Petit migrant
Poésie de Paul Verl...le foie car l’aine c’est trop bas.
Bienvenue, bienvenue, gentil petit migrant
Toi l’éternel enfant toujours si souriant
Toi encore mineur parfois à 40 ans
Avec ce que tu paies pour traverser la mer
Tu pourrais sans soucis voler en classe affaire
Mais ça pleurerait moins le soir dans les chaumières,
Alors que si tu rampes, quémandes ou bien te noies
Ils se sentent importants ceux qui luttent pour toi
Avec l’argent des autres ils flattent leur surmoi
Et si parfois tu violes une femme, une mère
C’est que tu savais pas qu’il fallait pas le faire
Qu’on ne te l’ait pas dit c’est scandaleux mon frère
Maintenant tu le sais, tu ne vas plus le faire
Dès que tu sauras lire tu deviendras Voltaire
Quand tu sauras compter ingénieur nucléaire
Tu sauves nos retraites, pour ça, sois remercié
Mais pour que ça fonctionne d’abord faut travailler
Tu traverses la rue et le tour est joué.
C’est pour ça qu’il faut plus dépasser 80
Pour que ceux qui traversent pour trouver du turbin
Se fassent pas écraser, Macron il pense loin.
Ya Soros qui t’a dit : « c’est comme au paradis »
Maintenant que tu vis sous la tente à Paris
Tu commences à sentir que quelqu’un te l’a mis
C’est pas nous les coupables, on voulait pas de toi
Car on a nous aussi des gens qu’ont pas de toit
Et depuis que t’es là ça ne s’arrange pas.
Ce réflexe raciste les médias l’ont soigné
Ces blancs privilégiés ils peuvent bien crever
Fais venir ta famille nous on va se serrer.
Il est des xénophobes qui osent vouloir survivre
Mais les médias sont là qui les traquent et les livrent
Au nom de nos valeurs que ces fachos dénigrent.
Bienvenue, Bienvenue, gentil petit migrant
Toi et cette souffrance que cachent pudiquement
Ton sourire éclatant, ton i-phone récent
Et puisque nous on t’aime, forcément tu nous aimes
C’est comme ça que ça marche les relations humaines
Pourquoi donc aurais-tu envers nous de la haine ?
Venez tous par millions ça va bien se passer
Tous, la main dans la main, le soir on va danser
Vous jouerez du tam-tam, nous du ukulélé
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