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jeudi 4 juillet 2019

Pourquoi nos élites sont illégitimes et pourquoi nous sommes des esclaves. (15 août 2017)

Transcription de ma vidéo YouTube : https://youtu.be/YsobSP8cTog



Bonjour, si je vous dis que nos dirigeants sont totalement illégitimes je ne vous apprendrai rien. C'est quelque chose que nous sentons tous confusément. En revanche, il n'est pas toujours évident d'expliquer pourquoi, et en quoi, ils sont illégitimes. A la base, nous fonctionnons un peu comme les loups. On peut imaginer que, dans les sociétés primitives, il y avait un mâle dominant, lequel avait accès aux femelles, garantissant que les meilleurs gènes, selon les critères adaptés au mode de vie de l'époque, avaient les meilleures chances de se reproduire. Ce statut était est révocable à tout moment dès lors qu'un autre mâle était disposé à risquer sa vie pour prendre la place. Le chef était personnellement connu de tous et tout le monde savait pourquoi le chef était le chef. Contrairement aux loups, nous disposons de la capacité de nous projeter dans l'avenir, ce qui est hautement anxiogène : peur de la mort, de lendemains difficiles etc. Cette particularité nous rend particulièrement manipulables. En outre, nous avons inventé le langage qui démultiplie l'effet délétère de la capacité dont je viens de parler, en créant les deux leviers qui dirigent le Monde : la menace et la promesse. La menace de la torture est souvent plus efficace que la torture elle-même et la promesse de donner quelque chose est plus efficace que de donner la chose directement. Par exemple, nous ne travaillons pas pour un salaire, auquel cas nous serions payés à l'avance, mais pour la promesse d'un salaire qui nous est versé, si tout va bien, après que nous ayons fourni un effort pour le compte et les bénéfices d'un tiers dont on accepte la domination castratrice. La promesse est utile pour s’assujettir les plus forts et la menace, pour contraindre les plus faibles. Dès lors, il était possible à des individus, qui n'étaient pas forcément les plus méritants, de s'assujettir, par la promesse de choses qu'ils n'avaient pas, des gens plus forts qu'eux lesquels, par la menace, pouvaient à leur tour contraindre les plus faibles à produire lesdites choses. Les forces de l'ordre étaient nées. Dès lors que le pouvoir reposait, non plus sur la valeur individuelle, mais sur la capacité à promettre des choses qu'on n'avait pas encore, comme toute escroquerie financière qui se respecte, cela nécessitait une course en avant et une augmentation constante de la production de richesses. C'est ainsi que nous sommes devenus des esclaves. Au début on a utilisé le fouet et la menace physique mais, outre le fait qu'il fallait beaucoup de personnel pour se payer lesdits esclaves, ces derniers étaient démoralisés et faisaient le minimum. On a donc fini par réaliser qu'il était plus rentable de leur donner le droit de travailler un lopin de terre pour leur compte, en échange d'un pourcentage conséquent des récoltes. Comme, à chaque nouvelle génération, les parcelles octroyées étaient de plus en plus petites, le modèle a atteint ses limites. On est donc passé à l'agriculture intensive et on a viré les paysans qui se sont retrouvés esclaves dans des usines, ce qui a fini par générer des heurts sociaux. On a donc limité à la durée du travail et laissé aux gens l'illusion d'une certaine liberté. Liberté consistant, en fait, à choisir le métier auquel ils seraient enchaînés huit heures par jour, sans compter les transports, tandis qu'il serait décidé pour eux quand ils doivent manger et même quand ils doivent aller aux toilettes. Cerise sur le gâteau, faute de temps, leurs loisirs se devraient de procurer une satisfaction immédiate, ce qui les pousserait à la facilité de la consommation plutôt qu'à la lecture, au jardinage ou à la réflexion. Le trait de génie étant qu'il est beaucoup plus rentable de taxer directement et surtout indirectement (TVA, CSG etc.) des gens qui se croient libres et qui, du coup, vont mouiller la chemise, que de fouetter des esclaves qui renâclent. Nos maîtres illégitimes ne sont jamais à cours de promesses à nous faire et d'escroqueries à nous vendre. Leur pouvoir n'étant pas basé sur leur valeur individuelle, la question de leur légitimité se posait et, encore plus, pour leur descendance laquelle, ayant échappé au filtre de la sélection naturelle, était souvent composée d'homuncules dont la vue n'imposait pas le respect. On a donc mis en place, par le biais de la religion, des valeurs morales sur-mesure incluant le respect de la propriété privée : "tu ne voleras point !" (surtout à tes maîtres), l'encensement du travail : "l'oisiveté mère de tous les vices" etc., le tout couplé à la promesse d'un monde meilleur dans une autre vie, permettant de mieux supporter l'esclavage quotidien. En outre, le jugement moral des autres esclaves était un moyen de coercition supplémentaire pour inciter à rester dans le rang. L'individu finissant par se surveiller lui-même et accepter jusqu'au sacrifice de sa vie dans la guerre ou la construction d'un quelconque grand-œuvre. Après les forces de l'ordre, une nouvelle caste de sous-fifres parasites chargée, elle, de la propagande, hier le clergé, aujourd'hui les médias, a donc bénéficié des largesses à crédit des nouveaux maîtres, à condition de justifier la légitimité de ces derniers, d'abord par une volonté divine, puis par l'illusion de la démocratie, ce qui fait qu'on a fini par virer les premiers au bénéfice des autres, les valeurs morales prônées par le clergé n'étant plus adaptées au faux égalitarisme révolutionnaire. Toutes ces strates de sous-fifres, auxquels on peut rajouter les bouffons hier et le show-biz aujourd'hui, qui servent à glorifier le système et à éviter que des gens ne pensent trop, éloignait physiquement les esclaves de leurs maîtres lesquels, non seulement se trouvaient hors d'atteinte mais, jouant sur la déformation de la distance, pouvait se fabriquer une image mensongère et mythifiée à vendre aux masses. Le problème avec les malins c'est qu'ils trouvent toujours plus malins qu'eux, le glissement de la monarchie à la république n'est pas un hasard car il a permis que nos maîtres illégitimes, mais malgré tout attachés à leur territoire, soient remplacés par des marionnettes, manipulées par des escrocs, généralement cosmopolites et mondialistes, encore plus malins lesquels, profitant du monopole qui leur était accordé en raison d'interdits religieux, ont commencé à prêter avec intérêt, intrigant, au passage, pour pousser aux guerres ruineuses qui accroissaient leurs bénéfices, puis pour pousser à l'instauration du papier monnaie, permettant, avec la réserve fractionnaire, de prêter plusieurs fois le même or et enfin, de poursuivre la logique jusqu'aux accords de Bretton Woods pour finir par prêter, contre intérêts, de l'argent garanti par rien, s'octroyant ainsi, par la dette, le pouvoir absolu. Les marionnettes qui nous gouvernent sont donc doublement illégitimes. Pour autant, ce n'est pas parce que quelqu'un est illégitime qu'il ne pourrait pas être un bon dirigeant. Malheureusement, le problème avec l'illégitimité c'est qu'elle génère le culte de la jouissance et c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît. Un mâle alpha ne s'affole pas à la perspective d'avoir soudain accès, de par l'attrait du pouvoir, à toutes ces entre-cuisses qui se refusaient à lui dans son adolescente boutonneuse. Il ne s'abaisserait pas à des excursions en scooter à trois roues. Il n'aurait pas besoin d'une Rolex et de talonnettes. Il n'aurait pas besoin de répéter sans cesse "c'est moi le chef !" et de jouir des humiliations gratuites infligées à des subordonnés, d'autant plus s'ils sont généraux de corps d'armée et ont une stature plus grande que la sienne. Les illégitimes sont des jouisseurs dont la jouissance est décuplée par la conscience profonde, derrière un orgueil de façade, de leur illégitimité. Ils savent qu'ils sont vieux, moches, bedonnants et médiocres, mais ils baisent des actrices et des Top-modèles. Ils baffrent comme des porcs chaque fois qu'ils en ont l'occasion, accumulent les choses qui brillent. On croit qu'Orwell a vu juste avec 1984, mais la vérité est à chercher encore plus dans son roman moins connu "la ferme des animaux". Quelqu'un de légitime ne jouit pas du pouvoir. Il le considère comme une lourde et grave responsabilité. Il a une vision pour son pays et ne se contente pas de désigner, voire fabriquer de faux d'ennemis pour justifier de son utilité. Si un jour vous en rencontrez-un, vous le reconnaîtrez. Généralement c'est celui qui se fait assassiner, mais il ne peut pas, structurellement, être issu du panier de crabes politique. Merci de liker et de partager et si vous avez un point de vue divergent ou des arguments complémentaires à faire valoir, n'hésitez pas à utiliser les commentaires 

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