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mardi 11 mars 2014

Farida BELGHOUL : oui...mais



Grâce à internet, on croule sous les vidéos et les écrits de Peillon et Belkacem, faisant l’apologie et demandant l’application dans les établissements scolaires de théories fumeuses sur « l’identité de genre ». Ces théories sont développées, sous couvert hypocrite de lutte contre les discriminations, par des idéologues LGBT extrémistes, incapables de supporter l’idée que l’homosexualité et le transgenre, de par les simples lois de la nature, ne seront jamais « normaux » et encore moins la norme, sauf, comme toujours, à changer le sens des mots et à confondre normal et acceptable.

Sauf peut-être aussi à laver le cerveau des enfants de quatre ans en leur expliquant qu’ils peuvent très bien être une fille dans un corps de garçon et vice-versa, que c’est normal d’avoir deux papas et pas de maman, ou deux mamans et pas de papa, ou deux mamans et deux papas à la fois ; en leur expliquant que c’est normal que papa porte une robe, que Zazie ait un zizi etc. Je passe sur les préconisations de découverte précoce de leur corps et du corps de l’autre, sur la vision purement clinique des relations sexuelles faisant fi des sentiments, sur l’instillation permanente du doute visant à provoquer l’idée pernicieuse qu’on ne peut savoir qu’on n’est pas homo sans avoir essayé une fois...

Discutez un peu avec vos enfants, l’air de rien. Vous risquez d’être surpris de voir ce qui se passe réellement à l’école.

Pourquoi donc alors, tout d’un coup, ces dénégations du gouvernement et ces assurances, la main sur le cœur, que ces sombres pensées qu’ils encensaient hier, sont restées, tel jadis le nuage de Tchernobyl, sagement à la frontière de la France et à la porte de l’éducation nationale ?

La réponse tient en deux mots : Farida Belghoul. Une enseignante courageuse, musulmane, qui a réussi par une initiative originale (Journées de Retrait de l’Ecole (JRE)) à mobiliser la communauté musulmane (et désormais catholique) sur ce thème et à faire reculer le gouvernement qui, s’il méprise les catholiques, a peur des musulmans. Une convergence est en train de se mettre en place (avec Civitas notamment) qu’on n’aurait jamais crue possible.

Il est urgent que les laïques aussi se joignent massivement à ce mouvement. D’abord pour éradiquer ce fléau qu’est la théorie du genre et ensuite pour éviter que ne prenne naissance un mouvement « œcuménique » puissant qui finisse par lutter contre l’idée même de laïcité et militer exclusivement pour le droit des parents à remplacer ce lavage de cerveau ignoble effectué par des idéologues dérangés de l’éducation nationale par un conditionnement religieux à la maison, ce qui n’est pas mieux.

Le choix d’une religion devrait être (et c’est le rôle d’une laïcité bien comprise) facultatif et dans tous les cas la conséquence d’une réflexion et d’un cheminement personnel et non du hasard du lieu de naissance et d’un conditionnement par des parents eux-mêmes conditionnés. Conditionnement perpétré sans même réaliser la gravité de la chose et qui pourtant marque des enfants innocents parfois jusque dans leur chair (circoncision, excision...) de manière indélébile.

En outre cette convergence est pour le moins hypocrite. Par exemple lorsque Madame Belghoul, en conférence, ouvre un livre pour enfant absolument édifiant montrant les types de familles « tuyau de poêle » auxquelles le mariage gay ouvre la porte et qu’elle critique, à juste titre, ces compositions familiales, elle omet juste de parler, en abordant les perspectives ouvertes par l’énigmatique « etc., etc. » en fin de livre, de la composante un homme et deux (3,4...) femmes dont la critique viderait la moitié de la salle et l’apologie ferait quitter la tribune à Alain Escada.

Et c’est là que le bât blesse. Comme beaucoup de laïques, il est clair que si je dois choisir comme seule perspective pour mes enfants entre l’église et les bars LGBT, j’opte pour l’église qui reste un moindre mal, indissociable qu’elle est de l’idée même de France et dont les valeurs sont tout à fait fongibles dans la laïcité. Par contre entre le bar LGBT et la mosquée, j’hésite, car si au-delà du cas particulier de mon propre enfant, l’intérêt de préserver les générations futures est de sauver la France (et non une France), aucune des deux alternatives n’est de nature à préserver son identité ou la continuité de son évolution.

L’islam en France est certes, par endroit, une réalité, mais cela ne doit pas être une fatalité. Il ne faut pas faciliter dans notre pays la pratique de cette religion qui, pour aussi respectable qu’elle soit, n’y a pas massivement sa place. Il ne faut pas oublier qu’obligation est faite aux croyants de quitter les pays non-musulmans, chose qui n’arrivera jamais si ce culte est banalisé et ses manifestations excessives d’appartenance tolérées sur le domaine public. Il faut qu’il soit clair que la France n’est pas et ne sera jamais un pays musulman et que par conséquent ces derniers, s’ils veulent être en accord avec leur foi, ne peuvent y être qu’en transit. Question de survie et de logique élémentaire, sans animosité aucune.

Devant l’urgence et la gravité de ce qui se trame dans nos écoles il serait suicidaire de ne pas jouer la carte de l’union sacrée et ne pas soutenir Farida Belghoul, mais il faut rester honnête et ne pas donner à croire que cela revient à accepter la normalisation d’une religion qui, au-delà d’un pourcentage minime de la population, et en dépit de la valeur incontestable de certains de ses membres, n’est pas miscible avec notre modèle de société.

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