Bonjour,
ça y est, le roi est aussi nu qu’un ver solitaire dans une cuvette et tout le monde a enfin compris que le gouvernement était composé d’un ramassis de matamores qui, faute d’être capables de mériter le respect des foules se cachent derrière une poignée de CRS pour aboyer leurs invectives, sachant que lorsque la police agit pour le compte d’un gouvernement illégitime, elle finit par le devenir elle-même et que sans cette légitimité qui fait que les gens se retiennent de lui taper dessus, elle ne fait pas longtemps le poids face à des citoyens énervés qui la dépassent en nombre. Honnêtement cet énervement peut se comprendre. Je ne sais pas si c’est la couleur qui les excite, mais les CRS et autres canidés frétillants du système tels la BAC ont eu tendance jusqu’à présent, en échange de quelques susucres et pour certains par plaisir, à traiter les gilets jaunes comme des tubercules patatoïdes. On les a pelés par des fouilles minutieuses, on a enlevé les yeux au flashball, on a fait tremper au canon à eau, on a fait cuire à la vapeur des fumigènes, on a assaisonné copieusement aux lacrymos et selon les goûts on a réduit en purée à la matraque ou on a fait sauter à la grenade de désencerclement. Un peu de gruyère râpé par-dessus, et hop, un gratin. Le message était clair et la stratégie aussi : « Vous manifestez parce que vous n’avez plus rien à perdre ? C’est faux, vous pouvez encore perdre un œil ou une main, donc restez à la maison, car on n’hésitera pas à tirer dans le tas ». Il est probable que des ordres ont été donnés, dans ce sens, de faire mal et de mutiler, d’autant plus que, même si c’est vomitivement cynique, quelqu’un qui est à l’hôpital ne manifestera pas la prochaine fois. Je n’ai, en effet, pas souvenir qu’on ait été aussi tuberculophobe pendant les émeutes de 2005, avec zéro blessé côté manifestants en dépit de 80 policiers atteints par balle, rappel utile aux amnésiques qui hurlent d’effroi parce qu’un policier qui lui-même n’était pas en train de faire du crochet, en dépit de son équipement s’est pris une branlée sur un pont par un boxeur armé de ses seuls poings et une fois à terre a reçu des coups de pieds tandis que sur les mêmes images on peut voir un groupe de ses copains faire la même chose à un gilet jaune sans que ça ne choque personne. Il est à noter au passage que ce boxeur dont, quoi qu’on puisse penser de ses actes, le courage et la bravoure sont objectivement indéniables, a fait ça à visage découvert sachant que les chiens du système allaient lâchement s’acharner sur lui en meute et par la loi, abnégation digne du film 300 qui va en inspirer d’autres et qui loin d’être une anecdote, marque un tournant que le gouvernement ferait bien de prendre en compte. En 2005 donc, peut-être parce que les pommes de terre impliquées à l’époque étaient des patates nouvelles qui ont certes des défauts mais auxquels on ne peut nier une certaine virilité, on a mis des gants, nos cuistots en herbe étant parfaitement conscients que la purée de manifestant s’accommode très bien avec le poulet grillé sauce Molotov et qu’on n’aurait pas pu exclure en cas d’escalade l’usage espiègle et taquin de quelques kalachnikovs, de bazookas, voire d’occasionnels missiles anti-aériens pour les hélicoptères, les caves des cités regorgeant de trésors insoupçonnés que seul Prévert pourrait trouver poétiques et qui feront certainement les délices des spéléologues des générations futures. Non pas, pour autant, que les gilets jaunes pacifistes, sensiblement plus désarmés, ne soient pas couillus, bien au contraire, et n’en déplaise à Mélenchon qui a probablement mis un poster d’Éric Drouet dans sa chambre à coucher pour des raisons qu’il ne m’appartient pas de juger, j’étendrais le compliment à l’ensemble desdits gilets Jaunes y compris à ces nombreuses femmes aussi courageuses qu’admirables, qui ont déjà payé, sans que bizarrement on entende s’élever une seule voix féministe, un lourd tribut, ces dernières semaines, à la répression disproportionnée et volontairement brutale des milices de Castaner face à des gens totalement désarmés, à l’exception notable des quelques black-blocs autorisés et autres appariteurs, ces flics déguisés en casseurs, que dénonçait déjà Coluche dans les années 70. Cette politique du dos rond que ne renierait pas Gandhi ne reflète pas un manque de courage, bien au contraire et, outre le fait que ce mouvement à, au début, considéré les forces de l’ordre comme faisant partie du même peuple que lui et a rechigné à leur taper dessus tant que le lien de plus en plus ténu qui les reliait encore n’était pas totalement rompu, ce à quoi s’est activé le gouvernement, ladite attitude, au départ pacifique, s’explique surtout par le simple fait que le mouvement des Gilets Jaunes, fondamentalement démocratique, ne se bat pas pour vaincre par la force, ce qui serait antinomique, mais pour gagner sur le plan des idées. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’il est aussi dangereux et donc aussi sauvagement réprimé. Pour autant, ce combat étant d’ores et déjà gagné, une majorité de Français étant favorable au RIC, quand il est question, comme c’est désormais le cas, de passer à la suite logique qui est de contraindre le pouvoir à consulter le peuple pour décider de l’avenir du Pays, ce que Macron ne veut absolument pas faire alors que ça stopperait le mouvement d’un claquement de doigt, il vient un moment où certains commencent à considérer que, dans cette perspective, persister dans une voie non-violente tout en servant de défouloir à des CRS aussi primés que déprimés, devient contre-productif face à un gouvernement chaque jour plus totalitaire et d’autant plus illégitime qu’il refuse d’entendre et que sa conception particulière de la démocratie se solde, au moment où je parle, côté manifestants, par plus de 1500 blessés dont certains entre la vie et la mort, des milliers d’arrestations, de gardes à vues et de comparutions immédiates, une dizaine d’amputés, autant d’yeux perdus et de personnes défigurées, ce qui commençait quand-même à faire un petit peu massacre de bébés phoques sur une banquise, à se demander si Brigitte n’aurait pas commandé un manteau jaune pour Noël. Contrairement à son époux qui, selon certaines rumeurs, partagerait une des caractéristiques supposées desdits phoques, les gilets jaunes, eux, n’en sont pas et, une fois en colère, ont plutôt tendance à virer lion de mer. Le plus énervant restant le mutisme sur ces violences des médias qui outre leur déficience en arithmétique élémentaire quand il s’agit de compter lesdits Gilets Jaunes, hurlent au lynchage dès qu’un policier se blesse avec une écharde de tonfa, prend une baffe ou doit abandonner sa moto après avoir vidé son stock de grenades sans avoir été provoqué, mais se gardent bien de s’insurger contre les tirs tendus de flashballs sur des gens désarmés, des femmes et des personnes âgées et ne montrent jamais les visages tuméfiés, les crânes défoncés et les orbites oculaires vides dont le seul avantage, pour ceux qui cherchent désespérément un côté positif à toute chose, se limite, et c’est bien maigre, à pouvoir comprendre enfin littéralement, comment Jean-Marie Le Pen voit le Monde.
Inutile de dire que si Poutine avait fait la même chose, Macron, après un double orgasme, serait déjà en train d’exiger des sanctions au nom des droits de l’homme et d’envisager une frappe nucléaire, suivi de façon enthousiaste par la totalité des médias bien-pensants subventionnés, les mêmes qui non seulement jettent un voile pudique sur les violences policières mais taisent, afin de pouvoir claironner que le mouvement s’essouffle, qu’on empêche les gens de monter dans les trains, qu’on ferme les rames de métro, qu’on arrête tout ce qui porte un gilet Jaune dans un rayon de 200 kilomètres et qu’on dégage les ronds-points par la force. Pire encore, on en est à présent aux arrestations des opposants politiques, et en attendant la construction d’un goulag quelque part dans le Larzac, Éric Drouet a été arrêté pour la deuxième fois, pour, bien que ne portant aucun vêtement de la couleur honnie, avoir voulu sans autorisation déposer sur une place de dangereuses bougies, ignorant, le malheureux, que ces dernières sont exclusivement réservées aux lendemains d’attentats islamistes après que l’État ait clamé une nouvelle fois qu’il allait falloir s’habituer à l’instar de l’immigration, parce que là c’est comme un phénomène naturel contre lequel on ne peut rien, tandis que ces mêmes politiques prétendent sans rire pouvoir en revanche lutter efficacement contre le réchauffement climatique, qui lui n’est apparemment pas un phénomène naturel, en taxant le diesel. Des bougies donc, en hommage aux trop nombreux gilets jaunes qui ont payé de leur vie leur rêve de rendre à tout un peuple l’étincelle de l’espoir. Espoir qui, plus qu’autre chose, est le carburant du mouvement et que donc l’amateur de pointure 50 élyséen s’est empressé d’écrabouiller dans ses vœux de nouvelle année, adressés aux foules haineuses en leur disant que la répression allait s’accentuer, qu’en lieu et place du RIC il y aurait une usine à gaz dont les résultats sont déjà décidés et que pour instaurer plus de justice sociale, on ne toucherait pas à l’ISF ou aux centaines de milliards qui sont détournés par la fraude fiscale, l’Europe, la dette, le CICE, les abus d’une élite gavée aux subventions et aux privilèges, et par le coût, tant direct qu’indirect, d’une immigration hors contrôle. À la place, on va taper sur ces salauds de chômeurs qui refuseront un boulot saisonnier à mi-temps, payé avec une fronde, à 40 kilomètres de leur domicile selon le tout nouveau vocable « d’offre raisonnable d’emploi », concept fumeux entériné, comme toutes les saloperies, style loi de 1973, entre Noël et le premier de l’an. Le tout bien-sûr avec en toile de fond, encore plus d’Europe alors que le Titanic de ladite Europe commence à prendre l’eau de partout et que plusieurs pays ont déjà embarqué sur les canots de sauvetage. Comme dans le film éponyme, Macron se rêve certainement, les bras en croix, à la proue du navire, entouré des bras virils de Benalla, surplombant une mer de dettes déchaînée, le vent fouettant sa figure à travers son maquillage à 26 000 € le trimestre et semblant murmurer comme une petite voix qui monte crescendo dans le lointain : « Macron démission, Macron démission, MACRON DÉMISSION !!!». C’est probablement là qu’il se réveille en sueur ouvrant les yeux sur le visage de Brigitte sans maquillage ce qui, instantanément, le transporte au début du deuxième opus du film.
Macron est certes beaucoup moins intelligent qu’on n’a cherché à nous le faire croire, mais il n’est pas totalement crétin et on aurait tort de le sous-estimer. Il savait parfaitement que la teneur de ses vœux revenait à agiter un chiffon couleur Tampax usagé (objet qu’il n’a pas vu depuis longtemps) devant un bovidé susceptible, mais comme arrivé au pic qui aurait pu conduire à une véritable révolution, les gilets jaunes sont restés dans la non-violence et du coup ont perdu la main, oubliant qu’une fois que le dentifrice est sorti du tube on ne peut plus le remettre dedans, il a tenté de profiter de ce moment de faiblesse pour durcir la répression, renforcer l’arsenal juridique, s’attaquer aux meneurs et aux ronds-points, histoire de faire perdre au mouvement sa visibilité tout en le rognant par petits bouts en calmants des naïfs par de fausses promesses, en en effrayant d’autres par la mise en exergue d’une violence instrumentalisée et en démotivant ceux qui écoutent encore les médias ; le but étant d’arriver à passer sous la barre fatidique des 50 % de soutien, ou de pouvoir faire croire, sans que la rue ne le démente, que c’est le cas, tout en donnant un signal fort tant à ses donneurs d’ordre qui l’ont mis là pour liquider la France, qu’à sa base électorale boboïsée qu’il ne peut pas se permettre de perdre. C’est pour cela que non seulement il a annoncé qu’il gardait le cap, mais qu’il allait même accélérer le rythme de ses réformes. L’idée sous-jacente étant d’en faire passer le plus possible avant qu’il ne soit chassé manu militari, sachant que si ce mouvement de la dernière chance qui les a pris par surprise s’était effondré, toutes les dispositions auraient été en place pour empêcher que la chose se reproduise. Une nouvelle loi, actuellement en examen, proposée par Les Républicains, dont on comprend mieux de quel côté ils sont, instaure en effet, entre-autres gâteries, des interdictions administratives individuelles et préventives de manifester, augmentent les pouvoirs des préfets, transforment le fait de masquer son visage en délit et j’en passe et des meilleures... Le positionnement de Macron était donc parfaitement cohérent. Ce n’est pas tant qu’il n’ait pas compris les Gilets Jaunes que le fait qu’il se fout de leur sort comme une hardeuse de son premier plug anal et qu’il a eu bon espoir de pouvoir les mater. Il s’est trompé. Il suffit d’un coup de matraque abusif pour radicaliser quelqu’un à vie et sachant que si leur prime n’avait pas émoussé notre compassion à leur égard, devant leur enthousiasme débordant, on pourrait craindre que nos braves CRS ne développent des tennis-elbows et autres maladies professionnelles, on mesure le nombre de personnes qui, plus fort que Matrix, ont pris leur pilule rouge en suppositoire. Il est intéressant de constater que le niveau de non-violence des gilets jaunes est inversement proportionnel au résultat du matraquomètre et au cubage de gaz qu’on leur a envoyé sur la tronche. Le problème restant que dans ces endroits où l’on crève encore de faim dans le respect des institutions, généralement les petites agglomérations et les départements ruraux, leur nombre a aussi tendance à croitre selon la progression prévisible consécutive à l’aggravation constante de la situation en Macronie jupitérienne, ce qui n’arrange pas le gouvernement lequel du coup commence à leur envoyer, à eux aussi, des échantillons gratuits d’ordre républicain sur les ronds-points. La différence entre l’ordre républicain et l’ordre tout court étant que le premier est basé sur le concept de gentils et de méchants et s’adapte de manière variable selon la catégorie. Donc même si le cœur du mouvement reste non violent et que la répression et le matraquage de mensonges médiatiques arrivent avec plus ou moins de succès à brider sa croissance naturelle, la colère et le désespoir font que le pourcentage de gens dans les manifestations qui n’en ont plus rien à faire de perdre un œil voire de mourir et chez qui la perspective d’une garde-à-vue ou de la prison a autant d’effet qu’un panneau stop sur un taureau qui charge a tendance à croitre de manière exponentielle. Faute de vraie réponse politique qui ne pourrait être qu’un référendum immédiat sur un RIC libre, mais que, ses commanditaires ayant trop à perdre s’il nous rendait les clés, Macron ne lâchera que par la force des armes ou contraint par des manifestations massives que j’appelle de mes vœux au-delà des Gilets afin d’enrayer une escalade qui pourrait mettre le pays à feu et à sang, les gilets jaunes, pour ne pas crever, sont mécaniquement poussés à la radicalisation, terme dont, par ailleurs, je n’ai jamais compris le côté supposément péjoratif que lui donnent les médias, toute lutte sérieuse étant par définition radicale. La seule inconnue reste de savoir si la majorité silencieuse va mesurer les véritables enjeux du combat qui est mené et continuer à soutenir les gilets Jaunes en dépit d’un accroissement prévisible de la violence et, quand certains, prochaine étape logique, auront pris le maquis, si elle se contentera de regarder les bâtiments sauter et certainement plus si affinités si l’on considère les lettres de menaces adressées à nombre de députés la république en marche et l’exfiltration d’urgence du petit cochon Griveaux quand le méchant loup gilet jaune a soufflé sur sa maison de paille, petit cochon qui a couru s’abriter à Matignon dans la cabane en bois de Naf Naf Philippe avant peut-être que, si samedi prochain le méchant Loup Jaune se manifeste à nouveau, nos deux compères ne se voient contraints de chercher refuge dans la maison de pierre élyséenne de Nif Nif Macron. La majorité silencieuse, celle qui a encore 2 trois trucs dans le frigo, va-t-elle s’indigner comme nos braves médias ou se contenter de profiter du spectacle, confortablement assise sur son canapé en comptant les points et en mangeant des olives ? Le gouvernement qui a tout fait pour que ça dégénère et avoir ainsi carte blanche pour mater les gueux devenus officiellement factieux voire terroristes, espère la première option et attend son feu vert. Personnellement, même si je n’appelle pas à la violence, déjà pour commencer parce que c’est interdit, s’ils ont un petit stock d’olives, j’aurais tendance à leur faire remarquer que ce serait dommage et pas écologique de les laisser perdre. Quoi qu’il se passe, il faudra se rappeler que ce sera parce que le gouvernement aura refusé de se mettre au service du peuple qu’il prétend servir en rejetant non pas le RIC mais carrément l’idée même d’un référendum sur le RIC. Le masque est enfin tombé et nous sommes officiellement en dictature, la dictature des pantins.
Comme d’habitude, je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, juste d’avoir, tant qu’on me laisse faire, un discours honnête, logique et argumenté, sans auto-censure. Je ne filtre aucun commentaire et cette chaîne, par principe, n’est pas monétisée et ne fait pas appel aux dons, si vous voulez me soutenir faites-le en likant, commentant et, pour les plus courageux, en partageant mes vidéos afin de toucher un plus large public en espérant que ça puisse contribuer à faire avancer les choses. Merci encore à tous pour votre fidélité et vos encouragements et à bientôt… j’espère.
ça y est, le roi est aussi nu qu’un ver solitaire dans une cuvette et tout le monde a enfin compris que le gouvernement était composé d’un ramassis de matamores qui, faute d’être capables de mériter le respect des foules se cachent derrière une poignée de CRS pour aboyer leurs invectives, sachant que lorsque la police agit pour le compte d’un gouvernement illégitime, elle finit par le devenir elle-même et que sans cette légitimité qui fait que les gens se retiennent de lui taper dessus, elle ne fait pas longtemps le poids face à des citoyens énervés qui la dépassent en nombre. Honnêtement cet énervement peut se comprendre. Je ne sais pas si c’est la couleur qui les excite, mais les CRS et autres canidés frétillants du système tels la BAC ont eu tendance jusqu’à présent, en échange de quelques susucres et pour certains par plaisir, à traiter les gilets jaunes comme des tubercules patatoïdes. On les a pelés par des fouilles minutieuses, on a enlevé les yeux au flashball, on a fait tremper au canon à eau, on a fait cuire à la vapeur des fumigènes, on a assaisonné copieusement aux lacrymos et selon les goûts on a réduit en purée à la matraque ou on a fait sauter à la grenade de désencerclement. Un peu de gruyère râpé par-dessus, et hop, un gratin. Le message était clair et la stratégie aussi : « Vous manifestez parce que vous n’avez plus rien à perdre ? C’est faux, vous pouvez encore perdre un œil ou une main, donc restez à la maison, car on n’hésitera pas à tirer dans le tas ». Il est probable que des ordres ont été donnés, dans ce sens, de faire mal et de mutiler, d’autant plus que, même si c’est vomitivement cynique, quelqu’un qui est à l’hôpital ne manifestera pas la prochaine fois. Je n’ai, en effet, pas souvenir qu’on ait été aussi tuberculophobe pendant les émeutes de 2005, avec zéro blessé côté manifestants en dépit de 80 policiers atteints par balle, rappel utile aux amnésiques qui hurlent d’effroi parce qu’un policier qui lui-même n’était pas en train de faire du crochet, en dépit de son équipement s’est pris une branlée sur un pont par un boxeur armé de ses seuls poings et une fois à terre a reçu des coups de pieds tandis que sur les mêmes images on peut voir un groupe de ses copains faire la même chose à un gilet jaune sans que ça ne choque personne. Il est à noter au passage que ce boxeur dont, quoi qu’on puisse penser de ses actes, le courage et la bravoure sont objectivement indéniables, a fait ça à visage découvert sachant que les chiens du système allaient lâchement s’acharner sur lui en meute et par la loi, abnégation digne du film 300 qui va en inspirer d’autres et qui loin d’être une anecdote, marque un tournant que le gouvernement ferait bien de prendre en compte. En 2005 donc, peut-être parce que les pommes de terre impliquées à l’époque étaient des patates nouvelles qui ont certes des défauts mais auxquels on ne peut nier une certaine virilité, on a mis des gants, nos cuistots en herbe étant parfaitement conscients que la purée de manifestant s’accommode très bien avec le poulet grillé sauce Molotov et qu’on n’aurait pas pu exclure en cas d’escalade l’usage espiègle et taquin de quelques kalachnikovs, de bazookas, voire d’occasionnels missiles anti-aériens pour les hélicoptères, les caves des cités regorgeant de trésors insoupçonnés que seul Prévert pourrait trouver poétiques et qui feront certainement les délices des spéléologues des générations futures. Non pas, pour autant, que les gilets jaunes pacifistes, sensiblement plus désarmés, ne soient pas couillus, bien au contraire, et n’en déplaise à Mélenchon qui a probablement mis un poster d’Éric Drouet dans sa chambre à coucher pour des raisons qu’il ne m’appartient pas de juger, j’étendrais le compliment à l’ensemble desdits gilets Jaunes y compris à ces nombreuses femmes aussi courageuses qu’admirables, qui ont déjà payé, sans que bizarrement on entende s’élever une seule voix féministe, un lourd tribut, ces dernières semaines, à la répression disproportionnée et volontairement brutale des milices de Castaner face à des gens totalement désarmés, à l’exception notable des quelques black-blocs autorisés et autres appariteurs, ces flics déguisés en casseurs, que dénonçait déjà Coluche dans les années 70. Cette politique du dos rond que ne renierait pas Gandhi ne reflète pas un manque de courage, bien au contraire et, outre le fait que ce mouvement à, au début, considéré les forces de l’ordre comme faisant partie du même peuple que lui et a rechigné à leur taper dessus tant que le lien de plus en plus ténu qui les reliait encore n’était pas totalement rompu, ce à quoi s’est activé le gouvernement, ladite attitude, au départ pacifique, s’explique surtout par le simple fait que le mouvement des Gilets Jaunes, fondamentalement démocratique, ne se bat pas pour vaincre par la force, ce qui serait antinomique, mais pour gagner sur le plan des idées. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’il est aussi dangereux et donc aussi sauvagement réprimé. Pour autant, ce combat étant d’ores et déjà gagné, une majorité de Français étant favorable au RIC, quand il est question, comme c’est désormais le cas, de passer à la suite logique qui est de contraindre le pouvoir à consulter le peuple pour décider de l’avenir du Pays, ce que Macron ne veut absolument pas faire alors que ça stopperait le mouvement d’un claquement de doigt, il vient un moment où certains commencent à considérer que, dans cette perspective, persister dans une voie non-violente tout en servant de défouloir à des CRS aussi primés que déprimés, devient contre-productif face à un gouvernement chaque jour plus totalitaire et d’autant plus illégitime qu’il refuse d’entendre et que sa conception particulière de la démocratie se solde, au moment où je parle, côté manifestants, par plus de 1500 blessés dont certains entre la vie et la mort, des milliers d’arrestations, de gardes à vues et de comparutions immédiates, une dizaine d’amputés, autant d’yeux perdus et de personnes défigurées, ce qui commençait quand-même à faire un petit peu massacre de bébés phoques sur une banquise, à se demander si Brigitte n’aurait pas commandé un manteau jaune pour Noël. Contrairement à son époux qui, selon certaines rumeurs, partagerait une des caractéristiques supposées desdits phoques, les gilets jaunes, eux, n’en sont pas et, une fois en colère, ont plutôt tendance à virer lion de mer. Le plus énervant restant le mutisme sur ces violences des médias qui outre leur déficience en arithmétique élémentaire quand il s’agit de compter lesdits Gilets Jaunes, hurlent au lynchage dès qu’un policier se blesse avec une écharde de tonfa, prend une baffe ou doit abandonner sa moto après avoir vidé son stock de grenades sans avoir été provoqué, mais se gardent bien de s’insurger contre les tirs tendus de flashballs sur des gens désarmés, des femmes et des personnes âgées et ne montrent jamais les visages tuméfiés, les crânes défoncés et les orbites oculaires vides dont le seul avantage, pour ceux qui cherchent désespérément un côté positif à toute chose, se limite, et c’est bien maigre, à pouvoir comprendre enfin littéralement, comment Jean-Marie Le Pen voit le Monde.
Inutile de dire que si Poutine avait fait la même chose, Macron, après un double orgasme, serait déjà en train d’exiger des sanctions au nom des droits de l’homme et d’envisager une frappe nucléaire, suivi de façon enthousiaste par la totalité des médias bien-pensants subventionnés, les mêmes qui non seulement jettent un voile pudique sur les violences policières mais taisent, afin de pouvoir claironner que le mouvement s’essouffle, qu’on empêche les gens de monter dans les trains, qu’on ferme les rames de métro, qu’on arrête tout ce qui porte un gilet Jaune dans un rayon de 200 kilomètres et qu’on dégage les ronds-points par la force. Pire encore, on en est à présent aux arrestations des opposants politiques, et en attendant la construction d’un goulag quelque part dans le Larzac, Éric Drouet a été arrêté pour la deuxième fois, pour, bien que ne portant aucun vêtement de la couleur honnie, avoir voulu sans autorisation déposer sur une place de dangereuses bougies, ignorant, le malheureux, que ces dernières sont exclusivement réservées aux lendemains d’attentats islamistes après que l’État ait clamé une nouvelle fois qu’il allait falloir s’habituer à l’instar de l’immigration, parce que là c’est comme un phénomène naturel contre lequel on ne peut rien, tandis que ces mêmes politiques prétendent sans rire pouvoir en revanche lutter efficacement contre le réchauffement climatique, qui lui n’est apparemment pas un phénomène naturel, en taxant le diesel. Des bougies donc, en hommage aux trop nombreux gilets jaunes qui ont payé de leur vie leur rêve de rendre à tout un peuple l’étincelle de l’espoir. Espoir qui, plus qu’autre chose, est le carburant du mouvement et que donc l’amateur de pointure 50 élyséen s’est empressé d’écrabouiller dans ses vœux de nouvelle année, adressés aux foules haineuses en leur disant que la répression allait s’accentuer, qu’en lieu et place du RIC il y aurait une usine à gaz dont les résultats sont déjà décidés et que pour instaurer plus de justice sociale, on ne toucherait pas à l’ISF ou aux centaines de milliards qui sont détournés par la fraude fiscale, l’Europe, la dette, le CICE, les abus d’une élite gavée aux subventions et aux privilèges, et par le coût, tant direct qu’indirect, d’une immigration hors contrôle. À la place, on va taper sur ces salauds de chômeurs qui refuseront un boulot saisonnier à mi-temps, payé avec une fronde, à 40 kilomètres de leur domicile selon le tout nouveau vocable « d’offre raisonnable d’emploi », concept fumeux entériné, comme toutes les saloperies, style loi de 1973, entre Noël et le premier de l’an. Le tout bien-sûr avec en toile de fond, encore plus d’Europe alors que le Titanic de ladite Europe commence à prendre l’eau de partout et que plusieurs pays ont déjà embarqué sur les canots de sauvetage. Comme dans le film éponyme, Macron se rêve certainement, les bras en croix, à la proue du navire, entouré des bras virils de Benalla, surplombant une mer de dettes déchaînée, le vent fouettant sa figure à travers son maquillage à 26 000 € le trimestre et semblant murmurer comme une petite voix qui monte crescendo dans le lointain : « Macron démission, Macron démission, MACRON DÉMISSION !!!». C’est probablement là qu’il se réveille en sueur ouvrant les yeux sur le visage de Brigitte sans maquillage ce qui, instantanément, le transporte au début du deuxième opus du film.
Macron est certes beaucoup moins intelligent qu’on n’a cherché à nous le faire croire, mais il n’est pas totalement crétin et on aurait tort de le sous-estimer. Il savait parfaitement que la teneur de ses vœux revenait à agiter un chiffon couleur Tampax usagé (objet qu’il n’a pas vu depuis longtemps) devant un bovidé susceptible, mais comme arrivé au pic qui aurait pu conduire à une véritable révolution, les gilets jaunes sont restés dans la non-violence et du coup ont perdu la main, oubliant qu’une fois que le dentifrice est sorti du tube on ne peut plus le remettre dedans, il a tenté de profiter de ce moment de faiblesse pour durcir la répression, renforcer l’arsenal juridique, s’attaquer aux meneurs et aux ronds-points, histoire de faire perdre au mouvement sa visibilité tout en le rognant par petits bouts en calmants des naïfs par de fausses promesses, en en effrayant d’autres par la mise en exergue d’une violence instrumentalisée et en démotivant ceux qui écoutent encore les médias ; le but étant d’arriver à passer sous la barre fatidique des 50 % de soutien, ou de pouvoir faire croire, sans que la rue ne le démente, que c’est le cas, tout en donnant un signal fort tant à ses donneurs d’ordre qui l’ont mis là pour liquider la France, qu’à sa base électorale boboïsée qu’il ne peut pas se permettre de perdre. C’est pour cela que non seulement il a annoncé qu’il gardait le cap, mais qu’il allait même accélérer le rythme de ses réformes. L’idée sous-jacente étant d’en faire passer le plus possible avant qu’il ne soit chassé manu militari, sachant que si ce mouvement de la dernière chance qui les a pris par surprise s’était effondré, toutes les dispositions auraient été en place pour empêcher que la chose se reproduise. Une nouvelle loi, actuellement en examen, proposée par Les Républicains, dont on comprend mieux de quel côté ils sont, instaure en effet, entre-autres gâteries, des interdictions administratives individuelles et préventives de manifester, augmentent les pouvoirs des préfets, transforment le fait de masquer son visage en délit et j’en passe et des meilleures... Le positionnement de Macron était donc parfaitement cohérent. Ce n’est pas tant qu’il n’ait pas compris les Gilets Jaunes que le fait qu’il se fout de leur sort comme une hardeuse de son premier plug anal et qu’il a eu bon espoir de pouvoir les mater. Il s’est trompé. Il suffit d’un coup de matraque abusif pour radicaliser quelqu’un à vie et sachant que si leur prime n’avait pas émoussé notre compassion à leur égard, devant leur enthousiasme débordant, on pourrait craindre que nos braves CRS ne développent des tennis-elbows et autres maladies professionnelles, on mesure le nombre de personnes qui, plus fort que Matrix, ont pris leur pilule rouge en suppositoire. Il est intéressant de constater que le niveau de non-violence des gilets jaunes est inversement proportionnel au résultat du matraquomètre et au cubage de gaz qu’on leur a envoyé sur la tronche. Le problème restant que dans ces endroits où l’on crève encore de faim dans le respect des institutions, généralement les petites agglomérations et les départements ruraux, leur nombre a aussi tendance à croitre selon la progression prévisible consécutive à l’aggravation constante de la situation en Macronie jupitérienne, ce qui n’arrange pas le gouvernement lequel du coup commence à leur envoyer, à eux aussi, des échantillons gratuits d’ordre républicain sur les ronds-points. La différence entre l’ordre républicain et l’ordre tout court étant que le premier est basé sur le concept de gentils et de méchants et s’adapte de manière variable selon la catégorie. Donc même si le cœur du mouvement reste non violent et que la répression et le matraquage de mensonges médiatiques arrivent avec plus ou moins de succès à brider sa croissance naturelle, la colère et le désespoir font que le pourcentage de gens dans les manifestations qui n’en ont plus rien à faire de perdre un œil voire de mourir et chez qui la perspective d’une garde-à-vue ou de la prison a autant d’effet qu’un panneau stop sur un taureau qui charge a tendance à croitre de manière exponentielle. Faute de vraie réponse politique qui ne pourrait être qu’un référendum immédiat sur un RIC libre, mais que, ses commanditaires ayant trop à perdre s’il nous rendait les clés, Macron ne lâchera que par la force des armes ou contraint par des manifestations massives que j’appelle de mes vœux au-delà des Gilets afin d’enrayer une escalade qui pourrait mettre le pays à feu et à sang, les gilets jaunes, pour ne pas crever, sont mécaniquement poussés à la radicalisation, terme dont, par ailleurs, je n’ai jamais compris le côté supposément péjoratif que lui donnent les médias, toute lutte sérieuse étant par définition radicale. La seule inconnue reste de savoir si la majorité silencieuse va mesurer les véritables enjeux du combat qui est mené et continuer à soutenir les gilets Jaunes en dépit d’un accroissement prévisible de la violence et, quand certains, prochaine étape logique, auront pris le maquis, si elle se contentera de regarder les bâtiments sauter et certainement plus si affinités si l’on considère les lettres de menaces adressées à nombre de députés la république en marche et l’exfiltration d’urgence du petit cochon Griveaux quand le méchant loup gilet jaune a soufflé sur sa maison de paille, petit cochon qui a couru s’abriter à Matignon dans la cabane en bois de Naf Naf Philippe avant peut-être que, si samedi prochain le méchant Loup Jaune se manifeste à nouveau, nos deux compères ne se voient contraints de chercher refuge dans la maison de pierre élyséenne de Nif Nif Macron. La majorité silencieuse, celle qui a encore 2 trois trucs dans le frigo, va-t-elle s’indigner comme nos braves médias ou se contenter de profiter du spectacle, confortablement assise sur son canapé en comptant les points et en mangeant des olives ? Le gouvernement qui a tout fait pour que ça dégénère et avoir ainsi carte blanche pour mater les gueux devenus officiellement factieux voire terroristes, espère la première option et attend son feu vert. Personnellement, même si je n’appelle pas à la violence, déjà pour commencer parce que c’est interdit, s’ils ont un petit stock d’olives, j’aurais tendance à leur faire remarquer que ce serait dommage et pas écologique de les laisser perdre. Quoi qu’il se passe, il faudra se rappeler que ce sera parce que le gouvernement aura refusé de se mettre au service du peuple qu’il prétend servir en rejetant non pas le RIC mais carrément l’idée même d’un référendum sur le RIC. Le masque est enfin tombé et nous sommes officiellement en dictature, la dictature des pantins.
Comme d’habitude, je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, juste d’avoir, tant qu’on me laisse faire, un discours honnête, logique et argumenté, sans auto-censure. Je ne filtre aucun commentaire et cette chaîne, par principe, n’est pas monétisée et ne fait pas appel aux dons, si vous voulez me soutenir faites-le en likant, commentant et, pour les plus courageux, en partageant mes vidéos afin de toucher un plus large public en espérant que ça puisse contribuer à faire avancer les choses. Merci encore à tous pour votre fidélité et vos encouragements et à bientôt… j’espère.
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