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dimanche 13 mai 2012

Mélenchon piège à ...


Ça y est c’est officiel : les médias ont de justesse trouvé le dérivatif qui va permettre d’occulter, encore une fois, les vrais problèmes du débat politique. Dérivatif mélanchonesque sur lequel ils fondent de grands espoirs de dérive scatologique. Tous leurs feux vont en effet se focaliser sur un épiphénomène propre à générer ce spectacle cafouilleux devenu indispensable, sous prétexte fallacieux d’audimat, pour noyer le discours de Marine Le Pen, un peu trop populaire dans l’opinion au goût de leurs maîtres et employeurs.

Pourtant, afin d'avoir accès aux médias, ce discours a été raboté et focalisé sur l’immigration pour ne pas désigner ouvertement les vrais responsables (désignation qui, en outre, compte tenu du prix dérisoire de la vie humaine en regard des centaines de milliards détournés grâce au système politique, pourrait économiquement déboucher, sans rien présumer sur ces affaires, sur des décès prématurés à la Boulin, à la Bérégovoy voire selon certains à la Coluche).
Malgré cela, ledit discours reste encore trop dangereux aux yeux du système pour ne pas essayer de le brouiller, notamment sur le plan économique, de façon à le rendre inintelligible aux masses lesquelles ne vont tout de même pas se mettre à réfléchir... Il ne manquerait plus que ça!

A trop avoir le regard au ras des pâquerettes on finit par brouter de l’herbe, justifiant le point de vue de De Gaulle sur ses concitoyens, à ceci près cependant que même les bovidés, eux, lèvent la tête de temps à autre pour regarder passer les trains.

Pour ceux qui voudraient comprendre en quoi tous les débats que l’on nous agite sous le nez pendant que l'on nous met le doigt ailleurs, ne sont que des leurres stériles destinés à masquer les sources des problèmes, ce montage synthétique de vidéos issues d’interventions de l’excellent (et apolitique au sens politicien) Étienne CHOUARD est une bonne manière de commencer à arrêter de manger du foin.

Le combat de boxe annoncé à Hénin-Beaumont est donc providentiel pour les médias.

Mélenchon dont, paradoxalement, l’ennemi n’est pas le capitalisme qui a indirectement payé sa campagne, mais Marine Le Pen qui n’est pour rien dans l’état dans lequel se trouve la France, va pouvoir insulter et éructer encore, permettant à tous les spectateurs positionnés à moins de trois mètres du poste de compter ses plombages et à tous les enseignants en otorhinolaryngologie de France d’utiliser ses vidéos pour illustrer leurs cours magistraux en fac de médecine.

Il ne pardonne pas à Marine Le Pen d’avoir eu l’outrecuidance de se préoccuper du sort des classes populaires pourtant sacrifiées dédaigneusement par la gauche au profit des bobos droitdel’hommistes lesquels, et on ne les plaint pas vraiment, seront sacrifiés à leur tour en même temps que les classes moyennes et remplacés à terme en partie par un électorat étranger (ou se sentant comme tel) enfin muni du droit de vote. Un électorat qu’on espère (chez les stratèges politiques) captif, contraint de voter socialiste sous peine, lui inculque-t-on, de perdre l’accès à de maigres prestations sociales et de se voir reconduit à la frontière par ces salauds de chômeurs Français égoïstes et xénophobes.

Cet homme n’est pas assez stupide pour croire en son discours ce qui en fait logiquement un malhonnête dont le seul but est de canaliser les moutons trop nombreux qui votent bêtement l’étiquette « gauche » sans se poser de question sur la politique qu’on a accolé à ladite étiquette. Un peu comme une bouteille de vin de Bordeaux dont on a remplacé le contenu par de la piquette sachant que les poivrots ne feront pas la différence.

Je le répète, il est vital que le rassemblement Bleu Marine ait des députés car le système peut faire semblant de faire de la politique et de se préoccuper du sort des électeurs une fois tous les cinq ans mais sa position deviendrait intenable face à une force, même minime, qui maintiendrait le débat actif en permanence, en lieu et place du simulacre actuel, en ne laissant rien passer et en dénonçant et en portant sur la place publique ce qui mérite de l'être.
L'écran de fumée démocratique derrière lequel nos élites s'abritent pour faire ce que bon leur semble ne les protègerait plus entre deux élection comme c'est hélas le cas aujourd'hui.

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