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jeudi 4 juillet 2019

L'amour comme on ne vous l'a jamais expliqué. (3 nov. 2017)

Transcription de ma vidéo YouTube : https://youtu.be/adKz0am_bxA



Bonjour, pour changer un peu on va parler d'amour, car contrairement à ce que certains pourraient croire, la conception qu'on a de l'amour est ce qui détermine très souvent nos sensibilités politiques et comment on se fait manipuler. Avant toute chose, en tant que Français, il faut reconnaître que nous partons avec un handicap. Je me débrouille dans un certain nombre de langues étrangères et le français semble être la seule dans laquelle on utilise le même mot pour dire qu'on aime la glace à la pistache et pour déclarer sa flamme. Ce qui augmente encore à la confusion. Surtout quand finit par constater, comme aurait pu le faire un Raymond Devos avec son célèbre "rien, c'est rien, mais trois fois rien, c'est déjà quelque chose", que ledit verbe exige une tel absolu que tout superlatif le diminue. Par exemple, manger beaucoup c'est plus que manger, mais si on dit à quelqu'un : "je t'aime beaucoup !" c'est moins que de dire simplement : "je t’aime !". Il y a deux visions de l'amour, ceux qui le vivent comme quelque chose qui leur arrive et ceux qui le voient comme quelque chose qu'ils décident. Les premiers confondent ou assimilent l'amour avec d'autres sentiments, dans le même registre et souvent concomitants, lesquels, effectivement, sont subis, comme l'attachement, la dépendance ou l'attirance sexuelle. Si vous rencontrez une personne très séduisante et que votre regard est attiré par autre chose que par ses yeux, ce n'est pas de l'amour, quoi que votre corps et ses décharges de dopamine essaient de vous faire croire. Si vous avez un gros vide en vous et que vous croyez percevoir instantanément cette chose qui vous manque, si vous êtes pervers et que vous croyez, tel un requin, sentir une vulnérabilité qui vous attire, ce n'est pas de l'amour non plus. Ce type de sentiments n'a en fait pas grand-chose à voir avec l'autre personne puisque c'est ce que vous ressentez VOUS. Basiquement, c'est juste quelque chose que vous vous faites à vous-même. Comme il est impossible de connaître quelqu'un que vous n'aviez encore jamais vu, c'est juste une histoire entre vos sentiments et l'idée, statistiquement fausse, que vous vous faites de ladite personne, laquelle, par ailleurs, a peut-être passé une bonne heure dans la salle de bain pour ressembler autre chose qu'elle-même. Je n'essaie pas de tuer l'idée du coup de foudre et il peut bien sûr arriver que votre première impression soit la bonne et que la connaissance de l'autre ne fasse que la confirmer, mais ça n'invalide absolument pas mon propos qui est qu'on ne peut pas aimer quelqu'un que l'on ne connaît pas puisque, par définition, si on ne le connaît pas, on ne peut aimer que l'idée que l'on s'en fait. Ce n'est pas de l'amour, en tout cas pas encore, mais juste une version élaborée de Narcisse qui contemple son reflet dans l'eau. Loin de moi l'idée de casser encore plus l'industrie du cinéma pas encore remise de l'affaire Weinstein, mais les amoureux emportés par la tourmente de la passion qu'elle nous vend, sont juste une version anticipatrice de ces couples modernes qui sont côte-à-côte, mais chacun plongé dans le monde virtuel de leur portable, le portable étant remplacé dans les films par le miroir symbolique des illusions. D'ailleurs, vous avez certainement constaté que les plus prompts à s'enflammer sont généralement ceux qui se consolent le plus vite. En fait, il n'est pas faux de considérer l'amour comme une flamme, simplement c'est vous et vous seuls qui prenez la décision de laisser ladite flamme franchir vos barrières. Ce qui se passe après dépend de comment c'est organisé dans votre tête. Si vous êtes rationnel et équilibré, cette flamme va se retrouver, comme dans un poêle ou un insert, dans un environnement contrôlé dans lequel elle va ronronner et vous réchauffer pendant de nombreuses années, ce qui n'exclut pas quelques bonnes flambées de temps en temps, histoire de décalaminer la cheminée. Si, en revanche, c'est le bordel dans votre tête, vous risquez un incendie, dont la durée et les conséquences dépendront de la quantité et de la disposition des matières inflammables. Pour autant, même si vous êtes quelqu'un d'équilibré, cela demande un gros effort d'alimenter longtemps la flamme tout seul. Vous aurez donc besoin de réciprocité, sachant que c'est alors l'autre qui l'alimentera s'il s'agit d'une personne vertueuse qui vous inspire, vous pousse à être meilleur et réciproquement. Si vous ne choisissez pas quelqu'un qui a ces qualités, quelles qu'en soient les conséquences, c'est VOUS qui en porterez la responsabilité. Il n'y a pas de phrase plus hypocrite que : "Il (ou elle) m'a brisé le cœur !". Non ! Repassez le film à l'envers et vous verrez que tous les signes étaient là, vous indiquant que VOUS avez fait le mauvais choix. Simplement VOUS n'avez pas voulu les voir. La seule façon pour que l'objet du sentiment cesse justement d'être un objet et fasse partie de la relation, c'est de le connaître et de l'aimer pour ce qui est. Si vous l'avez vu sans fard au réveil, que vous supportez ses ronflements et que vous l'avez soutenu et aidé durant une période de maladie ou une de ces gastros carabinées qui vous fait perdre toute dignité humaine, vous êtes sur la bonne voie. Beaucoup de gens commettent l'erreur de confondre ça avec la facilité. Par exemple, si vous avez tendance à vous laisser aller, vous serez tenté(e) de trouver quelqu'un qui va encourager votre paresse et qui vous dira, quand vous passerez du 36 au 42, puis au 48, puis au 54, qu'il vous aime pour ce que vous êtes, ce qui est faut car, s'il vous aimait, il ne vous laisserait pas ruiner votre santé. La tendance du "parce que je le vaux bien" actuelle, notamment, et pas que, chez la gent féminine, pousse à ce comportement nonchalant. Juste parce que vous avez un joli minois et une descente de reins à la bonne inclinaison, vous n'avez pas droit, par je ne sais quel décret divin, à quelqu'un de bien, qui fera éternellement des efforts pour vous, si vous n'êtes pas disposé(e) vous même à faire des efforts pour être quelqu'un de bien et à contribuer à la dynamique. Même si on a tout à gagner à trouver quelqu'un de complémentaire et à limiter les efforts inutiles, car si on n'est pas d'accord sur des trucs basiques comme l'alimentation, ça risque d'être compliqué, l'amour n'est pas fait pour les feignasses et les passifs. Ce n'est pas, comme la pluie, un truc qui vous tombe dessus et qui donc vous dégage de toute responsabilité, délire qui se marie très bien avec la tendance victimaire délétère actuelle. C'est une décision toujours risquée que VOUS prenez, de laisser entrer quelqu'un dans votre intimité et la moindre des politesses est de prendre ladite décision par rapport à la personne réelle et non pas par rapport à l'image que vous avez d'elle. Il s'agit donc d'un processus qui s'inscrit dans la durée, lequel sans nier la nécessité d'une certaine alchimie, fait aussi appel à l'analyse, la réflexion et l'intelligence. Vous avez le choix entre l'amour et une illusion, certes plus romantique, mais une illusion quand même, comme la quasi-totalité des concepts l'inversés que notre société nous vend, sachant qu'un amour paisible au coin du feu provoquera moins de réflexes consommateurs, ne serait-ce qu'en Kleenex, qu'une succession de relations tumultueuses. Cette tendance à confondre la proie pour l'ombre, à se laisser aller à la facilité, se retrouve chez ceux qui prétendent aimer l'humanité tout entière alors qu'ils ne la connaissent pas, tout en n'aimant pas, pour certains, les Parisiens s'ils sont Bordelais, où les Espagnols s'ils sont Catalans, et en reprenant tranquillement du dessert devant la télé qui annonce un attentat sanglant, relégué avant la météo quand il a lieu dans quelque trou-du-cul du Monde dont on n'a rien à cirer. Tous ces gens qui ont une vision passive de l'amour subi vont, en toute logique, être plutôt universalistes, pro-européens et pro-migrants, alors que ceux qui en ont une vision active et réfléchie vont plutôt aimer et défendre ce qu'ils connaissent, leur famille et leur pays. On m'objectera peut-être que les catholiques n'ont pas vraiment le choix en raison du fameux : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." Il me semble que c'est Jean-Marie Le Pen, jamais avare d'un bon mot, qui avait, dans une interview, balayé cette remarque en disant : "Il a bien dit : "aime ton prochain" et pas : "aime ton lointain"". En fait, et cela rejoint ce que je disais sur la nécessité de s'entourer de personnes vertueuses, et par là j'entends simplement de personnes qui ont un questionnement sain et humble, dans la parabole du bon samaritain, Jésus lui- même, définit le prochain comme celui qui se comporte justement en un bon samaritain, qui nous aime et qui fait montre de compassion. Je ne suis pas religieux moi- même, mais il me semble, même si le concept implique une certaine ouverture à l'autre, qu'il est difficile d'y inclure ceux qui ne viennent pas par amour de notre pays et, par extension, de ses habitants et son mode de vie, se rendent coupables de viols et de violences, qui laissent lâchement des personnes de valeur mourir à leur place dans des guerres qu'ils désertent ou qui viennent profiter, en mentant, d'aides sociales, aux dépens des plus pauvres des pays d'accueil, déjà exsangues à cause du parasitisme bancaire et financier, qui reste la principale cause de la situation, chose qu'il ne faut pas, pour autant oublier, en tournant bêtement notre colère envers les migrants comme le système nous pousse à le faire. Cet amour, ancré dans le maintenant et le tout de suite, égoïste, irréfléchi, centré sur son nombril et qui n'assume ni conséquences ni responsabilités, qui considère l'enfant, qui reste quand même la finalité de la chose, comme un droit, une nuisance, une marchandise ou un levier de chantage moral, affectif ou financier, cet amour dépendant d'une jeunesse éternelle pour laquelle on vend son âme, sans jamais parvenir à l'atteindre, qui produit en masse des vieillards solitaires, amers et misérables, cet amour que l'on nous vend, a autant à voir avec l'amour que l'antiracisme a à voir avec la générosité, que le libéralisme a à voir avec la liberté, et participe de la même idéologie nihiliste et délétère. L'amour véritable est, lui, ancré dans la réalité et les lois de la nature. Il est un chemin d'auto- amélioration qui passe, non pas par l'égoïsme, mais par l'abnégation, sachant qu'au bout du compte, ce que vous choisissez, c'est d'abord et avant tout, le meilleur père ou la meilleure mère possible pour vos futurs enfants lesquels, c'est incroyable qu'aujourd'hui, culture LGBT oblige, il soit nécessaire de le rappeler, sont l'unique raison pour laquelle la nature a jugé bon de nous jeter dans la tourmente des sentiments. Je finirai par une petite blague que vous connaissez certainement et qui illustre parfaitement les quiproquos à la base des relations amoureuses. C'est un couple de futurs mariés dans leur lit et la dame est en train de faire des choses très agréables au monsieur qui se dit : "waouh ! Voilà ce que sera le reste de ma vie !", tandis que la femme pense : "Vivement qu'on soit mariés que je n'aie plus à faire ce genre de trucs !". Merci de liker et de partager. Je ne prétends ni détenir la vérité ni convaincre personne. Je cherche juste à pousser à une réflexion salutaire, autant pour moi que pour les autres, donc, si vous avez des choses à rajouter, dans un sens ou dans l'autre, n'hésitez pas, les commentaires sont là pour ça.

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