Ce blog est parfois au second degré, merci de ne pas tout prendre littéralement et d'en tenir compte si vous devez laisser des commentaires.

vendredi 30 mars 2012

Remarque constructive à Marine Le Pen

Je m’insurge souvent contre les méthodes des journalistes et, même si la critique est aisée et que je conçois qu’il n’est pas évident de répondre au pied levé à un flot de questions pièges et tendancieuses, force est de constater que certaines des réponses de Marine Le Pen, notamment sur des questions récurrentes (ce qui est quand même un peu dommage), manquent parfois de substance et ont tendance à tomber dans le panneau de la « re-diabolisation » qui fait rage à mesure que la date de l’élection s’approche.
Et ce, simplement parce qu’elle omet de systématiquement distiller dans ses réponses cet équilibre qu’elle a par ailleurs trouvé dans son programme économique. Également parce que certaines choses sont probablement tellement évidentes pour elle qu’elle oublie que ce n’est pas le cas pour tout le monde. Comme elle le dit souvent, « cela va sans dire, mais ça va mieux en le disant ! ».
Un exemple concret :
Quand elle parle d’interdire les signes religieux ostentatoires dans les lieux publics et qu’on lui demande (à chaque fois) si elle compte aussi interdire les petites croix, elle se contente de répondre : « bien sûr que non ! » laissant par-là penser à tort qu’elle pratique le « deux poids, deux mesures ».
Une bonne réponse équilibrée (laquelle gagnerait à être systématique) serait :
« Bien sûr que non, de même pour les étoiles de David ou les petits croissants en or. Je veux juste interdire les signes suffisamment ostentatoires pour  véhiculer le message :
Je suis très strict sur le formalisme de ma religion et de ce fait j’attends que, même dans la sphère publique, on me traite différemment et qu’on respecte mes préceptes religieux ».
A la question de la Kippa, qui est systématiquement posée ensuite, il faut avoir la rigueur de répondre :
« Pour être clair et équitable, ça vaut autant pour le foulard et la burqa que pour la Kippa car rien n’empêche de porter un chapeau ou une casquette à la place si ce n’est le désir d’affirmer haut et fort son appartenance religieuse.»

On pourrait éventuellement ajouter :

« En outre il a fallu une guerre pour venir à bout de cette ignominie qu’était l’étoile jaune, si c’est pour porter une kippa à la place… »
Il est clair que lorsqu’on dénonce, à juste titre, au nom de la laïcité, les problèmes posés par les rigidités religieuses d’un culte, on ne peut pas faire l'économie de parler équitablement et avec la même force des autres cultes dès-lors qu’ils sont critiquables de la même façon (Casher-Hallal) sous peine d'être taxé, au mieux de parti pris, au pire de racisme.

Pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, la phase, initiée je crois par Louis Alliot, consistant à faire des ronds de jambes répétés en direction de la seule communauté juive, non seulement n’a pas attiré la mansuétude des médias mais correspond peu ou prou au début de la « stagnation » dans les sondages.
Bien sûr il y aura toujours des esprits chagrins pour crier au "rejet de l'autre" alors même que ce sont ces autres qui rejettent la laïcité bien comprise, mais à terme, la rigueur, l’équité et la cohérence finissent toujours par payer.

Il convient de se rappeler de temps à autre que sans air, on vit quelques minutes, sans eau quelques jours, sans nourriture quelques semaines et que sans religion on peut devenir centenaire. Pourtant on pollue l'air, on gaspille l'eau et on détruit les surfaces arables dans l'indifférence générale mais on ne manque jamais une occasion de s'écharper sur les futilités religieuses...

jeudi 22 mars 2012

Tuerie de Toulouse : question de prénom?

La chose taboue que l’on n’évoque jamais quand on parle des religions (catholique y compris) c’est que dans la plupart des cas, elles nous sont imposées par nos parents, parfois dans notre chair et, en tout cas, par un conditionnement abusif, avant que notre esprit critique soit suffisamment développé.
Lorsque des parents privent leurs enfants de leur liberté spirituelle en leur imposant leur foi, présentée comme la seule « vraie » (sinon pourquoi l’imposer à ses enfants) il est difficile de prêcher ensuite la tolérance, si ce n’est sous forme de pitié condescendante envers des brebis égarées qui pataugent dans l’erreur.

C’est encore plus grave quant au nom d’une religion on baptise égoïstement ses enfants d’un prénom qui va rendre leur intégration et leur vie encore plus difficile.
Certes, s’appeler Alexandre au lieu de Mohammed ne rend pas blond aux yeux bleus, mais c’est un rappel permanent à soi (et aux autres) qu’on est Français au lieu d’être un rappel permanent qu’on est musulman.

Comment expliquer autrement que des jeunes pourtant nés en France ne se sentent pas Français, au point de tuer des compatriotes avec un glacial détachement ?

En clair : Alexandre Merah aurait-il commis les mêmes horreurs que Mohammed Merah?

A ceux qui trouvent que j’exagère la portée d’un simple prénom, je rappellerai que la première chose que fait une personne qui se convertit à l’Islam, c’est justement de se choisir un nom musulman (Cassius Clay -> Mohammed Ali).

Pourquoi devenir Français devrait-être moins exigeant que de devenir musulman ? 

Quand mon père est arrivé d’Espagne, on lui a francisé son prénom sans même lui demander son avis, comme cela était courant à l’époque. Et ça ne choquait personne.

Je pense que si les tragédies Montalbanaises et Toulousaines ont servi à quelque chose, c’est à montrer les limites de la reddition aux communautarismes. Celui qui veut devenir Français doit adopter un prénom à consonance Française (exit aussi les « Brian » et autres snobismes anglo-saxons), celui qui nait en France également. Ce n’est pas nier les droits des communautés, car on ne le rappellera jamais assez, les communautés en tant que telles n’ont aucun droit dans un État laïc.

Il n’est pas normal que des gens qui vivent en France depuis plusieurs générations ne se sentent pas Français.

L’intégration a échoué. Il faut retourner à l’assimilation ! 

Ceux qui aiment la France (la vraie, pas la « multiculturelle sur mesure ») n’y verront aucun inconvénient et seront les bienvenus. Ceux qui ont honte d’être Français, personne ne les retient.

mardi 20 mars 2012

Théorie (j'espère) paranoïaque sur la tuerie de Toulouse.

Fort heureusement une partie de mes craintes ne s'est pas réalisée, par contre je ne m'étais pas trompé sur le fait que le tueur serait "capturé mort" et j'ai la désagréable impression qu'il reste un truc pas clair dans cette histoire. Je laisse quand même l'article inchangé par honnêteté intellectuelle.

Je dois sûrement être un vilain complotiste, mais j’ai tendance à être sur le qui-vive lorsque, dans la dernière ligne droite d’une élection dans laquelle les deux candidats principaux, pantins d'un système mondialiste mafieux de racket bancaire organisé, n’ont plus rien à proposer, surgit soudain un évènement, qualifié de "traumatique" par une presse connue pour être éminemment "indépendante" dudit système mondialiste. 
Un évènement dont l'horreur incontestable et incontestée est susceptible de faire basculer fort opinément les électeurs dans le registre émotionnel à un moment où justement ils ont besoin de toute leur tête.

D’abord, le tueur "déséquilibré" qu’on nous vend fait plus penser à un tueur à gage qu’à quelqu’un qui a pété un plomb. Pour être assez vieux pour avoir fait mon service militaire et manipulé des armes, ce n’est déjà pas évident de toucher une cible immobile, en position couché et avec un trépied, alors atteindre des cibles mouvantes, soi-même en scooter et sans (que je sache) balles perdues, ne rentre pas vraiment, n'en déplaise aux productions hollywoodiennes, dans la catégorie "amateurisme".

Le fait d’avoir une arme de secours et d’être capable de mettre froidement une balle dans la tête à des enfants non plus.

Enfin, parvenir à s’évanouir à chaque fois dans la nature avec autant de facilité, ne milite pas davantage pour la thèse du fanatique xénophobe et antisémite irrationnel qui aurait pété un plomb après, cela va sans dire, un "discours de haine" de trop d’une des candidates.

J’espère vraiment me tromper et que l'avenir permettra de qualifier ce qui suit de délire paranoïaque, mais je crains que le "tueur" ne s’invite encore plusieurs fois dans la campagne avant d’être "abattu" à la Ben Laden par les forces du héros Sarkozy, pourquoi pas, à la veille du premier tour. 

Il n’est pas non plus exclu que l’on trouve sur la table de chevet de celui dont le cadavre opportunément muet nous sera présenté comme étant le tueur déséquilibré, le programme du FN (lequel va être distribué à plusieurs millions d’exemplaires) à côté, autant y aller carrément, d’une photo dédicacée de Marine Le Pen.

En outre, d'ores et déjà, la victimisation des communautés, non seulement joue contre la seule candidate anti-système, mais ouvre un boulevard aux partis qui les promeuvent du Front de Gauche au Parti Socialiste.

En résumé : les anti-communautarisme :  « out », le débat sur les orientations économiques : « out », le bilan de Sarkosy « out » … Le système est sauvé ! L’élection est volée !

Même pas eu besoin de faire péter la tour Eiffel.

lundi 19 mars 2012

FN et Front de Gauche vraiment incompatibles ?


Petit test amusant : coupez le son pendant un discours et regardez les différents candidats durant quelques minutes, je vous garantis que l'on perçoit certaines choses.

Je tiens à préciser que si je doute de la sincérité de Mélenchon (quelque chose dans sa gestuelle sonne faux) je ne doute pas de la sincérité de la majorité des sympathisants du Front de Gauche. D’ailleurs, je suis d’accord avec une grande partie de leur constat et quelques unes de leurs propositions.

Au risque de faire hurler, je trouve même qu’il y a plus de points communs entre le programme du Front de Gauche et celui du Front National qu’entre celui du Front de Gauche et du parti Socialiste.

Il m’arrive d’ailleurs de discuter régulièrement avec des gens, dans mon milieu professionnel, qui se réclament de cette mouvance et c’est toujours très enrichissant, car un vrai débat de fond (certes « musclé ») est possible, sous réserve de laisser de côté les caricatures de part et d’autre.

A mon sens, l’incompatibilité entre Front de Gauche et Front National (je parle ici des militants sincères et pas des appareils) ne se situe pas tant au niveau du programme, que dans le fait qu’un est idéaliste et l’autre pragmatique (même s’il est attaché à des valeurs).

Imaginons que nous soyons dans un avion en perdition, la générosité du sympathisant Front de Gauche le pousserait naturellement, lorsque les masques à oxygène tombent, à s’occuper d’abord de l’enfant à côté de lui (réflexe compréhensible et naturel) avant d’enfiler son masque.
Le pragmatisme du FN le pousserait à faire le contraire, car comme précisé dans les consignes, même si cela peut sembler égoïste, si vous vous perdez conscience pendant que vous mettez le masque à l’enfant, vous vous condamnez tous les deux.

De la même manière le sympathisant Front de Gauche est tellement pressé de vouloir soulager toute la misère du monde qu’il oublie qu’une France forte (qui a mis son masque) sera beaucoup plus efficace pour ce faire qu’une France qui s’asphyxie.
Et pour être forte, la France doit d’abord penser à elle. Elle doit à la fois se protéger des courants d’airs extérieurs qui pourraient aggraver son état et au besoin, rejeter les corps étrangers qui, sans danger et parfaitement tolérables pour un organisme sain, deviennent toxiques pour un corps malade même si, je le reconnais sans problème, ils ne sont pas forcément la cause principale de la maladie.

Il n’en demeure pas moins, et c’est dur à admettre pour un sympathisant du Front de Gauche, que si l’on fait rentrer encore quelques millions d’immigrés, les réalités mathématiques auront raison des bonnes intentions et que certes, quand il y en a pour deux il y en a pour trois, mais par forcément pour 4, 5, 6, 7… surtout quand les nouveaux venus n’ont même pas un croûton de pain dans leur balluchon et arrivent tous en même temps.
Ne pas voir cette évidence relève du dogmatisme ou du conditionnement médiatique.

Autre divergence : les méthodes. Le Front de Gauche propose d’interdire les licenciements boursiers, de limiter les revenus… Mesures séduisantes sur le papier mais qui frappent sans discernement et n’empêcheront pas les fermetures pures et simples. Le Front National propose de rendre économiquement non rentables les délocalisations en taxant les produits non fabriqués en France et de réintégrer les hauts salaires dans l’assiette de l’impôt sur les sociétés. On remarquera que les buts recherchés sont exactement les mêmes, si ce n’est que, à mon sens, la coercition n’est pas des deux la méthode la plus efficace.

Autre exemple, le Front de Gauche veut augmenter le SMIC alors que le FN veut faire prendre en charge par l’état à hauteur de 200 € les cotisations sociales (compensé par une taxe de 3% sur les produits importés) pour les salaires jusqu’à 1,4 fois le SMIC.
Dans le premier cas (qui n’est pas financé), seuls les smicards sont concernés, les entreprises y compris les petites, sont directement impactées et voient leurs charges augmenter, dans le second cas, tous les petits salaires sont pris en compte et il n’y a pas de poids supplémentaire sur les entreprises.

On pourrait multiplier les exemples, mais encore une fois, les buts recherchés sont les mêmes.

Il y a quand même des divergences profondes notamment sur l'école, le nucléaire, les "discriminations" et l'idée même de ce qu'est la France même si ces points ne sont pas forcéments ceux autour desquels se bâtit principalement l'adhésion au Front de Gauche.

Je ne prétend pas bien sûr être objectif car je soutiens Marine Le Pen considérant, pour avoir fait l'effort de le lire, que son programme, en particulier sur le plan économique (et contrairement à la caricature qui en est faite par les médias) est à la fois crédible, réaliste et cohérent. C’est un véritable projet et pas un ensemble de mesures accolées les unes aux autres. Pour le comprendre il doit être lu comme tel ce qui demande un petit effort :

http://www.frontnational.com/le-projet-de-marine-le-pen/

Celui du Front de Gauche, beaucoup plus rapide à lire, tient plus, à mon sens, de la profession de foi que d'autre chose et faute de remettre en cause franchement le diktat européiste ne propose pas un vrai changement de paradigme  :

 http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/docs-pg/humain_dabord.pdf .

On peut toujours rêver, mais si, au-delà d’un certain angélisme, les militants du Front de Gauche finissaient par admettre que l’immigration (et pas les immigrés) est UN problème dans une France malade d’une part et que, de l’autre, l’Europe comptera toujours dans ses rangs des pays manipulés pour aller à l’encontre de l’intérêt général bien compris, qui torpilleront toutes les bonnes intentions, faisant de l’échelon national (à court terme tout au moins) le seul capable de mettre en œuvre des décisions politiques et d’initier des changements, ils voteraient Marine Le Pen et l’ennemi commun, le vrai, pas celui désigné par Mélenchon, aurait du soucis à se faire.

vendredi 16 mars 2012

Enfin une bonne interview de Marine Le Pen

J’ai déjà eu l’occasion de me lamenter sur le manque de professionnalisme des journalistes, mais cette fois, je tire mon chapeau à Arlette Chabot et Michael Darmon, lesquels à d’autres occasions ont été plus que critiquables.
Pour le coup, même s’ils n’ont pas coupé aux questions caricaturales, ils ont eu la décence de laisser Marine Le Pen s’exprimer dans l’émission « expliquez-vous » sur I>télé du 15 mars.
Ce devrait certes être le minimum, mais c’est tellement rare que cela mérite d’être souligné.
D’ailleurs quand on voit le résultat, on comprend pourquoi on ne la laisse généralement pas développer ses idées.
Je doute qu’une personne raisonnable puisse rester indifférente à son argumentation et que quelqu’un qui a un tant soit peu de connaissance de la nature humaine puisse douter de la sincérité de la flamme qui l’habite.

Je vous laisse vous faire votre propre opinion :


Si vous partagez mon avis, je ne saurais trop vous encourager à diffuser ce lien autour de vous.

Pour ma part, j’ai également gravé l’émission sur quelques DVDs et l'ai copiée sur ma clé usb aux fins de diffusion le plus large possible auprès de tous les gens, voisins, famille et amis qui viennent à longueur de temps me solliciter pour dépanner leur ordinateur ou leur rendre d’autres menus services à caractère technologique.

"Celui qui a compris pourquoi il en est là, comment l'y maintenir?" B. Brecht

lundi 12 mars 2012

Admirable


Récemment, ayant pris un peu de retard, je me suis fait un petit marathon internet de toutes les dernières vidéos de Marine Le Pen et j’en suis ressorti avec des envies de meurtre.

Au bout de la deuxième, j’arrivais à anticiper au mot près les questions des journalistes, toutes chaines confondues, qui se comportent comme une meute d’hyènes à l’affut d’un petit bout de charogne ou d’un os à ronger.

Les mêmes questions répétées ad nauseam, comme autant de copiés-collés sans même prendre la peine de faire semblant d’être impartial ou d’écouter la réponse. Des interviews en forme d’accusatoires auxquels Marine Le Pen est contrainte de se soumettre, confrontée au choix cornélien entre voir son message brouillé ou ne pas exister dans les médias.

Rien ne lui est épargné : les montages fallacieux, les sous-entendus, les adjectifs soigneusement choisis. Sans oublier l’entrée en matière sous forme de portrait caricatural, avalanche de vacheries trop nombreuses pour pouvoir espérer y répondre, exercice auquel, d’ailleurs, dans un écœurement qu’on sent poindre parfois, elle ne s’essaye même plus.

A cela, il convient d’ajouter les pseudo-experts, qui émission après émission lui expliquent que rendre à la Banque de France ses prérogatives et revenir à une monnaie nationale va créer de l’inflation. Quand on sait que les 10 années avant 73 date de la trahison par Pompidou (ancien dirigeant de la Banque Rothschild) et début du racket financier du pays par les banques, l’inflation tournait autour de 5% et qu’elle a ensuite plus que doublé durant les 10 années suivantes (http://france-inflation.com/inflation-depuis-1901.php) le rapport entre les deux est plus que contestable. De la même manière on peut constater que l’inflation a été quasiment identique durant les 10 années qui ont précédé l’euro et les 10 années qui ont suivi.

Des experts qui confondent régulation et fermeture des frontières et qui, bien qu’on leur ait expliqué quelques minutes auparavant que les investissements publics seront financés par la banque de France, s’inquiètent ingénument des taux imposés par le marché en cas de dévaluation…

Là encore ce serait supportable si la photocopieuse n’avait pas été inventée et que la litote n’était pas récitée émission après émission, sans tenir compte des éléments de réponse, sauf bien sûr à les contredire en faisant de cas particuliers une règle, ce qui en dit long sur la déontologie desdits experts.

C’est un spectacle bien navrant que tous ces gens pleins de hargne, terrorisés par la perspective que le cirque économico-politico-médiatique dont ils vivent puisse enfin être perçu pour ce qu’il est.

J’ignore comment Marine Le Pen peut tenir le coup devant tant de mauvaise foi et de perversité. C’est carrément surhumain et à mon sens (et cela m’incite d’autant plus à lui faire confiance) elle ne peut trouver cette force que dans ses convictions profondes.
« Conviction », encore un gros mot aux oreilles de ceux qui n’en ont pas.

dimanche 4 mars 2012

Le vote Le Pen est-il naïf ?


C’est ce que l’on essaie de nous vendre à coup d’articles orientés, mais je crois au contraire que l’électeur Lepéniste est l’antithèse du naïf.

Il s’est posé 3 questions simples :

Est-ce que le système actuel qui favorise l’accaparement des richesses par quelques-uns et la destruction de la planète est une bonne chose ?

Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens pour répondre OUI.

Est-ce que l’Europe de Bruxelles et ses représentants non élus sont partie prenante de ce système ?

Difficile de répondre autre chose que OUI .

Est-ce que Hollande et Sarkosy remettent en cause le système ?

Sauf à avoir dans les yeux une substance maronnasse que la décence m’interdit de citer, la réponse est NON.

C.Q.F.D.!

Les journalistes s’évertuent à rendre illisible le programme de Marine Le Pen dans l’espoir de le décrédibiliser, mais peu importe qu’il soit crédible ou non (et à mon sens il l’est) : Les deux prétendants au trône UMPS sont disqualifiés par la simple logique et la raison.
Le vote Le Pen est (certains diront « malheureusement ») la seule alternative possible.

Et à ceux qui pensent que c’est juste un coup d’épée dans l’eau, je ferai remarquer que si la Grèce est capable de faire vaciller l’Europe, qu’ils imaginent ce qu’un changement de cap de la France pourrait accomplir. Un nouveau futur est possible.

Bien sûr Marine Le Pen n’est pas Jeanne d’Arc. C’est dans cette croyance que viendrait se nicher la naïveté évoquée dans le titre. C’est une politicienne, doublée d’une avocate, comme Sarkösy et on a vu ce que ce mélange pouvait donner.

Pour autant, à part de se résigner sur son sort ou de prendre les armes, on est obligés si l’on croit en certains idéaux, de juger nos politiques (et ce tant que leurs actes ne viennent pas les décrédibiliser) sur la foi de ce qu’ils nous disent de leur vision de la France et du Monde.

En outre Marine Le Pen sait que rien ne lui sera pardonné et que la rage populaire en cas de trahison serait à la hauteur de l’espoir suscité. Elle sait que se renier reviendrait à sa mort politique voire à sa mort tout court. On n’emprunte pas ce chemin-là si on n’est pas sincère. Bien sûr qu’elle ne dit probablement pas tout ce qu’elle pense, mais je reste persuadé qu’elle pense tout ce qu’elle dit.

Ceux qui comme moi, ont pris la peine de s'informer et d'étudier ses propositions, auront remarqué qu'il s'agit d'un véritable projet politique. Pas d'un ensemble décousu de propositions électorales. Malheureusement, la cohérence de ce projet fait qu'il est difficile à expliquer petit bout par petit bout sans revenir à la vision globale pour mettre chaque chose en perspective, chose que ses nombreux interviewers s'évertuent systématiquement à l'empêcher de faire. En revanche ce mode de questionnement sied parfaitement à ses adversaires lesquels n'ont pas de véritable projet, faute d'une vision de la France pour le sous-tendre.

Quant à son électorat, il se décompose en deux parties, ceux qui votent pour de mauvaises raisons et qui pourraient être sensibles aux surenchères Sarkosiennes (d’où le retour « rassurant » sporadique de Jean-Marie sur le devant de la scène) et ceux qui ont compris les enjeux et partagent son analyse. Pour ces derniers, il est totalement inconcevable d’aller voir ailleurs, car une fois qu’on a compris comment marche le système on ne peut plus en être dupe. 

Pour ma part, j’ai ouvert les yeux à quelques personnes et ces personnes à leur tour vont parler, discuter et ouvrir les yeux à d’autres. C’est un processus lent au départ, mais qui monte en puissance de manière exponentielle.

Les sondages à cet égard, ne sont qu’une manipulation comme une autre (exigeons les données brutes), je vois ce qui se passe autour de moi, dans la vraie vie. Ça bouge, ça couve. On sent qu’un mouvement est en marche…