Bon, inutile de se voiler la face, on est très mal. Si j'ai, sans illusion, soutenu Marine Le Pen parce que c'était, sur le papier en tout cas, le choix le moins pire et le plus cohérent, quand on privilégie l'intérêt général sur les égoïsmes particuliers et qu'on a une vision géopolitique à long terme du Monde, je suis moins attristé par le fait qu'elle a perdu que par le fait que Macron a gagné, c'est à dire, que la France a perdu. J'entends beaucoup dire, autour de moi, "les Français sont des cons". C'est vrai qu'après super-menteur, l'excité à talonnettes et l'ectoplasme en scooter à trois roues, ajouter à la collection un petit bonhomme mignon tout plein, mais dont on ne comprend rien à ce qu'il raconte, ce qui, la petite queue en moins, est la définition d'un Schtroumpf, donne une piètre image de la capacité de nos concitoyens à décider de leur destin. On a donc élu le Schtroumpf hurleur à la différence près qu'un Schtroumpf c'est généralement bleu et que celui-là est plutôt rose, même s'il prétend être, politiquement en tout cas, à voile et à vapeur et qu'on commence à voir revenir, par la fenêtre, une bonne partie de ceux qu'on a collectivement mis à la porte à coups de pied là où ils le méritent. C'est vrai qu'à l'heure d'internet, les gens n'ont plus d'excuse, car ils peuvent s'extirper de la propagande médiatique, aller se renseigner de part et d'autre, et se faire leur propre opinion, basée sur des faits et un minimum de réflexion ce qui, au passage, ne plaît pas à tout le monde. Mais apparemment, cliquer c'est trop fatiguant. Je vous mets le lien d'une vidéo, en anglais, dans laquelle un journaliste interroge à Londres des Français expatriés qui faisaient la queue pour aller voter. Tous plébiscitaient Macron. - Pourquoi ? - Parce que Marine Le Pen est raciste - Vous avez un exemple de comportement raciste ? - ... - Vous pouvez me citer une mesure de Macron qui vous plaît ? - ... Quand une vingtaine de personnes régurgite le même discours, l'une après l'autre, en mode semi-automatique, ça fait drôle. Au point qu'on se demande si notre civilisation mérite d'être sauvée et qu'on se dit qu'il faudrait peut-être passer un permis pour voter. Par exemple, être en mesure de citer à l'assesseur ne serait-ce qu'un point clé du programme d'un des candidats, tiré au hasard, afin d'être sûr qu'on a pris la mesure de la lourde responsabilité qui nous incombe et que, compte tenu des enjeux, on a fait un minimum d'effort pour pouvoir voter en connaissance de cause. Je conçois qu'on puisse être déçu qu'un nombre conséquent d'électeurs soit resté à la maison, ait voté blanc ou pour le Schtroumpf hurleur, préférant rejeter le référendum d'initiative populaire, même s'il était mal incarné, qui est une étape indispensable vers la démocratie directe que je prône, et choisir à la place quelqu'un qui, même s'il est bien propre sur lui, a annoncé qu'il va gouverner par ordonnance, comme tout bon dictateur qui s'assume. Personnellement, je ne pense pas que les Français soient intrinsèquement cons, même si une somme d'intelligences individuelles n'est pas le garant d'une intelligence collective. Je pense que s'ils avaient été confrontés à une véritable alternative, même issue du Front National, mais portée par quelqu'un de charismatique, compétent, courageux, honnête et prêt à prendre des risques en désignant, non pas les marionnettes, mais les marionnettistes, notre bon sens collectif se serait manifesté, même si les conditions n'étaient pas réunies. En effet, même si nous étions en démocratie, ce qui n'est absolument pas le cas, pour qu'une démocratie fonctionne il faut : une totale liberté d'expression, un peuple correctement informé, je vous laisse juge, correctement éduqué, suffisamment homogène pour avoir des intérêts communs, et capable de discernement. Ce n'est pas l'objectif visé par nos élites ou l'éducation nationale. Alors même que la technologie pour une vraie démocratie directe existe, chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus de l'objectif et nous délite davantage en tant que peuple. Comme je l'ai dit, dans cette élection c'est la France qui a perdu La question qui se pose est donc :"Est-ce qu'elle pourra gagner un jour ?" Par les urnes, d'évidence non ! Il faut bien comprendre que nous sommes dans une course contre la montre et le système a fait une admirable démonstration de sa puissance de frappe. Les choses ne vont que s'empirer. En effet, tandis que Marine Le Pen aurait été contrée de toutes parts pour faire, ne serait-ce qu'un petit pas en avant, sur le chemin de croix du bon sens et des règles élémentaires de l'auto- préservation, le liquidateur Macron, au contraire, est poussé par tout l'establishment pour continuer à dévaler la pente à une vitesse toujours croissante. Dans 5 ans, il n'y aura plus rien à sauver. Dans certaines villes, a forte population allogène, il réalise des scores de dictateur africain à plus de 90 %. Les français sont divisés entre eux et une partie de ceux qui, au nom justement de la défense de la pluralité des cultures, devraient défendre notre singularité, ont été lobotomisés pour soutenir le candidat adverse. Résultat : nous n'avons plus, et compte tenu des changements démographiques rapides, n'aurons plus jamais, la majorité dans ce pays. C'est plié, c'est mort, c'était la dernière chance. Et ceux qui ont contribué, activement ou non, à faire entrer le loup dans la bergerie et qui prévoient déjà de manifester avec leurs petites pancartes, devront se les carrer dans tout orifices qu'ils jugeront approprié, où elles iront rejoindre celles contre la loi travail. La chose est trop grave pour que, aussi improductif et inutile que ce soit, mais ça défoule, je ne souscrive pas moi-aussi, partiellement, au Marine bashing qui secoue actuellement la toile. Comme elle le dit souvent, "gouverner c'est prévoir". Elle devrait donc admettre que, quand on prévoit, on ne gâche pas un rendez-vous avec l'histoire et en tirer les conséquences personnelles qui s'imposeraient à une personne honnête, catégorie dans laquelle entrent rarement les politiciens. A sa décharge, Marine Le Pen partait, certes, avec un boulet au pied : le fantasme de l'extrême-droite, fabriqué et entretenu par les médias. Mais elle n'a rien trouvé de mieux que d'en rajouter un second : l'euro. Sur le papier, elle a raison, même si, contrairement à un Philippot, elle n'a visiblement pas le niveau pour l'expliquer. Mais ce discours s'adresse à des gens intellectuellement ouverts. Asselineau a essayé et il a attiré à lui beaucoup de gens intelligents, capables de raisonner (et de troller sur internet) créant une chambre d'écho de personnes qui pensent pareil et, du coup, incapables de mesurer l'étendue, dans la vie réelle, de la connerie collective, nourrie par plusieurs décennies de propagande et de culture de l'égoïsme. Résultat : 0,9%. Je me suis moi-même nourri des mêmes illusions dans mes premières vidéos, le public de qualité que j'ai intéressé n'étant, hélas, pas représentatifs de la masse inerte de nos concitoyens. Marine Le Pen a été intoxiquée par Asselineau et autres Philippot et en a appelé, à son tour, à l'intelligence des masses, alors que Macron, tout imbu de son mépris de classe et qui sort de science-po où la seule chose qu'on inculque c'est que les gens sont, collectivement, des cons manipulables, n'a pas commis la même erreur. Il a appliqué mécaniquement des techniques de marketing et c'est rentré comme dans du beurre, prouvant, s'il en était encore besoin, que la connerie d'un peuple se fabrique et se nourrit de l'ensemble de ses peurs et de ses égoïsmes. Le Front National, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, a toujours été utilisé, à son corps plus ou moins défendant, pour canaliser les mécontentements dans une voie de garage et le Front de Gauche, comme pare-feu, pour empêcher que le système ne perdre le contrôle de sa créature et que l'incendie nationaliste ne se propage trop, c'est à dire, en faisant en sorte que des pauvres traitent d'autres pauvres de fachos, au lieu de s'unir à eux, contre leurs véritables ennemis. Encore une fois, ça a marché. Merci, Monsieur Mélenchon. Il y avait une chance infinitésimale et unique pour que, compte tenu du caractère caricatural de Macron qui représente tout ce que, normalement, les gens haïssent, une personnalité brillante puisse, à la Trump et aux forceps, déjouer les pronostics. Mais Marine Le Pen n'a pas été brillante. Elle n'a pas la culture et les qualités de débatteur de son père, pas l'intelligence d'un Phillipot et pas, loin s'en faut, la finesse et le charisme de sa nièce. En fait, tout son entourage ne fait que mettre en lumière, en permanence, sa banalité et je conçois que les gens ne se soient pas enthousiasmés à la perspective de voter, encore une fois, pour un président "normal". Elle n'a que son nom, seule raison de sa place au sein du mouvement, nom qu'elle passe pourtant son temps à renier, comme un costume trop grand qu'elle n'a pas la carrure de porter. Le fait qu'elle soit toujours là, après ce gâchis, et pire, qu'elle en rajoute encore une couche dans une stratégie suicidaire, parle pour lui-même. C'est d'autant plus impardonnable que la France n'est qu'une petite partie de l'échiquier mondial et que c'est le Monde entier qui devra subir les conséquences de cette opportunité manquée, qui pourrait mettre un coup de frein à une prise de conscience salutaire qui commençait à se répandre sur la planète. Ceci dit, tout espoir n'est pas perdu car, bizarrement, l'eurovision a vu gagner une chanson plutôt classique, les couleurs locales semblaient revenir à la mode, on a même entendu yodler et, comble du comble, aucune femme à barbe à l'horizon. Tout juste a-t-on osé glisser un travesti pendant l'entr'acte histoire de sauver la face. Quant aux participants, ça m'a presque choqué tellement ils ressemblaient quasiment tous à des européens. Faut-il y voir le vent de l'histoire... En ce cas, peut-être qu'au lieu d'un refrain en anglais la France, toujours en retard d'une guerre, aurait dû tenter un petit air d'accordéon. Comme je l'ai déjà dit plus tôt, le bon sens collectif, qui n'a rien à voir avec l'intelligence, sait détecter le manque de courage et Marine Le Pen a été lâche, en ne parlant pas ouvertement du grand remplacement et du conflit de civilisation qui s'annonce si rien n'est fait. Elle a été lâche en critiquant le seul islamisme, qui plus est sans oser le lier à l'islam, et encore plus lâche en dénonçant le système et l’Europe sans nommer les réseaux, divers et variés, qui sont derrière. Car, et ses détracteurs, au sein du parti, qui souvent fricotent dans lesdits réseaux, se gardent bien d'aller jusqu'au bout du raisonnement, il n'y aurait pas d'immigration massive, d'islam et, par voie de conséquence, d'islamisme en France, s'il n'y avait pas une mainmise sur les médias et la politique, mainmise qui nous maintiennent le nez dans le caca des années 30, de sorte que toute velléité de nationalisme et d'autoprotection est immédiatement assimilée à du nazisme. C'est gros, mais ça marche. Dans les faits, et ça risque d'en étonner beaucoup, nous ne sommes toujours pas sortis de ces guerres de religion, que cette soi-disant "laïcité", que personne d'autre dans le monde ne comprend, a pour seule fonction de vous faire oublier, en déplaçant le débat sur des terrains artificiels où l'on confond la proie pour l'ombre. On ne peut pas le comprendre si on a une vision de pauvre de l'argent, inculquée par Picsou magazine, mais pour les vrais riches, l'argent et le pouvoir, qui le suit ou le précède, l'un n'allant pas sans l'autre et l'un se nourrissant de l'autre, ne sont que des outils dont l'utilisation est déterminée par leur façon, souvent ésotérique, de gérer la perspective de leur insupportable mortalité. Je ne suis pas croyant moi- même, mais force m'est de constater que quand, faute d'autre idéal, on place un dieu dans l'équation, l'homme, confronté à quelque chose de plus grand que lui, a surtout des devoirs. Quand ces devoirs sont remplacés par des droits, fussent-ils des droits de l'homme et que l'homme devient le centre de l'univers, il n'y a plus de limite morale à ce que nous pouvons théoriquement accomplir. Du coup, la nature, ayant perdu son caractère sacré, en paie le prix et est impitoyablement détruite et lorsque la réalité nous ramène enfin à notre insignifiance, elle est purement et simplement niée, souvent à dessein, dans une course en avant mortifère. Malgré Tchernobyl et Fukushima, on a continué le nucléaire. Même s'il y a d'autres facteurs plus terre-à-terre que je ne nie pas, ce conflit religieux et sous-jacent, dont personne ne parle, existe bel et bien. Il y a quatre acteurs principaux en France. 4 religions. La plus influente est le judaïsme, elle-même dénaturée par le sionisme, et qui a une vision tribale du Monde, ce qui signifie que les fautes des parents pèsent éternellement sur les enfants. Alors que nous ne sommes même pas Allemands et que nous n'étions pas nés, nous serons donc éternellement redevables des atrocités commises pendant la guerre et n'auront jamais le droit de relever la tête et, encore moins, de dénoncer l'excroissance pourrie, et non représentative d'une communauté qui a beaucoup souffert, qui tient, non seulement les médias, mais aussi la majorité de nos élites intellectuelles. On l'a vu dans ces élections, de façon magistrale, avec la peau de banane du Vel d'Hiv, glissée à Marine Le Pen et Macron empilant coup sur coup, dans la foulée, Oradour sur Glane, le mémorial de la Shoah et l'ancien secrétaire de Jean Moulin. Ensuite, il y a la religion maçonnique de la laïcité qui ne dit pas son nom, issue d'un catholicisme dévoyé et qui a remplacé le triptyque "père, fils et Saint-Esprit" par "liberté, égalité et fraternité". Cette religion, à l'origine de la république, à laquelle elle tente de circonscrire la France, qui s'accommode très bien du judéo-sionisme, il suffit de voir le B'nai Brith, et qui a ses temples et son clergé et est universaliste, c'est à dire qu'elle vise à la disparition des nations, et peu lui chaut que ce soit sous l'égide du Grand Israël fantasmé par les premiers, BHL et Attali en tête, d'où une alliance objective. Il y a ensuite la religion catholique, coquille vide qu'on cherche à éradiquer et qui n'a conservé de sa grandeur passée qu'un "aimez-vous les uns les autres" à sens unique et un masochisme autodestructeur mais qui, pour les thuriféraires de la république, et un rappel insupportable des racines de la France d'avant la révolution et contient les germes, du fait, notamment, que, contrairement aux idées reçues, elle n'est pas un vrai monothéisme, d'une remise en cause du système en place. Enfin, la religion musulmane, épouvantail bien pratique, qui est l'alliée objective des deux premières dans la destruction des racines chrétiennes du pays et qu'on a laissé proliférer, considérant qu'elle est tellement divisée en factions rivales, qu'elle ne parviendra jamais à l'universalité qu'elle revendique et permettra toujours aux puissances d'argent, qui soutiennent et émanent souvent des deux premières religions citées, de jouer sur ses divisions pour faire en sorte qu'elle n'ait pas de destin politique, autre que de façade. Jouant parfaitement le jeu de la dédiabolisation, qui n'est autre que la soumission à la doxa du système, en ne gardant dans son discours que la dénonciation de l'islam, sans aborder cette mainmise sur la France et faute d'exprimer clairement les enjeux civilisationnels, Marine Le Pen a prouvé, à la fois, son manque de hauteur, ses bas calculs politiciens et son manque de courage. Tant qu'à commettre un suicide politique, sans considération aucune pour les petites mains qui ont œuvré et pris des risques pour l'amener là où elle est, elle aurait pu y aller carrément avec panache, partant du principe qu'une fois certaines choses dénoncées devant des millions de téléspectateurs, on ne peut plus remettre le dentifrice dans le tube, le tout en sachant pertinemment que certains groupes de pression tirent leur force, non pas d'une puissance réelle, mais de l'omerta qui les entoure et survivent très mal en pleine lumière. Elle aurait pu dire ce qu'est vraiment le système et lui faire très mal car, quand tout le monde a vu que le roi est nu, c'est généralement game-over. Marine Le Pen aurait pu rentrer dans la légende, mais Marine Le Pen vit de la politique et elle a, visiblement, l'intention d'en vivre longtemps, confortablement installée dans l'opposition. Elle va donc continuer, comme Mélenchon et autres, à jouer le jeu d'un système qu'ils dénoncent sans jamais le nommer, et continuer à valider l'escroquerie démocratique en promettant que ce sera pour la prochaine fois. La leçon de ces élections, c'est justement la prise de conscience que, compte tenu du morcellement de l'échiquier politique et de sa soumission au politiquement correct, plus personne n'a la possibilité de s'opposer ou système des réseaux de façon démocratique. D'ailleurs de Jeanne d'Arc à de Gaulle, en passant par Napoléon, chaque fois qu'un individu s'est dressée face à notre déclin, cela n'a jamais été de manière démocratique. Jusqu'ici, tandis que l'extrême gauche faisait griller du poulet, que les islamistes éparpillaient les innocents façon puzzle, les nationalistes restaient tranquillement dans le respect des institutions, attendant le miracle qui leur était promis. Désormais les masques sont tombés et la soupape de sécurité FN a sauté, effets décuplés par le départ de Marion Maréchal. Il faut donc s'attendre, sous réserve qu'il reste encore un peu de sève dans les débris de notre civilisation moribonde, à ce que la cocotte explose d'une façon ou d'une autre. J'espère juste que, quand ça arrivera, lesdits nationalistes, ne contribueront pas, de ce fait, à déclencher le chaos et la guerre civile sur lesquels comptent nos élites pour prendre, en douce, la poudre d'escampette, après avoir pressé le citron jusqu'à la dernière goutte, en se trompant d'ennemi et en tombant dans le piège d'une fixette sur les musulmans qui, certes, représentent une menace civilisationnelle visible mais sont aussi manipulés qu'eux et sont amenés chez nous, en masse, spécialement à cette fin. Si vous voyez tout ça sous un prisme différent ou complémentaire, les commentaires sont là pour ça.
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