Transcription de ma vidéo sur YouTube: https://youtu.be/yUjGmuspRzs
Bonjour !
Cette nuit j’ai rêvé que j’étais au lit avec Gal Gadot et Nathalie Portman. C’est ma façon à moi de lutter contre l’antisémitisme. J’étais tellement motivé à démarrer la phase active de ladite lutte que quand l’une des deux me fit remarquer que mon prépuce la mettait quelque peu mal à l’aise, sans hésiter une seconde, j’entrepris séance tenante de me circoncire avec les dents : l’antisémitisme ne passerait pas par moi. Mais patatras, telle la croissance calculée par l’INSEE face à la réalité, le temps d’un reflux gastrique consécutif à mon abus de cassoulet premier prix et les belles s’étaient métamorphosées en Yaël Braun-Pivet et Elisabeth Borne, l’une avec une bouteille d’un cru classé que j’eusse préférée dans sa main, l’autre avec une fumette que j’eusse préférée dans sa bouche et me proposant un 69-3. Comme je n’avais point d’ail sur moi, je plaçai mes doigts en croix… gammée qui plus est, ce qui est encore plus compliqué que l’autocirconcision, avant que de m’enfuir, en courant, par la fenêtre du septième étage, sans prendre la peine de l’ouvrir.
Désemparé par cette rechute, autant que par la chute, me voilà qui déambulais dans la rue, remarquant à peine une publicité vantant le timbre-poste à l’effigie de la nouvelle Marianne à cocarde britannique choisie par Emmanuel Macron à l’issue d’une réflexion qu’on imagine aussi mûre que (dans mon rêve) Monsieur son épouse. Tout au plus fus-je vaguement interpellé quand l’allégorie de la république, aux traits déjà éloignés des idéaux de la Grèce antique, prit soudainement ceux de la graisse contemporaine sous la forme du visage de Raquel Garrido (tombée, à l’instar de Mathilde, dans le « Panot », d’une interprétation trop littérale du concept de « femme forte » à la France Insoumise), vision qui, toutefois, restait moins pire que la suggestion d’une femme un peu trans émise par Marlène Schiappa souhaitant visiblement que, comme elle, Marianne touche le fond à défaut du fonds à son nom. Une Raquel Garrido, suspendue pour 4 mois à quelque chose qu’on espère solide pour, en « gros », crime de lèse-mélenchonicité et manque de sensibilité aux petits gazaouis, non pas des oiseaux, mais tout court.
Conscient, à ce niveau de delirium (très mince, lui) qu’il me fallait d’urgence consulter un médecin, j’avisai de chaque côté de la chaussée deux plaques qui se faisaient face : docteur Lévy et docteur l’amor. Comme après une chute de 7 étages, il était logique d’être entre Levy et l’amor, j’optai pour Levy. Après m’avoir ausculté, il me diagnostiqua, outre une grossophobie pathologique, ce qu’il appelait de « l’antisémitisme intermittent ». Je réalisai enfin pourquoi, chose qui m’avait toujours taraudé, j’aimais bien les films de Stanley Kubrick et pas ceux de Bernard-Henri Lévy. Devant mon angoisse palpable, il m’assura qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter et qu’il s’agissait probablement d’un effet secondaire, au demeurant bien répertorié, de la non-vaccination.
Il ajouta que si je n’envisageais pas une carrière dans la politique ou dans les médias, tout ce que j’avais à faire était de patienter encore un peu, le temps qu’on importât 12 millions de musulmans supplémentaires. Je lui demandai en quoi cela allait guérir mon antisémitisme et il me répondit, tout en enfournant quatre passeports dans une grosse valise avant de me raccompagner vers la sortie, que ça ne le guérirait pas, mais que comme il n’y aurait plus de juifs en France, ça ne dérangerait plus personne. Comme je le suppliais de faire quelque chose, il finit par me conseiller, à travers la porte qu’il me claqua au nez avec une telle précipitation qu’il manqua d’y coincer le sien, de faire beaucoup de marche, arguant que c’était efficace contre l’antisémitisme.
C’est en tout cas, me suis-je dit, en me réveillant (le pyjama rayé, acheté en soldes, trempé de sueur) ce que semblent penser Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, même si d’aucuns verront dans leur marche un coup politique avec un petit p (sauf si Gérard a mangé épicé), un gros P étant, de toute façon, particulièrement malvenu compte tenu des circonstances et selon qui défilera derrière. Sauf à considérer que l’antisémitisme (lequel semble davantage préoccuper nos gouvernants que les inondations dans le Pas-de-Calais ou le fait que l’on interdit désormais les boîtes de camembert en bois) est un virus hybride organo-numérique qui s’attrape en regardant des vidéos non stérilisées sur Internet, ou en touchant un antisémite, il doit forcément avoir des causes, qu’elles soient fondées ou non, auxquelles il convient de s’attaquer si on veut le combattre.
Comment se fait-il, par exemple, qu’on aime Einstein et pas Epstein ou Weinstein ? Est-ce seulement de l’antisémitisme intermittent, comme dans mon rêve, ou aurait-ce quelque chose à voir avec le comportement des uns et des autres ? L’esprit Spiderman (Stan Lee était juif) qui considère « qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités » est en fait une denrée rare et certaines niches, comme la politique, le show-biz ou les médias, où se concentrent pouvoir, argent, notoriété et sexe facile, sans corrélation aucune avec un minimum syndical de transpiration non orgiaque, ont tendance à attirer les enfoirés, médiocres et fainéants de toutes races et de toutes religions aussi sûrement qu’un étron de végan bio dans des toilettes sèches, les insectes coprophages soucieux de l’environnement.
Une des causes principales, en démocratie et sous leur forme actuelle, non seulement de l’antisémitisme, mais aussi de l’homophobie et, dans une moindre mesure, du racisme, c’est que, confrontés à leur « enfoiritude », certains ont pris l’habitude, quand ils commencent à être à court de mensonges, de sortir une carte magique de quelque endroit sordide de leur anatomie, en traitant leurs détracteurs qui d’antisémites, qui d’homophobes, qui de racistes, alors qu’ils sont simplement des anti-enfoirés lesquels, au départ, n’en ont rien à cirer de savoir si le pénis de celui qu’ils apostrophent est circoncis, d’une couleur assortie à son slip et encore moins dans quel orifice il aime à l’enfourner (même si, au passage, cela peut avoir une incidence momentanée sur ladite couleur).
En période d’inflation, d’effondrement général et d’insécurité galopante, cela finit par énerver, d’autant que certains n’ont pas une, mais des cartes (rien à voir avec le philosophe), d’où un ressentiment qui finit par se déporter vers les gens ordinaires. C’est certes injuste, mais compréhensible quand les autres encartés, dans la vie civile, lesquels ne sont pas majoritairement des enfoirés et sont pourtant les premiers impactés par les conséquences de ces détournements, soit par apathie, par manque de conscience ou par solidarité mal placée, ne se distancient pas, ou très mollement de ces personnages, voire parfois les soutiennent, reproduisant le schéma des musulmans qui, pour ne pas avoir dénoncé en masse ce qu’on appelle à tort « l’islamisme » et ne pas s’être désolidarisés de certains, sont désormais tous assimilés par beaucoup, y compris par les médias (et surtout ces temps-ci), à une nuisance globale. Une nuisance à laquelle on tente d’amalgamer les Palestiniens, oubliant, comme en attestent les églises bombardées, que certains sont chrétiens, de la même façon que d’autres tentent d’amalgamer tous les Juifs à Netanyahu et son projet messianique.
Comme il est compliqué de devenir juif, mais un « poil » plus simple (même si rasé c’est plus hygiénique) de se faire déconstiper de manière artisanale, il y a désormais pléthore de coming-out chez les enfoirés et autres ministres en recherche de jokers, notamment ceux qui, comme Véran (sentant monter les ennuis judiciaires post effets secondaires - qui n’existent pas - de la vaccination), ont désespérément besoin d’un statut de victime, d’où la fameuse romance avec Gabriel Attal qui n’est probablement que de l’enfumage.
Dans un contexte d’affrontement des communautés, la raison voudrait que l’on marche contre les communautarismes et non qu’on en soutienne un, qui plus est en détournant la chose en approbation inconditionnelle d’une politique un brin génocidaire. D’autant qu’à force de récuser, avec des pincettes sur le nez, les gens considérés comme pas casher, à commencer par le RN, prêt à s’humilier pour participer à cette mascarade (sans par ailleurs consulter sa base, prouvant que ses dirigeants ne valent pas mieux que les autres) et réduit, à force de renoncements, à n’être plus qu’un parti antimusulman (comme si l’arrivée, par exemple, de 20 millions de catholiques du Congo, où l’on massacre allégrement sans que ça n’émeuve personne, ne poserait aucun problème), d’une démonstration se voulant d’unité, on est passé à une démonstration d’entre-soi et d’intolérance, ponctuée de heurts divers et destinée non pas à diminuer un antisémitisme à géométrie variable (d’autant plus que certains des marcheurs en vivent), mais à serrer un peu plus le couvercle de la cocotte-minute (avec tous les risques d’explosion afférents) pour éviter qu’il ne s’exprime et ne se voie.
Un piège auquel même Macron a eu l’intelligence de ne pas se laisser prendre et, en dépit d’un itinéraire raccourci pour éviter une trop faible densité ainsi que d’un intense matraquage médiatique, une fois déduits les 3000 policiers et gendarmes, les politiques, les journalistes et les membres de la communauté, l’immense majorité des Français non plus.
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