La politique reste un exercice d'équilibriste. C'est d'autant plus vrai pour Marine Le Pen qui se doit de rester visible dans les médias pour asseoir sa crédibilité tout en sachant que chaque intervention n'est qu'une chausse-trappe, un champ de mines idéologique et que, si elle a peu à gagner, elle a tout à perdre.
Chacun des toutous du système tente sa chance, sans trop d'espoir, mais on ne sait jamais. Il suffirait d'un moment de faiblesse. Il faut reconnaitre une qualité à jean-Jacques Bourdin, il ne fait pas dans la dentelle et il y va franco.
En tout cas avec Marine, car il s'est bien gardé de relever quand Manuel Valls, désireux de masquer le "deux poids deux mesures" en matière de répression, s'indignait, toute honte bue et à toute vitesse, des profanations d'églises et de demander au rutilant ministre israélophile (c'est mieux que sioniste) ce qu'il envisageait de faire, dans ces conditions, contre les Femen.
Probablement frustré de devoir avaler aussi souvent son intégrité, le voici qui demande à Marine Le Pen si elle croit à un complot sioniste. La question est profondément malhonnête de par l'utilisation du terme "complot" qui décrédibilise tout ce à quoi on l'accole. Il aurait été plus fin de demander "croyez vous que le sionisme a une influence en France sur la politique et les médias?" D'un autre côté cela n'aurait pas laissé à son invitée la moindre porte de sortie. On peut donc en déduire qu'il a surtout voulu, avec une certaine finesse, tout en ayant l'air d'aboyer bien fort, contribuer à répandre le concept auprès
de ceux qui n'ont pas internet ou un cerveau suffisamment fonctionnel
pour en tirer parti. Chacun résiste comme il peut.
Le visage torturé de la présidente du FN quand elle répond "Non" m'a beaucoup rassuré. Cette souffrance intérieure visible à chaque fois qu'elle est obligée de nier des évidences est le garant de la survivance d'un peu de cette honnêteté dont l'ablation, au même titre que les amygdales et les gonades, est trop souvent un rite obligatoire dès que l'on entre en politique. Il y a deux choses absolument taboues : le sionisme et le non remboursement de la dette. La liaison des deux n'étant même pas envisageable.
Alors que Marine Le Pen a été très bonne dans cette interview quand on lui laissait en placer une, encore une fois, elle n'a pas développé jusqu'au bout son raisonnement quand elle évoque les économies à faire. Cette dette qui, peu ou prou, aspire l'intégralité de l'impôt sur le revenu et qui n'est que la résultante d'un racket bancaire ayant consisté à corrompre les politiques pour qu'ils contraignent l’État à emprunter contre intérêt auprès des banques. Des banques qui se contentent de créer de la monnaie qu'elles n'ont pas par un jeu d'écriture et d'être rémunérées pour cela, sans rien faire d'autre, sur le dos de ceux qui travaillent. Le capital ayant été largement remboursé, on pourrait facilement s'asseoir sur les intérêts qui restent et du coup supprimer l'impôt sur le revenu.
Mais c'est tellement énorme qu'aucun politicien désirant vraiment le pouvoir n'osera jamais l'évoquer.
Tu ne savais pas à l'époque que M. Alliot, le compagnon de Marine était Juif ? Qu'as-tu pensé de ses honteuses et infructueuses tentatives de séduire le CRIF en 2017 ? Je veux bien croire que je FN a aussi sa taqiya, mais pour moi c'est sûr : Marine était aussi Israëlophile que Manu !
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