Bonjour à tous, cette vidéo va être un peu plus technique que les précédentes car, une fois abordés les principes généraux, tels que la liberté d'expression et la qualité de l'information, il faut commencer à définir les modalités pratiques de ce que pourrait être cette démocratie directe que rendent enfin possible les nouvelles technologies. Il est clair que, même s'il faut tout faire pour inclure le maximum de personnes dans le processus démocratique, et nous allons voir comment, dans le système que je propose tout le monde ne votera pas. Sur le principe, ce n'est pas très grave car, dès que l'on dispose d'un échantillon représentatif et conséquent en nombre, le résultat final ne varie plus que de manière infinitésimale. C'est sur ce principe que se basent les sondages qui, en théorie, reposent sur des règles statistiques maintes fois démontrées. Pourquoi donc, a-t-on alors, l'impression de se faire avoir à chaque fois ? Même s'il m'est arrivé de développer des programmes statistiques je ne suis pas, pour autant, un spécialiste et je parle donc sous le contrôle de ceux d'entre vous, plus compétents que moi en la matière, et que j'encourage à corriger mon propos si nécessaire. Les instituts de sondage disposent de nombreux biais pour falsifier les résultats. D'abord, des questions ambiguës ou formulées de telle sorte qu'elles ont une incidence directe sur les réponses. Ensuite, dans la fameuse méthode des quotas, la plus utilisée, un échantillon de 1000 personnes est supposé être représentatif de la population française, ce qui reste à démontrer, et qui fait que certaines catégories, plus ou moins importantes selon les questions, peuvent se voir représentés par deux ou trois individus seulement, la marge d'erreur est donc loin d'être négligeable. En outre, quand les instituts de sondages annoncent une marge d'erreur de 3%, cela fait, en réalité, un différentiel de 6. En gros, si la réponse est 50% ils peuvent annoncer 47 ou 53, tout en restant à la marche annoncée. Enfin, les données brutes ne sont jamais publiées et les résultats annoncés sont ceux obtenus après avoir été retouchés, selon une cuisine interne proche de l'alchimie, et dont le secret est jalousement gardé. Autant dire que celui qui paie un sondage, surtout lorsqu'il ne sera pas confronté à une vérification par les urnes, dans un avenir proche, susceptible de mettre en évidence des manipulations trop flagrantes, a de très fortes chances que ce dernier lui soit favorable, proportionnellement au montant de son investissement. C'est particulièrement intéressant lorsque le but est d'utiliser le principe de la prophétie auto-réalisatrice. Cela n'enlève rien à la validité de la méthode lorsque les choses sont faites honnêtement. Elle permet même de mettre en évidence certains hold-ups électoraux. L'actualité récente en fournit un parfait exemple avec ce qui s'est passé récemment en Autriche. Si vous suivez mes vidéos, je pense que vous avez compris depuis longtemps, ne serait-ce que parce qu'à mes yeux, nos représentants et ceux qui aspirent à le devenir sont tous, par définition, obsolètes, que ma position n'est pas une position politique et que j'aurais dénoncé la chose avec la même virulence si les chiffres avaient été inversés. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le préciser, je respecte toutes les opinions et je ne dénonce pas les idéologies, mais le détournement systématique qui en est fait par nos politiques de tous bords. Revenons donc à ce vote autrichien. Sauf à obliger tous les instituts de sondage à reconnaître que les principes, à la base même de leur existence, sont faux et à mettre la clé sous la porte, lorsqu’une très large majorité des votes (83%) a été dépouillée et donne un résultat X dans les urnes avec une avance confortable (4%), il n'est pas statistiquement possible que les votes restants donnent un résultat diamétralement opposées avec, au cas particulier, un différentiel de 23%, excusez du peu. Par ailleurs, le manque de réaction des vaincus devant cette énormité ne fait que conforter ce que j'avance concernant le défaut structurel de tout système pyramidal, à savoir la facilité d'acheter, corrompre ou réduire au silence les quelques personnes qui sont au sommet, chose que, pour faire bonne mesure, ceux d'entre nous qui seraient de gauche ont également pu constater lors de l'arrivée au pouvoir de Syriza en Grèce. Tout ça pour dire que, même si vous placez vos espoirs de part ou d'autre de l'échiquier politique, sur des partis qui pourraient donner l'apparence de ne pas faire partie de l'oligarchie au pouvoir, il est extrêmement probable qu'ils seront corrompus par la tête et que, d'une manière ou d'une autre, ils vous trahiront. Au risque de me répéter, entre un escroc de gauche et un escroc de droite, le terme important n'est plus "gauche" ou "droite" mais "escroc". Tant que nous y sommes, passons rapidement en revue les différentes méthodes que les politiques utilisent pour voler les élections lorsque les résultats ne sont pas ceux qu'ils escomptent. L'exemple que je viens d'évoquer met en évidence la problématique des votes par procuration. Vous connaissez tous le classique bourrages d'urnes, ainsi que son pendant numérique, le vote électronique, qui permet toutes les manipulations possibles et imaginables. C'est un informaticien qui vous parle. Sans oublier la propension à faire voter les morts, ainsi que les processions de personnes âgées en fauteuil roulant que de braves samaritains sortent en masse de leurs mouroirs, pour l'occasion, en poussant la sollicitude jusqu'à mettre la bonne enveloppe dans leur main tremblante. Sans compter, pourquoi pas, la tentation d'ajouter quelques voix, lors des différentes comptabilisations, toutes menées sous le regard, au combien impartial, du ministère de l'intérieur. Cela va me permettre de répondre à une question légitime que vous vous posez tous. Si nous passons à la démocratie directe, comment faire en sorte d'éliminer toute possibilité de triche ? Il n'y a pas cinquante méthodes. Le plus simple, tant d'un point de vue pratique que d'un point de vue informatique, serait de retourner aux sources, à savoir le vote à main levée. C'est à dire un vote, certes numérique, mais public et assumé. Tout le monde aurait ainsi accès à la liste des votants, ce qui permettrait de repérer ceux qui auraient accompli leur devoir civique tout en étant morts ou sous respiration artificielle, ou d'éviter d'avoir à constater avec surprise que quelqu'un a voté à notre place, pendant qu'on faisait bronzette au cap d’Agde. En outre, chacun pourrait vérifier son propre vote, ce qui rend impossible tout type de manipulation. Il faut garder en tête que, dans une démocratie directe, les offres politiques en kit que sont les partis n'ont plus de raison d'être et que, dès lors, vous ne votez plus pour une idéologie, ni pour des individus, mais pour des lois, examinées au cas par cas, en votre âme et conscience, ce que nul ne saurait vous reprocher. Il faut, bien sûr, prévoir un système de récépissé permettant de prouver votre bonne foi, en cas de contestation, et faire en sorte que le code source du programme de gestion soit public. Dans les cas rares où votre vote peut vous occasionner des ennuis (par exemple vous travaillez pour une compagnie pharmaceutique et le vote dessert les intérêts de ladite compagnie) vous pouvez facilement vous abstenir de voter, sachant qu'en outre, il est évident que des textes devront être pris pour sanctionner lourdement toute pression, de tout ordre, exercée en raison d'un vote sur un sujet donné. Le vote public et assumé est le seul cas de figure dans lequel, en tant qu'informaticien, je peux garantir la sécurité du système. Toute tentative de manipulation, même réussie étant immédiatement repérée, la faille corrigée et la loi revotée. Je suis conscient que cela suppose un changement radical des mentalités et que certains d'entre vous n'ont pas envie que leur conjoint, leur famille, leurs voisins ou leurs collègues de travail sachent ce qu'ils ont voté. Dites-vous bien que le fait d'assumer votre vote, quel qu'il soit, vous fera gagner en respectabilité, et que si cela vous éloigne de certaines personnes, cela vous rapprochera d'autres. Cela suppose bien sûr de réellement voter en votre âme et conscience et non plus en fonction de la météo, de la coiffure d'un candidat, ou du dernier article de presse qui vous est tombé sous la main. Vous devez y avoir un minimum réfléchi et être capable d'argumenter et de défendre votre position. Dans le cas contraire, rien ne vous oblige à voter sur ce sujet précis et vous pourrez réserver votre participation à des thèmes dans lesquels vous vous sentirez beaucoup plus impliqué. Il faudra juste définir des seuils minimums de participation (1 million me semble raisonnable) en deçà desquels le vote ne sera pas recevable. Gardez également à l'esprit que, dans ce système, l’État ce sera vraiment nous, ce qui élimine l'inquiétude suscitée par le fait qu'un pouvoir basé sur une imposture pourrait avoir accès à ce type de données. En outre, afin d'éviter toute contestation et rendre de fait obsolète, au passage, toute forme de manifestation de rue, le vote pourrait avoir lieu en trois étapes. Un premier vote, un vote de confirmation une semaine après, afin que personne ne puisse dire :"Zut ! Si j'avais su, j'aurais voté" et, finalement, 1 an après, un vote d'évaluation, permettant, au vu des résultats, d'entériner la loi définitivement ou, au contraire, de l'annuler et de revenir, lorsque c'est possible, à l'état antérieur, ceci afin d'éviter cette accumulation ubuesque de strates législatives, que nous connaissons, et qui ne cesse de s'intensifier. Si vraiment la majorité d'entre vous est réfractaire au principe du vote public assumé, on peut bien sûr envisager certaines adaptations sachant que, encore une fois, plus on va vers le secret du vote, plus les risques de falsification s'élèvent, de même que les risques de vol de données puisque, ces dernières n'étant pas publiques, elles peuvent dès lors présenter un intérêt. Gardez à l'esprit que le secret du vote n'est pas fait pour vous protéger, mais, au contraire, pour faciliter la manipulation des résultats. Une solution intermédiaire serait de publier la liste des votants, d'attribuer à chacun d'eux un numéro unique et confidentiel et de publier séparément la liste des numéros, avec le vote correspondant, afin que chacun puisse, au moins, vérifier qu'il n'y a pas eu de manipulation concernant son propre vote. On peut même s'assurer qu'il soit impossible de faire un rapprochement entre le nom du votant et son numéro, sauf à l'aide du récépissé numérique qui pourra être fourni par le seul électeur, en cas de contestation. Mais c'est déjà beaucoup plus lourd à mettre en place et nécessite une infrastructure sans commune mesure avec la première solution. Comme je l'ai dit au début, il est clair que tout le monde ne pourra pas ou ne voudra pas voter. Dans tous les cas, il ne s'agit pas d'un recul par rapport à la situation actuelle où l'abstention dépasse parfois les 50 %. Les personnes les plus lésées seront les personnes âgées, même s'il convient de tempérer la chose. Pour avoir fait pas mal de tutorat et de formation bénévole vis-à-vis de nos anciens, force est de constater qu'avec la bonne motivation, ils ont des capacités d'apprentissage surprenantes, que ce soit pour communiquer sur Skype avec leurs petit-enfants, fréquenter des forums de jardinage, renouer avec leurs copains d'école de régiment, ou faire des rencontres romantiques... Eh, oui ! La vie ne s'arrête pas à 60 ans. Dans tous les cas, il est prévu, à terme, de mettre en ligne des supports copiables sur clé USB, gravables sur dvd ou imprimables, que nous pourrons tous diffuser, dans la mesure de nos moyens, aux personnes de notre connaissance captives du système médiatique faute d'accès à internet. Ce sera aussi un excellent moyen de participer à combler le fossé intergénérationnel qui s'est creusé dans ce pays et qui, à mon sens, est un véritable problème. Vous avez compris, je pense, que les points que je viens d'aborder nécessitent un retour de votre part, car ils vont déterminer une grande partie de l'aspect technique et concret de notre projet. Je vous laisse y réfléchir et j'attends vos remarques. Dans l'intervalle, je me répète inlassablement, n'oubliez pas de partager et de liker la première vidéo "et si on les mettait tous au chômage" car c'est elle qui permet de nous compter. Faites passer le message autour de vous : nous n'avons plus besoin d'eux, nous n'avons plus besoin des politiques. Les nouvelles technologies les ont relégués au rang de dinosaures obsolètes, parasites et inutiles, pour ne pas dire nuisibles. Montrons-leur ce qu'est une vraie démocratie. Participez à la révolution numérique.
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