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vendredi 5 juillet 2019

Politique, FN et changement de nom. (21 mars 2018)

Transcription de ma vidéo YouTube : https://youtu.be/rbhM5p34SeA



Bonjour,
je vais encore parler politique, actualité oblige et on va encore me dire que je perds mon temps parce que c’est juste du cirque pour amuser la galerie et occuper les journalistes ce que l’excellent Francis Cousin appelle le spectacle de la marchandise. Je ne vais pas dire le contraire. Pour autant même s’il faut être passablement naïf pour attendre le salut d’un quelconque parti politique lequel voit par nature ses capacités d’action circonscrites au terrain de jeu sur lequel le système qui est sur le temps long consent à le laisser jouer sur le temps court rythmé par des échéances électorales qui empêchent, plus encore depuis l’introduction du quinquennat, toute vision à long terme ; dans des situations de crise que, intrinsèquement, il n’est pas en mesure de résoudre, le débat politique a quand même son intérêt  en ce sens qu’il crée des frustrations à partir desquelles certains deviennent curieux et commencent à vouloir comprendre, ce qui tôt ou tard les conduira dans le camp de ceux qui regardent la réalité en face sans se perdre, compte tenu de leur motivation à agir dans le réel perceptible, dans des considérations ontologiques qui contribuent à l’enfumage et dont Descartes n’avait que faire. On peut donc utiliser ledit débat, pour propager des idées plus que pour gagner des élections, car il faut bien comprendre que, depuis que la politique a été confisquée par des politiciens professionnels et des énarques, par notre vote, notre seul pouvoir n’est plus qu’un pouvoir de nuisance, incapables que nous sommes d’influencer lesdits politiciens au jour le jour, mais, de par le spectre de la non-réélection, en mesure de les freiner quant aux actions trop radicales ou trop brusques, les rendant par là même frileux et encore plus inefficaces, même quand d’aventure, tous les 31 février après une chute et un coup sur la tête, ils voudraient bien faire. Pas évident alors de prendre les virages quand on ne peut tourner le volant que progressivement. C’est ce qu’on appelle du perdant-perdant. Le seul avantage pour nous étant la relative autocensure que s’appliquent lesdits politiques quand, comme c’est généralement le cas, les actions radicales qui les feraient fantasmer servent juste une idéologie ou leurs intérêts personnels et autres allégeances et renvois d’ascenseur opposés aux intérêts du pays ; mais même si par notre pouvoir potentiel de nuisance on évite ainsi, et encore, pas toujours, la pénétration à sec brutale, la vaseline des discours lénifiants fait qu’on se la fait mettre quand-même, certes progressivement mais tout aussi profond et pendant beaucoup plus longtemps. L’avantage de l’âge, c’est qu’on se rappelle des choses, et j’ai encore dans les oreilles l’engagement solennel d’Elisabeth GIGOU avant le vote du PACS, que ce n’était pas une étape vers le mariage gay, j’ai donc souri quand François Hollande avant l’imposition dudit mariage gay jurait, la main sur le cœur qu’il n’y aurait jamais de GPA pour les paires homosexuelles. Toujours cette même technique de la grenouille qu’on endort dans la casserole en montant progressivement la température. Au lieu d’une amputation immédiate on hérite donc à la place de la gangrène qui nous conduira au même résultat avec en prime davantage de chances de tuer le malade. La chose étant de savoir si, une fois mis de côté ceux qui détruisent le pays par conviction, il reste des politiques qui se remplissent cyniquement les poches et vont dans le sens du vent parce qu’ils pensent que de toutes façons, ils ne peuvent rien faire et que donc autant en profiter, mais qui pourraient encore prendre le risque d’agir si une opportunité se présentait. Mon opinion sur le sujet est faite, ne serait-ce que parce que, comme je l’ai déjà expliqué, pour arriver au sommet, il faut passer par des filtres qui éliminent les gens qui pourraient remettre en cause le système. Parfois pourtant arrive au pouvoir quelqu’un, souvent issu de la société civile, comme un Dutertre aux Philippines, qui n’est pas passé par ces filtres ou les a explosés et qui prouve à tous ces pantins frileux féminisés jusqu’à l’atrophie totale de leurs cojones qu’on peut mener des actions viriles et radicales, retrouver le plaisir de se regarder dans une glace le matin et avoir l’appui de sa population, si les intentions sont claires et que c’est indiscutablement dans l’intérêt collectif (ce n’est pas pour rien qu’un Poutine a été réélu au premier tour avec plus de 70% des voix). Cette radicalité pragmatique sans cesse repoussée, qu’on nous a conditionnés à haïr, au point d’être utilisée comme épouvantail politique, finit pourtant toujours par s’imposer d’elle-même avec d’autant plus de violence qu’on aura attendu et laissé croître les problèmes. De même qu’une maladie pas traitée au bon moment demande un traitement de plus en plus radical et de moins en moins susceptible de la vaincre. Faute d’avoir compris ça et enfermés dans une temporalité élective, les partis politiques pensent n’avoir d’autre choix pour grandir et recueillir un nombre de suffrages suffisant que de viser le consensus mou, sans égard pour leurs militants purs et durs de la première heure dont le vote est considéré comme captif, reflétant cette absence de respect pour l’ancienneté et la fidélité qui caractérise nos sociétés modernes axées sur le mythe de la croissance infinie, les anciens clients, quel que soit le domaine, se voyant généralement traités sans considération tandis que les clients potentiels ont droit eux, aux yeux de Chimène, aux cadeaux et autres offres promotionnelles. De temps en temps donc, comme les serpents, les partis politiques font leur mue, recrachent comme des chewing-gums trop longtemps mastiqués militants, dirigeant et idées pas assez lisses qui pourraient effrayer le chaland, de façon à séduire ceux qui veulent que tout s’améliore sans que rien ne change « pour eux », sans rien risquer et sans rien perdre. C’est à mon sens un mauvais calcul, qui peut se justifier tant qu’une majorité a les pieds au sec mais qui tombe à l’eau dès que la bascule se fait et qu’une majorité commence à patauger, à prendre conscience de ce qui se passe et à chercher désespérément des solutions lesquelles compte tenu du pourrissement de la situation ne peuvent être que radicales. La cerise sur le gâteau de cette mue étant bien sûr un changement de nom, pour un nouveau patronyme qui ne veut généralement rien dire mais qui sonne bien et n’effraie personne. Le pompon intersidéral revenant à « en marche » de notre bon roi macron concept aussi vide de substance que ceux qui ont voté pour lui. Le FN en choisissant dans l’amateurisme le plus total, un nom dont le seul avantage est de bénéficier d’une publicité gratuite sur les panneaux routiers de ces routes nationales qui ont tant inspiré Charles Trenet, rejoint donc le troupeau des partis invertébrés ordinaires. Encore, rassemblement nationaliste, ou rassemblement pour la nation ça aurait eu un sens, mais rassemblement national n’en a aucun. Personnellement tant qu’à changer j’aurais opté pour communauté nationale qui définit à la fois la France, une direction et un programme politique, sachant que printemps national aurait au moins eu le mérite d’éviter que Macron nous ressorte encore son penser printemps. Encore une foi, on peut comprendre la tactique, même si pour un parti contestataire comme le Front National cela signifie que plus il croit s’approcher du pouvoir plus il se neutralise et qu’au bout du compte il n’a plus pour ambition d’arriver audit pouvoir pour changer les choses mais d’arriver au pouvoir, pour arriver au pouvoir. Cette auto-castration, n’aura en outre servi à rien comme le démontre le rapprochement immédiat par les médias du nouveau nom avec le rassemblement national populaire de Marcel Déat qui fleure bon ces heures sombres dont se délectent les journalopes. Donc même dans l’hypothèse, plus qu’improbable, surtout sans leader digne de ce nom, qu’il arrive audit pouvoir, le RN, que dorénavant j’écrirais comme ça, histoire de voir si ça prend, le RieN donc, ne sera plus qu’une coquille vidée de toute substance qui aura placé à sa tête des politiciens bien comme il faut, alimentaires et consensuels, peut-être capables d’un petit dérapage contrôlé occasionnel histoire de donner le change, mais pas plus suivi d’effet que le karcher de Sarkozy. Ce parti, tant qu’il reste le moins pire pouvant obtenir des scores significatifs, neutralise donc une partie de l’électorat, qui plus est, celle qui vit dans le réel, bloquant l’éclosion potentielle en France d’un Poutine, d’un Trump ou d’un Orban, quelqu’un qui ferait le pari du parler vrai et de renverser la table, chose que Wauquier a bien perçu sans avoir toutefois avoir les cojones et la sincérité pour endosser l’habit. Un politicien reste toujours, hélas, un politicien, c’est-à-dire l’antithèse d’un politique. La gauche, s’il elle était capable de réfléchir au-delà de son carcan idéologique aurait dû le comprendre avec Tsipras en Grèce et de l’autre côté du spectre, à part des mesures symboliques comme permettre de fumer de nouveau dans les bars, le FPÖ Autrichien, qui participe au pouvoir depuis 5 mois, même si, à sa décharge, il doit composer avec d’autres, ne s’est pas illustré par beaucoup d’actions efficaces non plus.
J’ai toujours été conscient du rôle que jouait le FN, et qu’a bien perçu un Asselineau, pour neutraliser des voix. J’avais un doute cependant sur le côté volontaire, le FN, pour avoir eu raison trop tôt, ayant simplement un positionnement en décalage avec l’époque qui ne lui permettait ni d’aspirer au pouvoir, ni de faire la fine bouche, mais cette excuse disparaît quand, au moment où les faits lui donnaient raison et où son positionnement Trumpien lui aurait permis de raffler la mise, le voilà qui perd la main par la dédiabolisation phillipotesque et change ledit positionnement, se retrouvant de nouveau en décalage avec le sens de l’histoire. Alors que des temps durs ont besoin de et favorisent l’éclosion d’hommes forts aux positionnements radicaux le FN est passé lui de Le Pen à Marine qui chante Dalida et se trémousse sur du Goldman. Si on ajoute à ça, durant les présidentielles, le sabordage de ladite Marine Le Pen, à qui je ne ferai pas l’insulte de penser qu’elle n’est pas intelligente, considérant que c’était donc délibéré de sa part, il est clair que ce nouveau parti, le RieN, faute de colonne vertébrale ne pourra pas fédérer autour de lui et ne peut qu’espérer au mieux que les républicains acceptent ses supplications d’alliance, ce qui en cas de succès se traduirait par l’impossibilité de toute action radicale et efficace).
Merci de liker et de partager. Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, juste de donner un avis qui se veut honnête, logique et argumenté. Si vous voyez des failles ou des lacunes, les commentaires sont là pour ça. Comme d’habitude, en ces temps de censure rampante, je vous mets le lien de ma chaîne pewtube. A bientôt ... j’espère.

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