Pendant que tous les yeux étaient rivés sur notre mascarade
électorale hexagonale, les élections législatives grecques sont presque passées
inaperçues. Les équivalents de notre UMP et de notre PS lesquels, ô surprise, s’étaient
coalisés pour appliquer la politique d’austérité dictée par Bruxelles, se sont
pris une baffe d’anthologie n’obtenant même plus la majorité à eux deux.
La totalité des autres parlementaires ayant fait campagne
contre la politique Européenne il devient quasiment impossible de former un
gouvernement pro-européen. Et encore, comme tous nos pseudos système
démocratiques, leur mode électoral ne reflète pas exactement le résultat des
urnes selon lequel 68% des grecs a voté contre les plans d’austérité.
On voit mal dans ces conditions comment la Grèce pourrait,
contre le gré de sa population, éviter une faillite salutaire et se maintenir
dans un euro qui l’étrangle. Il ne faut jamais sous-estimer la capacité à
trahir de nos représentants, mais c’est un peu mal barré quand même.
Si la Grèce sort de l’euro, comme Marine Le Pen l’avait annoncé
sous les quolibets des experts qui polluent les plateaux de télévision, cela va
créer un précédent dont il va être impossible de mesurer les conséquences, si
ce n’est la certitude de voir partir en fumée les prêts si généreusement
consentis par nos gouvernants pour sauver (les créanciers de) ce pays, lesquels
prêts ne seront jamais remboursés.
Nos économies ne tiennent que parce que la finance
spéculative (SOROS et consorts) n’a pas la force de frappe suffisante pour lutter de plein fouet contre
les banques centrales épaulées par les BRICS (notamment la Chine) et un certain
nombre d’économies qui ont des intérêts géopolitiques à protéger un semblant d’intégrité
européenne. Mais des attaques ciblées sur les maillons faibles (Grèce, Espagne..)
soutenues par un rejet intérieur de l’euro par les populations, peuvent faire
pencher la balance très rapidement.
Si cela arrive, tout le monde va retirer ses billes et l’euro
sera de l’histoire ancienne le temps d’un claquement de doigts. Ce ne sera pas
un problème pour l’Allemagne laquelle a déjà depuis longtemps, à l’instar de
nombre de pays avec leurs monnaies respectives, imprimé des marks prêts à être
distribués. Par contre la France, prisonnière du dogmatisme quasi-religieux de
l’UMPS sur le sujet, est à peu-près aussi préparée qu’une mouche sodomite perchée
par hasard en haut de l’Obélisque ou de la Tour Eiffel.
Certes un bon diagnostic ne garantit pas la guérison, mais
un mauvais diagnostic garantit le cimetière. Je pense que d’ici les
législatives, il deviendra clair, même pour les plus obtus, qu’il n’y a dans le
paysage politique qu’une seule personne qui a fait le bon diagnostic, lequel ne
requiert d’ailleurs, et c’est le plus triste, qu’une toute petite dose de bon
sens et de logique.
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