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mardi 11 juin 2024

Analyse enrhumée (désolé) de la dissolution (11/06/2024)

 Transcription de ma vidéo sur YouTube :https://youtu.be/AmZGCnpnDIo

Bonjour !

D’ordinaire, les élections, c’est un peu comme s’asseoir sur une bite d’amarrage quand on est assez dilaté pour plaire à Bruno Le Maire : on sait d’avance comment ça va finir pour ceux qui votent. La notion foireuse de démocratie vire à la catastrophe à partir de 50% de cons et (ou) d’égoïstes et (ou) de mal informés au sein de ceux qui se déplacent pour voter et croient encore que choisir parmi des candidats autorisés, présélectionnés pour être compatibles avec le système, peut changer quoi que ce soit. 
 
Le score du « Renoncement National (à toutes ses convictions) » était prévu, de même que le petit chat, probablement castré, du parti animaliste, dépassant à lui tout seul les scores cumulés de ses compagnons d’infortune « fr.exités », démontrant une fois de plus l’ineptie de la méthode Coué de ceux qui confondent vues sur YouTube et électeurs potentiels et qui pensent que (à l’exception de 3, selon Raymond Devos) plusieurs fois rien c’est déjà quelque chose. Cela ne les empêchera pas de continuer les querelles intestines et intestinales sur le thème : « si ma tante en avait eu, elle eût pu être première dame », car ça ne saurait être de leur faute. 
 
Je le répète, le Frexit, pour aussi nécessaire qu’il soit, n’est pas un programme politique, c’est un moyen d’action, comme la dévaluation ou un suppositoire. Il ne vaut qu’en appui d’une vision et  d’un programme audacieux qui répondent clairement à la question : « le Frexit pour quoi faire ? ».
Or, ce qui est supposé rétablir la France d’un coup de « braguette » magique avec l’incantation « article 50 », n’est que du gaullisme béat, réchauffé à la sauce républicaine, dans les limites conceptuelles propres à des énarques formatés, empreints, de surcroît, de la frilosité consensuelle inclusive, consubstantielle à la démocratie suicidaire, de sorte à n’effrayer et n’exclure personne et à proposer de tout changer sans toucher aux avantages acquis, contradictoires et incompatibles des uns et des autres. 
 
Pas vraiment de quoi galvaniser les foules lesquelles ont déjà pléthore de marchands d’eau tiède pour leur vendre qu’un onguent parfumé à la menthe leur évitera l’amputation. Par ailleurs, à une époque où les politiciens sont marketés comme des barils de lessive et sélectionnés sur leur capacité à se faire élire plutôt qu’à gouverner (d’où leur médiocrité croissante), pour toutes les idées qui ne lui plaisent pas, mais qu’il doit faire semblant de tolérer afin de donner une impression de pluralité, le système s’ingénie à ne laisser subsister, à coup de pressions souvent judiciaires ou de dossiers de mœurs, que des erreurs manifestes de casting pour incarner lesdites idées. 
 
Qui dit nationalisme, par exemple, dit virilité, les deux étant quasiment synonymes, ne serait-ce que parce que les nations se sont forgées par la guerre et les rapports de force jusqu’à ce qu’un équilibre soit trouvé et parce que la force et la violence, ou en tout cas leur potentialité, sont nécessaires pour préserver et garantir la continuité du peuple historique fruit de cet équilibre, sans reconnaissance duquel, y compris sur des bases ethniques, il n’y a plus de nation et tous les sacrifices passés auront été vains. 
 
Comment se fait-il, que sur 68 millions d’habitants, les partis dits nationalistes ou souverainistes se retrouvent toujours avec, à leur tête, des leaders qui sont à l’opposé de ladite virilité soit qu’ils se fassent artisanalement déconstiper ou fantasment de l’être (quand ce ne sont pas des femmes) ou sinon, qui sont, jusqu’au gag zemmourien, aux antipodes du peuple historique de par leurs origines. Non que cela soit forcément rédhibitoire, à titre exceptionnel (les qualités « propres » des individus ne se résumant pas à leur élasticité anale, leur taux de mélanine, leur absence de prépuce ou leurs ovaires), mais le caractère quasi systématique (quand on creuse un peu) ainsi que l’improbabilité statistique ont de quoi interroger. 
 
Je ne fonde donc pas de grands espoirs dans le RN, qui, s’il avait un peu plus de bouteille, serait un peu la cage aux fioles, et si certains pourront se réjouir que les gesticulations hystériques de Macron qui a lui-même fait de ces élections un enjeu national, sautant de chrysanthèmes mémoriels en « crises en thèmes » internationaux, de même que son braquage télévisuel de dernière minute, n’auront pas empêché la débâcle face au RN, on peut se demander si ce n’était pas calculé. Je dois admettre, en toute humilité, ne pas avoir vu venir le coup de la dissolution. 
 
On peut tout de suite éliminer l’hypothèse du dilemme moral, du respect des institutions ou du souci de l’intérêt général, on parle quand même d’Emmanuel Macron. D’ailleurs, dans ce cas, il aurait carrément démissionné, chose qu’il ne fera pas, car notre Manu « militari » a encore une guerre contre la Russie à déclencher, la Nouvelle-Calédonie à brader avec un 8e mort dans le silence médiatique et encore plein de nouvelles taxes à inventer comme les cartes Pokémon désormais exclues des exemptions en tant qu’objets de collection pour la revente, au cas où les smicards, dont le nombre a presque doublé depuis 2017, passant de 10,5 % à 17,3, voudraient revendre les leurs pour payer leur essence à 2€ le litre en attendant l’explosion du prix du gaz dès le premier juillet.
 
Son calcul est donc simple. Option 1 : par une onde de choc, il arrive à faire peur à ceux qui ont voté RN, mais sans vraiment vouloir aller jusqu’à le porter au pouvoir. Cela risque d’être compliqué, car après 7 ans de lui, la menace du pire, c’est un peu comme si la peste essayait d’effrayer avec la gastro-entérite, même si cela pourrait suffire à mobiliser massivement un électorat allogène peu consommateur de papier toilette et jusqu’ici peu concerné, s’il pense que la manne de la CAF, seul édifice qui ne brûle jamais durant les émeutes, pourrait se tarir. Il pourrait ainsi rassembler une coalition hétéroclite, incapable, par idéologie, de gouverner avec le RN et qui, sans Macron pour les lier, n’aurait d’autre choix qu’une nouvelle dissolution interdite avant encore un an. Il aurait alors tout loisir de continuer à faire du 49.3 jusqu’à la fin de son mandat sans qu’on puisse lui opposer son manque de légitimité ou alors, en cas de difficultés, de se poser en fédérateur face au chaos ambiant ingouvernable.
 
Option 2 : l’option 1 échoue et il pourra tranquillement laisser d’autres se dépatouiller des situations inextricables dans lesquelles il nous a fourrés, et, dans l’hypothèse peu probable où le RN serait majoritaire, compter sur les engeances du pouvoir profond que sont le conseil Constitutionnel et autres instances malfaisantes, pour empêcher toute action significative, de sorte que les gars de la Marine, tant à voile qu’à vapeur, se brûlent les ailes et soient totalement décrédibilisés pour 2027.
 
Pour autant, les étoiles semblent s’aligner puisque, sentant confusément que c’est leur survie qui est en jeu, les peuples européens sont en train de bouger modérément (un quart seulement du nouveau parlement est constitué de nationalistes), mais suffisamment pour, dans un contexte international favorable et devant la perspective inquiétante d’une troisième guerre mondiale, donner une légitimité audit RN qui sera moins vulnérable aux blocages et manifestations des bébés castors, à queue et encéphalogramme plats, lesquelles ont déjà commencé, de peur que si, d’aventure, le parti à la flamme (ou à la flemme selon les points de vue) réussissait à améliorer la situation ou même simplement ne faisait pas résonner les bottes sur le pavé comme annoncé, tout leur fonds de commerce « antifasciste » s’effondre de sorte qu’il ne leur resterait plus que le wokisme comme argument de vente.
 
Par ailleurs, autre aspect positif, pour la plèbe que nous sommes, ledit RN est condamné à des résultats rapides en dépit d’une situation inextricable, s’il ne veut pas, non seulement obérer ses chances pour 2027, mais carrément se faire lyncher, car, le dernier espoir électoral une fois décrédibilisé, les gens se décideront peut-être à enfin sortir les fourches, réalisant que l’élection, moyen frileux de protester, entre un plat de frites et Hanouna, sans verser le sang et se mettre directement en danger, a pour conséquence, au bout du compte, l’invasion migratoire par des gens qui, eux, ne respectent que la force et donc, l’explosion de la violence puisque, face à des moutons, c’est open-bar. Ainsi le sang oligarchique épargné d’un côté est simplement versé de l’autre en sang gaulois (et pas que), y compris par la république elle-même, ce qu’on appelle la démocratie (par nature lente et inefficace) n’étant qu’un système provisoire d’administration de l’opulence jeté aux orties, par ceux-là mêmes qui la promeuvent, dès que le moindre problème sérieux (réel ou imaginaire) se fait jour : guerre, pandémie, crise économique, urticaire météorologique…
 
Je ne donc suis pas certain que Marine le Pen, dont l’agenda et l'horloge biologique entrent mécaniquement en conflit avec ceux de Bardella qui, lui, a intérêt à être Premier ministre rapidement, veuille dudit pouvoir. En tout cas pas pour si peu de temps et dans de telles conditions. Mais Macron, tordu et conscient du bluff, a demandé à voir, sa paire de... deux, tout en sachant que son électorat ne comprendrait pas qu’elle refuse. Comme il est déjà peu probable que le RN devienne majoritaire, un premier sondage lui accordant au maximum 265 sièges, ne serait-ce qu’à cause des villes grand-remplacées où, visiblement, les bobos n’ont pas encore pris assez de coups de couteau pour prendre la mesure de la situation, elle a juste à laisser faire et à effaroucher, par sécurité, quelques chalands par une alliance avec les thuriféraires d’abattage rituel de reconquête (sauf alliance improbable avec les LR pour équilibrer) de sorte à rester de justesse (ah, mince alors !) dans l’opposition, ce qui serait pour elle la situation la plus confortable. L’avenir nous le dira, car parfois les dynamiques sont dures à arrêter.
 
De son côté, la France Insoumise, misant intelligemment, autant que cyniquement, sur la démographie de remplacement, a fait mieux que prévu et n’a aucun intérêt à s’allier avec le feu de paille belliciste et pro sioniste Gluksmannien ou les écologistes wokes en perdition qui, après avoir failli ne pas avoir de représentants dans l’hémicycle européen, sont incapables d’avoir des députés sous leurs seules couleurs, ce qui pourrait se traduire par une hécatombe, le départ de Sandrine Rousseau privant, hélas, les humoristes de 50% de leur matériel.
 
Reste les traîtres LR, encore accrochés à leur maillage local qui s’effrite et qui, de par leurs compromissions et pour avoir loupé plusieurs occasions de provoquer eux-mêmes une dissolution en soutenant une motion de censure, ont manqué le coche et essaient désespérément de faire croire qu’ils ne s’allieront pas au meilleur offrant en postes juteux, sitôt les élections passées.
 
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