Bonjour, j’ai déjà eu des échanges avec certains de mes abonnés, je pense qu’ils se reconnaîtront, sur Henri de Lesquen et je pense sincèrement que c’est quelqu’un de conviction qui contribue à relever le niveau général et qui fait une partie du boulot. En outre, avec Asselineau et Jean-Marie Le Pen, il fait partie de cette peau de chagrin des politiques qui ont encore une culture et qui parlent, ce qui pourrait passer à tors pour de l’arrogance, du haut de ans d’histoire de la France et non, comme tant d’autres, à partir de l’illusion que l’univers a commencé avec leur pitoyable existence. Il est un rappel que le niveau général de nos politiques est passé de Victor Hugo à Nicolas Sarkozy et continue de chercher du pétrole en s’enfonçant, depuis, chaque jour davantage, Macron étant, en la matière, comme dans beaucoup d’autres, un imposteur, que seule la baisse du niveau général et la complicité des médias permet de ne pas mettre à jour. Pour autant, tout ce que dit Henri de Lesquen, et il en va de même pour moi, n’est pas parole d’évangile et peut être sujet à une critique constructive. En temps normal, sauf à être soi-même attaqué, je suis le premier à trouver l’exercice contreproductif et à dire que la priorité n’est pas d’aller chipoter dans son camp, sur des technicalités ou des différences d’analyses, car ce n’est certainement un de Lesquen qui menace la survie de la civilisation, mais il a commis, récemment, une vidéo qui, franchement, m’interpelle sur le fond. Comme on m’a déjà posé la question, je profite de l’occasion pour dire que, plus généralement, le point majeur de divergence que j’ai avec lui, outre que sauver la France n’est pas, pour moi, un but, mais une étape indispensable, c’est que je ne me considère pas de droite, en ce sens que c’est une idéologie et que, même si c’est dans cette direction qu’il faut aller aujourd’hui, compte tenu des excès auxquels nous a conduits une idéologie de gauche, on ne combat pas une idéologie par une autre idéologie. Toute idéologie empêche le pragmatisme et finit par dérailler, un jour ou l’autre. Être pragmatique, c’est d’abord être clair sur son objectif (pour moi sauver une chance de civilisation digne de ce nom) sur pourquoi on veut cet objectif (parce que, sinon, l’humanité n’a objectivement pas plus de valeur que le reste du genre animal, cloportes compris…) et, dès lors, faire tout ce qui est nécessaire pour l’atteindre, sans se préoccuper de considérations morales, y compris religieuses, ou autres limites, imposées par une idéologie. Si on veut aller du point A au point B et que la seule option est de monter avec un pédophile cannibale et qu’on refuse, c’est que ses principes sont plus importants que l’objectif et, qu’au fond, ledit objectif est secondaire. La moindre des choses est alors de l’admettre. S’il y a le feu à la maison et qu’on commence à trier parmi ceux qui se proposent de faire la chaîne pour passer des seaux, on ne veut pas vraiment éteindre l’incendie. Tout objectif qui n’est pas une priorité absolue n’est pas un objectif et ne saurait motiver les gens à suivre. Ce qui ne veut, bien sûr, pas dire qu’on n’a pas à avoir de principes, simplement, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, si nos principes entrent en conflit avec notre objectif c’est, soit que ce dernier n’est pas le bon, soit que lesdits principes doivent être remis en question, et sauver son âme, pour ceux qui y croient, ou sa grandeur morale, n’est pas toujours compatible avec sauver la civilisation. En outre, de Lesquen, comme beaucoup d’autres, et c’est compréhensible, se place dans une optique électorale, et donc Républicaine et démocratique, ce qui revient à essayer de gagner contre le système en jouant au jeu créé, sur mesure, par ledit système, système qui s’arroge le droit d’en changer les règles, à sa convenance, quand bon lui semble. Certes, la chance n’est pas nulle, c’est pour cela que, quand on joue, il est important de voter pour le candidat le moins pire, ledit de Lesquen entrant dans cette catégorie, mais elle est faible, pour ne pas dire infinitésimale, et il vaut mieux prévoir un plan B qui passe, à minima, par reconnaître que les bases-mêmes de notre démocratie représentative républicaine et laïque sont pourries dans chacune de leurs composantes et que, tant que l’on restera dans ce système, tout ce que l’on bâtira dessus pourrira à son tour. Il n’y a de salut que dans une forme de révolution qui devra garder à l’esprit que c’est la nature humaine elle-même qui pousse à ce que, systématiquement, un système maffieux finisse par se mettre en place. Parmi les options envisageables, pour dépasser ça et éviter une oligarchie, on pourrait opter, par exemple, pour une démocratie directe en temps réel grâce aux nouvelles technologies qui supprime toute nécessité d’une classe dirigeante, mais sans garantie qu’elle ne poursuivra pas le suicide collectif, ou bien pour un système de tirage au sort à la Chouard, ou encore, pour une élite, choisie en fonction de son QI, ce qui garantirait un renouvellement constant, issu de toutes les classes de la population, et éviterait le népotisme, les enfants des gens très très intelligents étant, généralement, moins intelligents que leurs parents. Aucune solution n’est parfaite, même si un mix des trois pourrait peut-être donner quelque chose d’intéressant, la liste n’étant, bien sûr, pas exhaustive. Mais bon, ce n’était pas le but premier de cette vidéo dans laquelle, pour les raisons évoquées précédemment, je vais me permettre quelques remarques constructives à Monsieur de Lesquen au sujet de la vidéo, que je vous mets en lien, dans laquelle il parle de ce que les américains appellent les cucks. Dans un souci louable de franciser le terme, il a comparé la chose au candaulisme alors que c’est exactement le contraire et il s’ensuit, en raison ce contresens, que le reste de son analyse, notamment sur la Alt-Right américaine, que je suis de près depuis sa création, et, plus problématique, sur les tactiques à adopter dans la dissidence française, perd de sa pertinence. Outre que la langue américaine permet, de par sa souplesse, de produire à la chaine, en trois syllabes ou moins, du concept intraduisible dans d’autres langues, il faut garder à l’esprit que, pour peupler ce pays, on a vidé massivement les prisons, les asiles et les bordels d’Europe, qu’on y a rajouté l’esprit tordu britannique, l’humour en moins, le puritanisme protestant et un psychiatre par habitant. Il est donc très dur de franciser sans faire de contresens tant les mentalités sont différentes. Surtout quand on parle de perversions, ce qui explique pourquoi toutes les insanités hors-sols qui déferlent chez nous, et détruisent notre civilisation, viennent de là-bas. Le candaulisme est une perversion de la misogynie qui consiste à réduire sa femme au rang d’objet qu’on prête et à jouir de cette toute puissance, les cucks, au contraire, sont le fruit d’une perversion de la misandrie par laquelle, parmi les féministes enragées, celles qui, faute d’être lesbiennes, ne peuvent aller jusqu’au bout de leur logique d’éradication du mâle, émasculent celui qui partage leur vie et dont elles pillent les ressources, au point de le rendre sexuellement in-attirant, et en rajoutent une couche, car elles ont des besoins, en lui rejetant la faute dessus et en l’obligeant, pour compenser, à regarder pendant qu’elles se font sauter et dominer par un autre, si possible un black, histoire de bien cocher toutes les cases de leur credo idéologique. Dans les deux cas, la pratique est la même et l’on peut comprendre l’erreur, mais c’est radicalement différent. Il y a une série assez réussie qui s’appelle « You’re the worst » dans laquelle la chose est parfaitement illustrée. Le cuck n’est donc pas quelqu’un qui manipule, mais quelqu’un qui se soumet et qui a perdu tout ascendant sur lui-même. Un Valls, qui s’est éternellement lié, entre plus dans la case qu’un Wauquier qui est plus dans le calcul et la manipulation, par exemple. Le terme a aussi un autre sens, plus proche de ce que dit De Lesquen, même s’il n’a plus rien à voir avec sa démonstration ou le candaulisme, en ce sens qu’il dérive du mot désignant le "coucou", lequel pond ses œufs dans le nid d’une autre espèce ce qui, en politique, se traduirait par des gauchistes se faisant passer pour des hommes de droite. En déduire qu’il faut commencer à désigner et abattre les traîtres, sur la base de critères, certes pertinents, mais pas universels, me semble une fausse bonne idée, d’autant plus que, si l’enjeu est faible vis-à-vis des politiques qui sont quasiment, par définition, tous des alimentaires qui se cachent derrière un fonds de commerce idéologique (ce que Trump a dénoncé), c’est beaucoup plus dangereux quand on l’applique à la dissidence que Trump, en revanche, n’a jamais critiquée. C’est en effet grâce au « Don’t punch right » (qu’on pourrait traduire par « ne cogne pas à droite ») que Trump a été élu et que l’Alt-Right s’est développée, et ça a commencé à partir en cacahouète, justement quand ils ont commencé à pratiquer ce que préconise Monsieur de Lesquen et à désigner des traitres et des cucks. Le point de départ a été Charlottesville, non pas à cause des suprémacistes blancs, Richard Spencer, leur Conversano local, était à peu-près reçu partout, mais à cause des quelques centaines de pseudo Nazis, sur les 320 millions d’habitants que compte le pays, qui ont fait la délectation de la presse et ont suffi à faire imploser l’Alt-Right sur la ligne de l’antisionisme, ledit Alt-Right étant complètement noyauté par la communauté juive, de même que Trump (qui, comme d’autres, ne saurait être tenu pour responsable des choix matrimoniaux de sa fille) mais qui, en revanche, a CHOISI de confier à son gendre des responsabilités. La fracture ayant été consommée lors de l’annonce dudit Trump sur Jérusalem capitale d’Israël, qui a obligé tout le monde à sortir du bois. Désormais on a le Light Right (droite light, comme pour le coca) officiellement pro sioniste, certains comme Ben Shapiro ayant l’honnêteté de porter leur kippa, avec aussi, une forte implication philippotesque du lobby Gay (avec des Milo Yannopoulos) et, de l’autre côté, une Alt Right antisioniste qui se radicalise, tous ceux qui n’ont pas choisi leur camp étant traités de traitre par les deux côtés, le système tentant donc, avec un certain succès, de reproduire aux USA ce qui a si bien marché en France, en coupant la droite de l’extrême-droite, terme auquel je mets de gros guillemets. Je ne dis pas que de Lesquen a tort, simplement, que c’est une boite de pandore dangereuse. En outre, il faut voir dans quelle optique on se place. Si c’est pour gagner des élections à court terme, ce n’est pas le moment de se diviser en faisant le ménage et en réglant ses comptes, en revanche, si c’est pour gagner la bataille des idées, on a tout intérêt à afficher des convictions fortes et à aller jusqu’au bout de la logique, seule façon de provoquer un électrochoc salutaire. Mais, même dans cette optique-là, les timorés partiront d’eux-mêmes car il y a des limites au grand écart, qui font qu’un ne peut rester éternellement le cul entre deux chaises, et il n’y a donc pas besoin de procéder à une purge quelconque, là non plus. Comme je l’ai déjà expliqué dans une vidéo intitulée "choisir ses combats" que je vous mets en lien, la seule question à se poser est de savoir si les gens font une partie du boulot ou non, car c’est autant qu’on n’aura pas à faire. C’est évident qu’il y a des traîtres mais, nonobstant le fait qu’on est tous perçus comme le traître de quelqu’un, ces derniers ne sont dangereux que tant qu’on ne les a pas identifiés. Dans le cas contraire ils deviennent, au contraire, un atout que l’on peut utiliser contre leur camp. Je ne prétends, bien évidemment, pas détenir la vérité et j’ai juste la prétention d’avoir un avis logique et argumenté pouvant servir de point de départ à une discussion ouverte. Merci de liker et de partager et, cette chaîne pouvant disparaître à tout moment, je vous mets également le lien de ma chaîne PewTube, équivalent à YouTube, la censure en moins. A bientôt, j’espère.
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