Bonjour !
On peut reprocher bien des choses à Brigitte Macron dont, paraît-il, la seule présence aux abords d’une mine de charbon aurait pour effet mécanique de dévier les gueules noires dans une autre direction. Cette propension au détournement de mineurs pouvant même, selon certaines rumeurs, avoir joué un rôle dans la désindustrialisation du nord de la France, les paroles initiales du tube de Pierre Bachelet étant en fait : " au nord y avait les corons, avant Brigitte Macron...", version abandonnée car, à l’époque, elle s’appelait Trogneux et que ça ne rimait pas. On peut lui reprocher bien des choses donc, mais imaginez que quelqu’un décide, sans la connaître et sans rien lui demander, juste parce qu’il a vu une photo dans Paris-Match, qu’elle est la femme de sa vie et qu’il va fonder une famille avec elle, ne s’embarrassant pas de détails mineurs, eux-aussi, comme le fait qu’elle est déjà mariée à un éborgneur enthousiaste accessoirement président de la république et seul homme à pouvoir se vanter de s’être plus fait siffler dans la rue qu’une femme en minijupe et décolleté plongeant près d’un chantier de construction dans les années soixante. Un beau jour, toujours sans lui avoir adressé la parole, ce quelqu’un découvre que l’obligation d’un achat massif de nouvelles licences Photoshop, depuis l’arrivée de la première dame, n’est pas pour rien dans les déboires financiers de la presse et que la seule façon de donner la vie qui reste à sa dulcinée putative, à part le clonage, c’est de s’immoler par le feu et de disperser ses cendres comme fertilisant sur des plants de tomates. Du coup, notre brave gérontophile involontaire mais un peu con quand-même, se retrouve aussi désemparé qu’un homard dont la famille aurait été décimée par François de Rugy : tous ses rêves partent en fumée, il est déçu et il lui en veut à la pauvre Brigitte alors que, pour le coup, elle n’y est strictement pour rien, sachant que si on n’a rien promis soi-même, de façon explicite ou implicite, on n’est pas responsable des films que se font les autres dans leur tête et de leurs attentes déçues à notre sujet, même si la plupart des relations amoureuses ont, hélas, plus à voir avec ces petits films qu’avec la véritable nature de l’être « aimé », le mari de Marlène Schiappa ayant probablement la version cinémascope.
C’est exactement l’attitude qu’ont certaines personnes vis-à-vis des gilets Jaunes. Ils ont mis leurs espoirs dedans sur la base de ce que leur montrait les médias, sans jamais les rencontrer ou même participer et, une fois que le scénario qu’ils se sont fait dans leur tête à coup de "yaka fokon" ne se concrétise pas, ils sont déçus. D’abord, il faut bien qu’ils comprennent que les gilets jaunes, au départ, et c’était ça leur force et aussi leur faiblesse, c’était un simple signe de ralliement pour tous ceux qui en avaient marre de se faire faire les poches par le gouvernement. Tout juste une amorce de prise de conscience. À la limite, le gars qui trouvait l’addition salée après avoir fait le plein de sa Lamborghini Aventador personnalisée aurait pu être Gilet Jaune et manifester au côté d’un couple qui ne s’en sort pas avec deux salaires. Ça n’aurait choqué personne. Ça n’était pas encore révolutionnaire faute de profondeur d’analyse et ne pouvait pas, en l’état, s’inscrire dans la durée sachant que, généralement, ceux qui ont encore des trucs dans le frigo ne sont pas prêts à risquer un changement radical qui fera que les choses vont empirer avant d’aller mieux et que ceux qui ont déjà de l’eau jusqu’au cou sont, pour la plupart, résignés, usés et n’ont plus l’énergie de combattre. Pourtant, dépassé par son succès et sa propre dynamique la vague jaune est passée près de renverser le système par surprise lequel, pris de panique, avait même prévu un hélicoptère pour exfiltrer Macron. Les frileux, réalisant que les choses devenaient sérieuses, d’accord pour rouspéter mais pas pour faire péter la machine qui leur distribuait encore quelques miettes, aidés dans leur réflexion par des tirs de flashballs au-delà de toute mesure, ont fini par quitter les rangs. Ne restent actifs que ceux qui respirent encore mais voient l’eau monter trop vite pour pouvoir attendre, ceux qui ont été sortis de leur état « Vincent-Lambertique avant euthanasie » par la redécouverte de la solidarité des ronds-points et les idéalistes et perpétuels révoltés qui ont enfourché le cheval au passage. Vu l’état de délabrement du pays, ça fait encore du monde, en tout cas bien plus que ce que les médias nous disent et ça va croitre mécaniquement. La revendication du départ, « pouvoir vivre de son salaire », étant extrêmement dangereuse pour le système car susceptible de recueillir l’assentiment général, compréhensible même par le vainqueur incertain d’un concours de QI entre Castaner et une moule anémique et mettant le doigt là où ça fait mal, Macron a, fort intelligemment, réorienté la chose vers des aides et des primes diverses qui ne répondaient pas à la problématique, faisant passer les gilets jaunes pour des mendiants qui voulaient juste des sous et permettant à la gauche, fidèle à la devise de Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. », au lieu d’entamer une véritable réflexion sur lesdites causes, de dépoussiérer sa version simpliste habituelle de la lutte des classes et de refourguer, par l’intermédiaire des médias, à des gilets jaunes qui n’avaient aucun moyen de s’exprimer, tout le catalogue des faux boucs émissaires vendus par le système à son opposition contrôlée. Du coup, non seulement le gars à la Lamborghini est autant le bienvenu qu’une balance juste dans la salle de Bain de Laeticia Avia, mais sa bagnole on la lui crame et, d’un signe de ralliement, le gilet jaune, reformaté par ladite gauche sous la fausse promesse d’une « convergence », devient une identité avec ses codes, sa classe sociale et ses tabous droits-de-l’hommistes tels l’immigration, finissant par avoir un effet répulsif, un peu comme de nouveaux bolcheviks, sur tout ce qui n’en fait pas partie et expliquant, notamment, le score de Macron aux dernières élections, lequel a rameuté à lui, après les bourgeois bohèmes, les bourgeois friqués des républicains s’imaginant que la peste jaune en voulait à leurs sous. Bien sûr, tout cela n’est que la partie émergée de l’iceberg, pas forcément représentative, ni de la composition organique du mouvement, ni du travail de fond effectué, mais c’est celle qui compte car c’est celle qui se voit dans les médias avec ces porte-paroles plus ou moins auto-désignés qui font un concours de bienpensance à celui qui choquera le moins, passant plus de temps à essayer de prouver leur non-racisme, leur non-antisémitisme et leur ouverture à l’autre qu’autre chose, en évitant les sujets clivants. À force de trop s’ouvrir à l’autre, on se fait mettre et on voit avec Chouard comment finit la chose quand on rentre dans ce jeu au lieu de dire :« vos valeurs c’est de la merde et vous pouvez vous les carrer quelque part entre le scrotum et le sacrum » ce qui obligerait les procureurs médiatiques à tenter de justifier lesdites valeurs, les plaçant, arroseurs arrosés, en position de faiblesse, tactique hélas impossible pour quelqu’un de gauche sans se renier et cesser d’être « de gauche » (au sens contemporain du terme).
Tout n’est pas négatif cependant, car même si l’évolution n’a pas été ce qu’elle aurait pu être, les gilets Jaunes qui, au passage, pour beaucoup, ont redécouvert l’importance du lien social sacrifié par le système au profit du sociétal, sont là et, la situation ne pouvant que s’empirer, sont là pour longtemps, comme une épine dans le pied d’un gouvernement déjà affaibli. Si la liquidation de la France, pour laquelle Macron a été mandaté, n’est pas achevée entre-temps, les ressources qu’il déploie contre eux finiront par manquer sur la durée, d’autant que cette répression immonde fait prendre conscience à de plus en plus de personnes qui, pour autant, hélas, ne vont pas se révolter encore, qu’elles n’étaient en démocratie que parce qu’elles n’avaient pas essayé de tirer sur leur laisse, le tout sédimentant un terreau propice à une explosion future. Répression à comparer, au passage, avec l’inertie d’implant pénien sans armature devant Nicole Belloubet en nuisette du même gouvernement quand des foules algériennes, ennemi qu’on nous a choisi pour une éventuelle guerre civile censée nous distraire de l’idée qui enfle de guillotiner nos élites de façon parfaitement républicaine, fêtent une victoire footballistique dans nos rues en exprimant leur déconstructivisme créateur et artistique sur les vitrines, véhicules et mobilier urbain et tuant, accessoirement, un pauvre type, médecin de son état, qui avait le malheur de ressembler à un Sénégalais, mais là, pour le coup, ce n’est pas du racisme et ça ne choque aucun de ceux qui, au motif du même racisme, rentrent dans le lard de l’inénarrable Nadine Morano pour sa remarque candide sur les tenues vestimentaires de Sibeth Ndiaye laquelle s’obstine à venir en pyjama dans les cérémonies officielles. Personnellement, j’ai toujours soutenu et continue à soutenir les gilets jaunes, même si j’essaie de défendre une ligne différente de la tendance visible actuelle, justement dans le but de maintenir un maximum de souplesse idéologique au sein du mouvement, car, sauf à ce que des nationalistes (et d’autres) s’y investissent massivement et visiblement, en affichant ostensiblement leur identité, afin de casser cette image exclusivement gauchiste délétère et sous réserve, partie la plus difficile, que les gauchistes acceptent la cohabitation, je ne pense pas que le gilet jaune puisse redevenir un signe de ralliement, non pas d’une majorité, par définition mouvante et sans constance, mais des radicalités de tout bord nécessaires à attirer, au moment propice, ladite majorité dans une dynamique conduisant au renversement du système. Du coup, et ce qui suit est juste de la prospective, à partir du moment où l’espoir fédérateur est parti en fumée, il est à craindre que certains, allant au bout de la logique, ne réalisent qu’il ne subsiste plus aucune raison tactique à ne pas vouloir faire trop de vagues en évitant les actions qui pourraient déplaire à des gens qui, de toutes façons, n’auraient pas rejoint le mouvement, comme, et je mets un hashtag « #cestpasbien », saboter le Tour de France ou s’attaquer à des infrastructures névralgiques telles les émetteurs de la TNT qui les priveraient d’Hanouna, considérant, probablement avec raison, que ces actions, certes contre-productives au départ, mais que, contrairement aux manifs, on ne peut pas regarder d’un œil distrait en poursuivant sa vie comme si de rien n’était et dont la radicalité sera mécaniquement, par un phénomène d’engrenage, appelée à s’intensifier, finiront à terme par mettre en exergue l’incapacité à gérer du gouvernement et par se retourner contre lui.
Pour éviter ce passage à une sorte de résistance armée, si les gilets jaunes ne recouvrent pas leur universalité et leur ouverture d’esprit aux idées qui dérangent, il faudra les dépasser et, sachant qu’on ne saurait demander à tout le monde de regarder jusqu’en haut de l’échelle (et a fortiori d’y voir la même chose), peut-être trouver un nouveau signe de ralliement indépendant des convictions des uns et des autres et se focalisant sur un premier barreau commun à escalader lequel me semble être l’élimination de Macron, point faible du système pour encore quelque temps, mais de moins en moins avec chaque jour qui passe.
Un Macron d’autant plus fragile, qu’en matière de génocide homardesque, à côté de lui, De Rugy joue en division d’honneur (et encore comme remplaçant) si l’on considère que, quand il était ministre de l’Économie et du Numérique en 2016, 80 % de l’enveloppe attribuée à son ministère, soit 120.000 euros, sont passés dans les frais de représentation et que, selon Christian Eckert, ex-secrétaire d’État au Budget qui a écrit un livre sur le sujet, tous les espaces dinatoires du 7e étage de Bercy étaient mis à contribution simultanément par le couple Macron en pré-campagne électorale, une stratégie qui permettait à Brigitte et Emmanuel, en gros, de prendre l’apéritif dans une réception avec les gens importants mais un peu bouseux quand-même, de débuter un premier dîner plus officiel avec des gens d’un calibre au-dessus, puis d’en poursuivre un second, dans les appartements, avec la crème de la crème, tout ça à nos frais. Et je passe sur les irrégularités dans ses comptes de campagne et les 2 millions d’Euros gagnés chez Rothschild qui se sont volatilisés de son patrimoine. Pointer la chose du doigt aurait été une défense plus efficace que prétendre une allergie aux crustacés.
Les gens se construisant souvent sur des contradictions et n’étant alors plus capables de survivre à une remise en question qui les pulvériserait psychologiquement, tel le cri d’agonie d’un radar tourelle les oreilles d’Édouard Philippe, je suis conscient que je parle dans le vide, mais il faut bien comprendre que chercher des causes à nos problèmes ne sert à rien si on ne les corrèle pas avec un but, sachant que la justice sociale est une conséquence qui n’existe pas hors-sol et pas un but en soi, idem pour la démocratie. La question à se poser et que je n’entends pas beaucoup de gilets jaunes se poser est donc : quelle est la société que nous voulons sachant que la nature humaine est ce qu’elle est et que si on prend plusieurs personnes et qu’on leur distribue une même quantité d’un élément quelconque, au bout d’un moment certains en auront plus que les autres et d’autres n’auront rien et que la société solidaire dont certains naïfs rêvent n’est possible qu’à petite échelle (et sous conditions) avec des gens qui se connaissent ou se reconnaissent et qu’il viendra toujours un moment où le système enverra ses blindés déloger ces dangereux déviants de leurs exploitations en permaculture. À l’échelon supérieur, on a donc théoriquement le choix entre perpétuellement reprendre à ceux qui ont plus pour redistribuer à ceux qui ont moins, indépendamment de leurs qualités ou de leur mérite, ce qui démotive les premiers et encourage le parasitisme chez les seconds, faisant baisser le niveau du pays et diminuant l’assiette globale, ou bien créer une société non plus égalitaire mais équitable où chacun reçoit selon ses qualités ou ses mérites objectifs ce qui encourage à l’effort et au dépassement de soi, fait monter le niveau général au bénéfice de tous mais laisse pas mal de gens relativement sur la touche (sous peine de retomber dans le cas numéro un) ou bien, troisième option, le statuquo, le règne du népotisme et des passe-droits, le règne des médiocres et des tricheurs qui ne permet ni l’un, ni l’autre tout en prétendant faire les deux et qui n’est qu’une version faussée de la loi de la Jungle. Même si je préfère la seconde option, aucune n’est satisfaisante, sachant que la seule façon globale de dépasser notre condition humaine égoïste et notre compétition interne absurde qui a besoin de rendre les choses rares (et donc de tout détruire) pour maintenir la motivation, surtout depuis la destruction de notre spiritualité, c’est de retrouver du collectif autour de quelque chose qui nous dépasse, comme en temps de guerre ou en fixant un but grandiose à notre société, tel, jadis, les croisades et peut-être, un jour, coloniser les fonds des océans ou la planète Mars (d’où les agitations d’Elon Musk et autres séides du système pour maintenir l’illusion par des effets d’annonce). Il ne faut pas espérer enthousiasmer les foules au-delà des clivages sociaux avec le pouvoir d’achat qui est pourtant l’horizon indépassable qu’on nous fait miroiter, depuis des décennies, dans un bateau dont de plus en plus de gens réalisent qu’il coule. Les gens ont besoin de s’enthousiasmer et de cultiver l’illusion qu’ils ont un impact sur le Monde, d’où l’engouement, de la jeunesse notamment, pour le faux combat d’une fausse écologie. Sans réflexion poussée menée sur notre but, et sur ce qui justifie que le fait qu’on survive ou non ait une importance, les gilets jaunes, ou quoi que ce soit d’autre, pourront peut-être déboucher sur une jacquerie mais pas sur une véritable révolution.
Pour ma part je me contenterai du but intermédiaire de sauver ce qui peut encore l’être de ce terreau qu’on appelle la France et qui a su, par une alchimie délicate liée à sa culture, sa langue (qui produit une façon de penser particulière) et sa composition ethnique, créer ce qu’on appelle le génie français, cette redoutable efficacité du fainéant intelligent dont la propension naturelle, quand on ne lui impose pas un modèle économique qui n’est pas le sien et qu’on ne l’abruti pas avec la télé et autres futilités chronophages pour masquer la spoliation par l’esclavage salarié, est d’optimiser sa productivité dans le souci du moindre effort subi, ce qui fait qu’on a beaucoup inventé, et de passer les loisirs ainsi gagnés à s’investir sans compter et bénévolement dans ce qui le passionne, moteur plus puissant que l’argent et qui fait qu’on a inventé encore plus. Chaque société a son rôle à jouer dans notre avenir commun à condition de garder sa spécificité, de même que, tant que les couleurs sont préservées dans leur tube, on peut potentiellement peindre la Joconde alors que si on mélange tout, tout ce que l’on pourra peindre c’est un gigantesque caca d’oie. Sans la conservation de ce délicat équilibre, unique au Monde, qui a fait la France, déjà mis à mal par une américanisation délétère de notre culture et qui se trouve gravement menacé par une immigration massive, il va manquer quelque chose, arrivé au bout du chemin, et je ne crois pas que l’avènement d’une civilisation technologique imaginative et rationnelle indispensable, sous réserve de réorientation, à la survie de l’humanité, soit possible sans la spécificité, entre autres, de la France millénaire, à ne pas confondre avec la république qui s’en est abusivement approprié le nom.
Comme d’habitude, je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, juste, tant qu’on me laisse faire, de susciter la réflexion par un discours honnête, logique et argumenté, sans auto-censure. Je ne filtre aucun commentaire et cette chaîne, par principe, n’est pas monétisée et ne fait pas appel aux dons, si vous voulez me soutenir faites-le en likant, commentant et, pour les plus courageux, en partageant mes vidéos afin de toucher un plus large public en espérant que ça puisse contribuer à faire avancer les choses. Merci encore à tous pour votre fidélité et vos encouragements et à bientôt… j’espère.
On peut reprocher bien des choses à Brigitte Macron dont, paraît-il, la seule présence aux abords d’une mine de charbon aurait pour effet mécanique de dévier les gueules noires dans une autre direction. Cette propension au détournement de mineurs pouvant même, selon certaines rumeurs, avoir joué un rôle dans la désindustrialisation du nord de la France, les paroles initiales du tube de Pierre Bachelet étant en fait : " au nord y avait les corons, avant Brigitte Macron...", version abandonnée car, à l’époque, elle s’appelait Trogneux et que ça ne rimait pas. On peut lui reprocher bien des choses donc, mais imaginez que quelqu’un décide, sans la connaître et sans rien lui demander, juste parce qu’il a vu une photo dans Paris-Match, qu’elle est la femme de sa vie et qu’il va fonder une famille avec elle, ne s’embarrassant pas de détails mineurs, eux-aussi, comme le fait qu’elle est déjà mariée à un éborgneur enthousiaste accessoirement président de la république et seul homme à pouvoir se vanter de s’être plus fait siffler dans la rue qu’une femme en minijupe et décolleté plongeant près d’un chantier de construction dans les années soixante. Un beau jour, toujours sans lui avoir adressé la parole, ce quelqu’un découvre que l’obligation d’un achat massif de nouvelles licences Photoshop, depuis l’arrivée de la première dame, n’est pas pour rien dans les déboires financiers de la presse et que la seule façon de donner la vie qui reste à sa dulcinée putative, à part le clonage, c’est de s’immoler par le feu et de disperser ses cendres comme fertilisant sur des plants de tomates. Du coup, notre brave gérontophile involontaire mais un peu con quand-même, se retrouve aussi désemparé qu’un homard dont la famille aurait été décimée par François de Rugy : tous ses rêves partent en fumée, il est déçu et il lui en veut à la pauvre Brigitte alors que, pour le coup, elle n’y est strictement pour rien, sachant que si on n’a rien promis soi-même, de façon explicite ou implicite, on n’est pas responsable des films que se font les autres dans leur tête et de leurs attentes déçues à notre sujet, même si la plupart des relations amoureuses ont, hélas, plus à voir avec ces petits films qu’avec la véritable nature de l’être « aimé », le mari de Marlène Schiappa ayant probablement la version cinémascope.
C’est exactement l’attitude qu’ont certaines personnes vis-à-vis des gilets Jaunes. Ils ont mis leurs espoirs dedans sur la base de ce que leur montrait les médias, sans jamais les rencontrer ou même participer et, une fois que le scénario qu’ils se sont fait dans leur tête à coup de "yaka fokon" ne se concrétise pas, ils sont déçus. D’abord, il faut bien qu’ils comprennent que les gilets jaunes, au départ, et c’était ça leur force et aussi leur faiblesse, c’était un simple signe de ralliement pour tous ceux qui en avaient marre de se faire faire les poches par le gouvernement. Tout juste une amorce de prise de conscience. À la limite, le gars qui trouvait l’addition salée après avoir fait le plein de sa Lamborghini Aventador personnalisée aurait pu être Gilet Jaune et manifester au côté d’un couple qui ne s’en sort pas avec deux salaires. Ça n’aurait choqué personne. Ça n’était pas encore révolutionnaire faute de profondeur d’analyse et ne pouvait pas, en l’état, s’inscrire dans la durée sachant que, généralement, ceux qui ont encore des trucs dans le frigo ne sont pas prêts à risquer un changement radical qui fera que les choses vont empirer avant d’aller mieux et que ceux qui ont déjà de l’eau jusqu’au cou sont, pour la plupart, résignés, usés et n’ont plus l’énergie de combattre. Pourtant, dépassé par son succès et sa propre dynamique la vague jaune est passée près de renverser le système par surprise lequel, pris de panique, avait même prévu un hélicoptère pour exfiltrer Macron. Les frileux, réalisant que les choses devenaient sérieuses, d’accord pour rouspéter mais pas pour faire péter la machine qui leur distribuait encore quelques miettes, aidés dans leur réflexion par des tirs de flashballs au-delà de toute mesure, ont fini par quitter les rangs. Ne restent actifs que ceux qui respirent encore mais voient l’eau monter trop vite pour pouvoir attendre, ceux qui ont été sortis de leur état « Vincent-Lambertique avant euthanasie » par la redécouverte de la solidarité des ronds-points et les idéalistes et perpétuels révoltés qui ont enfourché le cheval au passage. Vu l’état de délabrement du pays, ça fait encore du monde, en tout cas bien plus que ce que les médias nous disent et ça va croitre mécaniquement. La revendication du départ, « pouvoir vivre de son salaire », étant extrêmement dangereuse pour le système car susceptible de recueillir l’assentiment général, compréhensible même par le vainqueur incertain d’un concours de QI entre Castaner et une moule anémique et mettant le doigt là où ça fait mal, Macron a, fort intelligemment, réorienté la chose vers des aides et des primes diverses qui ne répondaient pas à la problématique, faisant passer les gilets jaunes pour des mendiants qui voulaient juste des sous et permettant à la gauche, fidèle à la devise de Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. », au lieu d’entamer une véritable réflexion sur lesdites causes, de dépoussiérer sa version simpliste habituelle de la lutte des classes et de refourguer, par l’intermédiaire des médias, à des gilets jaunes qui n’avaient aucun moyen de s’exprimer, tout le catalogue des faux boucs émissaires vendus par le système à son opposition contrôlée. Du coup, non seulement le gars à la Lamborghini est autant le bienvenu qu’une balance juste dans la salle de Bain de Laeticia Avia, mais sa bagnole on la lui crame et, d’un signe de ralliement, le gilet jaune, reformaté par ladite gauche sous la fausse promesse d’une « convergence », devient une identité avec ses codes, sa classe sociale et ses tabous droits-de-l’hommistes tels l’immigration, finissant par avoir un effet répulsif, un peu comme de nouveaux bolcheviks, sur tout ce qui n’en fait pas partie et expliquant, notamment, le score de Macron aux dernières élections, lequel a rameuté à lui, après les bourgeois bohèmes, les bourgeois friqués des républicains s’imaginant que la peste jaune en voulait à leurs sous. Bien sûr, tout cela n’est que la partie émergée de l’iceberg, pas forcément représentative, ni de la composition organique du mouvement, ni du travail de fond effectué, mais c’est celle qui compte car c’est celle qui se voit dans les médias avec ces porte-paroles plus ou moins auto-désignés qui font un concours de bienpensance à celui qui choquera le moins, passant plus de temps à essayer de prouver leur non-racisme, leur non-antisémitisme et leur ouverture à l’autre qu’autre chose, en évitant les sujets clivants. À force de trop s’ouvrir à l’autre, on se fait mettre et on voit avec Chouard comment finit la chose quand on rentre dans ce jeu au lieu de dire :« vos valeurs c’est de la merde et vous pouvez vous les carrer quelque part entre le scrotum et le sacrum » ce qui obligerait les procureurs médiatiques à tenter de justifier lesdites valeurs, les plaçant, arroseurs arrosés, en position de faiblesse, tactique hélas impossible pour quelqu’un de gauche sans se renier et cesser d’être « de gauche » (au sens contemporain du terme).
Tout n’est pas négatif cependant, car même si l’évolution n’a pas été ce qu’elle aurait pu être, les gilets Jaunes qui, au passage, pour beaucoup, ont redécouvert l’importance du lien social sacrifié par le système au profit du sociétal, sont là et, la situation ne pouvant que s’empirer, sont là pour longtemps, comme une épine dans le pied d’un gouvernement déjà affaibli. Si la liquidation de la France, pour laquelle Macron a été mandaté, n’est pas achevée entre-temps, les ressources qu’il déploie contre eux finiront par manquer sur la durée, d’autant que cette répression immonde fait prendre conscience à de plus en plus de personnes qui, pour autant, hélas, ne vont pas se révolter encore, qu’elles n’étaient en démocratie que parce qu’elles n’avaient pas essayé de tirer sur leur laisse, le tout sédimentant un terreau propice à une explosion future. Répression à comparer, au passage, avec l’inertie d’implant pénien sans armature devant Nicole Belloubet en nuisette du même gouvernement quand des foules algériennes, ennemi qu’on nous a choisi pour une éventuelle guerre civile censée nous distraire de l’idée qui enfle de guillotiner nos élites de façon parfaitement républicaine, fêtent une victoire footballistique dans nos rues en exprimant leur déconstructivisme créateur et artistique sur les vitrines, véhicules et mobilier urbain et tuant, accessoirement, un pauvre type, médecin de son état, qui avait le malheur de ressembler à un Sénégalais, mais là, pour le coup, ce n’est pas du racisme et ça ne choque aucun de ceux qui, au motif du même racisme, rentrent dans le lard de l’inénarrable Nadine Morano pour sa remarque candide sur les tenues vestimentaires de Sibeth Ndiaye laquelle s’obstine à venir en pyjama dans les cérémonies officielles. Personnellement, j’ai toujours soutenu et continue à soutenir les gilets jaunes, même si j’essaie de défendre une ligne différente de la tendance visible actuelle, justement dans le but de maintenir un maximum de souplesse idéologique au sein du mouvement, car, sauf à ce que des nationalistes (et d’autres) s’y investissent massivement et visiblement, en affichant ostensiblement leur identité, afin de casser cette image exclusivement gauchiste délétère et sous réserve, partie la plus difficile, que les gauchistes acceptent la cohabitation, je ne pense pas que le gilet jaune puisse redevenir un signe de ralliement, non pas d’une majorité, par définition mouvante et sans constance, mais des radicalités de tout bord nécessaires à attirer, au moment propice, ladite majorité dans une dynamique conduisant au renversement du système. Du coup, et ce qui suit est juste de la prospective, à partir du moment où l’espoir fédérateur est parti en fumée, il est à craindre que certains, allant au bout de la logique, ne réalisent qu’il ne subsiste plus aucune raison tactique à ne pas vouloir faire trop de vagues en évitant les actions qui pourraient déplaire à des gens qui, de toutes façons, n’auraient pas rejoint le mouvement, comme, et je mets un hashtag « #cestpasbien », saboter le Tour de France ou s’attaquer à des infrastructures névralgiques telles les émetteurs de la TNT qui les priveraient d’Hanouna, considérant, probablement avec raison, que ces actions, certes contre-productives au départ, mais que, contrairement aux manifs, on ne peut pas regarder d’un œil distrait en poursuivant sa vie comme si de rien n’était et dont la radicalité sera mécaniquement, par un phénomène d’engrenage, appelée à s’intensifier, finiront à terme par mettre en exergue l’incapacité à gérer du gouvernement et par se retourner contre lui.
Pour éviter ce passage à une sorte de résistance armée, si les gilets jaunes ne recouvrent pas leur universalité et leur ouverture d’esprit aux idées qui dérangent, il faudra les dépasser et, sachant qu’on ne saurait demander à tout le monde de regarder jusqu’en haut de l’échelle (et a fortiori d’y voir la même chose), peut-être trouver un nouveau signe de ralliement indépendant des convictions des uns et des autres et se focalisant sur un premier barreau commun à escalader lequel me semble être l’élimination de Macron, point faible du système pour encore quelque temps, mais de moins en moins avec chaque jour qui passe.
Un Macron d’autant plus fragile, qu’en matière de génocide homardesque, à côté de lui, De Rugy joue en division d’honneur (et encore comme remplaçant) si l’on considère que, quand il était ministre de l’Économie et du Numérique en 2016, 80 % de l’enveloppe attribuée à son ministère, soit 120.000 euros, sont passés dans les frais de représentation et que, selon Christian Eckert, ex-secrétaire d’État au Budget qui a écrit un livre sur le sujet, tous les espaces dinatoires du 7e étage de Bercy étaient mis à contribution simultanément par le couple Macron en pré-campagne électorale, une stratégie qui permettait à Brigitte et Emmanuel, en gros, de prendre l’apéritif dans une réception avec les gens importants mais un peu bouseux quand-même, de débuter un premier dîner plus officiel avec des gens d’un calibre au-dessus, puis d’en poursuivre un second, dans les appartements, avec la crème de la crème, tout ça à nos frais. Et je passe sur les irrégularités dans ses comptes de campagne et les 2 millions d’Euros gagnés chez Rothschild qui se sont volatilisés de son patrimoine. Pointer la chose du doigt aurait été une défense plus efficace que prétendre une allergie aux crustacés.
Les gens se construisant souvent sur des contradictions et n’étant alors plus capables de survivre à une remise en question qui les pulvériserait psychologiquement, tel le cri d’agonie d’un radar tourelle les oreilles d’Édouard Philippe, je suis conscient que je parle dans le vide, mais il faut bien comprendre que chercher des causes à nos problèmes ne sert à rien si on ne les corrèle pas avec un but, sachant que la justice sociale est une conséquence qui n’existe pas hors-sol et pas un but en soi, idem pour la démocratie. La question à se poser et que je n’entends pas beaucoup de gilets jaunes se poser est donc : quelle est la société que nous voulons sachant que la nature humaine est ce qu’elle est et que si on prend plusieurs personnes et qu’on leur distribue une même quantité d’un élément quelconque, au bout d’un moment certains en auront plus que les autres et d’autres n’auront rien et que la société solidaire dont certains naïfs rêvent n’est possible qu’à petite échelle (et sous conditions) avec des gens qui se connaissent ou se reconnaissent et qu’il viendra toujours un moment où le système enverra ses blindés déloger ces dangereux déviants de leurs exploitations en permaculture. À l’échelon supérieur, on a donc théoriquement le choix entre perpétuellement reprendre à ceux qui ont plus pour redistribuer à ceux qui ont moins, indépendamment de leurs qualités ou de leur mérite, ce qui démotive les premiers et encourage le parasitisme chez les seconds, faisant baisser le niveau du pays et diminuant l’assiette globale, ou bien créer une société non plus égalitaire mais équitable où chacun reçoit selon ses qualités ou ses mérites objectifs ce qui encourage à l’effort et au dépassement de soi, fait monter le niveau général au bénéfice de tous mais laisse pas mal de gens relativement sur la touche (sous peine de retomber dans le cas numéro un) ou bien, troisième option, le statuquo, le règne du népotisme et des passe-droits, le règne des médiocres et des tricheurs qui ne permet ni l’un, ni l’autre tout en prétendant faire les deux et qui n’est qu’une version faussée de la loi de la Jungle. Même si je préfère la seconde option, aucune n’est satisfaisante, sachant que la seule façon globale de dépasser notre condition humaine égoïste et notre compétition interne absurde qui a besoin de rendre les choses rares (et donc de tout détruire) pour maintenir la motivation, surtout depuis la destruction de notre spiritualité, c’est de retrouver du collectif autour de quelque chose qui nous dépasse, comme en temps de guerre ou en fixant un but grandiose à notre société, tel, jadis, les croisades et peut-être, un jour, coloniser les fonds des océans ou la planète Mars (d’où les agitations d’Elon Musk et autres séides du système pour maintenir l’illusion par des effets d’annonce). Il ne faut pas espérer enthousiasmer les foules au-delà des clivages sociaux avec le pouvoir d’achat qui est pourtant l’horizon indépassable qu’on nous fait miroiter, depuis des décennies, dans un bateau dont de plus en plus de gens réalisent qu’il coule. Les gens ont besoin de s’enthousiasmer et de cultiver l’illusion qu’ils ont un impact sur le Monde, d’où l’engouement, de la jeunesse notamment, pour le faux combat d’une fausse écologie. Sans réflexion poussée menée sur notre but, et sur ce qui justifie que le fait qu’on survive ou non ait une importance, les gilets jaunes, ou quoi que ce soit d’autre, pourront peut-être déboucher sur une jacquerie mais pas sur une véritable révolution.
Pour ma part je me contenterai du but intermédiaire de sauver ce qui peut encore l’être de ce terreau qu’on appelle la France et qui a su, par une alchimie délicate liée à sa culture, sa langue (qui produit une façon de penser particulière) et sa composition ethnique, créer ce qu’on appelle le génie français, cette redoutable efficacité du fainéant intelligent dont la propension naturelle, quand on ne lui impose pas un modèle économique qui n’est pas le sien et qu’on ne l’abruti pas avec la télé et autres futilités chronophages pour masquer la spoliation par l’esclavage salarié, est d’optimiser sa productivité dans le souci du moindre effort subi, ce qui fait qu’on a beaucoup inventé, et de passer les loisirs ainsi gagnés à s’investir sans compter et bénévolement dans ce qui le passionne, moteur plus puissant que l’argent et qui fait qu’on a inventé encore plus. Chaque société a son rôle à jouer dans notre avenir commun à condition de garder sa spécificité, de même que, tant que les couleurs sont préservées dans leur tube, on peut potentiellement peindre la Joconde alors que si on mélange tout, tout ce que l’on pourra peindre c’est un gigantesque caca d’oie. Sans la conservation de ce délicat équilibre, unique au Monde, qui a fait la France, déjà mis à mal par une américanisation délétère de notre culture et qui se trouve gravement menacé par une immigration massive, il va manquer quelque chose, arrivé au bout du chemin, et je ne crois pas que l’avènement d’une civilisation technologique imaginative et rationnelle indispensable, sous réserve de réorientation, à la survie de l’humanité, soit possible sans la spécificité, entre autres, de la France millénaire, à ne pas confondre avec la république qui s’en est abusivement approprié le nom.
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