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lundi 11 juin 2012

Un petit tour et puis s'en vont...

Mélenchon défaite


Comme d’habitude, je suis déçu mais pas surpris.

La logique voudrait que le FN recueille au moins 2 sièges et probablement plus.  Je ne doute pas que les appareils politiques vont tout faire pour que cela ne se produise pas mais ils vont être un peu coincés aux entournures car, à part quelques gueulards du Front de Gauche lesquels, grâce à la déculottée méritée de leur leader charismatique, vont un peu la mettre en veilleuse sur les marchés, personne n’ose plus parler de Front Républicain contre le FN, notamment à droite face au basculement sensible de son électorat sur le sujet.

Compte tenu du fort taux d’abstention, on peut considérer que les voix qu’a recueillies le FN sont le fait d’un noyau dur de personnes convaincues, ce qui, vu sous cet angle, représente un pourcentage élevé susceptible de faire appel à un réservoir de voix important parmi les « juste contestataires » qui eux, se sont abstenus, preuve qu’ils n’ont pas vraiment conscience des enjeux.

Ce score est certes encourageant dans la perspective de construire quelque chose sur le long terme, le problème c’est que le temps va manquer dans un bateau France (Monde ?) qui coule à pic et alors que l’action doit être menée maintenant.

Les Français dans leur ensemble n’ont toujours rien compris et, compte tenu des évidences qui devraient leur sauter aux yeux, le fait qu’ils n’arrivent pas à en tirer les conclusions qui s’imposent conduit au triste constat qu’ils n’en ont plus la capacité. La déstructuration volontaire de la pensée et du raisonnement par une scolarité pervertie, un système médiatique tordu et un conditionnement au nombrilisme émotionnel ont porté leur fruit condamnant à l’aveuglement de générations entières.

En dépit de 5 ans de Sarkozysme catastrophiques, le nombre de ceux qui tendent encore le tube de vaseline fait froid dans le dos, autant que la multitude qui pense que le fond du problème réside dans la marque de ladite vaseline et que le vote à gauche va les sauver.

La gauche n’est pas mieux que la droite et les belles promesses vont faire long feu dès le soir du 17 juin.

Dans un premier temps on va découvrir avec des airs de vierge effarouchée que le bilan laissé par la droite est bien pire qu’escompté, la crise va s’aggraver et l’on nous dira la larme à l’œil qu’on est obligé de faire des économies. Mais ce n’est pas grave car en réalisant enfin l’Europe fédérale économique et politique dont Hollande rêve, ça ira mieux demain. Si le changement c’est pour maintenant, la croissance c’est pour demain, promis, à condition qu’en échange nous acceptions de sacrifier quelques acquis sociaux et supprimer le CDI qui nuit à la flexibilité des entreprises et à la compétitivité. 

Pour faire passer tout ça, on aura certainement doit en prime à quelques petits bisous de notre serial kisser, ça ne se refuse pas.

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