Cela fait déjà quelques temps que je reste perplexe devant ces commentaires, sur les forums ou sur les sites des journaux, qui régurgitent bêtement leur leçon médiatique selon laquelle le programme économique de Marine Le Pen ne tiendrait pas la route. Pire, on trouve encore des gens pour voir en Hollande un chevalier Blanc, en Sarkozy Rambo et en Mélenchon Robin des Bois.
Après avoir vainement cherché une réponse du côté de la
raison, j’ai enfin compris.
Personne n’aime être confronté à sa propre naïveté et,
disons-le franchement, à sa propre bêtise. Certains préfèreront nier la réalité
plutôt que d’admettre qu’ils se sont trompés et qu’ils ont été manipulés.
Admettre que Marine Le Pen a raison, tant sur la nécessité d’une
nation puissante recentrée autour d’une identité Française, que sur le
caractère néfaste de l’Europe oligarchique et de l’Euro ou que sur la trahison
d’élites corrompues participant d’un système économique, politique et
médiatique à la solde de puissances financières, leur renvoie une image d’eux-mêmes
qui leur est insupportable.
Comment quelqu’un de ce parti, contre lequel ils ont voté
comme un seul homme en 2002, une pince à linge sur le nez, dans un remake
ridicule de « la marche de l’Empereur », pourrait-il avoir raison ?
Plusieurs décades de bourrage de crâne, de lobotomie
médiatique, de déstructuration d’une école qui ne joue plus son rôle ont créé
une image fausse et simpliste, voire carrément inversée des forces en présence.
D’un côté ceux (les gentils) présentés comme les défenseurs
d’une démocratie (qui n’en est en réalité pas une) sensée nous conduire vers une
utopie ou tous les hommes finiront par se donner la main dans un monde unifié
et prospère (de consommateurs esclaves lobotomisés) et de l’autre, ceux (les
méchants) qui éclairés par 2000 ans d’étripages continus sont moins convaincus de
notre propension à jouer les bisounours et pensent qu’une nation forte est le
meilleur rempart contre la marchandisation de l’individu et la domination du
Monde par une « Elite » financière soit machiavélique, soit folle, à
moins que ce ne soit les deux à la fois.
On finit par croire aux « méchants » désignés par
le système lequel nous serine qu’Etat fort = dictature, car certaines choses sont trop difficiles à
admettre même quand elles nous sautent aux yeux. Un peu comme si on vous
annonçait preuve à l’appui, d’un seul coup, que votre père est un violeur d’enfant
et votre mère une dame de petite vertu. Le réflexe est souvent de tirer sur le
messager.
Alors on préfère croire que la crise est finie, qu’on va s’en
sortir en laissant nos frontières ouvertes à l’intention de ces 7 milliards d’individus
qui ne sont pas encore venus toucher leurs allocations familiales et leur APL
et qui sont « une chance pour la France », que Marie-Madeleine Sarkozy,
après avoir péché pendant toutes ces années, est enfin prête à troquer sa Rolex
contre une auréole étincelante, que François Hollande va être plus efficace
pour lutter contre la finance internationale, à laquelle il est allé faire
serment d’allégeance à Londres, qu’il ne l’a été pour lutter contre la
corruption au sein de son propre parti, que Mélenchon va lutter contre les
délocalisations en augmentant le smic et en interdisant aux entreprises qui n’auront
pas encore profité des frontières grandes ouvertes pour s’enfuir, de licencier…
Tous ces candidats ont en commun de ne pas remettre en cause
le monopole des emprunts d’Etat concédé aux banques privées, d’accepter l’affaiblissement
de la France et sa dissolution dans l’Europe en renonçant à contrôler son
économie, sa monnaie, ses frontières et en œuvrant pour détruire son unité et
son identité par l’acceptation d’une immigration massive et de ce fait non
miscible car en choc frontal avec notre culture.
Alors on ferme ses yeux de bobos, on met ses enfants dans
des écoles privées, on déménage dans des quartiers mieux fréquentés de manière
à pouvoir continuer de nier, tant que le chômage n’est pas venu frapper à notre
porte, et à prétendre que les gens qui se plaignent de voir leur culture, leur
identité et leur Pays disparaître sous leurs yeux ne sont que des fachos
rétrogrades et incultes.
La France est morte, vive l’Europe ! Je veux bien, mais
qu’est-ce qui justifie le consentement à l’impôt, l’acceptation pour les uns de
donner pour les autres si ce n’est un profond sentiment d’appartenir à une même
nation laquelle se définit par une histoire commune et des valeurs partagées ?
Qui se sent européen en dehors des grands principes ? On voit déjà que les
Allemands ne veulent pas donner pour les Grecs… Si on supprime l’échelon de la
Nation, c’est chacun pour sa pomme, un ramassis de communautés défendant leurs
seuls intérêts et, au final, tout le monde est perdant.
L’eau monte, amis bobos, et bientôt vous allez patauger
comme les autres, alors avant qu’il ne soit trop tard, réveillez-vous !
Article sympa mais - pour moi, il date puisque je débarque an mai 2018, souris.
RépondreSupprimerJe découvre La Mite via E&R.. tous trois de sensibilités strictement IDEM sauf que contrairement à E&R, je suis pro chinois.
Le dessin joint est un mes chouchous à moi aussi ;) je n'ai pas e nom de la graphiste sur l'hibou de la langue mais la superette GP en a usé dans ses promos.
GP, je voulais écrire superettes G20 ~~
RépondreSupprimerPour t'avoir rencontré ailleurs sur le Web, je constate que tu as évolué sur la personne de Marine Le Pen. Le débat de 2017 nous a ôté nos dernières illusions. En revanche, tu avais déjà toute ta lucidité en 2012 à une époque où je bêlais dans les églises avec le troupeau : "aimez-vous les uns les autres bordel de merde !". Je ne te serai jamais assez reconnaissant pour le chemin que tu m'as aidé à parcourir.
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