Cette victoire du premier tour de Steve Briois est extrêmement symbolique car elle est la preuve que le FN, tout seul, peut faire les 50% + une voix qu’il prétend être en mesure d’atteindre depuis longtemps, sous les quolibets des Apathie et autres serpents journalistiques. Il incarne donc, de manière incontestable, une alternative crédible à ce bipartisme présenté comme une fatalité et qui clame que des alliances d’appareils (lesquelles obligent à faire des compromis et à se renier), sont obligatoires pour gagner. Pour le « système », cette victoire est une catastrophe dialectique.
Si, en outre, les municipalités conquises sont bien gérées, et il y a fort à parier qu’elles seront exemplaires, toute la rhétorique anti FN va se casser la figure.
De plus avec des têtes de liste comme Briois, Rachline, Collard... le FN ne peut être suspecté ni d’homophobie, ni d’antisémitisme, ni même d’anti-maçonnerie primaire. Mais, pour les mêmes raisons, on peut aussi déplorer que le pourcentage, au sommet, de ces minorités (qui constituent 3 des lobbies les plus puissants qui pèsent sur le pouvoir) soit encore une fois, au FN comme ailleurs, sans commune mesure avec leur poids réel dans la population.
Sans remettre en cause la valeur et la sincérité des candidats, chat échaudé craint l’eau froide. Le « système » a plus d’un tour dans son sac et des méthodes bien rodées. N'y-a-t-il donc pas, en France, d’hétéros, d’ascendance catholique et non adhérents à une société « secrète » capables de faire de la politique ? La réponse est un peu dans la question car il est vrai que, pour faire de la politique politicienne et passer le filtre des médias, il faut probablement être un peu tordu et pervers. Intrinsèquement, notre paradigme démocratique n’est pas sain et, de fait, en attendre un salut quelconque est pour le moins... naïf.
Mais c’est ça ou un bain de sang et, comme il reste, sur le papier, encore un petit espoir qu’une autre politique soit menée, devant l’alternative entre une catastrophe UMPS certaine et une catastrophe FN supposée, je choisis la seconde, par simple bon sens. Simplement, je reste vigilant car certains des ingrédients du brouet amer et peu ragoûtant qu’on nous force à avaler depuis 40 ans sont déjà sur la table du nouveau cuisinier.
En attendant, les mines déconfites de certains des parasites du PAF suffisent, à elles seules, à me procurer une satisfaction que je ne vais pas bouder. Demain est un autre jour et aujourd’hui a certainement été une victoire qu’il convient de célébrer : en dépit du bourrage de crâne médiatique et du lavage de cerveau effectué par l'éducation nationale, une partie conséquente de la population commence, contre toute attente, à réfléchir.
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