Bonjour, certains me demandent pourquoi je perds mon temps à m'intéresser à la politique, alors que, par définition, les partis politiques ne sont que des émanations du système et participent à la pantomime démocratique qui nous hypnotise par son mouvement perpétuel pour nous faire détourner les yeux des choses importantes, nous cliver les uns contre les autres et nous neutraliser intellectuellement. Bien sûr que le salut ne viendra pas des partis politiques Pour autant, pour maintenir un semblant d'apparence de démocratie, le système doit, dans une certaine mesure, jouer le jeu et cela contraint lesdits partis à graduer leurs trahisons en fonction de leur fonds de commerce. En d'autres termes, voter pour le parti le moins pire ne nous empêchera pas d'aller à la catastrophe, mais au lieu de prendre l'ascenseur, on peut espérer descendre marche par marche voire, de temps en temps, en remonter une ou deux. Or le système est engagé dans une course contre la montre pour atteindre un point de non-retour contre la réalité qui est en train de la rattraper. Chaque retard que l'on peut lui infliger est donc précieux et c'est pour cela que je ne pense pas que l'abstention, dont le système se fout comme de sa première magouille, soit une bonne chose. Plusieurs personnes dans les commentaires m’ont donc interrogé quant à ma position, quelque peu critique, même si ça part d’un bon sentiment, sur l’UPR. La chose a été faite de façon mesurée et pertinente sur un sujet qui par ailleurs s’y prêtait, sans commune mesure avec la frénésie dont les thuriféraires d'Asselineau ont fait montre par le passé et continuent hélas pour certains à le faire. Comme beaucoup, je conserve le souvenir désagréable et indélébile des dernières présidentielles où sur le moindre blog planqué dans les tréfonds du web, sur lequel 3 pelés discutaient spécifiquement des problèmes de reproduction des doryphores unijambistes à strabisme convergent unilatéral, quelqu’un parvenait à glisser : « Vous connaissez l’UPR » ? Le fléau a en outre largement dépassé nos frontières puisque j’en ai retrouvé dans des commentaires de vidéos anglaises, allemandes, espagnoles et même japonaises, suscitant chez moi, un mix inédit d’irritation, d’envie de rire et d’admiration. Il s’agissait, à mon sens, d’une erreur stratégique énorme et de même que Marine Le Pen ne se remettra jamais de son débat lamentable, cette image déplorable de troll va rester longtemps collée comme un chewing-gum sous la semelle de l’UPR, d’autant plus qu’elle a généré moults dessins humoristiques devenus cultes depuis. Je peux comprendre la démarche visant à compenser une certaine omerta médiatique, à la façon d’un Jean-Marie Le Pen faisant sienne la citation de Léon Zitrone : « Peu importe qu’on en parle en bien ou en mal, pourvu qu’on en parle ». A la différence près que les dérapages plus ou moins contrôlés dudit Le Pen étaient colportés par ses adversaires et que la nuisance relative auxdits colportages ne pouvait pas lui être imputée, en outre il n’envahissait pas des sphères considérées comme semi-privées par pas mal d’utilisateurs qui ne voient pas d’un très bon œil qu’une discussion enflammée sur tel ou tel jeu vidéo soit polluée par des considérations sur l’UPR ou quoi que ce soit d’autre. Sans compter que le fait de présenter Asselineau comme un oracle qui a la réponse à tous nos problèmes de l’acné juvénile à la faim dans le monde et d’affirmer avec autant de conviction qu’il allait gagner, dans le déni de la réalité le plus total, même si je comprends bien que « on va perdre ! » n’est pas un bon slogan de campagne, donnait une impression de secte fanatique renforçant encore l’effet désastreux, en termes d’image, du trolling. J’ai bien essayé d’expliquer ça à certains de ces acharnés qui s’abattaient sur le web comme autant de sauterelles et ce d’autant plus que j’avais plutôt de la sympathie pour leurs idées, mais en vain. Et si je veux bien reconnaître que je me suis trompé en leur prédisant 1% au lieu de 0.98, j’attends toujours ceux auxquels j’avais donné rendez-vous après les présidentielles en leur promettant même des excuses si ma perception de la réalité s’avérait moins juste que la leur. C’est d’autant plus dommage qu’Asselineau fait d’excellentes conférences et a fait pratiquement à lui tout seul l’éducation de tous les autres (moi compris) sur l’Union Européenne. On n’a donc rien à reprocher à l’UPR sur le fond, si ce n’est que, parce qu’Asselineau a, à mon sens, raison sur l’Europe, ce qui n’est déjà pas si mal, cela ne veut pas dire pour autant qu’il a raison sur tout le reste ou sur les conclusions qu’il en tire. En revanche question stratégie et positionnement, on ne sait plus par quel bout commencer tellement c’est un condensé de tout ce qu’il ne faut pas faire. Je vous mets en lien deux vidéos de la chaîne homme d’influence, qui en énumère une partie, notamment en ce qui concerne l’organisation et la communication. A mon sens, Asselineau est plus un dissident qu’un politique. Un des marqueurs qui différencie les deux est, selon moi, que lorsqu’on écoute un dissident comme un Soral, qu’on soit d’accord ou non, on se sent moins con à la fin qu’au début, on a appris des choses, regardé la réalité sous des angles auxquels on n’était pas forcément habitués et on s’est confronté à un système cohérent qui oblige à réévaluer le sien. Bref, on a réfléchi, ce qui par les temps qui courent est la chose la plus subversive qui soit. Et Asselineau fait exactement ça. On ne ressort pas d’une de ses conférences comme on y est entré, alors qu’après un discours de 2 heures de Marine Le Pen, certains pourront certes être contents d’avoir été caressés dans le sens du poil, mais globalement on n’est pas plus avancés, justement parce que c’est une politique qui par conséquent galvanise au lieu d’éduquer. La chose est très facile à démontrer en image en utilisant un slogan qu’Asselineau aurait pu faire sien pendant sa campagne et qui aurait plus marqué les esprits que son trollage abusif. [Affiche d’Asselineau avec le slogan : « réfléchissez ! »] Là ça le fait. [Affiche de Marine Le Pen avec le même slogan] Là ça le fait moins. Même avec des lunettes. Cet appel à l’intelligence a donc attiré des gens certes intelligents mais qui se sont vite retrouvés dans une chambre d’écho leur donnant à penser qu’ils étaient représentatifs de quelque chose, une partie d’entre eux étant des semi-bobos, habitués à vivre dans l’illusion, qui ont certes compris le problème au niveau de l’Union Européenne mais sont trop conditionnés pour appliquer la même logique aux sujets qui fâchent, notamment à l’immigration, et réaliser qu’il est trop tard pour une assimilation laquelle ne peut se faire qu’au sein d’un peuple fort et homogène pour un nombre limité de personnes qui ne doivent pas, en outre, avoir sur place d’alternative communautaire à ladite assimilation. Asselineau s'abrite derrière les articles 67, 77 et de l'Union Européenne qui sortent la politique migratoire des compétences des états pour dire, comme sur tous les sujets qui fâchent, qu'on verra ça plus tard. Conscient que son parti explosera en vol dès qu'il sera confronté à la réalité et que ses militants réaliseront qu'ils ne sont pas d'accord entre eux sur les problèmes concrets. Tous les militants de l’UPR, loin s’en faut, ne sont pas coupés de la réalité, mais ils sont suffisamment nombreux dans ce cas pour qu’Asselineau, lequel semble avoir déjà par nature un côté vieille France, adopte un positionnement moral attrape-tout, bien lisse et de circonstance, permettant de regarder les autres de haut et qu’on retrouve dans toutes les idéologies qui, au nom de cette même morale, déconstruisent la société par l’utopie d’un humanisme qui réduit les hommes à leur plus petit dénominateur commun. Il attaque donc rarement lesdites idéologies et, si je me trompe, je suis sûr qu'on me corrigera je n'ai pas souvenir d'avoir entendu Asselineau développer sur le féminisme, l'Islam, le CRIF, les LGBT etc. Asselineau est donc un dissident, chose qui par définition le placerait à l’opposé du politiquement correct, qui se comporte comme un politique. Ce qui explique qu’il se fasse avoir à tous les coups par ce vieux renard d’Apathie et consorts qui ont bien perçu le grand écart de positionnement et qui le piègent régulièrement, le conduisant à donner une image bien loin de la position gaullienne qu’il revendique, juste en insistant un peu et en lui agitant sous le nez quelque épouvantail susceptible de lui projeter dessus par association quelques atomes de soi-disant racisme ou pire qui viendraient ternir son costume immaculé et feraient fuir un pourcentage significatif de ses adhérents. [Extraits vidéo d’Asselineau en mauvaise posture sur Marine Le Pen et sur la loi Gayssot] De Gaule, ce qui explique son attitude notamment vis-à-vis de l’Algérie, était d’évidence un pragmatique dont la principale caractéristique était de gigantesques cojones pour assumer ses actes. Le réduire à ses positions sur tel ou tel sujet, comme le font tous ses héritiers putatifs ne me semble pas correspondre au personnage, sachant que si l’on met bout à bout ses trois plus célèbres citations, cela dépeint en gros la France comme un pays de race blanche habité par des veaux avec au-dessus un peuple sûr de lui et dominateur, conception qu’aucun desdits héritiers n’osera jamais faire sienne. Je pense qu’il est temps de le laisser reposer en paix à Colombay les deux mosquées, selon une autre de ses citations prémonitoires. En outre, la part de marché des cojones est déjà occupée par Dupont Aignan lequel, même si j’ai quelques difficultés à distinguer sa spécificité politique a quand même forcé mon respect en se rendant à plusieurs reprises tout seul dans des manifestations qui lui étaient hostiles et en allant au contact d’individus disposés à lui taper dessus, courage physique qu’il a doublé d’un courage politique en s’alliant au FN au deuxième tour des présidentielles tandis qu’Asselineau se drapait dans sa dignité alors que ses lumières auraient été plus que nécessaires vu l’amateurisme dudit FN sur la question européenne, évitant peut-être un débat-débâcle et un grand cafouillis idéologique qui n’ont pas seulement, affaibli le FN, mais aussi décrédibilisé aux yeux du plus grand nombre, même s’ils n’y sont pour rien, tous les partis eurosceptiques, UPR compris. Alors que Trump a prouvé que dans un Monde féminisé au-delà du point d’équilibre, se faisait jour un besoin de virilité salutaire et qu’on pouvait gagner une élection en appelant un chat un chat, je ne comprendrai jamais que tous les partis supposés s’opposer, même vaguement à la dissolution de la France se soient au contraire lancés, à la suite de Philippot et autres Asselineau (énarque un jour, énarque toujours) dans une course effrénée au politiquement correct. On m'objectera que la question européenne n'est pas politiquement correcte, mais même s'il s'agit d'une question de fond préalable à beaucoup d'autres, elle est suffisamment éthérée dans la tête des Français, pour se donner à bon compte, en s’engouffrant dans ce créneau, une image de bad boy bobo-compatible mais qui ne trompe personne si elle ne s’accompagne pas de positions courageuses et forcément polémiques sur des sujets plus concrets pour les gens. C’est valable aussi pour le FN qui a perdu le « puisque c’est ça, je vote Le Pen » au profit du « puisque c’est ça, je reste à la maison ». Seule Marion Maréchal, suffisamment lucide pour quitter un bateau en perdition, ayant à mon sens, sauvé l’honneur en restant jusqu’au bout ferme sur certaines de ses positions, sans se préoccuper de leur popularité et de qui elles pouvaient choquer. Sachant qu’Asselineau a été à l’école Pasqua et compte tenu de sa formation, de sa grande culture et des analyses pertinentes qu’il produit régulièrement sur l’actualité, il serait présomptueux de ma part de le prendre pour un naïf. Pour autant je ne m’explique pas son obsession légaliste pour l’article 50, érigé en horizon indépassable, sachant que les traités n’ont toujours été, de tout temps, que des moyens pour les forts de contraindre les faibles, forts qui s’assoient tranquillement dessus quand lesdits traités se retournent contre eux. On l’a vu en 2005 avec le traité sur l’union Européenne et on le constate encore avec la Grande-Bretagne, laquelle est en train de se faire remettre petit à petit son Brexit en suppositoire, tandis qu’à contrario, de tout petits pays d’Europe de l’Est forts de l’appui de leur population, font à peu près ce qu’ils veulent prouvant qu’en dernier ressort c’est le peuple qui décide. Être le seul à respecter les règles dans un groupe de tricheurs, permet certes de s’illusionner sur sa supériorité morale, mais n’empêche pas de perdre. Bref si je vois tout ce qu’Asselineau a apporté et pourrait encore apporter à la politique, s’il contribuait, tout en gardant son indépendance, à la création d’un pôle suffisamment gros pour exercer une force d’attraction électorale dont bénéficierait l’ensemble, je ne vois pas en revanche quel rôle pourrait jouer, en faisant cavalier seul, l’UPR lequel outre le fait qu'il s'est tatoué tout seul sur le front une date de péremption au cas, pas irréaliste du tout, où l'Europe imploserait, ne piquera que peu de voix au FN en raison de ses positions molles, n’attirera pas beaucoup de bobos qui sont déjà chez Macron et s’y trouvent très bien, tandis qu’un Mélenchon arbore un euroscepticisme de façade suffisant pour empêcher également toute migration significative depuis la gauche, Dupont Aignan raflant déjà les tièdes de droite et les abstentionnistes n’ayant visiblement pas accroché ne souhaitant pas suivre quelqu’un qui s’enorgueillit de respecter à la lettre les règles truquées d’un faux système démocratique qu’il abhorrent. Merci de liker et de partager. Je n’ai bien sûr pas la prétention d’être l’oracle de Delphes, juste d’exprimer un avis que je pense logique et argumenté susceptible de servir de point de départ à une discussion ouverte et si vous trouvez des failles dans mon raisonnement ou voyez des points que j’aurais oubliés, les commentaires sont là pour ça. Comme d’habitude si vous trouvez un intérêt à ce que je dis, cette chaîne pouvant disparaître à tout moment, je vous mets également en lien ma chaine PewTube, où vous trouverez, en cas de censure, une copie de mes vidéos, abonnez-vous-y si vous souhaitez encourager le développement d’une alternative à YouTube. Merci et à bientôt... j’espère.
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