Transcription de ma vidéo sur YouTube: https://youtu.be/ygJ56rm0c3M
Bonjour!
Ayant eu, moi aussi, à subir (conséquence d'un abus de cassoulet) les affres d’une guerre « intestine » avec un gros « côlon » laquelle, au bout du compte, n’a produit que de la merde, je comprends le point de vue palestinien, d’autant qu’ayant généré beaucoup de gaz durant cet épisode, j’ai frôlé, à mon corps défendant, l’antisémitisme gastrique, pour le coup vraiment nauséabond. D’un autre côté, il est quand même un peu maladroit face à des gens dont, justement, on « gaza » les ancêtres, de donner précisément ce nom à la station balnéaire à ciel ouvert avec un mur généreusement construit pour faire de l’ombre que, faute de pouvoir la génocider ouvertement, on est en train de rogner par la bande… éponyme.
Principe de non-ingérence
Farouche partisan du principe de non-ingérence et du respect du droit inaliénable des peuples à s’entretuer si ça leur fait plaisir, faute de connaître quelqu’un de plus versé que moi dans la physique quantique (et le fait de pouvoir être, à la fois, dedans et dehors de quelque chose) qui aurait pu m’expliquer le concept absurde de binationalité, en contradiction avec l’idée même de nationalité, qui fait que nous sommes entraînés dans cette histoire au lieu de tranquillement acheter des cacahuètes pour la regarder à la télé, en dépit des larmes des, pour le coup, tristes « sires concis » ou diserts médiatiques, larmes abondamment versées sur le sort des gentils Israéliens attaqués par de méchants Palestiniens, mon niveau d’intérêt pour le conflit avoisine celui (non nul, car je suis quand même humain) que j’éprouve pour le bien-être émotionnel des punaises de lit… femelles, parce qu’à bas le patriarcat toxique.
De même, l’épuration ethnique des Arméniens chrétiens du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan soutenu par un Israël catholico-adjacent (selon Zemmour) et consistant, il faut bien le reconnaître, quant à son enclavophobie, ne m’empêche pas non plus de reprendre des frites, mais avec la modération que la décence impose. Cette posture est difficile à comprendre pour quiconque assez égotique pour s’imaginer, par exemple, que l’univers s’intéresse à ses opinions et qu’une manifestation pour le climat (sans le consentement de ce dernier) destinée, on suppose, à convaincre les gens qui seraient contre, c’est-à-dire qui seraient comme les gens qui sont pour, mais avec un « tre » en plus, est susceptible d’avoir une incidence sur la température ou que, dans la même veine, partant du principe qu’il vaut mieux faire quelque chose qui ne sert à rien (voire aggrave la situation) plutôt que de ne rien faire, gesticuler à trois tondus et deux pelés en vociférant bruyamment sa condamnation solennelle de ce qui se passe ailleurs, en jetant du gras de Gérard Larcher sur le feu, avec moult selfies à l’appui, déviera la moindre balle et évitera le moindre mort.
Sans Israël le Monde s’arrête
Certes, j’ai bien intégré (même si deux-trois explications supplémentaires seraient à même de renforcer mes convictions républicaines lesquelles, à l’instar de Darmanin, ne sont pas inébranlables) que si Israël tombe, c’est la fin de la civilisation occidentale, voire, à terme, de l’humanité et du continuum espace-temps et que, à cause d’individus non identifiés qui ont dilaté chez nous, en grand, les portes de l’immigration et pris la tête de plein d’associations subventionnées qui veillent à notre enrichissement culturel, nous nous retrouvons mystérieusement entourés, nous aussi, de gens qui crient Allah-Akbar. Des gens comme celui qui, pur hasard coïncident du calendrier (et au cas où une semaine de matraquage médiatique intense n’aurait pas suffi à nous convaincre) en commettant un nouveau professoricide, vient de nous rappeler, que nous sommes dans le même Titanic.
Donc, en toute logique médiatique, nous sommes supposés en conclure qu’applaudir quand on tue plein de musulmans là-bas, sans avoir le droit, sous peine de s’attirer les foudres de BHL, de faire pareil ici, est une super bonne idée pour éviter d’être ciblés, sur notre territoire, dans le cadre de l’extension possible d’une guerre civile qui n’est pas la nôtre. Pour autant, ne bénéficiant pas, comme certains, de 10 000 policiers et gendarmes mobilisés par Darmanin pour les protéger spécifiquement, ce qui explique que, du coup, ils ne pouvaient pas être devant les lycées, je serais moins enthousiaste que Marine Le Pen laquelle, pour avoir parlé de pogrom la larme à l’œil, sans pour autant être une flèche, a enfin été officiellement adoubée dans l’arc républicain sur décision de Meyer Habib en personne.
Devinez qui va payer à la fin
Tout ça est éminemment politique et, en Macronie, cette indignation orchestrée, avec des manifestations autorisées pour un camp et interdites pour l’autre, vise à faire croire que le Français lambda, apparemment inquiet, en cette période de disette, de l’augmentation éventuelle du prix des avocats, aurait pris parti pour le camp qui en produit dans le cadre d’un conflit situé dans un pays que 90% de la population ne saurait situer sur une carte et dont l’issue, au suspense insoutenable (que les Israéliens gagnent ou que les Palestiniens perdent), aura autant d’incidence sur le PIB que les distributions d’OQTF sur la hausse inexorable et mystérieuse de la criminalité. Un « sentiment » de parti pris qui légitimera alors le mutisme, voire le soutien inconditionnel du gouvernement, façon Manuel Valls (lequel, pour l’anecdote, avait refusé la mise en rétention du poignardeur du prof de français) quand, immanquablement, les frappes chirurgicales, mais avec un scalpel XXL, s’abattront, en représailles, sur la masse, plutôt que l’Hamas, des populations civiles selon l’adage : « si ce n’est toi, c’est donc ton frère » parce que le « padamalgam » ça va bien 5 minutes.
Soutien aveugle qui, lui, en revanche, pourrait avoir un impact sur notre PIB si, en cas de frappes inconsidérées sur Gaza, certains pays arabes, tel le Qatar, stoppaient, comme ils le menacent, leurs livraisons d’hydrocarbures à Israël et à ses soutiens, ce qui, après avoir mis la Russie à genoux, nous enverrait droit dans le mur des lamentations avec retour des cols roulés et du baume anal chauffant cet hiver.
Partie d’échecs
En effet, si Israël, fortement tenté d’en profiter pour régler définitivement le problème, conscient qu’il est que sa légitimité incontestée sur le territoire passe par l’éradication totale des Palestiniens et vice-versa, avait la main un peu trop lourde, ce que laisse envisager, au moment où j'écris ces lignes, son injonction auxdits Palestiniens d’évacuer la zone (par quelque brèche spatio-temporelle on suppose), les pays musulmans devront réagir, sous peine de soulèvement d’une rue qui ne comprendrait pas les tergiversations et, en cas de tentation d’appui militaire des États-Unis, déjà drainés par leur aide à l’Ukraine dont une partie des armes (chose que, bien sûr, personne n’aurait pu prévoir) a été revendue au Hamas, il est impossible, compte tenu du contexte international et des enjeux, que la Russie, voire la Chine et d’autres laissent faire sans rien dire. Stratégiquement, Israël qui se maintient en partie sur le bluff de son invincibilité, piégé par un Hamas qui a fait tapis comme au poker, n’a plus que deux mauvaises options : soit se coucher, quitter ses colonies et accepter un état Palestinien, soit montrer ses cartes et tenter de détruire complètement le Hamas, ce qui passe par raser Gaza.
Même si certains voient la main de Netanyahu derrière et le financement du Hamas et le manque de réaction suspect de l’armée israélienne en réponse à une attaque qui aurait, qui plus est, déjoué des services secrets réputés comme les plus performants au Monde, à minima, l’incendie a dépassé le périmètre escompté, d’où la tentation d’en rajouter pour gagner le maximum de soutien international en prévision de ce qui se prépare.
Guerre d’intox
Tout le monde ayant vaguement conscience que des jeunes qui assistent à une rave party sont déjà plus ou moins perdus pour l’humanité, pour aussi horrible qu’il soit, leur massacre ne suffit pas à justifier le rasage de la bande de gaza au rasoir à deux lames, alors qu’en revanche, 40 bébés décapités, même s’il manque les couveuses comme au Koweït, ça vaut au moins 10 pâtés d’immeubles. Loin de moi l’idée de remettre en cause l’aptitude à la boucherie halal des philanthropes du Hamas, mais, compte tenu du contexte, en dessous de 6 millions, j’ai tendance à douter des nombres ronds en matière d’atrocités, sauf à considérer (tant qu’à raconter n’importe quoi, autant le faire bien) qu’au cas particulier, ne disposant que de 39 bébés, un maniaque des mathématiques aurait avorté une femme enceinte à l’ouvre-boîte électrique (débranché pour que ça dure plus longtemps) pour trouver le 40e.
La guerre de l’opinion n’a jamais été aussi vitale dans un conflit et l’on voit le ridicule Thierry Breton menacer de censurer Twitter que, malin, Musk a judicieusement renommé X, une plainte contre X étant peu susceptible d’aboutir. Un Musk qui l’a envoyé bouler en lui demandant d’écrire publiquement ses récriminations ainsi que de lister sur X les informations qu’il juge erronées. Ensuite, on joue sur les ficelles habituelles à géométrie aussi variable que, selon ses tenues, le tour de poitrine de notre première dame.
Depuis David et Goliath, histoire qui, au passage, justifie la triche et la guerre asymétrique, on nous inculque l’ineptie qu’il faut toujours prendre le parti du petit contre le gros, comme si les moustiques n’existaient pas, avec, comme illustration, le petit poucet Israélien qui, tel Gabriel An... Attal face aux abayas, tient en respect tout seul une soixantaine de pays arabes parce que la démocratie. C’est ce même bourrage de crâne Walt Disney qui est utilisé pour nous faire verser une larme sur les minorités qu’elles soient ethniques, religieuses ou sexuelles, aussi naturellement opprimées que l’eau de Badoit est naturellement gazeuse. Mais si on tient ce discours, à minima, il faudrait rester cohérent et, lorsqu’on change d’échelle et qu’on se retrouve avec le confetti gazaoui face à 9 millions d’Israéliens et leurs avions qui lâchent du phosphore blanc privilégié, éviter de dire subitement, avec la même assurance, qu’exceptionnellement, c’est Goliath le gentil parce que, sinon, le machin en « isme ».
Vous avez dit terrorisme
Et que dire du mot « terroriste » qu’on utilise à tort et à travers ? De tout temps, les massacres de civils (y compris par les Hébreux eux-mêmes depuis l’antiquité) sont partie intégrante de n’importe quel conflit, ne serait-ce que parce qu’ils galvanisent les troupes qui, sans ça, rechigneraient à servir de chair à canon et que, pour tuer un autre être humain et pouvoir se regarder dans une glace, ça aide un petit peu de le considérer comme un monstre cannibale. Quand il n’y a pas de terrorisme, on en fabrique parce que, sinon, il n’y a pas de guerre de conscription possible sur la durée et faire semblant de condamner la chose a donc autant de sens et d’impact que de critiquer la pluie.
Si l’on veut creuser le sujet, on peut cependant distinguer deux types de terrorisme, l’un encore plus dégueulasse que l’autre : le terrorisme relatif et le terrorisme gratuit. Le terrorisme relatif s’inscrit dans le cadre d’un conflit, suppose un combat légitime pour un territoire et sa dénomination dépend de qui gagne la guerre. Ainsi, ceux qui (souvent des bolchéviques rabiques d’origine allogène) étaient qualifiés de terroristes sous Vichy parce que (contrairement à d’autres avec lesquels on ne saurait les amalgamer) ils commettaient des attentats et tuaient aussi des civils innocents, de façon parfois atroce, ont, au bout du compte, obtenu le qualificatif de « résistants » (à l’instar, entre autres, du FLN algérien en Algérie). Si leur camp avait perdu, les livres d’histoire (en allemand) avec encore des petites têtes blondes pour les lire, les qualifieraient toujours de terroristes.
Ensuite, il y a les terroristes qui tuent « gratuitement » dans un pays en paix au nom d’une supposée idéologie, commandités parfois (selon d’infâmes complotistes) par des services étrangers (ou non) en vue de faire tomber un gouvernement pour le remplacer par un plus accommodant, ou afin d’instiller un climat de terreur et tétaniser les autochtones face à l’invasion de leur pays par une immigration massive qui détruira irrémédiablement sa cohérence et éliminera toute velléité de concurrence de sa part. Ceux-là ont une faible probabilité d’avoir un jour une statue à leur nom, même si, en Macronie, le panthéon n’est jamais exclu.
Conclusion
Les actions, certes dégueulasses, des palestiniens du Hamas, même s’il faudrait être naïf pour ne pas voir certaines grosses papattes et intérêts financiers derrière, s’inscrivent bien, elles, dans un contexte de guerre et ont une visée territoriale, politique et stratégique. Que les Israéliens parlent de terrorisme sans approfondir, c’est donc de bonne guerre, étant partie prenante au conflit, mais que, au lieu de rester neutre (ce qui est l’attitude raisonnable à adopter quand on est pris en sandwich, comme entre Bénalla et Brigitte, entre deux fanatismes) la France reprenne cette terminologie telle quelle, avec tout le narratif partisan qui va avec, sous-entendant par-là même, qu’il s’agit d’actes gratuits, décorrélés d’un contexte et sans valeur tactique dans le cadre d’une guerre asymétrique (même si bien sûr ce n’est pas une excuse) et ce alors même qu’elle n’est pas partie prenante audit conflit (ou alors il faut le dire, expliquer pourquoi, pour qui et assumer) c’est à minima une erreur diplomatique.
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