Bonjour, je n'avais pas prévu de faire cette vidéo, qui sera plus courte que d'habitude, mais quelqu'un, dans les commentaires, m'a parlé de convergence des luttes et ça m'a donné à réfléchir. Il faut bien comprendre la situation et prendre conscience que nous sommes devant une maison en feu et que, parfois, la seule façon d'éteindre l'incendie c'est de faire la chaîne et de faire passer des seaux d'eau. Dans ce type de situation, on se fout royalement de savoir qui nous passe le seau. On n'est pas près d'éteindre quoi que ce soit si on commence avec des raisonnements du genre : "Ah, moi ce seau, je le touche pas, parce que le type, au fond, là-bas c'est un nazi anthropophage, je l'ai vu !", "Moi, je veux bien faire passer, mais à condition que ce soit la jolie blonde, là-bas", "Vous êtes sûr que votre seau il est conforme aux normes ?", "J'aiderais bien, mais c'est Kippour (ou ramadan)". Pitié ! Arrêtez avec ça ! Si on veut vraiment éteindre l'incendie, on prend le seau peu importe si celui qui nous le passe est de gauche, de droite, extrême, modéré, laid ou beau, gentil ou méchant, ou même si nous suspectons que c'est le pyromane lui-même, c'est vrai qu'ils reviennent souvent sur le lieu de leur crime. Et si on ne veut pas éteindre, on se sort de devant et on laisse travailler ceux qui sont prêts à mouiller la chemise. Quand l'incendie sera éteint, nous restons libres de fréquenter, éviter, aimer ou haïr qui nous voulons et, qui sait, peut-être qu'à l'issue, nous nous haïrons un petit peu moins et que nous déciderons de bosser ensemble encore un peu, le temps de remettre la maison en état. Jouer collectif et dépasser sa petite personne, ça s'apprend, mais l'oligarchie casse, petit à petit, tout ce qui avait pour fonction de construire, non pas le "vivre-ensemble", c'est à dire, essayer de se supporter, mais l'unité, en commençant par l'école et le service militaire. Même si, sur le moment, j'avais trouvé que c'était une perte sèche d'un an de ma vie, et que la personne que j'étais à 20 ans, me regarderait certainement avait des yeux exorbités, avec le recul, je réalise que j'ai eu de la chance de faire mon service militaire. Ce n'est pas pour rien que la chose a été supprimée, et certainement pas pour des raisons économiques car, quand vous en bavez, rampez dans la boue, sautez en parachute... avec des gens de toutes origines, de tous les milieux sociaux et de toutes les opinions, que le hasard a placés sur votre route et avec lesquels vous apprenez à vous entraider mutuellement, vous finissez par voir plus loin que toutes les barrières artificielles qu'on utilise pour nous diviser. Ça peut sembler paradoxal d'apprendre la paix en s'entraînant à faire la guerre, mais c'est logique, quand on y réfléchit. Et faute, et c'est voulu, d'avoir alors remplacé ça par autre chose aussi performant, je ne vois pas quoi, mais pourquoi pas, le délitement de notre société, faute de ciment, a été, depuis, accéléré dans des proportions alarmantes. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le rappeler, je respecte toutes les opinions et les droits de chacun d'entre-nous de les exprimer, quelles qu'elles soient. Je ne critique pas, non plus, les idéologies qui sont souvent des chemins différents pour arriver au même but, mais simplement la façon dont elles sont détournées par nos prétendues élites. J'essaie juste de rester impartial et logique, ce qui revient un peu au même. Et justement, il est totalement illogique que des gens qui partagent, ne serait-ce que ponctuellement, les mêmes intérêts, soient incapables de faire, même avec une pince à linge sur le nez, un petit bout de chemin ensemble. Encore une fois, il s'agit d'une manipulation grossière. Prenons un exemple, et c'est juste un exemple. Récemment, des "veilleurs", la version "manif pour tous" de "nuit debout" sont venus à ladite "nuit debout" pour participer, à leur manière, au mouvement de contestation. Certains pourraient suspecter qu'ils avaient des arrière-pensées, mais, personnellement, je ne suis pas pour sonder les cœurs et les reins, maladie médiatique, hélas, trop répandue, et seuls, pour moi, comptent les actes. Au lieu de la jouer finement à la Gandhi et de les accueillir à bras ouverts en leur offrant des fleurs, ce qui aurait provoqué une véritable onde de choc médiatique et scellé une union sacrée susceptible de faire trembler le gouvernement, certains participants les ont chassés, avec une grande violence, en raison de leur position sur le mariage homosexuel, position qu'on a parfaitement le droit de réprouver, mais qui n'a strictement rien à voir avec la loi, abusivement baptisée, El Khomri, qui est pourtant la raison avancée par les "nuit debout" pour justifier l'occupation du domaine public. Je ne pense pas une seule seconde que les participants à la "nuit debout" soient bêtes ou illogiques. Je pense, d'ailleurs, que la plupart d'entre eux est de bonne volonté et sincère. Il est donc clair qu'ils ont été phagocytés par des petits groupes de sbires de l'oligarchie qui sont payés, directement, ou par le biais de subventions généreuses, pour s'assurer que nous restions bien divisés et sur tous les sujets, notamment en colportant l'idée que les opinions seraient des sorte MST, transmissibles par voie cutanée ou aérienne. De même que les organisations syndicales, elles aussi, pourries par le sommet, s'ingénient à politiser des manifestations, ce qui revient à se tirer une balle dans le pied. Et je ne parle même pas des brûleurs de poubelles et autres casseurs de vitrines dont la fonction, et ça explique peut-être leur impunité, est d'empêcher, quand cela gêne l'oligarchie, toute convergence, en écœurant des personnes qui pourraient soutenir un mouvement x à un certain moment mais qui, et on les comprend, ne veulent rien avoir à faire avec ce genre d'individus. Les idéologies désignent beaucoup d'ennemis, les politiciens encore plus, et rarement les bons, mais de Trotski à Mein Kampf, en passant par Marx, les théoriciens du capitalisme et même de l'anarchie, je n'ai trouvé aucune idéologie qui désigne les poubelles, les abribus ou les vitrines de magasins, comme l'ennemi à abattre. Ces casseurs certains, selon les médias eux-mêmes, venant du Royaume-Uni ou des États-Unis ou d'ailleurs ne sont, tout comme l'oligarchie qui les stipendie, ni de gauche, ni de droite, mais contre nous. Ne tombez pas dans le piège de la division. Il est clair que l'oligarchie, elle, fonctionne en réseaux (au pluriel) et que c'est ça qui fait sa force. Raison pour laquelle Hollywood nous vend, malhonnêtement, le mythe du héros solitaire qui triomphe toujours à la fin, alors que dans la vraie vie, faute de réseau, il ne durerait même pas assez longtemps pour faire un court-métrage. L'oligarchie n'a pas envie que nous comprenions comment ça marche et que nous formions, nous-aussi, des réseaux. En outre, dans ceux qui déclarent, et parfois font commerce de, lutter contre le système oligarchique, on peut relever que beaucoup, hélas, se placent, comme les partis politiques, dans une logique de parts de marché, et que leur énergie et leur virulence sont davantage dirigées contre des mouvements proches philosophiquement, mais qui pourraient faire de l'ombre à leur business ou à leur ego, que contre l'ennemi véritable. La convergence des luttes, pourtant dictée par la simple logique, le simple, bon sens et que beaucoup appellent de leurs vœux, risque de se faire attendre encore un peu. Espérons qu'elle se fera quand même, mais s'il s'agit de lutte CONTRE quelque chose, même s'il est parfois nécessaire de se défendre, on aura, au mieux, une armée de Spartacus et l'impact sera toujours bien moindre que si c'est une lutte POUR quelque chose. Je pense que la lutte POUR plus de démocratie, c'est-à-dire pour la démocratie directe, enfin techniquement à portée de notre main, est ce qui peut tous nous fédérer, si nous voulons vraiment changer les choses, en transcendant toutes les opinions et différences ethniques, culturelles ou religieuses. Êtes-vous prêts à faire la chaîne et à faire passer des seaux ? Si oui, agissez... en diffusant et en likant mes vidéos, mais surtout, en parlant autour de vous et en contribuant à faire passer l'idée que la technique nous permet désormais une véritable démocratie et que nous n'avons plus besoin d'une oligarchie parasite est illégitime pour discuter, proposer et voter les lois à notre place. Participez à la révolution numérique.
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