Bonjour, on pourrait partir de l'analogie suivante : les religions sont à Dieu ce que le télescope et à l'univers et les institutions religieuses sont à la religion ce que la société, qui vend le télescope en télé achat, est audit télescope. Dieu étant sur liste rouge, nous sommes malheureusement en contact avec ceux qui prétendent avoir son numéro, à savoir lesdites institutions ou autorités religieuses, lesquelles communient dans un touchant œcuménisme financier et même si elles prospèrent sur la misère des gens, un haut niveau de vie provoquant généralement un recul de leur influence, j'ai rarement vu un prélat, un imam ou un rabbin qui inspire la pitié, certains commettant même le sacrilège de se rapprocher plus, physiquement, du bouddha que de l'iconographie du saint qui partage sa maigre pitance avec les pauvres. Loin de moi, pour autant, l'idée de nier le rôle, tant civilisationnel que structurant, des religions et leur utilité pour ceux qui, pour avancer dans une vie qui peut paraître absurde et vide de sens, ont besoin de réponses, notamment après cinq ans de hollandisme et du spectacle de sa lutte acharnée, digne de Game of Thrones, contre son ennemi financier international et sans visage le tout pour, au final, le faire élire à sa place. Les gens ont besoin de réponses, sans toutefois pouvoir ou vouloir les chercher eux-mêmes, car notre éducation ne nous fournit pas les outils conceptuels et d'analyse nécessaires et il n'est pas toujours aisé, même pour ceux qui les acquièrent tout seul, d'affronter le vide effrayant et abyssal de l'introspection et de la pensée, vide qui égale presque l'énormité de notre dette nationale et dans lequel on pourrait facilement se perdre. Les réponses préfabriquées, et prêtes à consommer, que les religions apportent, limitent cependant le champ exploratoire de ceux qui y adhèrent au sexe des anges, avec les mêmes conséquences prévisibles que pour la défunte Constantinople, tout en anthropomorphisant Dieu, qui est un concept intéressant, lequel mériterait un meilleur traitement. C'est sûr que la notion d'un dieu créateur qui a fait l'homme à son image, même si l'on peut être fondé à se demander si ce n'est pas plutôt le contraire, est plus rassurante et flatteuse pour nous que celle d'être simplement une chiure de mouche, perplexe devant un gros point d'interrogation sur un petit caillou qui tourne, perdu dans l'immensité de l'univers infini. Dieu qui bizarrement, comme nous, à une vision temporelle des choses qui, en dépit de sa perfection, éprouve des besoins, dont celui de nous créer, qui est infini, mais a conscience de lui-même, Dieu donc nous connaît tous personnellement, comme Google. Même si, comme 90% des femmes, vous mettez un scotch sur la webcam de votre ordi portable, il vous voit. Il sait qu'on a voté Macron, mais dans sa grande bienveillance, il nous pardonne. De toute façon, on est là pour en chier, sinon comment gagner le paradis ? A la limite, on pourrait même considérer que ceux qui veulent donner aux gens une vie heureuse est facile leur ferment la porte dudit paradis. Merci donc, Monsieur Macron, de nous éviter ça à coups de saintes ordonnances. Peut-être même, qu'au fond, les thuriféraires de la ceinture explosive et de la conduite en zigzag partagent le même louable objectif, ce qui expliquerai pourquoi on leur facilite tant l'entrée et le maintien sur le territoire avec la bénédiction régulièrement répétée du pape. Ces braves gens étant probablement persuadés de nous rendre un service à la hauteur de leur sacrifice consistant à passer l'éternité, et c'est long, à satisfaire 72 vierges perpétuelles insatiables, condamnés qu'ils sont, comme autant de cuvettes de WC, à avoir à jamais, pour seul horizon, une succession de paires de fesses. Les religions fournissent un modèle qui se veut cohérent, censé expliquer et donner un sens à notre réalité. Quand quelque chose ne peut être expliqué par ce modèle cohérent, plutôt que de remettre en cause ladite cohérence et leur fonds de commerce, des sages autoproclamés essaient de trouver, entre les lignes, une explication pour se raccrocher aux branches et ajoutent un addendum au bouquin original, sous forme de notice explicative. Or, quand au bout d'un moment, la notice, qu'il s'agisse du Talmud ou des Hadiths, finit par être des centaines de fois supérieure en volume au bouquin original, à moins d'admettre que Dieu ne soit pas foutu, alors que même IKEA y arrive, de rendre compréhensible ses instructions à tous ceux qui sont censés les suivre, on peut subodorer qu'il y a un petit souci quelque part avec le modèle proposé. Surtout quand certains finissent par y trouver une justification au massacre gratuit de gens innocents, la contrepartie de leur bêtise étant que le nombre des victimes, pour important qu'il soit, est sans commune mesure avec celui qu'il pourrait être s'ils étaient intelligents. Quand Dieu est supposé nous dire : "tu ne tueras point!", on peut y croire. C'est clair, concis, compréhensible par tous et proche de la perfection épurée qu'on attend d'un être parfait. En revanche, quand il se perd dans des subtilités sur l'utilisation d'un ascenseur le samedi ou sur la manière de couper sa barbe, on n'est plus vraiment sur le même logiciel. On ne demande plus aux croyants d'avoir foi en Dieu, mais aux paroles de l'homme qui a vu l'homme qui a écrit, dans une autre langue, ce que lui a dit qu'avait vu l'homme dont le cousin connaissait le petit-fils de l'homme qui a vu Dieu, dans un buisson ardent qui plus est. Il est fort probable que, conscient du foutoir généré par sa tentative de communication au moyen dudit buisson Dieu, quelque part, a dû essayer de corriger le tir sur YouTube puis, voyant dans sa divine humilité qu'il ne pouvait pas lutter avec PewDiePie, il a dû laisser tomber. Pour le repérer, il suffit probablement de rechercher la vidéo qui a fait le moins de vues de la planète. Chacun est libre de croire en ce qu'il veut, même si pour beaucoup ce choix a été fait pour eux par leurs parents et par la société dans laquelle ils vivent, surtout si on leur a coupé un petit quelque-chose, histoire de bien l'imprimer dans leur chair et n'a que peu à voir avec un quelconque cheminement spirituel personnel. Pour autant, qu'on y croie ou pas, toutes les valeurs portées par lesdites religions ne sont pas à jeter à la poubelle, notamment parce que l'idée même d'un dieu qui juge, donne des devoirs et une humilité sur lesquels on peut bâtir, alors que quand l'homme devient le centre de l'univers, il n'y a plus que des droits, lesquels tournent exclusivement autour de son nombril, voire d'un autre orifice gravitant dans la même zone géographique. En ce qui me concerne, outre le fait que cela ne me perturbe pas de vivre à côté d'un gros point d'interrogation, j'ai mon propre modèle cohérent, qui vaut ce qu'il vaut, et si ça intéresse du monde et que vous avez un tube d'aspirine sous la main, je ferai peut-être un jour une vidéo dessus. Toujours est-il que dans ce modèle, où tout s'annule comme dans une équation mathématique, ce qui reste à la fin c'est non pas la pensée laquelle, comme tout l'univers et comme la science tend à le confirmer, est ondulatoire, mais le produit de la pensée : le concept. C'est peut-être là, si on veut à tout prix qu'il y ait un dieu, qu'il se cache. Un autre endroit dans lequel dieu pourrait se cacher, c'est la foi. Car la foi, laquelle existe indépendamment des religions qui la captent et se l'approprient, inversant la charrue et les bœufs, est une force en soi qui transcende l'être humain et le pousse au-delà des limites que semble nous imposer la réalité trompeuse à laquelle nos sens imparfaits nous condamnent. Nous avons tous confusément conscience que nous sommes plus que ce que nous percevons et c'est pour cela que nous vibrons quand la caméra fait un gros plan, avec la musique qui va bien, sûr le héros déterminé qui a décidé d'aller du point A au point B, même si on ne sait pas toujours pourquoi, et que pour cela il va devoir affronter plein d'obstacles ou, si c'est un film américain, tuer plein de méchants qui ne pensent pas comme le système. Il y a sans arrêt des gens qui, par leurs prouesses physiques, intellectuelles ou morales, leur courage et leur opiniâtreté, nous confrontent au spectacle fascinant de tout ce que l'homme peut accomplir. Je n'inclus pas là-dedans, pour autant, le transhumanisme, lequel n'a d'autre ambition que de nous greffer dans le cerveau ce foutu portable, que la plupart d'entre nous a déjà, de toute façon, toujours dans les mains, avec les conséquences que l'on connaît, notamment celui de remplacer les potentialités que je viens d'évoquer, lesquelles poussent à l'action libératrice dans la réalité, par le rêve et l'inaction esclavagistes dans la virtualité. Au lieu donc de viser l'excellence le système pousse, et avec lui une partie des religions qui voient là une menace, au nivellement par le bas, maintenant les gens le nez au ras des pâquerettes pour les garder en esclavage avec des chaînes imaginaires qui n'entravent que ceux qui y croient. Pour autant, ce qui compte, à la fin, ce sont les actes et si c'est la religion qui vous inspire à devenir la nouvelle Jeanne d'Arc ou, simplement, à agir dans l'intérêt général bien compris, ce n'est pas moi qui vais trouver quelque chose à redire. 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