Bonjour,
une des causes méconnues de nos divisions est la forme moderne du débat qui rend impossible la dissociation entre le combat de personnes et le débat d’idées, sachant pourtant que c’est antinomique du fait que si les personnes sont par nature concurrentes dans un espace restreint, les idées, elles, sont concomitantes dans un espace infini. Dans le premier cas, sauf à ce que soient concernés des individus aussi rares que de la compassion chez un radar automatique et ayant l’humilité de leur intelligence, autrement dit de l’éducation, il y a un affrontement qui vise à détruire alors que dans le second, il y a une simple interaction chaotique non destructrice pouvant de surcroît enfanter à l’infini d’autres idées. Il n’est donc pas étonnant que faire passer pour un débat d’idée un combat de personnes, vendu, de par sa seule existence, comme preuve qu’on est en démocratie et que la liberté d’expression règne, soit une des armes de prédilection du système à la fois pour éviter les véritables interactions productives et pour mieux nous diviser en factions rivales toujours plus nombreuses et stériles tout en nous persuadant, cerise sur le gâteau, que nous œuvrons pour faire avancer les choses. On croit alors que plus on débat plus on renforce la démocratie et on va vers l’unité alors qu’en fait, plus on débat, plus on se divise. La vérité étant un absolu, il n’y a, en effet, par définition, qu’une seule vérité possible, UNE vérité n’étant plus LA vérité de même qu’aimer un peu est la négation d’aimer tout court. En revanche on a de ladite vérité une infinité de perceptions forcément toutes fausses puisque par définition une perception, toujours subjective, ne peut être exacte. Si on n’a pas conscience de ça et que du coup on confond SA vérité avec LA vérité, les discussions ne peuvent qu’être houleuses, sachant que chaque individu ayant une perception forcément unique de l’univers qui l’entoure le potentiel de division peut aller, et on y est presque, jusqu’à n’être plus qu’un individu isolé qui gravite autour de son nombril ou de tout orifice de son choix inclusivité oblige.
Histoire d’illustrer mon propos, je me suis infligé récemment en lecture accélérée, une vidéo de Daniel Conversano qui sinon aurait duré plus d’une heure entièrement consacrée, comme la quasi-totalité des vidéos de la dissidence depuis que la machine à produire des idées semble patiner, à démolir quelqu’un d’autre, en l’occurrence, cette fois-ci, Alain Soral. Je ne cherche ni à défendre Soral qui est assez grand pour le faire tout seul, ni à invalider les arguments développés dans cette vidéo que je vous mets en lien, ou à jeter la pierre à Conversano qui ne fait hélas que ce que font tous les autres. Ce qui me désespère c’est que, si on écoute bien, et tous les gens qui tombent dans le piège de ce type de querelles stériles font exactement la même chose, le reproche continuel qu’ils se font entre eux c’est d’être des manipulateurs supposés faire prendre des vessies pour des prostates aux masses dès lors forcément naïves qui les suivent. Ils sont donc visiblement tous au moins d’accord sur une chose : pour eux les gens sont des crétins et si on cumule les partisans des uns et des autres, sachant qu’on est tous le crétin de quelqu’un, ça finit par faire beaucoup de monde. Il ne faut pas perdre de vue que si toutes les vérités sont fausses par nature, en déduire qu’elles se valent relève du pur sophisme sachant qu’elles peuvent tout à fait être évaluées de manière objective en fonction des résultats qu’elles produisent, la crétinerie pouvant alors se définir non plus comme le fait de suivre une autre vérité mais comme le fait de refuser d’en voir les conséquences ou d’être incapable de les évaluer quand on les a sous les yeux. Du coup, si l’on considère les résultats des élections depuis des décennies et même en prenant en compte que le système est biaisé, il est difficilement discutable qu’il y a en effet dans la population une masse de crétins objectifs, certains incurables et d’autres non, dont le nombre reste à déterminer. Mais quand on en arrive, à se quereller, au bout du compte, pour des parts de marché sur ce qu’on croit être des crétins manipulables que son Némésis du moment aurait simplement détournés du droit chemin on ne fait pas plus avancer le schmilblick que la logique, comme dirait le regretté Coluche du fin fond du cachot qu’il partagerait avec Pierre Desprosges s’ils officiaient encore aujourd’hui. En effet, si on croit vraiment que ceux qui ne voient pas notre vérité sont des crétins, où est le problème ? Le crétin, n’a aucune importance, c’est par définition une planche pourrie prête à être retournée par le dernier qui parle, qui se rangera majoritairement à l’idée dominante et sur laquelle on ne peut donc rien construire de sérieux. Pourquoi alors autant de hargne déployée pour un enjeu si faible ? C’est à croire que justement on ne cherche pas à bâtir du solide et qu’on se dispute simplement des crétins solvables. On peut aussi imaginer que si on cesse de penser que tous ceux qui ne voient pas notre vérité sont des crétins et des naïfs la question se posera de savoir ce que valent, tant ladite vérité que notre façon de la défendre, si elles peinent tant à convaincre. C’est d’ailleurs pour cela que, n’ayant rien à vendre et aucune prétention à détenir la vérité, je me borne à faire appel au bon sens, à la logique et à l’intelligence dans l’espoir qu’un tri naturel se fasse entre ceux qui font l’effort de comprendre, quitte à ne pas être d’accord, et les autres et agglomérer autant que faire se peut des gens intelligents au sens originel du terme, c’est-à-dire qui comprennent, sur lesquels, en revanche, on peut s’appuyer lorsqu’ils ont été sensibles à un argumentaire et un questionnement et qui surtout seront aussi une boussole et un rappel dans le cas où l’on perdrait soi-même de vue certaines choses. Et même s’il faut parfois savoir s’arrêter de réfléchir et prendre des décisions arbitraires si l’on veut avoir un impact dans la vraie vie, les individus qui s’interrogent restent, à mon sens, beaucoup plus sains que ceux qui cherchent des réponses toutes faites ou prétendent les avoir trouvées sans émettre aucune réserve. Toujours est-il, et ça confirme ce que j’ai dit en introduction, qu’à la fin de cette vidéo fleuve, Conversano, allant jusqu’au bout de la logique, propose, et je ne doute pas que la chose parte d’un bon sentiment, d’organiser des débats au sein de la dissidence, qu’il préfère qualifier de résistance. C’est une bonne idée si l’on vise à amuser des gens qui veulent du spectacle pour occuper leur ennui chronique faute d’avoir trouvé un sens à leur existence, mais comme je l’ai dit au début, c’est la pire des méthodes pour confronter réellement les idées. Ceux qui connaissent un peu les sports de combat sauront de quoi je parle, car le débat moderne est un combat au sens littéral du terme, il est supposé avoir un vainqueur et un perdant et le but du jeu est de guetter les failles et les ouvertures pour placer des enchaînements suffisamment répétés à l’entraînement pour devenir automatiques afin d’éliminer le temps de latence dû à trop de réflexion. Il est clair que dans ces conditions il est difficile d’écouter sincèrement son interlocuteur sachant qu’on est simplement à l’affût d’une erreur comme dans un match de boxe, la mésaventure pugilistique qui est arrivée à Conversano en 2016 n’étant que Soral allant jusqu’au bout de la logique de l’exercice lequel ne peut être dans ces conditions un débat d’idée mais bien, au contraire un combat de personnes et d’egos, chacun étant soucieux de ne pas être le perdant aux yeux d’un public plus sensible aux postures qu’aux arguments. En outre de la même façon que les supporters de Marseille ou du PSG ne vont pas supporter l’autre équipe en cas de défaite, chacun des supporters des débatteurs vient pour voir gagner son champion et ne changera pas d’avis après, chacun rivalisant d’imagination pour s’attribuer la victoire, dire que l’autre a triché, ou trouver des excuses à celui qu’il soutient. Ne restent que les indécis et les badauds qui, sauf ratage cataclysmique comme au second tour des présidentielles, vont de toute façon se répartir dans les deux camps de façon proportionnelle. Il est clair qu’un bon débatteur est comme un athlète surentraîné qui soit maîtrise le sophisme, soit dispose d’une grille d’analyse cohérente à défaut d’être toujours juste et capable de rediriger automatiquement tout ce qu’on lui envoie vers des conclusions préétablies, mais cela ne veut pas dire du tout qu’il soit le meilleur sur le plan des idées, de même que le candidat le plus doué pour se faire élire, ce que conditionne souvent sa capacité à mentir, n’est pas, hélas, le meilleur pour gouverner le pays. La maladie du débat de personnes est probablement une des raisons majeures de la perte effarante de substance de notre offre politique et ce d’autant plus depuis que les animateurs ne jouent plus leur rôle qui serait de pousser les débatteurs à aller au fond des choses mais au contraire cherchent à brouiller le message et à créer du mouvement et du chaos pour amuser et distraire les foules afin, tout en servant à plat ventre le système, de vendre le plus de lessive possible pendant la coupure publicitaire.
Je me permets donc une contre-proposition que, éternel naïf optimiste, je gardais sous le coude pour quand ma chaîne aurait suffisamment d’abonnés pour pouvoir la proposer au camp d’en face à des gens comme Antastésia et autres, sans être suspecté de juste chercher à augmenter mes vues, la meilleure façon de retourner le bobo gaucho qui bizarrement est parfois intelligent étant de lui poser des questions, exercice auquel son conditionnement l’a déshabitué et de le laisser trouver ses réponses. Afin de neutraliser l’influence délétère du combat de personnes sur le débat d’idées, il suffirait de substituer à la virilité de l’attitude, qui est aussi caricaturale que ce qu’elle prétend combattre, la virilité de la démarche. Pour ce faire on peut adopter la logique du duel au pistolet dans lequel on se met dos à dos, on compte dix pas et on tire. Dès lors, peu importe l’issue, dès que les coups ont été tirés, le différent est clos. L’équivalent serait donc que le défié qui a naturellement le choix des armes, choisisse un sujet, que les deux partis disposent d’un délai pour le préparer, disons deux semaines, que chacun fasse une vidéo, qui sera uploadée sur YouTube, laissée en mode « non répertoriée » et publiée strictement en même temps à un jour et une heure convenue, laissant le public se faire sa propre opinion et avec l’engagement sur l’honneur pour les « duellistes » de ne pas commenter ou complémenter leur réflexion avant deux semaines, pour laisser le temps à un débat public de s’installer autour desdites idées. Il est certainement possible d’améliorer le concept, et pour éviter les abus et garantir un minimum de sérieux, il doit être loisible de refuser si celui qui demande a sensiblement moins d’abonnés que celui qui est défié ou que le sujet vise directement un tiers, le but étant justement d’éviter les querelles de personnes inutiles. Encore une fois je pense que ce serait plus intéressant avec des gens du camp d’en face, du coup je l’ai proposé à Antastésia avec un peu d’anticipation sur mon planning et au moment où je tourne cette vidéo je n’ai pas eu de réponse. Dans l’intervalle même si j’ai certainement déjà traité pas mal des sujets que pourrait aborder un Conversano et que sur certains points je suis d’accord avec lui, ce qui enlève un peu de l’intérêt de la chose, s’il est partant, étant donné qu’il semble sincèrement intéressé par le dialogue, je suis prêt à tester le concept avec lui ou, s’il préfère, le laisser le tester avec quelqu’un qu’il jugera plus pertinent. Je pense en tous les cas que si ce genre de duels se développe, ce sera dévastateur pour le système, que ça coupera court aux querelles intestines, permettra un dialogue entre des gens artificiellement séparés par des fractures idéologiques illusoires et que cela remettra en marche la conscience et l’intelligence collective que de nombreux intérêts tentent tout simplement de tuer.
Mais encore une fois ma seule prétention est juste d’avoir, pour ce qu’il vaut, un discours logique, honnête et argumenté et libre à vous de l’étoffer ou de corriger le tir dans les commentaires. Merci de liker et de partager et de garder dans un coin les adresses de mes chaînes PewTube et BitChute que je vous mets en lien, ou mieux de vous y abonner, réfléchir devenant de plus en plus dangereux dans un pays ou la censure n’est limitée que par la nécessité de plus en plus ténue de sauver encore un peu les apparences d’être une démocratie. Merci pour votre fidélité et à bientôt … j’espère.
une des causes méconnues de nos divisions est la forme moderne du débat qui rend impossible la dissociation entre le combat de personnes et le débat d’idées, sachant pourtant que c’est antinomique du fait que si les personnes sont par nature concurrentes dans un espace restreint, les idées, elles, sont concomitantes dans un espace infini. Dans le premier cas, sauf à ce que soient concernés des individus aussi rares que de la compassion chez un radar automatique et ayant l’humilité de leur intelligence, autrement dit de l’éducation, il y a un affrontement qui vise à détruire alors que dans le second, il y a une simple interaction chaotique non destructrice pouvant de surcroît enfanter à l’infini d’autres idées. Il n’est donc pas étonnant que faire passer pour un débat d’idée un combat de personnes, vendu, de par sa seule existence, comme preuve qu’on est en démocratie et que la liberté d’expression règne, soit une des armes de prédilection du système à la fois pour éviter les véritables interactions productives et pour mieux nous diviser en factions rivales toujours plus nombreuses et stériles tout en nous persuadant, cerise sur le gâteau, que nous œuvrons pour faire avancer les choses. On croit alors que plus on débat plus on renforce la démocratie et on va vers l’unité alors qu’en fait, plus on débat, plus on se divise. La vérité étant un absolu, il n’y a, en effet, par définition, qu’une seule vérité possible, UNE vérité n’étant plus LA vérité de même qu’aimer un peu est la négation d’aimer tout court. En revanche on a de ladite vérité une infinité de perceptions forcément toutes fausses puisque par définition une perception, toujours subjective, ne peut être exacte. Si on n’a pas conscience de ça et que du coup on confond SA vérité avec LA vérité, les discussions ne peuvent qu’être houleuses, sachant que chaque individu ayant une perception forcément unique de l’univers qui l’entoure le potentiel de division peut aller, et on y est presque, jusqu’à n’être plus qu’un individu isolé qui gravite autour de son nombril ou de tout orifice de son choix inclusivité oblige.
Histoire d’illustrer mon propos, je me suis infligé récemment en lecture accélérée, une vidéo de Daniel Conversano qui sinon aurait duré plus d’une heure entièrement consacrée, comme la quasi-totalité des vidéos de la dissidence depuis que la machine à produire des idées semble patiner, à démolir quelqu’un d’autre, en l’occurrence, cette fois-ci, Alain Soral. Je ne cherche ni à défendre Soral qui est assez grand pour le faire tout seul, ni à invalider les arguments développés dans cette vidéo que je vous mets en lien, ou à jeter la pierre à Conversano qui ne fait hélas que ce que font tous les autres. Ce qui me désespère c’est que, si on écoute bien, et tous les gens qui tombent dans le piège de ce type de querelles stériles font exactement la même chose, le reproche continuel qu’ils se font entre eux c’est d’être des manipulateurs supposés faire prendre des vessies pour des prostates aux masses dès lors forcément naïves qui les suivent. Ils sont donc visiblement tous au moins d’accord sur une chose : pour eux les gens sont des crétins et si on cumule les partisans des uns et des autres, sachant qu’on est tous le crétin de quelqu’un, ça finit par faire beaucoup de monde. Il ne faut pas perdre de vue que si toutes les vérités sont fausses par nature, en déduire qu’elles se valent relève du pur sophisme sachant qu’elles peuvent tout à fait être évaluées de manière objective en fonction des résultats qu’elles produisent, la crétinerie pouvant alors se définir non plus comme le fait de suivre une autre vérité mais comme le fait de refuser d’en voir les conséquences ou d’être incapable de les évaluer quand on les a sous les yeux. Du coup, si l’on considère les résultats des élections depuis des décennies et même en prenant en compte que le système est biaisé, il est difficilement discutable qu’il y a en effet dans la population une masse de crétins objectifs, certains incurables et d’autres non, dont le nombre reste à déterminer. Mais quand on en arrive, à se quereller, au bout du compte, pour des parts de marché sur ce qu’on croit être des crétins manipulables que son Némésis du moment aurait simplement détournés du droit chemin on ne fait pas plus avancer le schmilblick que la logique, comme dirait le regretté Coluche du fin fond du cachot qu’il partagerait avec Pierre Desprosges s’ils officiaient encore aujourd’hui. En effet, si on croit vraiment que ceux qui ne voient pas notre vérité sont des crétins, où est le problème ? Le crétin, n’a aucune importance, c’est par définition une planche pourrie prête à être retournée par le dernier qui parle, qui se rangera majoritairement à l’idée dominante et sur laquelle on ne peut donc rien construire de sérieux. Pourquoi alors autant de hargne déployée pour un enjeu si faible ? C’est à croire que justement on ne cherche pas à bâtir du solide et qu’on se dispute simplement des crétins solvables. On peut aussi imaginer que si on cesse de penser que tous ceux qui ne voient pas notre vérité sont des crétins et des naïfs la question se posera de savoir ce que valent, tant ladite vérité que notre façon de la défendre, si elles peinent tant à convaincre. C’est d’ailleurs pour cela que, n’ayant rien à vendre et aucune prétention à détenir la vérité, je me borne à faire appel au bon sens, à la logique et à l’intelligence dans l’espoir qu’un tri naturel se fasse entre ceux qui font l’effort de comprendre, quitte à ne pas être d’accord, et les autres et agglomérer autant que faire se peut des gens intelligents au sens originel du terme, c’est-à-dire qui comprennent, sur lesquels, en revanche, on peut s’appuyer lorsqu’ils ont été sensibles à un argumentaire et un questionnement et qui surtout seront aussi une boussole et un rappel dans le cas où l’on perdrait soi-même de vue certaines choses. Et même s’il faut parfois savoir s’arrêter de réfléchir et prendre des décisions arbitraires si l’on veut avoir un impact dans la vraie vie, les individus qui s’interrogent restent, à mon sens, beaucoup plus sains que ceux qui cherchent des réponses toutes faites ou prétendent les avoir trouvées sans émettre aucune réserve. Toujours est-il, et ça confirme ce que j’ai dit en introduction, qu’à la fin de cette vidéo fleuve, Conversano, allant jusqu’au bout de la logique, propose, et je ne doute pas que la chose parte d’un bon sentiment, d’organiser des débats au sein de la dissidence, qu’il préfère qualifier de résistance. C’est une bonne idée si l’on vise à amuser des gens qui veulent du spectacle pour occuper leur ennui chronique faute d’avoir trouvé un sens à leur existence, mais comme je l’ai dit au début, c’est la pire des méthodes pour confronter réellement les idées. Ceux qui connaissent un peu les sports de combat sauront de quoi je parle, car le débat moderne est un combat au sens littéral du terme, il est supposé avoir un vainqueur et un perdant et le but du jeu est de guetter les failles et les ouvertures pour placer des enchaînements suffisamment répétés à l’entraînement pour devenir automatiques afin d’éliminer le temps de latence dû à trop de réflexion. Il est clair que dans ces conditions il est difficile d’écouter sincèrement son interlocuteur sachant qu’on est simplement à l’affût d’une erreur comme dans un match de boxe, la mésaventure pugilistique qui est arrivée à Conversano en 2016 n’étant que Soral allant jusqu’au bout de la logique de l’exercice lequel ne peut être dans ces conditions un débat d’idée mais bien, au contraire un combat de personnes et d’egos, chacun étant soucieux de ne pas être le perdant aux yeux d’un public plus sensible aux postures qu’aux arguments. En outre de la même façon que les supporters de Marseille ou du PSG ne vont pas supporter l’autre équipe en cas de défaite, chacun des supporters des débatteurs vient pour voir gagner son champion et ne changera pas d’avis après, chacun rivalisant d’imagination pour s’attribuer la victoire, dire que l’autre a triché, ou trouver des excuses à celui qu’il soutient. Ne restent que les indécis et les badauds qui, sauf ratage cataclysmique comme au second tour des présidentielles, vont de toute façon se répartir dans les deux camps de façon proportionnelle. Il est clair qu’un bon débatteur est comme un athlète surentraîné qui soit maîtrise le sophisme, soit dispose d’une grille d’analyse cohérente à défaut d’être toujours juste et capable de rediriger automatiquement tout ce qu’on lui envoie vers des conclusions préétablies, mais cela ne veut pas dire du tout qu’il soit le meilleur sur le plan des idées, de même que le candidat le plus doué pour se faire élire, ce que conditionne souvent sa capacité à mentir, n’est pas, hélas, le meilleur pour gouverner le pays. La maladie du débat de personnes est probablement une des raisons majeures de la perte effarante de substance de notre offre politique et ce d’autant plus depuis que les animateurs ne jouent plus leur rôle qui serait de pousser les débatteurs à aller au fond des choses mais au contraire cherchent à brouiller le message et à créer du mouvement et du chaos pour amuser et distraire les foules afin, tout en servant à plat ventre le système, de vendre le plus de lessive possible pendant la coupure publicitaire.
Je me permets donc une contre-proposition que, éternel naïf optimiste, je gardais sous le coude pour quand ma chaîne aurait suffisamment d’abonnés pour pouvoir la proposer au camp d’en face à des gens comme Antastésia et autres, sans être suspecté de juste chercher à augmenter mes vues, la meilleure façon de retourner le bobo gaucho qui bizarrement est parfois intelligent étant de lui poser des questions, exercice auquel son conditionnement l’a déshabitué et de le laisser trouver ses réponses. Afin de neutraliser l’influence délétère du combat de personnes sur le débat d’idées, il suffirait de substituer à la virilité de l’attitude, qui est aussi caricaturale que ce qu’elle prétend combattre, la virilité de la démarche. Pour ce faire on peut adopter la logique du duel au pistolet dans lequel on se met dos à dos, on compte dix pas et on tire. Dès lors, peu importe l’issue, dès que les coups ont été tirés, le différent est clos. L’équivalent serait donc que le défié qui a naturellement le choix des armes, choisisse un sujet, que les deux partis disposent d’un délai pour le préparer, disons deux semaines, que chacun fasse une vidéo, qui sera uploadée sur YouTube, laissée en mode « non répertoriée » et publiée strictement en même temps à un jour et une heure convenue, laissant le public se faire sa propre opinion et avec l’engagement sur l’honneur pour les « duellistes » de ne pas commenter ou complémenter leur réflexion avant deux semaines, pour laisser le temps à un débat public de s’installer autour desdites idées. Il est certainement possible d’améliorer le concept, et pour éviter les abus et garantir un minimum de sérieux, il doit être loisible de refuser si celui qui demande a sensiblement moins d’abonnés que celui qui est défié ou que le sujet vise directement un tiers, le but étant justement d’éviter les querelles de personnes inutiles. Encore une fois je pense que ce serait plus intéressant avec des gens du camp d’en face, du coup je l’ai proposé à Antastésia avec un peu d’anticipation sur mon planning et au moment où je tourne cette vidéo je n’ai pas eu de réponse. Dans l’intervalle même si j’ai certainement déjà traité pas mal des sujets que pourrait aborder un Conversano et que sur certains points je suis d’accord avec lui, ce qui enlève un peu de l’intérêt de la chose, s’il est partant, étant donné qu’il semble sincèrement intéressé par le dialogue, je suis prêt à tester le concept avec lui ou, s’il préfère, le laisser le tester avec quelqu’un qu’il jugera plus pertinent. Je pense en tous les cas que si ce genre de duels se développe, ce sera dévastateur pour le système, que ça coupera court aux querelles intestines, permettra un dialogue entre des gens artificiellement séparés par des fractures idéologiques illusoires et que cela remettra en marche la conscience et l’intelligence collective que de nombreux intérêts tentent tout simplement de tuer.
Mais encore une fois ma seule prétention est juste d’avoir, pour ce qu’il vaut, un discours logique, honnête et argumenté et libre à vous de l’étoffer ou de corriger le tir dans les commentaires. Merci de liker et de partager et de garder dans un coin les adresses de mes chaînes PewTube et BitChute que je vous mets en lien, ou mieux de vous y abonner, réfléchir devenant de plus en plus dangereux dans un pays ou la censure n’est limitée que par la nécessité de plus en plus ténue de sauver encore un peu les apparences d’être une démocratie. Merci pour votre fidélité et à bientôt … j’espère.
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