Bonjour à tous. On est en train de nous balader avec des notions fumeuses telles que clivage droite-gauche ou nationalisme-mondialisme. Non pas que ces clivages n'existent pas, mais le premier est sociologique et le second politique, ce qui revient à comparer des cochons avec des vaches. Cela risque de surprendre certains d'entre vous, mais il n'y a pas d'idées politiques intrinsèquement de gauche et d'idées politiques intrinsèquement de droite. La droite et la gauche reflètent simplement deux choses : une simple répartition géographique des postérieurs sur les gradins de l'assemblée nationale, un positionnement sociologique, relativement stable depuis quelques siècles, réparti en quatre catégories, que les idées politiques parcourent de gauche à droite soit, en caricaturant un peu, l'extrême-gauche, constituée de ceux qui veulent tout casser pour instaurer une société nouvelle fantasmée, la gauche, partiellement perméable aux idées de l'extrême-gauche mais qui veut juste améliorer les choses et qui pense que le changement est toujours positif, la droite, partiellement perméable aux idées de gauche, mais pour qui le changement est risqué et qui veut, autant que possible, préserver le statuquo, l'extrême-droite, partiellement perméable aux idées de droite, mais qui pense que c'était mieux avant et qui, comme l'extrême-gauche, aspire à tout casser, mais pour revenir, elle, à un modèle passé, lui-aussi idéalisé. A chacun de ces groupes correspondent des groupes sociaux. Par exemple, les retraités seront plus portés sur la préservation du statuquo et donc pencheront plus vers la droite. Même si parfois initiées ou soutenues par des groupes de pression et des intérêts financiers, religieux, philosophiques etc., les idées politiques qui, elles donc, ne sont ni de droite, ni de gauche, naissent et meurent, avant parfois de renaître, en suivant ce cycle de l'extrême- gauche à l'extrême-droite et ce, suffisamment lentement, pour que nous nous en rendions pas compte et gardions la fausse impression d'une certaine stabilité des concepts, le temps politique s'écoulant moins vite que la vie humaine. Ainsi, par exemple, en 1789 la république était une idée d'extrême- gauche, la monarchie constitutionnelle, une idée de gauche, la monarchie traditionnelle, une idée de droite alors que l'extrême- droite prônait le retour à une monarchie féodale. Sous Louis-Philippe, la république était devenue une idée de gauche, l'extrême-gauche prônant une république sociale, la droite défendait une monarchie constitutionnelle et l'extrême- droite, la monarchie traditionnelle. Au début du siècle dernier, la république était une idée de droite, alors que la gauche avait adopté la république sociale de l'extrême-gauche qui, elle-même, prônait, à présent, la république socialiste, tandis que l'extrême-droite ne visait plus qu'une monarchie constitutionnelle. Dans les années 80, la république était d'extrême- droite, alors que la droite avait récupéré le thème de la république sociale, la gauche étant passée à la république socialiste que l'extrême- gauche avait abandonnée au profit de la république communiste. On peut trouver des exemples à l'infini. Par exemple, après la révolution quand le régionalisme a été remis en cause, il est devenu une idée de droite, avant de passer à l'extrême-droite, avec Maurras, notamment, au début du 20e siècle, de mourir et d'âtre exhumé, de nouveau, par l'extrême-gauche à partir de mai 68. Même chose pour la colonisation, initiée à gauche pour finir à droite. Il est donc extrêmement malhonnête d'identifier un positionnement sociologique avec des idées politiques comme on le fait avec l'extrême-droite qu'on accole régulièrement avec Hitler, national SOCIALISTE, et certains régimes dictatoriaux, alors que ceux qui subsistent, à ce jour, sont quasiment tous d'essence communiste. Il s'agit d'une manipulation sémantique grossière, destinée à nous embrouiller et nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Par exemple, Marine Le Pen qui est, géographiquement, à l'extrême-droite de l'assemblée sur l'échiquier politique, défend simplement, en suivant le schéma classique, une république sociale qui était l'apanage de la droite dans le cycle précédent, après être passée par la gauche et l'extrême gauche. Tant qu'on restait franco-français, ce cycle était globalement respecté. Mais avec l'avènement du mondialisme, rendu possible par le glissement des idées dans notre spectre politique et la chute du communisme, qui a créé un vide dans l'idéologie de l'époque, de gauche et d'extrême-gauche, nous avons été confrontés à des influences de pays plus gros que nous et dont le cycle politique n'était pas en adéquation, ce qui a provoqué des soubresauts brutaux et l'introduction, dans tout notre échiquier, de préoccupations annexes, sociétales et sexuelles, qui venaient à point pour combler le soudain vide idéologique, à gauche, mais qui, bien que compréhensibles dans le monde puritain anglo-saxon, étaient sans rapport avec notre système de pensée, à la foi catholique et cartésien. Le retour à la réalité et aux choses vraiment importantes, nourrir sa famille étant peut-être un poil prioritaire sur les toilettes unisexe et la théorie du genre, associés à des changements démographiques, sans précédent de l'histoire récente, sont en train de complètement changer la donne. L'extrême-droite, et j'insiste sur le fait qu'il n'y a rien de péjoratif dans ce terme, ayant pour vocation à réunir les perdants du système en place, qu'il s'agisse de propriétaires fonciers, de petits patrons, de commerçants, d'ouvriers et salariés ayant perdu leur emploi, des déclassés de tous horizons ainsi que de ceux qui doivent faire face à l'insécurité croissante, confrontation à la réalité oblige, voit ses rangs croître, de jour en jour, avec pour effet inédit, un retour de ses idées, à contresens, vers la droite et une partie de la gauche. A l'opposé, l'extrême-gauche qui a vocation à réunir, d'un côté les nouveaux arrivants de plus en plus nombreux et qui, s'ils ont accès aux largesses de l’État au détriment des populations indigènes, n'ont pas accès au système de promotion sociale et, de l'autre, les rêveurs coupés de la réalité qui vivent dans un environnement protégé ou n'ont pas encore eu à travailler, bobos et étudiants vivant aux crochets de leurs parents ou de la société, et qui constituent le gros des milices antifa qui cassent, allègrement et en toute impunité, les centres-villes, cette extrême-gauche, elle aussi, qui prône un post-nationalisme forcené et les mesures sociétales, voit ses rangs croître et pousse ses idées, avec encore plus de force, jusqu'à une partie de la droite. Il en découle que la gauche et la droite, prises en tenaille et empêtrées dans leurs contradictions, sont en train d'être compressées dans un parti unique macronesque. Pour ma part, je ne considère pas que le clivage soit droite- gauche ou mondialisme-nationalisme, il est entre fantasme et réalité. Il reste encore des gens qui peuvent se permettre le luxe de ne pas vouloir regarder la réalité en face mais, pour tous les autres, le réveil est douloureux. Le mondialisme, tel qu'il a été rêvé, n'était peut-être pas une mauvaise idée, mais ce rêve a été rattrapé par la réalité, un peu comme les OGM qui avaient le potentiel pour augmenter la qualité nutritive des aliments et réduire la faim dans le monde, mais qui, à la place, ont servi à la fabrication de plantes résistantes au Roundup, ont permis de breveter le vivant, de réduire le nombre de variétés cultivées, tout en ruinant et affamant les petits paysans de beaucoup de pays en voie de développement, sans parler des répercussions sur la santé et l'environnement. La nature humaine est ce qu'elle est. De la même façon qu'un costume trois-pièces et le vernis de la civilisation n'effaceront jamais le fait que nous sommes des animaux obligés de faire caca de temps en temps, même ceux qui ont l'air constipé. Nous sommes programmés, que ça nous plaise ou non, et ça ne plaît pas à certains, pour nous regrouper en fonction de critères ethniques et culturels, avec une prévalence des premiers. On peut se voiler la face en période d'abondance mais, en période de crise, ces réflexes, dont a, par le passé, dépendu notre survie, refont surface. Les frontières artificielles n'ont jamais empêché, ni les tribus africaines ne se massacrer allègrement, au sein d'un même pays, sur des bases ethniques, ni la dissolution de la Tchécoslovaquie. Si on continue à nier, pour des raisons idéologiques et financières, le fonctionnement de la nature humaine et qu'on cumule, de façon disproportionnée, dans un espace restreint, différences ethniques, différences culturelles et bouleversement des équilibres démographiques, le tout sous la menace d'un cataclysme économique qu'on voit poindre à l'horizon, je ne vois pas comment tout cela pourrait bien finir. Quand une tempête est annoncée, généralement on conseille aux gens de se barricader chez eux, le temps que le plus gros soit passé. Et, à l'échelle d'un pays, ça consiste à pouvoir contrôler ses frontières pour limiter la casse. Dans l'offre politique actuelle, parmi les candidats ayant au moins une petite chance d'être élus, à part le FN qui n'est pas, loin s'en faut, la panacée, mais qui, au moins, a pris la mesure, dans une certaine limite, de la situation et a, en outre, inscrit dans son programme, le référendum d'initiative populaire et la proportionnelle à toutes les élections, à part le FN donc il n'y a pas beaucoup de solutions. Cette élection n'est pas une élection comme les autres et la trivialité des débats et des sujets abordés, tentatives du système pour nous empêcher de prendre du recul, ne doit pas vous abuser. Si vous êtes célibataire, libre à vous de "rêver printemps" et de prendre tous les risques que vous voulez. , mais si vous avez des enfants, ou envisagez d'en avoir, ou même si, simplement, ça vous gêne de cracher à la gueule de tous ceux qui sont morts pour créer et bâtir un pays dont vous avez hérité sans rien faire, la moindre des choses serait de le léguer à ceux qui vous succèderont, au minimum, dans un état équivalent à celui dans lequel vous l'avez trouvé. Ceci dit, je n'ai pas la prétention de détenir la vérité. Vous avez peut-être une analyse différente ou complémentaire. N'hésitez pas à la partager dans vos commentaires.
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