Transcription de ma vidéo sur YouTube : https://youtu.be/EMuJmb9zNew
TEXTE DE LA FABLE :Une très vieille chatte, mais qui n’en avait point
Dotée entre ses pattes d’un suspect embonpoint
Et d’étranges mamelles de taille fluctuante
Lui donnant l’air femelle, mais fort peu allaitantes
Avait, déjà déclose, comme l’eût dit Ronsard
Séduit selon les gloses et un certain Poussard
Un chaton jouvenceau tétant encore sa mère
Les prenant au berceau, au sortir du primaire.
Pareil aux cheminées après un ramonage
Tout fut déterminé par l’excès de tirage
Et quand le jouvenceau, leur hymen célébré
Qui n’était point tant sot qu’un brin décérébré
Racolant les nigauds, quémanda leur suffrage
Il put, le saligaud, en biaisant les chiffrages
Se voir bombarder roi, et la bombarder reine
Au plus grand désarroi d’un peuple chat en peine.
La pécore à perruque, ayant un goût de chiottes,
Bien vite de hideux trucs, elle amasse, elle agiote
Gaspille moult deniers en tapis qui boulochent
Met les plats au grenier, remplacés par plus moches.
Son époux prétendu Mozart de la finance
Sur la truffe épandue quelque blanche substance
Tripoteur de matous au poil sombre et luisant
Prompt à toucher à tout, jusqu’à être épuisant
Eût tôt fait de ruiner un royaume où des rats
Furtifs et au long nez avaient, les scélérats
Fait adopter des textes, qui interdisaient d’être
Et sous aucun prétexte, aux chats, chez eux les maîtres.
De partout des bestioles, attirées par l’aubaine
Du mouton qui s’étiole, venaient tirer la laine.
Par le haut, par le bas, les caisses étaient pillées
Sans qu’il y eût de débat, franco sans sourciller.
Pendant ce temps la Reine, menait sa belle vie
Sans que rien ne la freine, limite ses envies
Se la jouant mondaine, entourée d’invertis
Férus de ses fredaines, par les iels divertis.
Le peuple remarqua qu’elle avait une queue
À quoi on rétorqua, sur un ton belliqueux
Que d’autre en avaient neuf, bien curieux animal
Au final rien de neuf, pour un chat c’est normal.
Certains petits malins lui en trouvèrent deux
Ce qui pour un félin, pouvait paraître hideux
Et on la disait homme, autant qu’un chat peut l’être
En disant homme en somme, on « diffame » peut-être.
Et pour quelque raison : inondation, salpêtre,
Plein d’eau dans sa maison, sortant par les fenêtres…
Elle n’a point de photos de ses jeunes années
Évaporées trop tôt, laissant sa peau tannée.
Chez tous les siens peut-être, cette satanée crue
A tout fait disparaître : un hasard, qui l’eût cru.
Ne pouvant point prouver qu’elle est une femelle
Tout ce qu’elle a trouvé, c’est tirer pêle-mêle
10 gueux, pris au hasard parmi ceux qui l’embêtent
Tirés par le falzar et qu’en prison elle jette
Tandis qu’on voit, fébrile, son époux censurer
Tout média non servile, toute voix non curée.
Par quelque seau d’eau mis… là pour tout nettoyer
Tout un peuple endormi, soudain s’est réveillé :
Tout juste 11% soutiennent encore le roi
Fond de cuve agaçant d’idiots en désarroi.
C’est la fin du chapitre, en un ou en deux mots
Qu’il renonce à son titre, s’il reçoit le mémo
Car la fin de l’histoire, je ne saurais le taire
Est pavée de déboires, chats gaulois réfractaires
Et autres miauleries, inclue la guillotine
Pour tous ceux qui se rient, ce qui inclut Titinne.
Moralité :
Tant va la cruche au travelo qu’à la fin elle se casse ... à vélo
