Bonjour, nous avons tous cette propension à nous laisser entraîner par le système dans de faux débats sur le sexe des anges sans réfléchir sur les postulats que cela implique, en l'occurrence l'existence de Dieu et du paradis, postulats que nous avalisons, sans même nous en rendre compte. Par exemple, tomber dans le piège du débat sur le burkini vous fait inconsciemment avaliser le fait que l'islam, lequel au passage n'impose ledit burkini dans aucun de ses textes, est désormais définitivement une composante de notre société et qu'il faut faire avec, alors qu'on pourrait parfaitement monter d'un cran le niveau de réflexion, se demander par décision de qui et s'interroger, c'est la moindre des choses, sur le fait de savoir si ledit islam est compatible ou non avec notre mode de vie, il dit lui-même que non, et d'en tirer les conséquences qui s'imposent. De la même façon, débattre sur les stratégies à mettre en place au Front National avalise l'idée que la roulette démocratique n'est pas truquée et qu'il existerait une solution politicienne à nos problèmes, si la bonne stratégie était adoptée. Or même si, comme je l'ai fait moi-même, on peut se laisser aller, ça ne mange pas de pain, à voter pour celui qui semble le moins pire, il ne faut jamais perdre de vue qu'il est aussi illusoire d'attendre le salut d'un quelconque parti politique que de compter sur un gain au loto pour assurer sa subsistance. Les partis politiques, par définition, jouent au jeu pseudo-démocratique du système, en respectant les règles écrites par et pour le système, en se présentant aux élections du système, conditionnées à une couverture médiatique par les médias du système et dépendent, pour leurs frais de campagne et leur financement, d'un État qui est l'émanation du système, des banques du système et des dons de puissances d'argent constitutives du système, auxquelles il faut plaire et renvoyer l'ascenseur, le tout pour espérer susciter les suffrages d'une majorité de gens, conditionnés dès leur plus jeune âge, par ledit système, à fuir tout ce qui n'est pas de l'eau tiède et qui s'éloigne du système. Sans même parler de la nécessité, pour jouer à ce jeu truqué, de mettre en place une organisation pyramidale interne qui, par nature, comme toute organisation pyramidale, provoque un effet panier de crabes, propulsant au sommet les plus manœuvriers et les plus dépourvus de sens moral. Sans compter, qu'en dernier recours, le système n'hésite pas à tricher et que l'assassinat judiciaire ou politique ne sont pas juste des délires conspirationnistes. Pour avoir le pouvoir et le garder, il est indispensable que ses adversaires potentiels soient en permanence maintenus dans un état de faiblesse, empêtrés dans les emmerdes et occupés à se battre, entre eux, sur des futilités. C'est la mise en œuvre de "l'art de la guerre" de Sun Tzu, qui date du sixième siècle avant Jésus-Christ, professant notamment, avec le stratagème des chaînes, que la meilleure façon d'abattre un ennemi et de le contraindre à s'allier ou à s'agglomérer avec des peuples divers aux intérêts divergents, de façon à le paralyser, ce qui explique à la fois l'immigration massive et la construction européenne qui, tous deux, sont les fruits du même stratagème dont le succès est, pour le coup, indéniable. Le Front National n'a été autorisé à exister que parce que, à l'instar des insoumis et de leurs prédécesseurs, il permet de diviser la masse des exploités, par définition majoritaire, sur de fausses dissensions idéologiques, en gros le fait de savoir si le sexe des anges porte à droite ou à gauche et en jouant, à son corps pas toujours très défendant, les grands méchants loups, de contribuer à sortir du champ des idées acceptables le nationalisme et la préférence nationale sans lesquels, pourtant, la France, concept il est vrai sans cesse décrit comme archaïque et dépassé, n'existerait pas. Tandis donc qu'avec la complicité de Mélenchon des pauvres de gauche traitent des pauvres de droite de fachos, le système continue de s'en mettre plein les fouilles et c'est Macron qui ramasse la mise. On comprend mieux pourquoi La Fontaine n'est plus enseigné à l'école, notamment le chat, la belette et le petit lapin. Compte tenu de ce qui précède, si l'on veut se lancer dans un débat stérile du style Batman contre Spiderman ou Philippot pour contre Ménard, on pourrait penser que la position politique de Philippot est donc parfaitement valide car nous aurions tout à gagner à dépasser ce clivage absurde droite-gauche, sur lequel j'ai d'ailleurs fait il y a quelques mois une vidéo que je vous mets en lien. Pour autant, sa méthode, consistant à chercher le plus petit dénominateur commun, en rentrant dans le moule du politiquement correct, outre le fait que Macron lui a déjà damé le pion, produisant la coquille vide de substance "la république en marche", revient à s'auto-appliquer le stratagème des chaînes, évoqué plus haut, et obtenir la situation actuelle de factions rivales qui se tirent dans les pattes. Ce n'est pas grave et ces dissensions sont minimes, quand le but est juste de se partager des prébendes et des parts du gâteau, à l'instar des républicains lesquels ne se fatiguent même le plus à proposer un projet politique, mais c'est catastrophique quand on prétend se battre pour des idées. L'autre option "ménardière" qui a le vent en poupe depuis l'éviction-démission dudit Philippot fait exactement la même chose, mais en cherchant le petit dénominateur commun sur un autre axe, moins politique et plus politicien, excluant de fait les gens qui croient à gauche et se voulant compatible avec une droite tiède qui nie les causes des conséquences qu'elle condamne et se focalise sur son porte-monnaie et sur l'islam qu'elle n'ose même pas nommer sans l'affubler d'un "isme". Notre démocratie est tellement pervertie que l'on considère comme normal de mentir aux gens, de faire attention de n'effrayer, de ne choquer personne, pour arriver au pouvoir et le Front National est en train de s'étriper quant à la meilleure façon de faire exactement ça. Dans une perspective électorale classique, selon les règles du système, même en cas d'hypothétique succès, rendu plus qu'improbable du fait des boulets que sont le nom de Le Pen (surtout quand il n'est pas assumé) et les décennies d'identification malhonnête de ce parti avec les heures les plus sombres, la chose qui arriverait au pouvoir, vidée de toute substance politique, ne serait qu'une nouvelle facette du système, lequel la laisserai un peu taper sur les musulmans pour amuser la galerie tout en l'obligeant, comme l'alter-ego grec de monsieur Mélenchon, à céder sur tout le reste. Deux stratégies perdantes donc, encore différentes de celle, pas plus efficace, de Jean-Marie Le Pen dans laquelle, en revanche, le nom est un atout et qui lui, au moins, faisait une sorte de synthèse et avait le courage politique de dénoncer tant l'immigration que la main mise, notamment sioniste, sur la politique et les médias mais, malheureusement, sans derrière aucune substance réelle en matière économique et aucun corpus idéologique et projet positif. A sa décharge, quand il a commencé à alerter sur ces problématiques alors qu'elles pouvaient encore être réglées facilement, la France allait plutôt bien. Il n'y avait donc pas de motivation particulière, alors, à repenser un projet de société. Notre système démocratique ne nous offre que deux choix, perdants : s'obstiner à jouer selon les règles en se drapant dans la rigueur morale et faire 0,98% en contribuant à renforcer l'illusion qu'il existe une forme de démocratie et de pluralité d'opinions ou laisser ses convictions au vestiaire pour espérer se faire élire en se remplissant les poches pour se consoler. Malheureusement, la nature humaine étant encline au moutonisme et les Français conditionnés à l'attente de l'homme ou de la femme providentiels qui tel Jeanne d'Arc, De Gaulle où Napoléon viendra nous sauver, tandis que nous regardons Hanouna, avachi sur notre canapé, les partis politiques, qui ont prouvé sans discontinuer leur inefficacité, ont encore de beaux jours devant eux. Il est clair, en tout cas, que Marine Le Pen n'a pas la carrure pour incarner ledit sauveur providentiel. Elle a prouvé pendant la campagne, et encore plus depuis, par son comportement de morpion qui s'accroche et jette le blâme sur les autres, qu'elle n'a ni le panache, ni la vision, ni le courage et encore moins l'abnégation nécessaire, même pas compensée par de la finesse ou de la culture, même si elle tente de faire illusion en arborant les mêmes lunettes qu'Eva Joly, censées lui donner un air intello, à la façon de certaines actrices dans les films X. En outre, elle a tellement fait le vide et s'est entourée de tellement de médiocres et d'arrivistes que, depuis le départ de sa nièce, laquelle avait un indéniable charisme et de vraies convictions, elle est coincée car elle n'a plus personne de crédible pour diriger le navire et que, du coup, elle est condamnée à virer, comme autant de fusibles, ceux qui pensaient comme elle, sous peine de se voir éjectée au prochain congrès, ce qui lui arrivera tôt ou tard pour avoir fait rentrer, par manque de hauteur politique, le ver dans le fruit. De même que l'attraction d'un corps céleste est liée à sa densité plus qu'à son volume, des principes et des buts clairement énoncés et assumés jusqu'au bout, feront plus bouger une société qu'un conglomérat gazeux d'alliances de circonstances. Un parti politique sans colonne vertébrale qui fait des concessions pour attirer des membres se construit sur des sables mouvants, alors que quand il est suffisamment droit, cohérent et courageux pour que ce soient les membres qui soient prêts à faire des concessions pour y adhérer, il ne peut que se renforcer et imposer ses idées par une voie démocratique ou, et c'est la crainte du système, non. Merci de liker et de partager et si vous avez un point de vue divergent ou des éléments complémentaires à faire valoir, les commentaires sont là pour ça.
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