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lundi 7 mai 2012

Alors, comme ça on a sauvé la Grèce?

Pendant que tous les yeux étaient rivés sur notre mascarade électorale hexagonale, les élections législatives grecques sont presque passées inaperçues. Les équivalents de notre UMP et de notre PS lesquels, ô surprise, s’étaient coalisés pour appliquer la politique d’austérité dictée par Bruxelles, se sont pris une baffe d’anthologie n’obtenant même plus la majorité à eux deux.

La totalité des autres parlementaires ayant fait campagne contre la politique Européenne il devient quasiment impossible de former un gouvernement pro-européen. Et encore, comme tous nos pseudos système démocratiques, leur mode électoral ne reflète pas exactement le résultat des urnes selon lequel 68% des grecs a voté contre les plans d’austérité.

On voit mal dans ces conditions comment la Grèce pourrait, contre le gré de sa population, éviter une faillite salutaire et se maintenir dans un euro qui l’étrangle. Il ne faut jamais sous-estimer la capacité à trahir de nos représentants, mais c’est un peu mal barré quand même.

Si la Grèce sort de l’euro, comme Marine Le Pen l’avait annoncé sous les quolibets des experts qui polluent les plateaux de télévision, cela va créer un précédent dont il va être impossible de mesurer les conséquences, si ce n’est la certitude de voir partir en fumée les prêts si généreusement consentis par nos gouvernants pour sauver (les créanciers de) ce pays, lesquels prêts ne seront jamais remboursés.

Nos économies ne tiennent que parce que la finance spéculative (SOROS et consorts) n’a pas la force de frappe suffisante pour lutter de plein fouet contre les banques centrales épaulées par les BRICS (notamment la Chine) et un certain nombre d’économies qui ont des intérêts géopolitiques à protéger un semblant d’intégrité européenne. Mais des attaques ciblées sur les maillons faibles (Grèce, Espagne..) soutenues par un rejet intérieur de l’euro par les populations, peuvent faire pencher la balance très rapidement.

Si cela arrive, tout le monde va retirer ses billes et l’euro sera de l’histoire ancienne le temps d’un claquement de doigts. Ce ne sera pas un problème pour l’Allemagne laquelle a déjà depuis longtemps, à l’instar de nombre de pays avec leurs monnaies respectives, imprimé des marks prêts à être distribués. Par contre la France, prisonnière du dogmatisme quasi-religieux de l’UMPS sur le sujet, est à peu-près aussi préparée qu’une mouche sodomite perchée par hasard en haut de l’Obélisque ou de la Tour Eiffel.

Certes un bon diagnostic ne garantit pas la guérison, mais un mauvais diagnostic garantit le cimetière. Je pense que d’ici les législatives, il deviendra clair, même pour les plus obtus, qu’il n’y a dans le paysage politique qu’une seule personne qui a fait le bon diagnostic, lequel ne requiert d’ailleurs, et c’est le plus triste, qu’une toute petite dose de bon sens et de logique.

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