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mardi 18 mars 2014

Où sont les sondages ?


Généralement à l’approche des échéances électorales, on croule sous les sondages comme un chien hémophile sous les puces, mais là, il faut les chercher dans les pages intérieures et ils sont absents des dépêches AFP alors que nous ne sommes qu'à quelques jours du vote. Il est vrai que cette fois l'exercice est difficile surtout quand il faut faire une synthèse nationale. Gonfler un petit peu un sondage peut certes orienter l’opinion dans une certaine direction et faire gagner les quelques pour cent qui font la différence, les gens aimant aller dans le sens du vent, mais quand les pourcentages sont trop élevés pour pouvoir être bidonnés sans que cela se voie, il n'y a plus grand chose à faire que se montrer discret afin d'éviter d'accentuer encore la déchéance des uns et la progression des autres.

Il y a donc fort à parier, au vu de cette discrétion, qu’en dehors de quelques baronnies solidement établies, se profile à l’horizon une claque pour le PS (au moins en pourcentage), que l'UMP ne progressera pas assez pour rouler des mécaniques et que le Front National va littéralement exploser (même si cela ne se traduira pas forcément en mairies conquises). Même chez ceux qui, lavage de cerveau médiatique oblige, restent coincés dans la phase « diabolisation » du « FHaine », les affaires à répétition et la constatation que l’eau qui leur arrivait aux mollets monte dangereusement vers leurs parties génitales devrait au moins entrainer une abstention importante, augmentant mécaniquement les scores d’un parti dont les partisans sont plus motivés que les autres.

Pourquoi cette motivation, au fait ? Tout simplement parce qu’ils sont porteurs d’un projet, chose dont l’UMPS s’avère incapable, et aussi d’un espoir. C’est le seul mouvement qui tourne le dos à l’individualisme forcené (prôné par un capitalisme qui divise pour mieux régner) et recrée autour de la patrie et de la famille les solidarités indispensables pour survivre au cours des années difficiles qui s’annoncent. Il est remarquable de voir de quelle façon ces valeurs « famille, patrie » ont été malhonnêtement discréditées en les associant systématiquement avec Vichy, un peu comme si le fait que Pétain ait aimé le camembert rendait ce dernier incompatible avec la république.

Au contraire, le PS, de par ses attaques répétées contre la famille (sociétales, fiscales, symboliques...) et son mépris affiché de la patrie (qualifiée de « vieilles frontières » par Hollande à l’occasion de ses vœux) est à la botte complète du capitalisme. Le haro sur la Russie et la Crimée qui ont commis l’horrible crime de se référer à ces valeurs blasphématoires, confirme dans quel camp se trouve le PS (et l’UMP avec lui).

Pour le coup, dans les partis du système, et c’est tellement rare que cela mérite d’être souligné, seul Mélenchon, qui sent que, faute d’un peu d’honnêteté de temps en temps, il risque de perdre les quelques militants qui lui restent, se permet le luxe d’une analyse pertinente sur la situation en Ukraine. Perdu pour perdu....

Il n’en demeure pas moins que le FN n’a pas réussi à monter des listes partout et que même si le nombre atteint est déjà un exploit, il ne permettra pas le raz-de-marine nécessaire à faire sauter toutes les digues; d’autant plus que le mode de scrutin le désavantage considérablement, ce qui pourrait freiner l’élan pour les Européennes qui sont l’élection clé qui peut tout changer. Il convient donc de voter et surtout de rester motivé quoi qu’il arrive.

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