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dimanche 16 novembre 2025

Ça va être un CATACLYSME. Pendant ce temps, les députés : tous « députent » (16/11/2025)

 Transcription de ma vidéo sur YouTube : https://youtu.be/t0Pi_R2iTOY

Bonjour !

Sarkozy est sorti d’un coup, comme quoi les yaourts au Bifidus ça favorise vraiment l’évacuation des selles. Les « selles » et ceux, en revanche, supposés voter un budget de merde pour 2026, manquent visiblement de fibres patriotiques et le transit procédural est en voie de constipation. Le vote de la partie « recettes » qui s’est mué en véritable concours Lépine (rien à voir avec Brigitte) de l’invention de taxes et qui devait avoir lieu ce lundi est, en effet (non laxatif), de nouveau retardé. « Mieux vaut têtard que jamais ! » aurait pu dire la grenouille verte géante, certes sans appendices de Première dame ou autre hommage déguisé aux poilus de 14, mais exposée en position levrette, l’anus optimisé pour Bruno Le Maire, sur la place Vendôme (qui avait déjà accueilli un plug anal lui aussi en vert et contre tout) et enlevée dès le début de la discussion parlementaire dudit budget, comme un passage de flambeau. 
 
Toujours est-il que l’idée d’un député de la même couleur de supprimer le désormais polémique alcool servi gratuitement (sur les frais de « fonctionnement ») à la buvette de l’assemblée, pour peu qu’on adopte le régime carcéral de Sarkozy en le remplaçant par du yaourt liquide, pourrait peut-être fluidifier les choses. On pourrait même proposer du yaourt salé sauf si ceux qui le « Boualem Sansal », lui aussi libéré. Dans tous les cas la probabilité d’un budget en équilibre avoisine celle d’une grève de la faim de Gérard Larcher, même si farouchement opposé à ce que l’on touche aux buvettes parlementaires.

On a déjà eu un avant-goût avec, en parallèle, le vote du budget de la sécurité sociale en déficit de 26 milliards ce qui, en pièces de 1 euro, représente un tas de 11.159 km de haut, mais ne semble choquer personne. Il est évident que l’examen des problématiques par le petit bout de la lorgnette en perdant la vue d’ensemble et qui fait que l’on se chamaille à propos du diamètre des joints pour colmater les fuites de robinets dans les lavabos des toilettes sur un Titanic qui coule, n’est pas la meilleure approche. Aujourd’hui Vanessa Paradis chanterait « Joe le taxé », mais pas question de faire du Milei sur les gaspillages, avec les diverses échéances électorales qui s’approchent, d’autant que les médias font déjà des projections de scores pour les présidentielles. 
 
Le pompon revient à France Info qui a publié un graphique avec des rectangles ne correspondant pas aux pourcentages affichés, François Hollande et Xavier Bertrand étant mieux dotés que les autres. Même si ce n’est pas, paraît-il, la taille qui compte, ils se sont quand même excusés en publiant un nouveau graphique à la bonne échelle… mais ils ont trop poussé le souci de réalisme en circoncisant le rectangle d’Éric Zemmour. Pour ma part, je trouve que c’est quand même un peu antisémite d’autant qu’il est représenté en noir comme s’il était calciné, autre façon d’expliquer le tassement. 
 
Tout cela n’est bien sûr qu’une manœuvre pour nous focaliser sur les présidentielles et nous faire attendre patiemment la prochaine escroquerie démocratique alors qu’il reste encore plus d’un an et demi de Macronie devant nous. En tous les cas, France Info s’en sort mieux que la BBC, tout aussi pourrie, qui, pour avoir sciemment saucissonné un discours de Trump afin de lui faire dire qu’il encourageait ses partisans, en 2021, à prendre d’assaut le Capitole, se voit exiger non seulement des excuses publiques, mais 5 milliards de dollars de dommages et intérêts. Comme dirait Léa Salamé profond, dont la seule présence fait perdre 500 000 téléspectateurs au journal de 20 Heures, spectateurs qui reviennent dès qu’on met un stagiaire à sa place et repartent dès qu’elle rentre de vacances : « Alors, la BBC, comment ça va ? »

Il convient cependant de relativiser tout ce cirque politico-médiatique, car nous risquons d’être balayés comme des fœtus de paille dans une clinique d’avortement pour épouvantails par le tsunami consécutif à l’explosion de la bulle IA et ce bien avant que Macron ait le temps de nous achever. Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut savoir que l’IA nécessite des quantités astronomiques d’énergie et de puissance de calcul pour deux choses distinctes : l’entraînement et l’inférence (terme qui désigne en gros la réponse aux requêtes des utilisateurs une fois le modèle entraîné, parce que dire « l’utilisation » aurait été trop simple).
 
La première partie coûte des centaines de milliards, mais une fois achevée, le modèle produit tient sur un disque dur et si ce disque est distribué gratuitement, lesdits milliards passent par pertes et profit. C’est la raison pour laquelle la Chine produit, elle, toutes ses IA en open source afin de torpiller le modèle économique des compagnies privées américaines, les contraignant à produire des modèles toujours plus puissants, toujours plus vite pour rester en tête de course, ce qui suppose des investissements exponentiels. Il faut bien comprendre que le matériel se périme vite et que se pose le problème de l’alimentation électrique sachant qu’il faut construire littéralement autant de centrales nucléaires que de datacenters, ce que les USA sont en incapacité de faire. 
 
Les Chinois, eux, non seulement n’ont pas ce problème, mais comme on l’a vu depuis deepseek (qu’on pourrait traduire par « cherche profond », façon fistinière, ce qui n’est certainement pas un hasard) ils ont développé des astuces d’optimisation logicielles faisant que le coût d’apprentissage de leurs modèles est des dizaines de fois moins élevé que pour les Américains. Par ailleurs, l’open source permet à toutes leurs compagnies de partager leurs informations et de mutualiser certaines dépenses au lieu d’être en concurrence, le tout coordonné par l’état central dans une forme d’économie nationaliste dirigée, mais pas bridée (ce qui pour des Chinois demande un effort). 
 
Un modèle qui a fait ses preuves dans une certaine Allemagne d’un point de vue économique, mais qui a été jeté avec l’eau du bain et le petit moustachu à frange au profit d’un capitalisme en roue libre qui finit toujours par acheter l’état dans une optique de maximisation des profits à court terme. L’open source et le partage, une fois orientés par un état fort, dans le cadre d’une politique nationaliste à long terme, démultiplient les avancées techniques, l’IA n’étant dès lors qu’un instrument destiné à améliorer l’outil de production (encore faut-il en avoir un) et, contrairement à la voie empruntée par les Américains, n’a donc pas besoin de chercher une rentabilité spécifique puisqu’elle est rentabilisée automatiquement par les gains en productivité.

C’est Trump tout seul qui a provoqué la situation en interdisant la vente à la Chine des meilleurs GPUs américains, perdant une occasion de la rendre dépendante à son écosystème et la poussant pratiquement à développer le sien. Désormais, c’est l’inverse et c’est la Chine qui a interdit l’utilisation des processeurs graphiques et des puces made in USA, ce qui va avoir d’énormes répercussions financières. Bref la méthode Trump typique de la conquête de l’Ouest, consistant à envoyer la cavalerie et à tout écraser par la force aurait encore pu fonctionner durant son premier mandat, mais, même si la Chine y a probablement laissé plus de plumes que ce qu’elle veut bien admettre, entre temps la multipolarisation s’est trop renforcée et le dollar a trop perdu de sa superbe pour que la stratégie soit payante et le palmipède orange se retrouve le dindon de la farce traité, sans prendre de baguettes, comme un « connard laqué ».

Il ne peut toutefois pas revenir en arrière, sauf à concéder sa défaite, d’autant que l’économie américaine s’est déjà effondrée, la plupart des chaînes connues de Fast-food sont au bord du dépôt de bilan et ferment leurs établissements par centaines tandis que ledit Trump, après la suggestion de crédits immobiliers sur 50 ans, parle de distribuer 2000 dollars de monnaie hélicoptère à chaque Américain pour atténuer un peu le mécontentement qui gronde. Seule la bulle IA permet de masquer la situation et de donner une illusion artificielle de croissance.

Coincés dans une stratégie sans issue, les géants du secteur américain de l’IA ont des revenus (à ne pas confondre avec des bénéfices) sans commune mesure avec leurs investissements gigantesques et encore moins avec leur cotation en bourse. Investissements par ailleurs non pérennes puisque contrairement à une sorbetière qui pourra continuer à produire si on n’investit plus, sans investissement exponentiel l’IA, elle, se casse la figure, les datacenters d’hier ne pouvant pas accueillir les IA de demain. Pire, les compagnies ont monté un système d’économie circulaire qui tourne à vide en s’achetant mutuellement du matériel et des services sans commune mesure avec les besoins faisant, par exemple, que Microsoft croule sous les GPU nvidia qui prennent la poussière faute d’apport électrique suffisant pour les faire fonctionner.

La seule chose qui pourrait théoriquement rapporter est l’inférence, sachant que pour héberger, sur son propre ordinateur, un modèle avec le même temps de réponse que ce que proposent les fournisseurs en ligne (notamment pour générer des vidéos), il faut investir environ 8000€ de matériel qui se périme vite et consommer l’équivalent de deux radiateurs de chauffage. Pour autant, tout le monde n’a pas besoin de la puissance maximale et grâce aux modèles open source et à la technologie de quantisation qui permet de sacrifier un peu de fiabilité, mais de produire des versions beaucoup plus petites desdits modèles, de plus en plus de gens hébergent leur propre IA, notamment des LLM, avec un matériel modeste. 
 
La majorité des autres se contente de l’offre gratuite en ligne qui satisfait déjà aux besoins de l’utilisateur lambda ou se tourne vers la concurrence des AI chinoises nettement moins chères qui tirent les prix vers le bas et compromettent toute perspective de rentabilité du système. Pour ne rien arranger, lesdits Chinois ont, par ailleurs, développé leurs propres processeurs, franchissant ces jours-ci la barre des 3 nanomètres avec une technologie nettement moins onéreuse que celle des Pays-Bas qui avaient, jusqu’ici, le monopole mondial des machines à graver les puces à cette finesse, faisant que, d’ici un an, le temps d’atteindre la production de masse, nous serons probablement envahis de processeurs bon marché qui permettront l’explosion de l’inférence domestique y compris sur smartphone et contribueront à dynamiter notamment nvidia, navire amiral de l’économie US.

Pas étonnant, dans ces conditions, qu’un certain nombre d’opérateurs majeurs se soient déjà positionnés à la baisse, pariant des milliards sur l’explosion à court terme de la bulle, que des compagnies comme SoftBank liquident leurs actions à toute vitesse et que Sam Altman, anticipant que le « chat va péter » supplie l’état de se porter garant pour Open AI, tandis que les rumeurs d’explosion sont en train d’enfler un peu partout.

Autant dire qu’en cas de déflagration, tout le monde va essayer de récupérer ses billes, demander à être payé à ses débiteurs pour se renflouer, tandis que les USA vont piller leurs vassaux jusqu’à la moelle et que plus personne ne voudra prêter un centime. Donc pas besoin d’une grande imagination pour supputer ce qui se passerait, dans cette hypothèse, dans une France endettée, sans la moindre autonomie industrielle, alimentaire et énergétique, sans sentiment national et de solidarité pour cause de remplacement de population, avec, en cas de pénuries, le pillage de tout ce qui bouge par des milliers d’individus avec QI à un chiffre et demi et la retenue morale d’une hyène épileptique.


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