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jeudi 4 juillet 2019

Pourquoi nous en sommes là (5 juil. 2017)

Transcription de ma vidéo YouTube : https://youtu.be/a1y2Hipa-Ps



Bonjour, il est malaisé de manifester entre les parasols et les mouettes se foutent royalement des pancartes CFDT organisation qui, je le rappelle a, comme beaucoup d'autres, tout aussi crédibles aujourd'hui, appelé à voter Macron. Comme ses prédécesseurs avant lui ce gouvernement, qu'une minorité d'entre nous a élu, a profité du cocktail "bouchons chaleur merguez pastis" pour nous introduire, dans un fondement fort à-propos enduit d'huile solaire, des réformes qu'aucun citoyen sain d'esprit n'aurait laissé passer dans des circonstances moins estivales. On s'est fait avoir dans les grandes largeurs et on va boire le calice jusqu'à la lie. Il est inutile de réfléchir à des moyens d'action pour limiter la casse si on ne met pas le doigt sur le mal profond qui a fait le lit de la macronite aiguë qui va conclure en apothéose la série de MPTs (maladies politiquement transmissibles) dont nous sommes infectés depuis des décennies. Il est évident qu'en lieu et place des valeurs morales ancestrales nécessaires à la cohésion de notre société, mais trop rigides pour être compatibles avec l'économie de marché, on nous a imposé un relativisme délétère, appuyé sur une novlangue qui permet de masquer les absurdités conceptuelles. Par exemple le fait de dévoyer le mot "couple", qui impliquait à l'origine un mâle et une femelle, en lui donnant le sens de paire (on ne dit pas un couple de chaussures) a permis le glissement sémantique vers le "couple homosexuel" qui est une absurdité syntaxique et a lancé un débat qui n'a pas lieu d'être sur la pseudo-égalité de choses qui n'ont rien à voir. Tout cela est le résultat d'un long travail de sape. On a commencé par détruire le fondement religieux desdites valeurs morales, puis on a affaissé la culture qui permettait leur justification empirique. De cet affaissement de la culture est né, concomitamment à la novlangue, le psittacisme, cette propension, que nous avons tous, à répéter comme des perroquets, des concepts que nous ne maîtrisons pas forcément et sur lesquels nous n'avons jamais fait l'effort de nous interroger. Le bombardement médiatique que nous subissons étant justement conçu pour rendre cet exercice le plus mal aisé possible. Tout le monde parle de liberté, d'égalité, de fraternité, de valeurs de la république, comme s'il s'agissait des choses concrètes, universellement connues et comprises de tous, au même titre que le concept de chaises ou de tabouret. Si vous commencez à réfléchir sur le sens de n'importe lequel de ces termes, ne serait-ce que pendant le temps perdu que vous passez aux toilettes, vous risquez fort d'être tiré de vos rêveries par les martèlements désespérés de votre conjoint contre la porte, voire par un début d'émeute, si la chose vous prenait dans les WC d’un lieu public pendant une soirée cassoulet. Même des termes comme France échappent complètement à notre compréhension. Ce qui ne nous empêche pas de nous écharper en son nom, élection après élection, sans s'être jamais posé la question de ce que signifie vraiment le mot, de ce qui reste une fois expurgées les considérations purement géographiques et matérielles et sans lequel notre pays n'existe plus dans sa continuité. C'est important la continuité. Imaginez que l'on efface d'un coup tous vos souvenirs. Vous seriez toujours quelque chose, mais vous ne seriez plus vous. Vous seriez même peut-être en danger de mort imminente ne sachant plus si vous êtes allergique aux cacahuètes, aux abeilles ou au travail. Pour un pays, c'est exactement la même chose : il peut tout à fait changer et évoluer au point même d'être méconnaissable, mais cela doit toujours se faire dans la continuité, notamment par la gestion des flux d'allogènes, proportionnellement à leur capacité d'assimiler et de perpétuer la mémoire collective et le sentiment d'identité qui en découle. Intégrer des millions d'Européens de culture catholique ce fut relativement facile, des millions de non-Européens, majoritairement de culture musulmane, issus donc carrément d'un autre continent, c'est plus compliqué. On pourrait en conclure que la France, qui est un des rares états-nation, au sens propre, de la planète, c'est avant tout un sentiment d'appartenance à une mémoire collective qui nous donne une identité propre et une communauté de destin, le tout, ajouterais-je, véhiculé par une langue suffisamment maîtrisée et riche en nuances pour permettre l'accès à des concepts évolués ainsi qu'un rapport équilibré avec la spiritualité avec, pour conséquence, l'éclosion de ce mode de pensée spécifique et unique, en voie, hélas, de disparition, connu sous le nom de "génie français". Mais il manque encore un élément qui, plus encore que le travail de sape mis en branle depuis la révolution française, explique pourquoi nous nous sommes laissés dépouiller de nos valeurs morales et sans lequel tout cela ne saurait, ni prendre corps, ni se perpétuer. Faute d'intégrer ces derniers éléments, on a tendance à prendre les conséquences pour les causes, un peu comme ces gens aux défenses immunitaires affaiblies qui attrapent des maladies diverses et variées. Un pays n’attrape pas l'immigration de masse, le terrorisme, le totalitarisme idéologique, généralement de gauche, s'il n'est pas déjà affaibli dans ce qu'il a de plus profond et ce qu'il a de plus profond, et qui était resté immuable depuis nos ancêtres les gaulois jusqu'au début des années 60, c'est le lien social, à ne pas confondre avec la convivialité. Sans la destruction de ce lien social rien de ce qu'on nous a fait subir n'aurait été possible. Je suis suffisamment vieux pour avoir connu ou entraperçu, dans les brumes de mon enfance, ce qui faisait le cœur de la France et qui, aujourd'hui, a été tellement affaibli, que cela peut donner l'impression que j'évoque une autre planète. Je le fais sans nostalgie car j'adore le confort moderne et si, comme la majorité des dirigeants européens, de Macron à Merkel, en passant par Teresa May et bien d'autres, je n'avais pas d'enfants ni d'ancrage moral ou spirituel, je vivrais certainement ma vie, peinard, sans me soucier plus qu'eux des générations futures. Ce n'est pas une blague, renseignez-vous, la majorité de nos dirigeants européens n'a pas d'enfant ce, qui explique pas mal de choses. Je vous parle d'un temps "que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître" comme dirait l'autre, un temps où les gens passaient leur vie dehors. Au moindre petit rayon de soleil, les vieux, qu'on n'avait pas peur d'appeler comme ça, s'installaient sur le trottoir devant leur maison et s'apostrophaient, les uns les autres, tout en tricotant, pelant de l'ail où buvant un panaché. Les gamins dont je faisais partie qui, surveillés par autant de paires d'yeux pouvait encore se permettre d'aller tout seuls, à pied, à l'école, sans crainte d'un hypothétique prédateur sexuel, souvent pourvoyeur de réseaux alimentant une partie de nos élites friande de pratiques ésotériques, les saluaient au passage et rendaient de menus services, comme enfiler le fil à coudre, toujours trop gros, dans le chas des aiguilles, toujours trop petit. Le soir, les mêmes gamins, suffisamment nombreux pour pouvoir faire des équipes de foot complètes, jouaient au ballon, au milieu de la rue, ou dévalaient ladite rue dans des kartings qu'ils avaient fabriqués eux-mêmes, tandis que les adultes discutaient par petits groupes fluctuants. La solidarité jouait à plein et on se dépannait les uns les autres en faisant passer, par-dessus le grillage, des échelles, des outils, voire un peu de pain, de sucre ou de farine, en attendant que le boulanger fasse sa tournée suivi, deux fois par semaine, par le camion de l’épargne, autour duquel s'agglutinaient, pour acheter œufs, fromage, huile Lesieur (en bouteille en verre, s'il vous plaît) et autres victuailles, des femmes au foyer, pas spécialement stressées, souvent encore en robe de chambre et en bigoudis à 10 heures du matin. Si quelqu'un devait couler une chape en ciment, tous les voisins donnaient un coup de main. Il y avait des fêtes de quartier, des fêtes de village. La musique était une musique spontanée : guitare acoustique; cuivres; accordéon... pas besoin d'électricité pour que ça marche, un type montait sur une table et c'était parti. Il y avait beaucoup de musiciens, des harmonies, des batteries fanfares où toutes les générations se mélangeaient. Il y avait des majorettes, les matchs de rugby étaient une institution, toutes les animations faisaient le plein. A l'école, où il y avait encore plus de maîtres que de maîtresses, ont portait le même tablier, qu'on soit riche ou pauvre, on avait des livres de lecture remplis exclusivement d'extraits de grands auteurs français, une faute de grammaire c'était 5 points en moins et, en fin d'année, on s'amusait à faire faire au prof la dictée de Prosper Mérimée et il faisait zéro faute. Essayez-ça aujourd'hui, histoire de rigoler cinq minutes. Les gens se regroupaient en permanence à la moindre occasion. J'ai même connu un vrai garde-champêtre avec son tambour. Je ne parle même pas des bistrots, des petits commerces. Tout le monde connaissait tout le monde et connaissait les codes. Les étrangers, quasiment tous blancs et de culture catholique, avaient obligation de franciser leur prénom et sur toutes mes photos de classes, jusqu'à la terminale, zéro noir, zéro maghrébin, zéro asiatique... Si, d'aventure, il y en avait un, comme les gens se connaissaient tous et étaient vigilants, la pression sociale était telle qu'il devenait un Français dans l'âme en trois coups de cuillère à pot et il était alors accepté et reconnu comme tel. Tout a commencé à partir en cacahuète avec l'avènement de la télévision qui a enfermé les gens chez eux, cassant le lien social, et leur a montré, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une réalité virtuelle qui s'est substituée à la vraie vie. Quand les gens vivaient dehors, une immigration de masse véhiculant une culture incompatible avec la cohésion nationale, leur aurait sauté aux yeux et ils auraient réagi violemment, comme réagissent tous les peuples, toutes les foules. Mais, devant leur écran, qui leur montrait ce que nos dirigeants voulaient bien leur montrer, ils n'ont rien vu venir. Et ceux qui l'ont vu, privés de la sensation de soutien d'une communauté, n'avaient plus les moyens de réagir. La musique est devenue électrique, perdant toute convivialité et spontanéité, les femmes, au lieu de tisser du lien social dans leur communauté, sont parties travailler, les vieux se sont retrouvés isolés, privés du camion de l'épargne et de la tournée du boulanger, et incapables d'aller faire leurs courses au supermarché, lequel avait tué les petits commerces qui étaient le centre névralgique des villages et participaient à maintenir le lien générationnel. Faute du miroir renvoyé quotidiennement par le regard des autres, remplacé par l'écran télé, nous avons perdu la conscience d'appartenir à une culture et une identité. Le lien social qui prévalait depuis des millénaires a été cassé. Or la France, contrairement à la majorité des autres pays comme l’Allemagne, n'a pas, à la base un fondement ethnique, mais idéologique. Sans le lien social elle est morte, même si elle ne le sait pas encore, tandis que dans les cités, à population majoritairement issue d’un autre continent, un autre lien social, de convivialité et d'entraide, se tisse, autour d'un paradigme différent, qui ne s'inscrit plus dans cette continuité indispensable pour que la France garde sa conscience d'elle-même. Internet a encore amplifié le phénomène. Il faut bien comprendre qu'une communauté virtuelle n'est pas une communauté et, sauf à avoir un impact sur la vraie vie, qui est la seule qui compte, par exemple en formant des réseaux d’entr'aide, elle permet juste de se rassurer en se donnant l'impression d'être nombreux et en s'enfermant dans une chambre d'écho douillette. Le salut ne viendra pas non plus des politiques qui, au mieux, ne toucheront jamais aux causes et traiteront les conséquences et, au pire, les aggraveront. Le vote Macron démontre qu'un trop grand nombre de Français ne sais pas ce que c'est qu'être français et n'a pas cette sensation d'appartenance à une communauté qui s'inscrit dans une continuité, garante du maintien de sa conscience collective. C'est pour ça que le conflit de civilisations, s'il éclate, pourra difficilement être gagné, car nos adversaires les plus acharnés seront d'autres Français, visuellement reconnaissables comme tels, et dont le nombril surdimensionné occulte la perte de leurs racines. Ce sont les Français qui font la France. Ce pays, compte tenu de sa spécificité que, contrairement à d'autres spécificités, personne ne semble vouloir défendre, s'il perd son âme, va mourir. Et si ceux qui ne l'ont pas compris ou qui s'en foutent, croyant à tort que cela n'aura pas de répercussion sur leur petite vie de privilégié, deviennent majoritaires, il ne pourra plus être sauvé, par les urnes en tout cas. Sauf à remettre en question la démocratie républicaine qui, dans les faits et l'état d'urgence permanent, est déjà une quasi-dictature, dans le cadre actuel, la seule façon de sauver, non plus la France, mais ce qui peut l'être, c'est donc de recréer du lien social, du vrai, pas du superficiel. Par exemple de se regrouper par communautés homogènes et cohérentes, axées sur le réel. Pourquoi pas réinvestir et repeupler des villages isolés, sachant que les villes sont des cercles fermés de travail inutile qui ne servent quasiment plus à rien depuis la fin de la révolution industrielle. Mais peu de personnes auront ce courage et il est clair que ces communautés seraient la cible de persécutions croissantes si elles tendaient à se généraliser. Si vous avez des idées, les commentaires sont là pour ça. Bonnes vacances !

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