 1% des voix elle continuera à pomper du sang comme un Shadock vampirisé. 

Au moins en jouant le jeu et en votant contre, on peut les emmerder un peu, les obliger à mettre le réveil pour aller raconter des salades dans les matinales des médias ou leur pourrir leur week-end qu’ils passeront à faire semblant de gérer des situations. Chaque nouveau cheveu blanc dans la partie authentique de la chevelure macronienne est une petite victoire. Mais surtout, l’écart énorme entre la posture et la réalité quand ils sont obligés de montrer leur vrai visage comme en 2005 ou pendant les gilets jaunes, pourrait pousser (en théorie) certains à enfin à réagir autrement que par les urnes, chose toutefois improbable tant que, un peu comme le loto, subsistera cet espoir incapacitant, que par un concours exceptionnel de circonstances à la Trump ou à la Poutine, les chances de gagner quelque chose sont certes infinitésimales, mais non nulles. Lorsqu’on ne croit plus en Dieu, il faut bien le remplacer par autre chose. Toujours est-il que, quand on n’a pas la force pour renverser la table, il n’y a aucune raison de laisser le champ libre aux tricheurs et aucune honte non plus à tricher aussi, faire le contraire serait même totalement suicidaire. 

C’est malheureusement là que le bât blesse chez beaucoup de « souverainistes » : non seulement ils ne font pas semblant, pour essayer de biaiser le système avec ses propres règles, ce qui déjà est une gageure, mais ils ont, pour la plupart, complètement absorbé l’énorme suppositoire républicain fortement dosé en padamalgam. J’écoutais l’autre jour Louis de Dreslincourt qui fait un excellent travail de réinformation, mais si j’avais bu un coup à chaque fois qu’il a prononcé le mot république, je serais en coma éthylique, quant à Asselineau (qui abat aussi un travail remarquable) son parti s’appelle carrément l’Union Pour la République. Même Philippot tombe dans ce travers en raison de cette idolâtrie qu’ils partagent presque tous envers un De Gaulle qui bien qu’ayant été le moins pire de tous ceux qui l’ont suivi et ayant fait de son mieux compte tenu de l’environnement hostile avec lequel il a été obligé de composer, a semé toutes les graines qui nous ont conduits à la situation actuelle. Lire, à l’extrême, un peu de Ploncard d’Assac leur permettrait peut-être d’avoir sur le personnage, quelque part au centre, une opinion plus nuancée. 

Vous avez dit souveraineté ? 

Pour autant, cette idolâtrie s’arrête bizarrement tout d’un coup quand il s’agit de définir de quelle souveraineté il est question. Je vous épargne, par charité humaine, l’extrait de Rougeron, subitement à court de citations, se pliant à l’exercice chez Bercoff. Leur grand homme (je parle de De Gaulle) avait dit : « Un pays c'est un peuple, des frontières et une monnaie. » S’ils focalisent volontiers sur les frontières et la monnaie, on sent comme un léger flottement subreptice quant à la partie essentielle du triptyque : le peuple. Un peuple que De Gaulle pouvait encore définir en 1959, même si certains le contestent, comme « Européen, de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne », chose qui, toujours selon le même, ne l’empêchait pas d’être constitué de « veaux », comme en ont témoigné, même si les dés sont pipés, autant ses choix électoraux que sa soumission apathique. Il est clair qu’aucun souverainiste ne parle de donner (redonner impliquant qu’il l’ait déjà eue) ladite souveraineté au peuple vernaculaire d’une France métropolitaine surannée empreinte d’une colorimétrie mesquine à vous faire vomir un Mélenchon, ou alors j’ai loupé le passage dans lequel il est question de la remigration, en douceur plus ou moins relative, d’au moins 15 millions de personnes, en prenant le risque insensé de renoncer au paradis multiculturel pluriethnique qui nous attend au bout du chemin. 

On peut donc supposer que le peuple auquel on veut rendre sa souveraineté est le peuple 2.0, construit autour d’un bout de carton plastifié qui transforme magiquement n’importe qui et sa descendance en fiers Ardéchois, c’est-à-dire qu’on prend les veaux de De Gaulle (soumis entre-temps, en prime, à des décennies de lavage de cerveau médiatique et à ce que Brighelli, parlant de l’école, qualifie de « fabrique du crétin ») auxquels on ajoute des millions d’allogènes (et leur descendance) affligés d’une appétence modérée pour Montaigne, non qu’il manque de gens intelligents dans leurs pays, mais parce que, lassés de se faire piller leur matière grise comme c’était parfois le cas avec l’immigration de travail, les pays d’origine se vantent en rigolant de nous refourguer sciemment leur fond de cuve et leurs aliénés mentaux que d’ailleurs, pas fous, ils refusent de reprendre quand on les leur renvoie emballés sous OQTF. Un peuple 2.0 aux buts et attentes différents et multiples qu’il convient de touiller en permanence de plus en plus vite, en priant pour une émulsion qui ne vient jamais, sous peine d’avoir, comme pendant les émeutes, un aperçu de sa cohésion réelle, et dont les choix avisés, à 50% plus une voix, nous garantiront, c’est sûr, des jours heureux, dans la paix universelle. 

Par ailleurs, indépendamment de ladite immigration, comme démontré magistralement au début du film « Idiocratie », une fois débarrassés des préceptes religieux, les cons ayant tendance à faire plus d’enfants que ceux qui réfléchissent, la démocratie, sans un minimum d’eugénisme, finit toujours par être le moteur de sa propre destruction. Ce sera probablement toujours mieux qu’un Macron qui non seulement, même s’il le voulait, est trop nul pour être efficace dans le positif, mais qui, en plus, s’efforce délibérément de détruire ce qui reste du pays. Pour autant, allez savoir pourquoi, mon enthousiasme ne déborde que modérément. 

Troisième possibilité, la souveraineté est rendue aux représentants du peuple, parce que contrairement à ceux qui les ont précédés, les souverainistes sont incorruptibles et ne succomberont jamais aux tentations de la chair, quelle que soit sa forme. Point de chien de feu, de lettres enflammées, et autres coïts non reproductifs qui pourraient constituer une faiblesse au sein de cette horde virile et déterminée. Mais soyons fous, la plupart a une bonne bouille, alors, on va dire banco. 

Beaucoup de divisions, mais pas beaucoup de divisions 

Comme dirait Devos, trois fois rien c’est déjà quelque chose. Un optimiste pourrait se dire : Dupont-Aignan, + Asselineau, + Philippot +++++… ça commencerait à faire du monde. Un petit tour de piste sur Internet, permet de constater qu’en fait tous les souverainistes et leur nébuleuse, style « j’suis pas content », « juste milieu » ou le « monde moderne » se partagent essentiellement une même part de marché qui s’élève en gros au nombre d’abonnés le plus élevé + 20% soit environ 700.000 visiteurs réguliers, peut-être le double en occasionnel. C’est moins que les vidéos de chat, mais cela représente quand même une certaine force de frappe… sur les réseaux sociaux. Dans la vraie vie, c’est autre chose. 

Déjà parce qu’une partie des gens qu’ils agglomèrent entre dans la catégorie de ces « souverainistes oxymoriques » qui croient qu’on est tous frères en humanité, quand on n’a pas affaire à des communistes qui s’ignorent, pensant, et c’est dommage que personne n’y ait songé avant, qu’il suffit de prendre aux riches pour donner aux pauvres, sans distinguer entre celui qui produit et celui qui spolie, ou à des gauchistes dans l’âme qui attendent de l’argent magique de l’état lequel n’en fait jamais assez ; tous tombant en extase dès qu’une personne à taux de mélanine élevé brandit un drapeau tricolore et chante la Marseillaise. Il en découle, comme l’a dit Asselineau, que s’il s’alliait avec Philippot, il perdrait immédiatement toute la partie de ses adhérents croisés avec des castors (ça, c’est moi qui le dis) qui le considèrent d’extrême droite. Et c’est valable pour la plupart des composantes de la nébuleuse faisant qu’ils ne peuvent pas définir une ligne politique claire sans perdre la moitié de leurs soutiens, ne leur laissant plus, et même là-dessus ils ne sont pas forcément d’accord, que ce qui ne mange pas de pain : les méchants Allemands et le Frexit. 

Il est vrai qu’avec un peu de chance, bien que dépourvus des flotteurs que sont le Commonwealth et la City de Londres, on pourra au moins comme au Royaume-Uni, devenir un paradis Woke, gouverné par un Indien, qui accueille plus d’immigrés que nous et saccage tous les acquis sociaux au point que les Britanniques, qui n’ont toujours pas compris que la vraie cause du problème était leur monarchie constitutionnelle, version édulcorée de notre république et parasitée par les mêmes, sont lamentablement majoritaires à vouloir retourner dans L’UE. Quant au second point, même si, effectivement, l’Allemagne, parce qu’elle n’est plus l’Allemagne, a rejoint le mauvais camp et se sert contre nous de la notion absurde de couple franco-allemand qui est une invention et un mirage franco-français, depuis la guerre de Cent Ans, c’est la perfide Albion et sa descendance maritime incluant les États-Unis, qui ont toujours été et restent les ennemis naturels des puissances continentales, particulièrement de la France. Sachant que sans les manigances de leurs élites qui ont eu le culot de se présenter en sauveurs (je n’ai rien contre les peuples pas plus consultés que nous) les deux dernières guerres mondiales auraient pu être évitées et qu’ils font déjà tout pour provoquer la troisième. 

Il en découle que même si, paradoxalement, certains de leurs thèmes de prédilection sont majoritaires dans l’opinion, les souverainistes sont donc, en l’état, trop « divisés » pour avoir suffisamment de « divisions ». Dès lors, se lancer sans Asselineau, ce qui, vu la réticence de ce dernier à servir de plat de résistance, semble la direction inéluctable dans laquelle on se dirige, fera que, comme d’habitude, malgré un résultat cumulé qui leur permettrait d’obtenir des sièges aux européennes, ils resteront tous sur le palier à compter, pour les plus chanceux, leur 4,99%. 

Tout n’est pas perdu 

Il est un thème qui, même si susceptible de fédérer beaucoup de monde, n’est jamais trop mis en avant, et pour cause, car c’est le contraire de l’état jacobin : le principe de subsidiarité. C’est-à-dire que ne sont accordées à la strate supérieure que les prérogatives qui ne peuvent pas être déférées à l’inférieure. C’est ça la véritable souveraineté. En gros, chacun est maître chez lui à son niveau moyennant d’assumer la responsabilité des conséquences et de ne pas empiéter sur les autres. Par exemple, on a le droit de faire un trou dans son jardin sans être emmerdé, on peut y construire une cabane sans permis, mais si on s’électrocute pour n’avoir pas respecté les normes c’est pour sa pomme ; on a moins de police, mais le droit d’abattre un cambrioleur et de simplement le déposer dans le container à ordures avec l’étiquette autocollante idoine, l’entreprise, elle, a le droit d’embaucher qui elle veut puisque c’est elle qui paye, la ville est maître de réserver ses logements sociaux à ses habitants et ainsi de suite jusqu’à l’état qui ne s’occupe plus que des fonctions régaliennes. 

Heureusement pour les souverainistes, une idéologie forte et clivante n’est nécessaire que si l’on veut pouvoir attirer des gens déterminés afin de constituer un noyau fort capable d’agréger les moutons dans l’optique de prendre le pouvoir par la rue. Pour prendre des sièges par les urnes, sans pour autant tomber dans le reniement total du RN, il est malheureusement nécessaire d’éviter de trop parler d’amputation au malade atteint de la gangrène et de continuer à lui vendre de la pommade aromatisée à la menthe. Il faut donc trouver un baril de lessive attrayant, mais pas effrayant qui donne l’impression de changer, mais pas trop quand même. Il faut, hélas, déplorer qu’indépendamment des qualités intellectuelles indéniables de certains ténors, le packaging, dans cette optique, ne soit pas toujours très sexy. 

À mon sens, la perle rare, et ce n’est pas pour rien qu’on a voulu à tout prix casser son image par de la détention préventive, c’est Alexandre Juving-Brunet qui lui, au moins, a le physique de l’emploi - sous réserve d’améliorer sa diction (oui, je sais c’est moi qui dis ça) et de tempérer son côté chevalier blanc. Je m’explique : beaucoup de souverainistes ont des racines religieuses et se voient comme des Jeanne d’Arc en puissance, réceptacles prêts à accueillir la manifestation d’une volonté divine qui les emplira de sorte que la sainteté de leur mission s’imposera aux masses en attente désespérée de l’homme providentiel. Aujourd’hui Jeanne d’Arc serait jetée dans un asile et si Dieu était sur YouTube (et il y est peut-être) la meilleure façon de le repérer serait de chercher quelqu’un avec 0 vue et zéro abonné. 

Si les gens élisent des pourritures, c’est moins par bêtise que parce qu’ils ont compris que dans un monde tordu et compliqué quelqu’un de trop droit irait au casse-pipe, simplement ils confondent le joueur d’échecs dont ils auraient besoin avec un joueur de bonneteau. Dans tous les cas, trop de droiture morale, d’autant plus si elle paraît rigide, est désormais perçu comme une faiblesse, il lui faut donc un peu tempérer ce côté-là. Moyennant ces détails, pour peu qu’on arrive à agglomérer quelques personnalités réputées de gauche, quitte à se rabattre sur du Ségolène Royal si on ne trouve pas mieux, histoire de contrebalancer l’effet Philippot, on aurait un attelage assez divers, hétéroclite et suffisamment inclassable dans le spectre politique pour ne rebuter personne et permettre à tous, Asselineau compris, de se ranger derrière. Sous réserve bien sûr que la foule des ascètes désintéressés qui compose la nébuleuse arrive à ne pas s’entredéchirer quant à savoir qui occupe telle place en position éligible. 

Si le miracle s’accomplit, à mon modeste niveau, juste pour le fun, je les soutiendrai. 

Certains pourraient penser que je prends ça à la légère, mais c’est juste parce que, tel que je vois les choses, les enjeux sont moindres. En gros, la coque du bateau France a été badigeonnée d’une peinture toxique, bleue à étoiles jaunes, qui fait pourrir le bois de l’intérieur. Si on continue on va couler, c’est certain, mais d’un autre côté, pour avoir trop attendu, ladite coque est déjà tellement pourrie après, en sus, plus de 6 ans de termites macroniens, qu’on en arrive au paradoxe que ce qui lui permet encore de flotter et d’obtenir des liquidités malgré 3200 milliards de dettes connues, c’est justement la couche de peinture toxique qui est la seule chose qui, tout en continuant à le détruire, empêche le bateau de se désagréger immédiatement. Dans les deux cas, on coule. 

Comme, dans les situations difficiles, à l’instar de ce qui se passe en prison, les hommes passent en mode survie et en reviennent immanquablement aux solidarités ethnico-culturelles les plus primales, compte tenu du fait que rien n’est fait, bien au contraire, pour garantir un minimum de cohérence sur ce plan, au vu des dernières émeutes, je suis simplement plus préoccupé par ce qui se passera après. 

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