Je sais qu’il n’est pas très honnête intellectuellement d’avoir des aprioris sur les gens, mais à ma grande honte, bien qu’éminemment éclairé par l’exemple sarkozien sur la capacité de la plus haute fonction de la république à transcender un homme, probablement influencé par son surnom pendant la campagne et quelques vidéos pas très glorieuses qui traînent sur le net, j’ai quelques doutes sur la personnalité de notre nouveau président.
J’en ai moins en revanche sur celle qui, visiblement, lui a tiré la languette pour démouler le Flanby dans toute sa splendeur guerrière et qui, selon des sources très sérieuses, ne pouvant prétendre au titre très convoité de « première Dame » pour des raisons d’étiquette liées à la situation maritale des deux tourtereaux, se verra probablement reléguée à celui moins envié de « Première Concubine ».
C’est un peu dommage car, au premier abord en tout cas, elle n’est pas vraiment le genre à se comporter en potiche décorative. J’ai lu dans la presse, toujours prompte à aborder les sujets de fond, que c’est Valérie Trierweiler (laquelle pour le coup aurait aussi bien pu s’appeler Valérie « Rottweiler ») qui a, semble-t-il, viré manu militari Julien Dray du QG de son concubin (terme qui, en dehors de La Havane et de sa proche périphérie, ne saurait être considéré comme péjoratif).
Peu importe les motivations DSKsiennes qui ont provoqué cet acte énergique : la disgrâce d’un des principaux artisans de la trahison des classes populaires par le glissement idéologique de la lutte des classes vers un antiracisme violent et caricatural utilisé comme outil de division et outil politique suffit à me la rendre sympathique.
Après une fétichiste des sacs à mains, une sauveuse d'infirmières intérimaire et une cantatrice aphone, nul doute qu’à défaut d’avoir, jusqu’à preuve du contraire, un président à la hauteur, nous aurons une première « ??? » acceptable. Ça ne va certes pas sauver la France, mais dans notre grande misère, c’est toujours ça de pris.
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