Dire que « les »
Français ont décidé est un abus de langage. L’article indéfini « des » ou l’adjectif indéfini « certains » rendent bien mieux l’idée
selon laquelle la majorité, finalement pas si importante, qui s’est portée
contre un candidat honni en lui préférant par défaut un candidat imposé lui-aussi
par le système, n’est en fait que la majorité des suffrages exprimés, laquelle,
il faut le rappeler, outre le fait d’exclure la minorité conséquente des « perdants »,
ne représente même pas, compte tenu des abstentions, la majorité réelle des
électeurs inscrits, laquelle s’éloigne encore de la majorité des gens en âge de
se rendre aux urnes…
Ceci dit, si (sans rire) le président ne fait pas ce qu’a
promis le candidat, ce n’est pas bien grave car dans cinq ans à peine on pourra
le remplacer par le nouveau Phoenix que la droite aura fait renaître de ses
cendres lequel, tel un dragon, sera ensuite terrassé par un nouveau chevalier blanc
de gauche. C’est beau la démocratie.
Au cas particulier, contrairement à son prédécesseur dont, à
l’instar de la postérité, j’ai déjà oublié le nom, l’ami François, si l’on y
réfléchit, n’a quasiment fait aucune promesse si ce n’est embaucher des
enseignants, taxer les footballeurs, donner le droit de vote aux étrangers et
la promesse aux marchés financiers qu’ils n’avaient rien à craindre de lui.
L’électeur lambda risque de commencer à comprendre que « le
changement c’est maintenant » ce n’est peut-être pas ce qu’il pense si
sortent de la naphtaline les vieux éléphants arthritiques dont on a caché les
gueules pendant la campagne pour ne pas effrayer les enfants et qu’on leur
attribue quelques postes juteux ou maroquins ministériels, à moins que
simplement, une nouvelle caste de profiteurs ne vienne remplacer l’ancienne.
Si Hollande est malin, il donnera à Mélenchon un poste
ministériel bien gras pour endormir ses ardeurs révolutionnaires tardives sous
peine de se voir attaquer à la fois par les Nationalistes, ce qu’il restera de
la Droite, la Gauche de la Gooôche et les marchés financiers. Cela fait
beaucoup pour un seul homme, même si sa consistance flanbesque lui permettra,
un temps, de supporter quelques secousses le temps de remplir ses poches et
celles de ses copains.
Je ne dis pas que la droite est mieux, mais au moins elle a
l’excuse d’être de droite. Dans tous les cas, c’est bien François Hollande qui sera en place quand
le tsunami économique va déferler sur ce qui reste de notre Pays et c’est lui
qui sera décapité en place publique (formule je l’espère métaphorique) pour
calmer l’ire compréhensible de ceux qui, rejoignant leurs aînés de 1981, vont
comprendre ce que ça fait de se prendre « la gauche » bien profond
dans le fondement.
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