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vendredi 8 juin 2012

Fahrenheit 451



Je suis tombé dans la science-fiction quand j’avais onze ans grâce à un prof de maths qui m’a prêté «la faune de l’espace» de Van Vogt, à la suite de quoi  j’ai attrapé le virus et dévoré tout ce qui me tombait sous la main jusqu’à ce que la puberté me tempère en me fournissant d’autres centres d’intérêt. Si Bradbury n’est pas un de mes auteurs préférés et de loin, force est de constater qu’il tapait parfois juste, à tel point que nous sommes déjà dans ce qu’il avait imaginé dans Fahrenheit 451.

Certes, il n’y a plus d’autodafé, mais une pression sociétale, médiatique et même juridique visant à faire disparaitre certains livres que quelques-uns d’entre nous vont devoir commencer à apprendre par cœur.

La bonne nouvelle, c’est que les œuvres complètes de Bernard-Henri Levy, en dépit de leur immense contribution à l’élévation de l’humanité, ne font pas partie du lot. On ne peut pas en dire autant de Céline, Brasillach et même de certaines œuvres de Shakespeare et de Voltaire, auteurs qui ont eu, pour certains, une piètre opinion d’une communauté pas encore sacralisée de leur temps tout en ayant l’outrecuidance d’avoir un talent difficile à occulter complètement sous les qualificatifs nauséabonds et suffisant à justifier leur droit à être lus quand-même.

Et ça encore ce sont les «gentils». Que dire par exemple de «Mein Kampf» dont, pourtant, nier l’importance historique, par son absence de tous les cursus scolaires, en tant que clé de compréhension d’un des principaux évènements du 20ème siècle est aussi absurde que d’exclure l’ancien testament de l’étude des religions?

Il ne s’agit bien sûr que d’une position de bon sens et de principe, car pour avoir essayé de le lire 2 fois, d’abord en Français, puis quelques années après, en allemand, je n’ai jamais pu dépasser la quarantième page.  Il faut dire que c’est barbant au possible et que ce cher Adolphe était visiblement aussi mauvais écrivain que «génocideur» (par comparaison, bien évidemment, aux gentils américains qui eux ont réussi à exterminer complètement ces méchants indiens attaqueurs de diligences et sauf à considérer, bien sûr, que les territoires en Palestine soient occupés aujourd’hui par des ectoplasmes).

Ceci n’enlève rien aux abominations de la guerre mais relativise la première place, sinon le monopole, en matière de souffrance humaine inexpiatoire que s’octroient certains pour s’en servir ensuite comme prétexte pour prétendre à l’impunité pour leurs propres actes abominables, quand ils en commettent, tout en mettant en place une police de la pensée pour conserver cet exorbitant privilège.

Repose en paix Ray.

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