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mercredi 3 juillet 2019

La fois où j'ai voté FN (13 mars 2017)

Transcription de ma vidéo YouTube : https://youtu.be/S2cWJMd3rl8



Bonjour à tous. J'ai quelques soucis personnels graves relatifs à un de mes proches qui ont fait que j'ai un peu (beaucoup) négligé ma chaîne, pour ceux qui s'interrogeraient sur mon manque d'assiduité. Que de choses il s'est passé entre-temps. Macron, Fillon, Mélenchon, Hamon... Je trouve assez prémonitoire que le nom de la quasi- totalité des candidats à la présidentielle rime avec ce pourquoi on nous prend encore une fois. J'ai beau être agnostique, il est parfois des plaisanteries cosmiques de ce genre, qu'on a du mal à attribuer au simple hasard. Honnêtement, quelle était la probabilité statistique ? La dernière fois que j'ai vu ensemble quatre bonshommes dont le nom finissait en "on", Lucky Luke n'était pas loin. Peut-être que le destin, ou appelez-le comme vous voulez, essaie de nous dire quelque chose, comme il a déjà essayé quand nous avons été collectivement assez ... "naïfs" pour élire la tête de la France un type qui s'appelle carrément du nom d'un autre pays. Et sans chercher à dénigrer la Hollande, on a vu ce que ça a donné. Trêve de plaisanteries, comme je l'avais annoncé dans ma première vidéo, il aurait fallu qu'elle devienne virale, pour mettre la démocratie directe au cœur du débat, avant les élections. Ça n'a hélas, pas été le cas. Quand l'herbe est sèche, il suffit d'une étincelle pour provoquer un incendie mais, de toute évidence, les mentalités ne sont pas encore prêtes, dans notre pays. Est-ce à dire pour autant que la démocratie directe ce ne sera pas pour cette fois ? Peut-être que non car, à ma grande surprise, un des candidats propose la mise en place d'un référendum qui est le copier-coller de ce qui existe déjà en Suisse et qui a fait l'objet d'une de mes précédentes vidéos. Quand j'ai entendu ça, je me suis pincé pour voir si je ne rêvais pas, mais non, il suffira de 500 signatures pour provoquer un référendum sur n'importe quel sujet et revenir sur n'importe quel texte législatif ou décision qui ne nous conviendrait pas. C'est du jamais vu, en France, et c'est carrément énorme. La discrétion des médias sur ce point, si elle n'est pas étonnante, est particulièrement révélatrice. Le problème, c'est que ce candidat, qui est en fait une candidate, c'est Marine Le Pen et que, jusqu'à présent, le FN a surtout servi à diaboliser, en les incarnant... mal, le simple bon sens ainsi que moultes idées dangereuses pour le système en place, et l'idéologie mortifère et qu'il défend, de façon à les sortir du débat démocratique. C'est ainsi que nationalisme, défense de l'identité, défense de la famille, protectionnisme... qui, sans être la panacée, utilisés avec intelligence, sont des outils, comme d'autres, dans l'arsenal d'un pays, sont jetés depuis des années avec l'eau du bain du "Durafour crématoire" et autres "détails" de la seconde guerre mondiale, saillies dont je subodore qu'elles n'ont peut-être pas été aussi spontanées qu'on pourrait le supposer. Je ne voudrais pas que, du fait que le FN se l'approprie, le référendum qui, surtout depuis 2005, est la hantise de nos politiques, toutes tendances confondues, soit classé lui aussi, à tort, comme une idée de cette "fachosphère" fantasmée et bien pratique et soit relégué définitivement aux oubliettes. C'est ce rôle minable, accepté pendant des années par le FN, en échange du droit d'exister, qui explique que, bien que n'ayant jamais été au pouvoir et ne pouvant pas, contrairement aux autres, être jugé sur son bilan, Marine Le Pen figure quand même dans le bandeau de cette chaîne et que j'ai en elle une confiance... limitée. Au passage, je me réjouis qu'un nombre conséquent de ces affreux pas beaux qui l'entourent dans le dit bandeau ait déjà été éliminé, preuve d'une prise de conscience des Français, même si les candidats qui subsistent sont, à mon sens, encore pire. En faisant passer leur ego avant les idéaux qu'ils prétendent défendre, Mélenchon et Hamon, qui refusent une union qui les porterait peut-être au second tour, dévoilent leur vrai visage d'égoïstes qui se foutent pas mal du sort d'un pays qu'ils considèrent d'ailleurs comme obsolète. Fillon, en rapinant des sommes qui peuvent sembler importantes, mais dérisoires en regard de ce qu'il aurait pu piquer dans la caisse, se rabaisse au niveau du chef de service qui, en dépit d'un salaire confortable, mégote pour se faire rembourser un misérable ticket de métro ou pique quelques euros dans la cagnotte de la machine à café, quand personne ne regarde, histoire vécue. Quant à Macron, c'est the walking dead. Il marche mais il ne dit pas vers où, par contre, on peut facilement deviner pour qui. C'est la connerie progressiste poussée à son paroxysme, comme si le mouvement se suffisait à lui- même en tant que doctrine politique : le changement pour le changement, le passé c'est mal, l'avenir c'est bien etc. En outre, j'ai travaillé quelques mois, dans ma jeunesse, dans l'aile psychiatrique d'un hôpital militaire et je vous garantis qu'on finit par reconnaître les fous à leur regard, c'est aussi vrai d'ailleurs pour certains chiens. C'est votre droit de ne pas être d'accord et je reconnais que c'est un peu léger comme argumentation, mais, pour moi, ce type a un pet au casque, et pas qu'un peu. Lucidité oblige, je ne me fais donc pas beaucoup d'illusions. Toutefois, l'exemple Trump, qu'on soit d'accord ou non avec ses idées, prouve, à ce jour en tout cas, qu'un politicien qui tient ses promesses de campagne, ça existe, ce qui, pour moi, est un changement complet de paradigme. Marine Le Pen n'est pas Trump, loin s'en faut mais, désormais, l'hypothèse qu'elle tienne, elle aussi, ses promesses, fait partie du champ des possibles. Je conçois que, pour certains d'entre vous, il n'est même pas possible d'envisager l'idée de voter pour Marine Le Pen. Je le comprends d'autant mieux que j'ai été là où vous êtes. Même si je considère depuis longtemps la chose comme une farce, j'ai toujours voté avec, à chaque fois, le souci de choisir le moins pire, seul choix que nous laisse notre soi-disant "démocratie". Compte tenu du bilan de ceux qui ont été élus et du fait que j'ai toujours voté pour l'autre, sauf en 2012 où j'ai voté blanc, incapable de décider de quel était le pire, je pense avoir un radar à peu près juste. Pour ceux qui sont en train de faire un pointage dans leur tête, oui, j'avoue, cela inclut, entre beaucoup d'autres, inénarrable inventrice de la "bravitude" et, ce qui me ramène au titre de cette vidéo, Jean-Marie Le Pen, au 2eme tour de 2002. J'étais encore relativement jeune à l'époque et je n'avais même pas la moindre idée du contenu de son programme mais, devant l'hystérie collective qui s'était emparée du pays, et devant ces files de moutons, avec des pinces à linge sur le nez qui, sur injonction des médias unanimes, allait voter, comme un seul homme, pour celui qui, à l'époque, était quand même surnommé "super menteur" et dont le programme, depuis sept ans, se limitait à "manger des pommes", j'ai vraiment senti que quelque chose ne tournait pas rond et qu'un objet vaguement oblong tentait une poussée subreptice contre mon fondement, menaçant de faire de moi un Théo avant l'heure. Je me suis donc retrouvé dans l'isoloir et, au moment de mettre, par réaction épidermique, mon bulletin Le Pen dans l'enveloppe, j'étais tellement conditionné, depuis des années, par mon cursus scolaire et le battage médiatique, que des gouttes de sueur perlaient sur mon front, mon estomac était complètement noué, mes mains tremblaient et j'ai dû me faire violence, avec cette sensation de commettre un acte irrémédiable, un peu comme un croyant qui vendrait son âme au diable ou un soldat qui tue son premier ennemi. Si vous avez vu le film Matrix, ce jour-là, j'ai pris ma pilule rouge. La seule façon, pour vous, de savoir si vous êtes conditionnés et vivez dans l'illusion du libre arbitre, c'est de tenter l'expérience une fois, chiche ! Paraît qu'en ce moment les défis sont à la mode. Par la suite, je me suis renseigné sur ce que proposait le FN de l'époque et je me suis rendu compte que, certes, d'un côté je n'étais pas d'accord avec pas mal de choses, mais que, de l'autre, ce parti n'avait rien à voir avec la description qu'en faisait les médias. Je l'ai donc traité, depuis, de la même manière que les autres, considérant qu'il ne valait pas mieux, mais qu'il n'était pas pire. Une autre donnée que je tiens à porter à votre connaissance : je suis pas mal les chaînes étrangères, et je peux vous garantir, que si l'Américain ou le Japonais moyens, ne connaissent pas François Hollande, ils connaissent Marine Le Pen. La raison en est simple : c'est la seule qui est considérée comme "anti-système". Le Monde est à un tournant et, après le Brexit, Trump etc., c'est l'élection française qui va déterminer de quel côté la balance va pencher. L'enjeu de cette élection est énorme et le monde entier a les yeux rivés sur nous. Il y aura une victime dans tous les cas : dissolution de l’Europe ou dissolution de la France. Et ce n'est pas gagné sachant qu'il faudra : 1) que Marine Le Pen soit élue, 2) qu'elle ait une majorité à l'assemblée, 3) que les gentils démocrates à sens- unique, de tous poils, qui sont pour la liberté d'expression... des gens qui sont d'accord avec eux, ne mettent pas le pays à feu et à sang pour l'empêcher d'appliquer le programme pour lequel elle aura été démocratiquement élue. Cela fait beaucoup de "si" et si j'avais quelques euros à dépenser, je ne miserais pas forcément dessus. Mais quelque chose est en train de se passer, c'est indéniable. Trump partait d'encore plus loin et j'ai souvenir d'une vidéo d'Ann Coulter qui a fait s'écrouler de rire, tant les invités de l'émission que l'auditoire, pour avoir déclaré sérieusement qu'il était celui qui avait le plus de chances de l'emporter, et ce, dès le début de la primaire républicaine. En outre, la nullité des autres candidats est proprement effarante ainsi que la viduité de leur programme, preuve que même François Hollande, qui avait pourtant placé la barre très haut en matière d'inconsistance, d'incompétence et de ridicule, pourrait encore être dépassé. Tel que je le vois, Marine Le Pen est un choix rationnel, en ce sens qu'elle est la seule, sur le papier en tout cas, à vouloir mettre en place une première étape vers la démocratie directe. C'est carrément inespéré et, sauf à me renier, je ne vois pas comment ne pas la soutenir. En outre, soit elle réussit à améliorer les choses, et c'est bon pour nous, soit elle fait la preuve que cette dernière option, non encore essayée, qu'elle représente n'est pas mieux que les autres et, sans le FN pour canaliser les mécontents dans une voie de garage, autre rôle qu'il a joué, au fil des années, conjointement avec le front de gauche, et qui ne le grandit pas, peut- être que la vindicte populaire, à cours d'exutoire, finira enfin par réaliser que c'est le système représentatif lui-même qui pose problème, et par botter les fesses à cette oligarchie parasitaire qui nous suce la moelle. Et pour les victimes d'années de conditionnement médiatique qui craindraient la mise en place d'une dictature, sous prétexte qu'Hitler serait arrivé au pouvoir par les urnes, j'ai lu Mein Kampf, en allemand, et je peux vous garantir qu'il annonçait clairement la couleur et que, lui, ne faisait pas campagne pour plus de démocratie et la proportionnelle à toutes les élections. En outre, il était de gauche et s'appuyait, dès le départ, sur des milices armées, donc toute comparaison entre lui et Le Pen, trompeusement vendue par des médias dont on connaît l'honnêteté légendaire, est absurde et relève du pur fantasme. Vous avez peut-être une autre analyse (j'ai bien dit analyse et pas anathème ou récitation d'un catéchisme politique), auquel cas, n'hésitez pas à la partager dans vos commentaires. 

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