Ce n’est pas que je doute de notre prédisposition atavique à
la connerie collective, mais quand même on ne peut pas être aussi idiots que ce
que voudraient nous faire croire les sondages. Je vais donc partir du postulat
qu’ils sont sciemment trafiqués (et je continuerai à le penser tant que les
données brutes seront interdites de publication).
Si c’est le cas, les sondages devraient bientôt commencer à
remonter. Il ne faut pas oublier en effet
qu’après leur erreur de 7,5 points en 2002, les instituts de sondages ont été à
deux doigts de devoir mettre la clé sous la porte. On peut en déduire qu’une
nouvelle erreur supérieure à 6 points, même face à une candidate « imprévisible »
reviendrait pour eux à se tirer une balle dans le pied.
Il y a fort à parier qu’après avoir servilement trafiqué les
chiffres dans l’espoir d’influer sur les intentions de vote, le mieux qu’ils
puissent faire pour contenter leurs clients est de sous-évaluer (pour garder
une petite marge) de 5 points Marine le Pen. Les sondages devraient donc
remonter progressivement jusqu’à – 5 points de ce qu’ils sont en réalité.
Marine Le Pen étant déjà à 17, on peut en déduire qu’elle est au moins à 22.
Le phénomène fonctionne en sens inverse pour notre candidat
président et ses chiffres devraient décroitre de la même manière jusqu’à + 5%
de la réalité des sondages.
Les instituts ont tenu la position le plus longtemps
possible, mais comme apparemment la manœuvre a échoué, ils n’ont plus d’autre
choix que d’amorcer un virage en douceur. Le dernier sondage donnant Marine Le
Pen à 26% chez les jeunes devant François Hollande est probablement le début de
ce revirement qui devra être progressif pour que la ficelle ne soit pas trop
grosse.
Le business reste le business et l’amour des billets restera
toujours plus fort que les fidélités à des amitiés politiques.
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